Vent glacial sur trace numéro 6 (ebook + papier)

Kaliom L. écrit: Je comprends ton point de vue et c'est aussi important de garder son plaisir intact, c'est un questionnement qui me travaille pas mal depuis la parution d'Erem, car la façon d'aborder l'édition avec un ouvrage qu'on vend, et qui doit donc du coup rapporter, change un peu ma perception des choses ou tout du moins ça me fait me questionner sur la façon de faire vivre ma passion, et si possible sans en perdre le fun qui fait que j'aime ça. C'est une pression que je n'avais pas avec le gratuit... Je comprends ce besoin que parfois on ait envie d'être un peu dans le "confidentiel".

Je vois ce que tu veux dire, et j'espère sincèrement que les choses, du coup, vont se développer pour toi dans le bon sens ! Tu nous diras comment tu sens les choses, si ce n'est pas trop indiscret ?

Tu n'es pas le seul, et c'est très compréhensible. Il me semble (même si je ne veux pas parler à leur place) que c'est le cas pour beaucoup de fondateurs de petites maisons récentes : ce sont des passionnés, des lecteurs, souvent des auteurs eux-mêmes, des gens qui sont faits pour ça (je pense à tes corrections très pointues ou au sens de la construction dramatique de Renaud, chez House Made of Dawn, qui fait que relire un roman qu'on a écrit avec lui est extrêmement bénéfique), mais qui n'ont pas le goût de la publicité. C'est l'une des raisons pour laquelle je n'ai jamais sérieusement envisagé l'autoédition. Je n'aurais strictement aucun lecteur !!

Je vais être bref car je suis surbooké. Pour ma part je pense que l’instantanéité de l'écriture n'est pas contradictoire avec le fait d'avoir envie que ses œuvres restent. En fait, je pense qu'il est important qu'elles existent longtemps car c'est ainsi que l'on multiplie les chances qu'elles soient lues et qu'elles touchent des gens (ce qui me parait être un des buts principaux). Quant au format papier ça ouvre des perspectives car il reste de nombreux réfractaires au numérique. Ça permettra peut-être d'élargir son public. Et c'est toujours sympa de le voir dans sa bibliothèque. Enfin bref, voila mon point de vue. Désolé d'être si concis. A bientôt.
Ps: j'espère que ça va pour toi à Paris.

Merci, Nicolas, ça va pour moi et pour vous tous j'espère. On reprend en deuil mais on reprend, parce que continuer c'est braver.

Je me demande à te lire si je ne suis pas dans une optique différente de vous tous, qui avez vraiment des choses à dire, des mots qui vous viennent de l'intérieur, une voix qui demande à s'exprimer. En somme, vous qui êtes vraiment des écrivains, avec une vocation d'écrivain. J'écris non parce que j'éprouve la nécessité impérieuse d'écrire mais pour étancher une petite soif personnelle. C'est peut-être pour ça aussi que, une fois la satisfaction (importante et réelle) d'avoir été édité et lu par un nombre raisonnable de personnes, j'oublie un peu mon histoire. C'est du reste à charge contre moi, ça prouve que je ne suis qu'un dilettante.

Une réponse rapide avant de me repencher sur l'histoire romaine (contrôle demain). En réalité je pense que la démarche de l'écriture est un champ. Il n'y a pas un type d'écrivain mais un foisonnement. Je voulais simplement avoir ton point de vue parce qu'il est différent du mien. Merci de ton honnêteté. J'avoue que j'écris très peu mais j'essaie de le faire avec une plume plus ou moins militante. Mais rien ne dit que j'ai raison. C'est ma façon de fonctionner uniquement. Chacun à le droit d'écrire comme il l'entend et ce n'est pas moi qui imposera une conduite. Ce serait ridicule. Et puis j'aime beaucoup ce que tu fais. Comme quoi être différent à du bon! A bientôt.

Oui, tu as raison, j'intellectualise sans doute trop : ce n'est pas ma faute, j'ai fait des études de droit, j'ai de mauvais plis.

Bon courage dans ta surcharge de travail !

Et par comparaison, tu trouves plus fun d'écrire ou d'avoir fondé et de développer ta maison d'édition ?

En tout cas, écrire parce que c'est fun, c'est aussi une excellente raison !