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Oui il ne faut pas m'en vouloir, je ne m'exprime pas toujours bien (je le vois en me relisant). J'ai adoré Nouvelle Tête, super novella avec une architecture urbaine et des applis comme artefacts entre les gens. Bien pensée. Aprè,s c'est vrai que c'est du cyberpunk et que j'ai vraiment un faible pour ce sous-genre. Je voulais dire aussi que du coup, en donnant le biberon alors que j'étais dans la lecture de Nouvelle tête une petite idée à creuser m'est venu. J'ai rédigé une page que je mets de côté pour plus tard sur le point de vue d'un transhumain bobo se plaignant du lait maternel aux nanites + parce qu'il contient des huiles d'anti-panne. Du coup je trouve qu'il y a une idée à creuser dans les paradoxes de quelqu'un qui veut être au plus proche du naturel mais qui pourtant à des implants lui-même ou donne du lait aux nanorobots à son gamin. Bref, une extension d'un paradoxe très courant dans notre société d'aujourd'hui. Enfin.. ça doit être un peu plus clair maintenant.
Je pense qu'une version papier pour recorriger est parfois nécessaire. Quand je vois à quel point je galère sur une correction d'une vingtaine de pages avec ce Draigle (bon aussi du fait d'une structure de l'histoire étrange) j'imagine qu'un exemplaire papier est essentiel pour prendre du recul. Sinon j'espère que tu auras des retours plus positifs. Après, pour ma part j'ai souvent très honte de mes premières versions et je les travaille déjà beaucoup avant de les soumettre aux critiques des amis. Ensuite je passe à la deuxième vague de corrections si des critiques se croisent.
Les retours s'équilibrent et se tassent, ils sont de surcroît temporaires, parce que tout le monde me dit (sagement, du reste) qu'il faut finir avant d'en dire plus. Je reprends du poil de la bête !
Par ailleurs, profitant d'une brève période de relâchement relatif au bureau, je me suis plongé à fond dans mon manuscrit, sur papier, depuis le début et dans l'ordre. Je me suis rassuré tout seul : pas dans le sens où je trouve que c'est bon, mais dans le sens où je crois finalement avoir réussi à dire ce que je voulais dire, notamment sur les points qui comptent pour moi, qui viennent du plus profond. Du coup, même si ça ne marche pas pour les lecteurs, tant pis, je ne suis pas trop déçu, j'ai écrit mon histoire. Si finalement les lecteurs sont contents, tant mieux ! S'ils ne le sont pas, je crois que j'arriverai à me consoler, quitte à mettre en exergue une citation de Tahiti 80 : "This very personal story may only make sense to me" (Il se pourrait que cette histoire n'ait de sens que pour moi).
Je ne sais plus où j'avais lu qu'avant tout un auteur écrivait pour soi, même si après il y a la notion de partage et le souhait d'être lu par d'autres personnes, d'avoir des avis... Mais ça m'y fait penser en lisant ton avant dernier post avec la citation "Il se pourrait que cette histoire n'ait de sens que pour moi". Quelque part, je crois que, même si personne n'aime ce qu'on a écrit, c'est important d'avoir réussi à retranscrire ce que l'on voulait dire. Au moins pour que la confidence, faite au papier, soit valide dans notre esprit.
J'espère que les retours positifs vont continuer, pour te soutenir au mieux pendant la période de corrections.
Je te remercie pour le partage, je ne connaissais pas Tahiti 80, c'est une agréable découverte
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