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Jeb écrit: [...] et qui publie fièrement des navets bas de gamme genre Un éclat de givre. En tout cas, ça ne sert pas du tout les intérêts de l'écrivain, je trouve...
www.imaginales.fr/jean-philippe-jaworski/
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Jeb écrit: L'ambiance, dont j'espérais beaucoup (la couverture est réussie et semble promettre quelque chose d'exotique), dans une ville que je connais bien, se résume à quelques gaz à effet de serre dans un petit livret historique des stations de métro parisiennes. Moi qui adore le jazz, j'ai aussi été attiré par ce qu'on disait de l'aspect musical du roman, mais là encore, déception : Eric Dolphy ou John Coltrane, c'est du jazz, Frank Sinatra, c'est de la variété.
Le style m'a paru effroyablement plat et lourd, avec ses expressions anglaises traduites au mot à mot ("Il essaie de me convaincre, mais je n'achète pas", "Pas d'offense"), voire en globish dans le texte ("Je ne suis pas un control freak") – on est loin de Baudelaire qui importait un style, une assonance et un état d'esprit quand il parlait de "spleen". Les scènes d'action quasi-monosyllabiques ("Je m'élance. Trébuche. Tombe. Me relève.") m'évoque un stagiaire qui veut faire du beau style sur jeuxvideo.com et quand, par hasard, il y a un gag amusant ("Viens chez moi, j'ai du démaquillant"), c'est aussitôt désamorcé par le besoin de bien faire sentir qu'on a été drôle ("Ce n'était pas ma meilleure phrase de drague...").
Avec ça les gentils sont très gentils (l'auteur les croient bohèmes, mais ce sont bel et bien des bobos parisiens) et les méchants très méchants (en gros, tous les autres). On reconnaît d'ailleurs le futur traître dès qu'on le voit pour la première fois, comme dans les dessins animés de Nickelodeon. Rien ne se donne la peine d'avoir une raison : on tombe sur un ennemi dans un bistrot ou un tunnel où il n'a rien à faire, simplement parce qu'on a besoin d'un combat de boss, et tant pis si ça n'a ni queue ni tête. Moi qui croyais naïvement que ça se construisait, un roman, qu'il fallait réfléchir de temps en temps... Et quand par hasard il y a une raison pour le combat de boss, associé à la possibilité de dévoiler quelque chose d'inattendu, de neuf, de déroutant, d'étranger (la fin), c'est expédié en deux paragraphes parce que bon, ça va, j'ai déjà écrit 150 pages, je suis fatiguée.
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