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Kith écrit: Ecosystématique de Fin de Monde d'Anthony Boulanger

Notre Khellendros a fait mouche avec ce recueil de très bonne tenue qui augure, je l'espère, d'une belle carrière à venir. On y touche tous les styles SFFF et quelques textes y valent vraiment le détour.

Mon Top 5 des nouvelles (sur 21) :
1) Wasteworld
2) Les révolutions du Serpentaire
3) La Porte Bleue
4) Les suivants
5) Le délitement de la Licorne

Globalement, la partie Science-Fiction est de haute volée, ainsi que la partie Science Fantasy. Plus de détails sur mon blog concernant le contenu. En plus, le recueil est accessible à un prix peu cher (12€) pour un grand nombre de textes (21). Aucune excuse pour ne pas se jeter dessus !

Hello !
Je fais un saut éclair pour te remercier vivement !! (et merci Elvys pour m'avoir indiqué le sujet !). Je suis très heureux les textes aient réussi à te plaire et te divertir !! Et je suis content de retrouver trois des textes qui me tiennent le plus à coeur dans ton top 5 (Wasteworld, le Serpentaire, et le Délitement !) Je vais de ce pas lire ton message sur ton blog !! Merci beaucoup !!!

Pour T&L, c'est vraiment un festival sympa !! Il n'y a pas que la littérature SFFF, mais un vrai marché, une grande salle de jeux, des animations. On peut faire le tour en deux heures si tout ne nous intéresse pas, comme on peut ne pas avoir le temps de tout faire ! Je pense y aller en 2013 !

Et je complète mon précédent message !

Ton avis rejoint une remarque qu'on m'avait déjà faite : mes textes fantastiques ou fantasy "pure" sont souvent téléphones ou très stéréotypés, ça ressort sur "La dernière fée et la Mort" en effet. Dès que je vais plus en science-fantasy, je m'éclate ! Tu cites "Wasteworld" et "Oxyde de Magie", ce sont des nouvelles dont l'écriture à proprement parler restera un excellent souvenir pour moi, et je suis content qu'elles plaisent en lecture ! Idem pour les autres bien sûr, et pour rebondir sur ton commentaire sur le Serpentaire, il y avait aussi ce petit "pari" sur sa construction.
Pour "Wasteworld", l'envie de retourner dans cet univers me taquine souvent, j'ai déjà pris quelques notes sur les fameux ours molaires et d'autres communautés très spécifiques qui pourraient évoluer dans un tel environnement. On va revoir Sarcina
Merci à nouveau pour ton retour si détaillé et précieux !

Khellendros écrit: Pour "Wasteworld", l'envie de retourner dans cet univers me taquine souvent, j'ai déjà pris quelques notes sur les fameux ours molaires et d'autres communautés très spécifiques qui pourraient évoluer dans un tel environnement. On va revoir Sarcina

Tu peux être sûr que tu auras un lecteur acquis dans ce cas

Merci à nouveau pour ton retour si détaillé et précieux !

Merci à toi pour ce recueil de très bonne qualité et bon courage pour la suite !

Voyageurs de Neal Asher

Résumé : Dans un futur très lointain, deux civilisations post-humaines sont en guerre dans le système solaire. Grâce au voyage dans le temps, l'une d'entre elles a pu remonter dans le passé afin de faire basculer le conflit. Mais elle a donné naissance à une monstrueuse créature, Cowl, qui échappe peu à peu à son contrôle et tente d'éradiquer les humains. Deux siècles plus tôt, la jeune Polly se retrouve malgré elle mêlée à cette guerre démentielle. Un supersoldat programmé pour la tuer l'entraîne dans un périple sanglant, un voyage dans le passé qui la conduira jusqu'aux origines mêmes de l'humanité...

Premier roman que je lis de Asher, qui a bonne réputation, et relative déception : voilà un roman d'action calibré qui m'a agacé par son côté "je me la pète avec des termes incompréhensibles" et des retournements de situation qui feraient passer la série 24 pour un monument d'écriture.
L'intérêt du récit, les voyages temporels, est exploité au maximum et jusqu'à plus soif avec un dynamisme bienvenue. On suit d'un côté Polly, prostituée embarquée malgré elles dans les expérimentations du méchant très méchant extra-humain Cowl, et de l'autre Tack, un assassin du gouvernement. Des deux, après plusieurs pages, on découvre une Polly antipathique au possible et un Tack touchant dans son humanisation. Leurs parcours se croisent, et franchement le récit est très bien mené. Il y a même une tentative de nuancer le manichéisme de la première partie du roman qui surprend en bien. Tout cela est complété par quelques excellents personnages secondaires (Saphothere, Aconit, Goron).

Mais hélas, la fin ne tient pas du tout ses promesses en enchainant les improbables retournements de situation à base de "Je suis mort mais en fait c'est pas vrai", de "ahah, je suis agent double ! Non agent triple !", et enfin "Tu pensais que j'étais méchant/gentil, ahah ben en fait non". Alors, une fois de temps en temps, pourquoi pas, cinq-six fois en 150 pages parfois sur un même personnage, pfffff..... Je passerai sur les points techniques pas toujours clairs, car cela pourrait dépendre aussi du traducteur.

