Fil café philo

J'ai une petite question (tout le monde est bienvenu pour les réponses, même des réponses "théoriques". Je ne suis plus très calée sur la philosophie et ses auteurs (l'année prochaine ça ira mieux)) : pour ma part, j'ai l'impression que ma recherche "spirituelle" (qui a commencé très tôt, je devais avoir 15 ou 16 ans) était lié à une souffrance inconsciente. J'ai d'ailleurs vécu des moments qui m'ont permis d'avancer, lors de cette recherche, sans être en psychothérapie. Je me demande dans quelle mesure recherche "psychologique" et recherche spirituelle sont liées. Qu'en pensez-vous ?

(je crois que je vais prendre un café...)(quoi que les vapeurs d'alcool, pas trop concentrées, peuvent aider, parfois ! mdr !)

Edit : et là je me dis que quand on ne va pas bien, on cherche à aller mieux par tous les moyens possibles. et que donc c'est forcément lié, non ?

je crois que pour les souffrances inconscientes il y a des thérapeutes un peu manipulateurs qui abusent du truc
voire qui y croient vraiment mais on ne peut rien prouver de ça, il vaut mieux apprendre à être heureux consciemment comme tu l'as fait avec ta moto et laisser tomber les causes profondes soi-disant qu'on aurait oublié (tant mieux si ça s'oublie n'est-ce pas ! après tout même si c'est vrai si le cerveau a décidé de l'oublier c'est pour qu'on continue à vivre, et la plupart du temps ces trucs là sont improuvables)

à mon avis les interrogations sont toutes les mêmes pour tout le monde, qu'est-ce qu'on fout là, pourquoi on meurt à la fin, comment accepter que les trucs chouettes durent pas toujours, pourquoi on souffre de temps à autre, pourquoi les trucs joyeux ça ressemble à des illusions aussi...

moi je tenterais bien la maxime "carpe diem" - saisis le jour ou l'instant présent, ce qui d'après le très chouette Guillaume qui a pas trop le temps de poster ici se traduit par "profite !". Quand je pense "à l'envers" à tout ce qui pourrait mal aller j'aime bien qu'un pote me réaiguille dans le sens où on voit ce qui va bien, et beaucoup de choses vont bien, ça s'appelle l'optimisme et si on n'est pas né optimiste (ce qui vient en partie des gènes et en partie de l'éducation reçue) et bien bonne nouvelle ça peut s'améliorer en faisant l'effort de chercher des raisons de se réjouir régulièrement

pour les thérapeutes genre psychanalatiques qui trouvent rien de mieux que de faire rabâcher la souffrance qu'on a vécu ou pourrait avoir vécu, tout ça pour aboutir à la conclusion qu'il faut vivre avec, moi je conseille de les fuir, l'humain a plein de bonnes qualités et de ressources en lui qu'on peut développer par la volonté et pour le reste lâcher prise ça suffit bien, et ça s'apprend aussi. LE BONHEUR S'APPREND !

bon dans la série j'essaye de faire comme tout le monde un jour j'ai vu matrix au cinéma et j'ai dit "wouha, chouette concept" et j'ai même acheté le DVD. A l'époque j'étais blindée de médicaments psychotropes pour encaisser la violence du monde. aujourd'hui je suis presque clean et là objectivement avec le dvd je viens de zapper la moitié du début puis d'arrêter le film

alors franchement est-ce que vous arrivez à encaisser la violence de ces films soit disant géniaux qui m'ont fait personnellement flipper ? est-ce que je suis la seule après à me poser plein de question sur le monde réel ?

j'ai décidé de regarder que des films porteurs ces temps-ci, je viens de voir le "coeur des hommes" c'est pas hyper porteur mais ça fait pas flipper par contre ça détrône un peu le concept du prince charmant (j'en avais bien besoin)
bon en tout cas ça m'a fait rigoler et sans spoiler ça finit bien

lol c'est bien le coeur des hommes, même le 2 ! léger, en tous les cas. Pour ma part ça dépend quels films. les daubes où c'est juste violent (horreur, notamment) j'en regarde jamais. Mais les films d'action à "fond", j'aime bien. et en plus comme j'aime bien les belles voitures et les bécanes, les films genre fast & furious j'adore (ok je vais me cacher).

