AT symbiote et parasite

Quand on bossait à plusieurs sur les corrections des textes, c'était une bonne façon d'évaluer si mon commentaire était un chipotage personnel ou alors s'il y avait vraiment quelque chose à revoir

En tant qu'éditeur on a tous nos marottes. Moi je suis très pointilleux en ce qui concerne les tournures faibles par exemple. Donc sensibilité différente, rapport à la langue différent = commentaires différentes et corrections différentes.

Toujours rien reçu moi. Je veux mon joli mail de refus, non mais.
C'est vrai que c'est pas toujours évident de faire le tri dans les différents commentaires qu'on peut recevoir sur un texte. Parce que 1000 lecteurs, 1000 sensibilités.
J'ai souvent vu des auteurs tenter de prendre en compte tous les avis, parfois très contradictoires (enfin surtout lorsqu'ils débutent) et retravailler leurs textes de fond en comble pour finalement s'apercevoir qu'ils n'y arrivaient pas. Ce qui était normal puisque c'était impossible.
Je crois qu'il faut lire tous les avis avec respect, puis faire le tri. Pas qu'untel est moins intéressant, juste parce que cet avis ne convient pas à notre personnalité propre. L'auteur, à un moment, doit être capable d'opérer une sélection dans les critiques. On ne peut pas plaire à tout le monde.
Oui, le conseil qui dit qu'un avis qui se répète doit vouloir dire quelque chose. Celui-là, faut pouvoir en tirer quelque chose.
Mais de toute façon, c'est vrai qu'un texte peut être refusé quelque part et accepté ailleurs. J'ai déjà plusieurs pu le constater sur mes propres créations.
Donc, maintenant je retravaille mes textes suivant ce que je ressens moi par rapport aux commentaires et mon par rapport à mon texte du moment. Je retravaille aussi par rapport à ce que je suis capable de faire. Il y a des tas d'aspects sur lesquels, je reste faible, et je sais que par exemple, me demander de rajouter du gras, ça m'est très difficile. Je continue à essayer d'améliorer ce point, mais je n'essaie pas à tout prix de faire quelque chose où je suis encore maladroite.

J'ai reçu mon mail de refus. Sympathique, et surtout avec la fiche d'avis jointe. Et comme, c'est pas très souvent qu'on reçoit un long avis comme ça, je vous la montre cette fiche.

GUIDE DE LECTURE DES NOUVELLES D’ETHERVAL
AT « Parasites et symbiotes »
IDENTIFICATION
Nouvelle : Bêlals
RÉSUMÉ DE LA NOUVELLE (SF – Post Catastrophe)
Olan est un enfant qui s’intéresse aux bêlals, des créatures de métal qui vivent aux alentours
de son village et que tout le monde semble craindre. Il est d’ailleurs fortement attiré par un
jeune bêlal blanc.
Son grand-père tente de le dissuader de s’approcher de trop près de ces animaux sous peine
de se faire dévorer.
Mais le jeune Olan veut en savoir plus. Il se pose de nombreuses questions et ne veut pas se
contenter de la vie toute tracée qui s’offre à lui. Il brave les interdictions et ose s’approcher du
bêlal blanc qui semble l’appeler.
Seulement, l’animal métallique ne l’a attiré que pour mieux l’utiliser. En effet, les machines
ont encore besoin de l’Homme pour continuer à exister.
LE STYLE
* Orthographes, ponctuation, typographie
L’ensemble semble maîtrisé.
* Construction des phrases, vocabulaires
Le texte est fluide et le vocabulaire adapté.
* Dialogues, description, narration & alternance
Les descriptions sont agréables et les dialogues entre le grand-père et son petit-fils
agrémentent bien le texte.
LE SCENARIO
* L’univers
L’univers post catastrophe est bien décrit. Le lecteur se laisse happer par le décor et les
scènes de vie qui lui sont proposées.
* Les personnages
Olan et son grand-père sont des personnages crédibles et attachants. Le lecteur ressent de
l’empathie pour eux. D’autant plus que les interrogations d’Olan et ses doutes lui parlent.
* Le rythme
Le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer.
Pour certains, l’apport des informations sur la catastrophe par le bêlal est apparu comme
un peu maladroit.
* La chute
La disparition d’Olan dans le bêlal surprend le lecteur.
Le dernier paragraphe avec le grand-père sonne juste.
* Autres remarques
Malgré la qualité du texte et la richesse de l’univers, la symbiose imaginée par
l’auteur(e) n’a pas convaincu les membres du comité. Le seul fait de parler de « maître »
(page 6) sort la nouvelle de l’AT.
ÉVALUATION DE LA NOUVELLE
Nous avons apprécié la fluidité du texte, des personnages crédibles et attachants, l’univers
intéressant, cependant nous avons regretté un traitement insuffisant du sujet par rapport à
d’autres textes reçus lors de ce concours.