Au final, une lecture plaisante basée sur un postulat très efficace, mais qui souffre de gros problèmes en terme de construction sur la fin avec des cliffhangers non-justifiés et incessants qui lassent un peu le lecteur.

Les lames du cardinal (Trilogie - Pierre Pevel)

Déjà emballé par la trilogie Wieldstadt, je retrouve dans cette trilogie toutes les qualités (et les défauts) du style Pevel : un rythme échevelé, un style affirmé mêlant l'écriture à la Dumas et un modernisme bienvenue, des personnages attachants mais pas toujours bien mis en valeur. Si les intrigues mettent un peu de temps à démarrer dans chaque tome - et que je n'ai pas trouvé le découpage "sériel" toujours très pertinent, on en a pour son argent et les grands arcs qui parcourent les trois épisodes sont excellents. J'ai préféré le deuxième tome pour son intrigue mais aussi les moments de calme bienvenue qui aèrent l'intrigue.

La galerie de personnages, qui croisent eux aussi nombre de guest stars (de l'époque ou de chez Dumas), est très attachante et l'équipe des Lames fonctionne admirablement bien.

A lire pour tous les amateurs de Fantasy mais aussi de roman rythmé, attachant, prenant.

Aucune étoile aussi lointaine (Serge Lehman)

L'histoire :
Depuis l'aube des temps, ils sont les rois de l'espace. Plus vite que la lumière, ils ouvrent des routes nouvelles, découvrent des mondes inconnus. Jusqu'au jour où dans toute la Voie, le temps des toboggans — ces portes qui permettent de passer en un instant d'un monde à l'autre — commence. Celui des long-courriers de l'espace est terminé.
Mais Arkadih, l'enfant-prince, l'héritier d'une dynastie millénaire d'explorateurs et de pionniers, Arkadih n'écoute personne. Depuis qu'il est né, il le sait : il sera le plus grand pilote que le monde ait jamais porté.
Voici l'histoire d'un enfant qui devient un homme en brisant les chaînes de son propre destin. Inspirée des mythes marins et des aventures à la Kipling ou à la Conrad, elle retrouve le ton de la légende. Quant au décor, c'est bel et bien l'océan... des étoiles.

Avis :
Quel plaisir de lecture ! Les mondes visités font rêver et l'agencement de la deuxième partie du récit, classique, emporte le lecteur à bord (aux côtés, faudrait-il peut-être dire, ça risquerait peut-être de la vexer) du vaisseau l'Anubis, de son histoire, afin de nous conduire à une conclusion poignante pour le héros et son vaisseau.

L'alchimie fonctionne dans le croisement entre l'amertume, la frustration du héros et les bases d'un récit épique à coup de guerres à l'échelle de l'univers, d'espèces incroyables, de destins tragiques. Voilà un équilibre très dur à trouver et qui a fonctionné à plein sur moi, en m'interrogeant toujours sur la construction du héros de roman : ici la quête d'Arkadih est un parcours "initiatique" triste car en réalisant ses rêves, notre héros devient un homme et ne voit plus l'aboutissement de ses envies de la même façon qu'au départ de l'aventure. Une belle façon de construire un héros qui sort de la quête traditionnelle.

Chien du heaume (Justine Niogret)
Histoire:
« Je ne suis que la voix du fer, de la tempête et des cris des hommes. »
On l'appelle Chien du Heaume parce qu'elle n'a plus ni nom ni passé, juste une hache ornée de serpents à qui elle a confié sa vie. La quête de ses origines la mène sur les terres brumeuses du chevalier Sanglier, qui règne sans partage sur le castel de Broe. Elle y rencontre Regehir, le forgeron à la gueule barrée d'une croix, Iynge, le jeune guerrier à la voix douce, mais aussi des ennemis à la langue fourbe ou à l'épée traîtresse. Comme la Salamandre, cauchemar des hommes de guerre...
On l'appelle Chien du Heaume parce qu'à chaque bataille, c'est elle qu'on siffle.
Dans l'univers âpre et sans merci du haut Moyen Âge, loin de l'image idéalisée que l'on se fait de ces temps cruels, une femme se bat pour retrouver ce qu'elle a de plus cher, son passé et son identité.

Avis :

De la fantasy "historique" (dans le sens fidèle à une réalité du terrain car il n'y a pas de date, pas de grands évènements etc... de décrit) avec un style fracassant, sombre, et des personnages attachants en seulement 250p, bref pour un premier roman, Justine Niogret frappe fort et condensé. Petit regret sur l'intrigue, avec un résultat simple malgré de multiples évocations pour lesquelles on aurait espéré un développement (la Salamandre, la quête de Chien etc...). Sa sortie en poche m'a permis de le découvrir, le prix est pas trop élevé, ça vaut le coup

Pour ma part, c'était A princess of mars, mais en VO, donc en fait je l'ai pas fini (parce que c'est dur !) mais j'ai lu la moitié et j'en suis fier.

Sinon de ce que j'ai compris, c'est un livre bien sympa, une histoire vraiment top, un univers magnifique !

Maintenant, je passe à La prophétie des andes de James Redfield !

Il est dispo en version papier ?

Pas encore...
J'espère que ça va te plaire, Kaliom !