Tiens l'autre jour on a commencé à regarder (et on a enregistré la fin) une émission sur le cerveau, et ses "super-pouvoirs". Bon les supers pouvoirs on s'en fout, c'est pas la question, n’empêche qu'il y avait tout un chapitre sur la mémoire, et c'était super intéressant.
Comme disait le chercheur, la mémoire, c'est pour ne pas refaire deux fois les mêmes erreurs. Un truc que j'ai pas mal appliqué, finalement.
Avec le couple, là, non, on n'a pas essayé de les "sauver", pas au sens où tu l'entends, du moins, parce que ça, mon homme ne l'a jamais fait, et moi ça m'a passé depuis un petit moment. Juste on était assez présents (par rapport à notre "vie sociale" habituelle, lol), et on essayait de leur montrer comment retrouver le "plaisir" de vivre, surtout par l'exemple, le nôtre, lol. Sauf qu'avec des gens qui ne se sentent vivants qu'en souffrant, ça ne marche pas, c'est clair. Mais je comprenais que trop bien l'engrenage de la souffrance (surtout pour elle), et comment on a du mal à en sortir. Mais j'ai toujours été consciente que c'était pas moi qui la sortirais de là. Je me suis contentée de lui raconter "comment" ça s'était passé pour moi. C'est tout ce que je peux faire, de toute façon. Les gens prennent, ou ne prennent pas, après, ce n'est plus de mon ressort.
Là où ça devient dangereux c'est quand soi-même on se sent "repartir" sur la mauvaise pente avec des personnes comme ça. C'est ça qui m'est arrivé, en fait.
Je l'avais peut-être "attiré", je sais pas trop. J'ai pas l'impression pourtant d'être pessimiste pour moi-même.
Il y a la résonance, certes, mais il y a aussi les leçons qu'on doit apprendre, pour ne pas les réitérer. Enfin quand je dis que mon "maître" c'est la vie, c'est ça que j'entends. Certaines situations dans lesquelles je suis mise c'est pour apprendre. Mûrir un peu plus. Engranger de l'expérience, tirer des conclusions.
Fo pas confondre la vision "du monde en général", et l'expérience personnelle, son propre cheminement. Même si l'une dépend de l'autre, je ne suis pas sûre que l'aveuglement volontaire sur tout un pan de la réalité soit si bon que cela. Pour moi, la lucidité sur la réalité et la vérité demeure essentielle à ce que je suis et ce que je deviens.
Autrement dit, je crois en l'amour, puisque je le vis tous les jours. Mais je ne crois pas que tous les êtres humains arrivent à aimer car, contrairement à l'idée reçue, l'amour ce n'est pas "évident". ça m'a demandé un énorme travail ne serait-ce que pour arriver à admettre que je ne savais pas aimer, parce que dans le fond j'avais jamais été vraiment aimée. Et un autre énorme travail pour arriver à déterminer de quelle façon je pouvais "aimer", sans trop savoir ce que cela signifie, dans le fond.
Je crois à la valeur de l'exemple et à l'inutilité des mots qu'on n'applique pas à soi-même, puisque chaque jour qui passe me montre les effets d'appliquer cela à l'éducation de mes enfants. mais je crois qu'une majorité de gens sont trop incohérents et mensongers avec eux-mêmes pour donner le "bon" exemple à leurs enfants.
Autrement dit mon cheminement m'amène à acquérir certaines certitudes (au milieu d'une mer de doutes), et à tenter de les appliquer, d'en faire des faits, car à mon sens, ce sont les actes qui ont le plus de valeur. Les mots mentent. Beaucoup. Même si parfois ils disent une vérité.
Enfin bon, je crois qu'on n'a pas le même point de vue du tout sur le cheminement spirituel.
Moi je préfère marcher les yeux ouverts quoi qu'il arrive, même si ce que je vois n'est pas toujours très beau. La "vérité" a une valeur énorme quand on a grandit dans le mensonge permanent, que veux-tu. C'est mon chemin, mais c'est pas le tien...