C'est à peu près ce que je pensais moi-même de mon texte, les info sur la catastrophe un peu maladroitement insérées, et l'adéquation au thème un chouia limite.
Autrement, pour le reste, mon texte a eu l'air de plaire, et ça me suffit. Surtout que je ne me suis jamais attendue à autre chose pour cet AT.

c'est vrai que malgré le refus, ça en jette d'avoir un retour aussi détaillé. Si vous voulez voir ma fiche refus, je la poserai ici aussi,

Pourquoi pas. Je trouve ce genre de retours intéressants. Et comme on n'en a pas souvent, découvir ceux des autres malheureux nous permet d'un peu voir les ressentis plus précis des éditeurs.
Avant celui-ci, le seul retour détaillé que j'ai reçu (je crois, mais je ne dois pas me tromper), c'est celui pour.... Malédictions^^.
Autrement, il y a aussi Malpertuis et Dreampress qui font des petits retours personnalisés, mais très courts.
Bien sûr, je peux en avoir oublié. (la vieillesse mes amis, la vieillesse, on ne peut plus rien certifier)

Les deux retours constructifs que j'ai eu ce sont celui de Kaliom et celui d'Etherval.
Voici celui pour le symbiote

IDENTIFICATION
Nouvelle : L’étrangère
RÉSUMÉ DE LA NOUVELLE (SF)
Sara Sabernot souffre de dissociation identitaire. Le docteur Ash qui s’occupe de son cas, croit au départ qu’une sorte de parasite réside dans son cerveau et est responsable de ses troubles psychologiques. En réalité, la maladie de Sara est due à un symbiote, créé par la jeune femme elle-même de façon inconsciente et en réponse à des maltraitances durant l’enfance.
Sous prétexte de soigner Sara, le médecin qui la traite la clone et fait passer son double pour la jeune femme, améliorant ainsi sa réputation de praticien.
Seulement, après la mort du clone, le docteur Ash ne peut s’empêcher de révéler la tromperie au mari de Sara.
LE STYLE
* Orthographes, ponctuation, typographie
Elles conviennent, ainsi que la construction des phrases et le vocabulaire choisi.
* Dialogues, description, narration & alternance
Certains dialogues manquent de dynamisme et ralentissent l’histoire.
LE SCÉNARIO
* L’univers
L’univers est futuriste, avec un aspect qui rappelle l’univers de « Big brother » ou « Minority repport », avec cette prépondérance de l’administration qui contrôle la vie de chacun.
* Les personnages
Marc Sabernot manque malheureusement de relief, ni on ne le plaint, ni on ne s’inquiète pour lui.
Sara Sabernot exagérément violente. Même hors crise, elle reste d’une détermination farouche.
L’explication « enfance horrible » paraît caricaturale pour expliquer la violence de Sara et semble incohérente avec le cadre hyper strict de la société d’écrit dans la nouvelle.
Docteur Ash : une duperie intéressante
* Le rythme
Un premier paragraphe peu clair et artificiellement sibyllin.

Le mort de Sara ne nous a pas convaincus par sa mise en scène, ni la mise en scène des secrets révélés à la fin, ceux qui conduiront à la chute du médecin et à la gloire du veuf.
ÉVALUATION DE LA NOUVELLE
D’une façon générale, cette nouvelle donne une impression de rapidité globale. On n’a pas le temps de prendre parti pour le mari, de s’inquiéter vraiment de la folie de l’héroïne, ni de comprendre les subtilités de cet univers. Le médecin en demi-teinte est un personnage intéressant.
Si cette nouvelle est honnête, en regard d’autres textes reçus, nous ne pouvons malheureusement pas la conserver pour notre publication

Merci à vous deux ! Ça reste des retours subjectifs, discutables, tout ce qu'on veut, mais on apprécie qu'ils soient détaillés, ne prenant les postulants pour des crétins ni sur la forme ni sur le fond. J'ai reçu moi-même une lettre de refus de ce calibre quand j'avais participé naguère, mais Dieu seul sait où j'ai mis ce machin...

De ce que j'ai reçu de M&L, que mon texte ait été accepté ou non, tu es peut-être moins "organisé" (rubriques, résumé, etc.), mais tout y est. Y compris la courtoisie !