Littérature (très) savante

Plus le temps passe et plus cette intelligentsia parigo-parisienne m'agace. Quand je vois ce qu'on nous pond à chaque rentrée littéraire...
Ce que tu nous partage est pour moi le "syndrome du fil à couper le beurre", des auteurs sans grand talent (la plupart du temps, je vais essayer malgré mon agacement) décident d'écrire dans un genre qu'il ne connaissent pas pour faire frémir leur entourage pas habitué à ce style.
Ces derniers trouveront ça trop bien et des critiques non-connaisseurs crieront au nouveau Philippe K. Dick (qu'ils ne connaissent que de nom mais ça fait bien dans une critique)...

et des critiques non-connaisseurs crieront au nouveau Philippe K. Dick (qu'ils ne connaissent que de nom mais ça fait bien dans une critique)...

Les critiques ne lisent pas forcément le livre et ne font bien souvent que fabriquer leur critique à partir du dossier de l'attaché de presse.

Arrêt sur Image avait montré que pour un même roman d'un journal à l'autre les arguments étaient les mêmes. Ce qui prouvait qu'ils n'avaient pas lu le livre et qu'ils avaient écrits à partir d'un même document recyclé.

M'étonnerait pas, en effet. Je n'écoute plus que très rarement Le masque et la plume, mais les critiques y dissertent sur des livres qu'ils reconnaissent, quand l'animateur pose la question, n'avoir lus que partiellement.

Entretien SF sans intérêt dans Le Monde, bien sûr avec Bordage et Damasio : décidément, il n'y a que trois auteurs de genre en France, à en croire les journaux et les festivals.

Je le redis, parce que je trouve ça frappant : il est tout de même assez divertissant que Damasio écrive un livre intitulé Les Furtifs et se retrouve partout, absolument partout, de la plus obscure des têtes de gondole jusqu'aux plus diffusés des journaux parisiens. Dans le genre marketing intensif, il n'y a guère que Macron qui fasse mieux. On peut dès lors se demander s'il est possible de prendre au sérieux ses positions politiques son positionnement produit.

www.lemonde.fr/pixels/article/2019/05/26...5467477_4408996.html

J'ai le plus grand respect pour Bordage qui est un vrai humaniste. Quant à Damasio il a eu des positions politique que j'ai respecté. La Horde est sur ma wishlist. Mais ses romans de politique fiction ne m'intéresse pas. Il y a sûrement d'autres bouquins tout aussi politiques et qui sont passés inaperçus (dont un publié chez moiet un autre dont l'auteur traîne dans le coin. ).

Pour être franc, je n'ai jamais été un grand fan de Bordage (tout en reconnaissant volontiers que je ne le connais pas extrêmement bien, parfois on tombe mal au début et on n'insiste pas : on a toujours tort, mais il y a tant à lire !), mais je voulais surtout remarquer que, dans la presse généraliste comme dans les instances de l'imaginaire, ce sont toujours les mêmes qu'on voit. Tout comme en littérature générale, du reste. Ça m'a toujours agacé, ce manque d'ouverture, dans tous les domaines. Lorsque j'étais étudiant en droit, quiconque abordait le droit de l'enfant, à la télévision ou dans la presse, citait exclusivement Rosenczveig : au bout d'un moment, on se demande si des pans entiers de la question ne nous sont pas occultés...

Quant à Damasio, vu la réception très mitigée de Les Furtifs par les fans, il y a deux chiffres que j'aimerais connaître et qu'on ne connaîtra hélas jamais : celui des ventes de Les Furtifs la première semaine, et celui des ventes de son prochain roman la première semaine. J'ai acheté Les Furtifs le jour de la sortie, mais je ne dépenserai plus jamais un sou en Damasio, et je ne serais pas étonné que d'autres pensent de même.

Pour s'en tenir à la SF que j'ai lue très récemment, j'ai trouvé Valreal bien mieux écrit que le mélange assez ridicule de Paul Bourget et de jeuxvideo.com de Damasio, beaucoup plus original et cohérent dans son univers, pas sans humour non plus (Damasio manque cruellement d'humour) et plus intelligent, sans être aussi prétentieux. Si on me demande une recommandation, ce sera celle-là !

PS : il y a des bouquins politiques qui traînent par ici ?

Content de lui, bien que n'ayant fait sa carrière littéraire que sur des scandales faciles, Jourde se couronne lui-même, comme Napoléon. "Je sais qu’il n’existe aucun équivalent dans la littérature française contemporaine en termes d’ambition romanesque." Le contempteur de la littérature de gare prétentieuse se hisse au niveau de ses sujets ! C'est toujours rigolo.

pierre-jourde.blogs.nouvelobs.com/archiv...raire-12-608670.html

Des fois j'ai envie de lancer un htag "balance ton germano-pratin" sur les réseaux sociaux.

Excellent !

Avel écrit: C’est aussi la rentrée dans l’imaginaire, avec par exemple Bonheur™, de Jean Baret, chez le Bélial, qui en publie un extrait en ligne.

Question à lire, si le cœur vous en dit, après l’extrait :

Attention : Spoiler !

C’est juste moi, ou c’est nul à chier ? Sérieusement, j’ai l’impression que l’auteur a établi une liste de tout ce qu’il ne faut pas faire quand on écrit, puis a coché toutes les cases.

Nominé pour le prix Planète SF des blogueurs. Et coups de cœur de plusieurs libraires spécialisés.