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Et là, je viens de lire que Tim Cook, patron d'Apple qui a très largement contribué à fermer progressivement l'écosystème de sa boîte pour emprisonner ses clients qui se lance dans un vibrant plaidoyer pour la protection des données personnelles !
C'est comme si Jeff Bezos se faisait l'avocat des petits commerces !
L'auteur le plus furtif de France squattait encore une émission pour intelligents light, hier au soir. Je continue de noter ses apparitions ici pour documenter son statut d'écrivain officiel et marketing. À côté des auteurs, il y a toujours eu une place dans tous les establishments littéraires du monde pour les romanciers bourgeois et les créatures de salons mondains.
Voici donc un roman qui nous décrit un Frisco de SF dans laquelle l'utopie est menacée par l'armée. Je trouve que c'est le genre de niaiseries que l'on trouve typiquement dans la littérature qui se veut de gauche, mais qui, bourgeoise, se refuse à voir la question sociale pour se concentrer sur les fantasmes libertaires friqués, et qui se fait donc le complice de l'ennemi véritable. Car il y a bien eu une forme d'utopie (modérée, hein) dans le San Francisco des années 60 et suivantes. Ce fut longtemps une ville considérée comme artiste, d'avant-garde sur le plan culturel, capitale du mouvement LGBT, etc. Or, aujourd'hui, c'est une ville submergée par les SDF (y compris des SDF qui se lèvent le matin pour aller au boulot), totalement vidée de ses classes moyennes, en raison de l'installation massive des nouveaux tycoons de la Silicon Valley, avec leur démesure immobilière qui a fait exploser les prix (des châteaux japonais reconstitués dans les hauteurs...), et des grosses entreprises de la nouvelle technologie. Avec toutes sortes de scandales à la clé, comme ce cadre de je ne sais plus quel GAFAM qui avait réclamé un référendum sur l'évacuation manu militari des pauvres parce que zigzaguer entre les SDF le matin en allant sur le luxueux campus de son entreprise innovante lui faisait se boucher le nez.
En d'autres termes, pendant que les écrivains qui se croient progressistes agitent la menace d'une intervention de l'armée (qui a toujours foutu à Frisco une paix royale), l'utopie est bien en train d'être enterrée : par le capitalisme décomplexé et impitoyable des entreprises "technologiques" et de l'argent dérégulé. Ces types-là sont toujours à côté de la plaque.
C'est du niveau du pitch de "divergente", qui a au moins l'excuse d'être une production pour adolescents... Même si c'est très mauvais (au moins les deux premiers films, je n'ai pas lu les bouquins).
En d'autres termes, pendant que les écrivains qui se croient progressistes agitent la menace d'une intervention de l'armée (qui a toujours foutu à Frisco une paix royale), l'utopie est bien en train d'être enterrée : par le capitalisme décomplexé et impitoyable des entreprises "technologiques" et de l'argent dérégulé. Ces types-là sont toujours à côté de la plaque.
D'un autre côté c'est ce que recherche malheureusement toute la génération biberonnée à la dystopie. La SF jeunesse pendant plus de 10 ans n'a publié que ça. Et aujourd'hui la SF pour la génération Z c'est synonyme de dystopie.
Ce que nous nous faisons pour eux c'est ringards, la SF de papa pour ne pas dire de papy. Quand le space opera est revenu à partir de 2014 chez les anglo-saxons, chez nous on a continué à s'enfoncer dans la dystopie. J'ai toujours fait partie des rabats joies de ce côté là. J'ai exprimé mon scepticisme face à ceux qui s'enthousiasmaient de l'intérêt de la jeunesse pour la dystopie, qui n'hésitaient à parler de l'acquisition d'une conscience politique.... On est arrivé à penser que la SF était une littérature de combat politique. Et aujourd'hui le winner est Damasio : pathétique.
Merci pour cette magnifique trouvaille ! Je jubile, je danse, je savoure, je lance des granuletti. Depuis le temps qu'on critique ici son hypocrisie (le "furtif" le plus en vu des media, le faux gauchiste qui donne des interviews aux canards de milliardaires, le prédicateur d'extrême-gauche qui se croit politique sans jamais évoquer dans ses romans la fracture sociale, le grand romancier de SF qui méprise la SF, n'en lit pas et a 30 ans de retard sur l'état de l'art...), nous avons le plaisir de le voir s'avouer pour ce qu'il est : un bourgeois, un énorme, un colossal, un gigantesque bourgeois, confit dans ses privilèges, totalement macroniste dans sa façon de les défendre et de piétiner ceux qui ne bénéficient pas de son marketing et de sa notoriété de bouffon des plateaux. Nous le savions depuis longtemps, il l'avoue lui-même : Damasio, c'est un histrion des lettres, clone hybridé de Jean d'Ormesson et de Marie Darrieussecq !
Je vais me boire un whisky pour fêter ça !
PS : il faut répandre la nouvelle. Ça achèvera de mettre un coup à sa réputation, qui n'est plus la même depuis Les Furtifs qu'à l'époque de La Horde. Bien sûr, ça contribuera à durcir encore ses fanboys et fangirls, qui ont déjà une petite tendance à la virulence sectaire. Pas grave, ils sont comme leur maître : ils aboient, mais ils sont bien incapables de mordre.
Et puis, s'il contribuait à faire connaître d'autres auteurs de SF, son quasi monopole en souffrirait, car le lectorat se rendrait vite compte qu'il tourne en rond, et qu'une autre littérature SF est bien plus vivace et pertinente que la sienne ! Il ne va quand même pas scier la branche sur laquelle il est assis.
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