Littérature (très) savante

Absolument : ça fait partie du style invertébré qu'on affectionne pour faire moderne (i.e. déjà ringard).

Quelle horreur, ce machin ! Elle aussi, elle aime s'écouter écrire et elle doit être très fière de son insolence d'enfant de douze ans.

Je suis peut-être passé à côté de quelque chose, mais c'est quoi, une « antifeste » ?

Le post-post cyberpunk a mourru mais moi j’y crois toujours

Mes yeux saignent. Je peux comprendre les tentatives de blague et le style collégien (même si c'est complètement raté), mais pourquoi mettre deux r à « mouru » ? Parce que c'est le participe futur composé ?

J’en ai ma claque d’avoir toujours à défendre la, hum, poésie de ma science-fiction

Vu ce que je viens de lire, ça ne m'étonne pas que tes lecteurs se posent des questions... Ils doivent se demander si on ne se paierait pas un peu leur tête.

Matth Flagg écrit: Je peux comprendre les tentatives de blague et le style collégien (même si c'est complètement raté), mais pourquoi mettre deux r à « mouru » ? Parce que c'est le participe futur composé ?

Bien vu ! Il est toujours dangereux de vouloir faire de l'esprit...

Malgré le boulot, trente minutes de discussion au bureau ce matin sur les prétentions de paon et la faiblesse littéraire des Calvo, Lucazeau, voltiens et autres suspects habituels : tout ce dont on parle ci-dessus et ailleurs sur le forum. Il me semble qu'on est assez vite d'accord, dès qu'on parle à des gens qui n'ont pas besoin de se prouver qu'ils sont intelligents.

Une citation pour résumer :

"Le vrai romancier ne doit en aucun cas casser les couilles à son lecteur, sinon il tombe dans la catégorie écrivain et alors là, bonjour les dégâts !" (Frédéric Dard )

Ah, mais je suis entièrement d'accord !! Je ne prétends pas toujours réussir, mais je n'ai qu'une règle d'écriture : "Avant tout, ne pas raser !"

La profondeur, quand bien même elle serait réelle (et chez nos littérateurs "exigeants", j'exprime de fermes doutes), ne justifie en rien la migraine. Qu'on prenne Deleuze pour un penseur nous en dit d'ailleurs long sur le niveau des exploiteurs de Dontnod.

S'imaginer qu'on fait du style parce qu'on mélange du leet, des calembours signifiants, de l'argot de jeunes aussi authentique que dans une pub de la SNCF, des typographies disruptives, des ponctuations farfelues, du patois des Flandres, des cris des pâtres du Rif, des néologismes imprononçables et deux/trois termes techniques piochés dans La Grande encyclopédie des courroies de transmission, c'est une amusante illusion.

Il ne suffit pas de donner un coup de pied dans le Bescherelle pour faire de la contre-culture.

Un appel à textes dont le style boursouflé est savoureux (on sent par ailleurs que la sélection ne se fera pas sur des bases littéraires).

Bref, si ça vous tente, vous pouvez aller excaver les tabous. Moi, je vais plutôt aller me prendre une bière.

www.noirdabsinthe.com/at?fbclid=IwAR3NGF...BtmTq5Kmzk_GvlUKp8Co

Je vous trouve un peu durs quand même...

Je reconnais que c'est un peu le défouloir ici, mais il y a une tendance un peu navrante à la prétention chez les littérateurs (pas tous, certains restent modestes, mais ils ne sont pas nombreux, surtout parmi les auteurs à succès), prétention de surcroît souvent mal justifiée. Rire d'eux comme de nous ne fait pas de mal, et je n'hésite pas non plus à poster une critique mi-figue mi-raisin me concernant sur mon fil de discussion.

Tiens, pour te montrer qu'on a quand même du grain à moudre : je me rends compte en relisant ce que nous avons cité ici que, page 28, La Volte vend son livre de loup-garou en en ventant "la tendresse sauvage" tandis que, page 27, chez Grasset (pas du tout le même genre de littérature), Elisabeth Barillé nous parle de "la tendre sauvagerie des collines". Il y a quand même des raisons objectives de rigoler quand on voit les mêmes clichés se répéter à l'identique chez des auteurs sans rapport les uns avec les autres et qu'on encense pour leur style et leur talent d'écrivain... Ce d'autant plus que cette coïncidence n'a pas été recherchée, et jaillit du pur hasard du "feuilletage" des sites Internet des maisons d'édition. C'est à la fois assez comique... et un peu désolant.

On publie vraiment n'importe quoi. Et avec nos impôts, en plus.

fr.calameo.com/books/000338488b76f89f36468