Pour ma part "carpe diem", j'essaie. C'est dur parfois. c'est pas tout à fait de ça que je parlais dans mon post initial, mais c'est pas grave. Et pour moi, les choses inconscientes devenues conscientes ont joué un énorme rôle dans certaines guérisons physiques (hernie discale avec sciatique à la clé, notamment). Je ne suis pas d'accord en disant que l'oubli est bénéfique. il protège à un moment où on n'est pas assez fort pour encaisser la souffrance, mais ça reste, la souffrance et les émotions associées restent, enkystées. (là il faut lire "le corps ne ment jamais" d'Alice Miller).
Cela joue également un grand rôle dans l'immunité de tous les jours, et également dans la compréhension des maladies quand on tombe malade. Enfin je sais que les émotions jamais sorties (ou réprimées dans le présent) peuvent provoquer pas mal de symptomes.
Ma grippe carabinée de 3 semaines dont 2 avec fièvre (et purée, ce que ça peut être pénible quand on doit tout continuer comme si on était en pleine forme...) cette année est liée à un stress cumulé énorme que j'ai pas eu la présence d'esprit de sortir à temps !
D'ailleurs ça m'a réveillé à ce niveau-là, arf ! On a vite fait d'oublier ce qu'on a appris, hélas.

Après tu dis les interrogations sont les mêmes pour tout le monde. Mais je n'en ai pas l'impression. il y a des gens (beaucoup) qui semblent ne jamais douter, jamais se poser des questions. (d'ailleurs parfois je les envie).
Et je ne sais pas si le bonheur s'apprend. Parfois je me dis qu'il se vit quand il arrive. c'est pas voulu, c'est pas provoqué. L'optimisme c'est sans doute un trait de caractère. J'ai un doute sur le fait qu'on puisse l'acquérir.
D'autant que quand j'observe le monde "en général", je n'y vois pas grand chose qui pousse à l'optimisme, hélas. Cependant, je n'arrive pas non plus à être totalement pessimiste. à condition de changer de point de vue et de ne plus regarder "en général", mais d'observer en particulier...
bon sang que c'est difficile de le décrire (j'vais un peu moins taper sur Coelho moi... ! mdrrrrr !).

bah en fait je te file des pistes mais si t'as trouvé les tiennes (surtout les interprétations) et que ça te va prends celles là ! en plus je généralise peut-être quand moi je me pose des questions je me dis que tout le monde s'en pose mais non y'en a qui vive comme des robots de A à Z avec peut-être une petite lueur vers W genre et après y'a quoi !
mais l'optimiste qui s'apprend je te le garantis ! j'ai un passif lourd et avec un bon coach pour redresser mes idées "à l'envers" ça repart très vite et maintenant je m'auto-corrige seule et avec très peu de médocs ! simplement les psy ont étudié la souffrance à fond pour la comprendre (surtout après les traumatismes de la guerre on les a payé pour ça) or pour la plupart des gens il vaut mieux étudier le bonheur et prendre modèle sur les gens heureux !
exemple : d'habitude quand je me prends une veste je peux me lamenter pendant des plombes que je vaux rien, ma vie ne vaut rien etc. (comme si un sauveur aurait pu tout résoudre, sauf que les types j'ai testé ils te sauvent 10 minutes puis ça les saoûle royalement d'écouter tes problèmes et les plus utiles dans la vie sont ceux qui ne t'écoutent pas mais te refont penser à l'endroit vers les choses positives ! y compris en me bousculant un peu quand je replonge dans mes soucis ! après faut apprendre à bien le prendre ! en plus quand je dis "coach" je parle surtout des potes éclairés qui te laissent pas tourner en rond dans ta souffrance ! les vrais coach cherchant plutôt à se faire du blé !) donc récemment j'ai eu une légère désillusion sentimentale nécessaire d'ailleurs et finalement j'ai gagné une amitié sympa sans être trop ridicule eh bien au feu mes principes, j'en profite comme ça vient ! en plus maintenant que je souris tout le temps, qu'est-ce qu'on s'en fout si j'ai rien à espérer de cet ami en particulier vu que je me fais aborder beaucoup plus souvent dans la rue ou même en plein leclerc ! un inconnu m'a même offert un croissant au café juste parce que j'étais de bonne humeur ! en plus avec de l'enthousiasme tu repousses plus facilement les gens chiants et tu attires les passionnés de la vie ! mais ça demande un effort au départ après c'est quasi naturel ! et quand les nuages reviennent je me rappelle que les pensées, c'est pas la réalité, j'appelle un ami éclairé et ça repart dans le bon sens ! perso je préfère des illusions porteuses qui me motivent à avancer que la réalité triste qu'on nous bassine à la télé pour nous faire acheter du dentifrice après !

Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait que la télé, les médias en général, entraînent vers le bas, entretiennent la peur. C'est un fait. (et un outil de manipulation des masses, il faut le dire haut et clair. Un peuple qui a peur pense beaucoup moins. les émissions de télé-réalité sont débilitantes et font passer l'inculture et la "non-profondeur" pour "cools". c'est navrant de nullité.)

Je suis également d'accord que ton humeur attire "l'équivalent" en face, lol, c'est clair ! Après, je crois plutôt à la simultanéité de plusieurs émotions. C'est à dire qu'on peut se sentir triste pour quelque chose, mais en même temps heureux pour autre chose.
Pour peu qu'on se penche un peu sur notre "intérieur", on se rend compte qu'on ressent une multitude de choses au même moment. Alain Cornaud parlait de "conjuguer le "ET" ". (au lieu de se cantonner au "ou")", et ça m'a énormément parlé. Le truc en fait c'est d'arriver à ne pas se laisser submerger par le négatif.
Pas en le niant quand il existe (car à mon sens nier ses émotions est nocif), mais en ayant conscience qu'à côté, il y a du positif (je sais pas si c'est très clair...).

Bon clairement l'année dernière je n'y suis pas arrivé du tout, je me suis laissé submerger par tout le négatif environnant. Là ça va mieux parce que j'attire du "positif" (et même je le provoque, lol !).

oui je suis d'accord aucune situation n'est totalement sombre ou totalement lumineuse, il faut accepter les deux faces pour avoir l'expérience qui va avec et savourer les deux faces - en fait être heureux "sans raison" c'est un état intérieur qui n'a rien à voir avec les émotions qui nous traversent

Dans les années passées, même au plus profond de ma dépression, j'ai connu des moments de sérénité assez surnaturels (pour moi, stressée chronique, en tous les cas). ça ne m'est pas arrivé depuis des lustres. Même qu'une heure. A se demander si ce n'était pas pour me permettre de "tenir"... Ce genre d'état, je le vis sur ma moto. Il y a des jours où je suis en état de "grâce". et la sensation que ça donne, ce n'est pas descriptible. C'est assez rare cependant.
Mais le fait est qu'à moto, je suis toujours attentive "aux signes" au départ. et j'adapte le rythme de ma balade en fonction de ce qu'il se passe lors des premiers kms. Si en un dizaine de kms je vois plusieurs "dingues" en voiture, tu peux être sûre que je vais rouler très très très cool. Et en général, il y a toujours un moment où le fait d'avoir roulé cool m'évite quelqu'un en face sur ma voie, ou une priorité non respectée, à 1/2 seconde près...
Il y a même des jours où je ne sors carrément pas, si vraiment je "le sens pas".
Roooooh. Ben je me rends compte qu'en fait, je n'étais pas si "aveugle" que ça ! Juste, tout est tellement concentré autour de la moto que je m'en rendais même pas compte !Roh !

ah moi aussi je suis attentive aux signes, quand j'arrive à me reconnecter à mon intuition je produis des actions ou des paroles qui me correspondent davantage et je me sens mieux, et en plus ça m'apporte des réactions de l'univers en cohérence avec ce que je veux vraiment voir arriver dans ma vie