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C'est un premier de cordée. Les auteurs qui ne sont rien n'ont qu'à traverser la rue pour devenir garçons de café.
Je n'arrive pas à m'arrêter de rigoler. Depuis trente ans, il fait du cosplay de révolutionnaire de gauche, mais rien à faire, bourgeois tu es, bourgeois tu restes. Un jour ou l'autre, tu arrêtes de te surveiller une minute, et tu trahis aussitôt ton colossal mépris de classe. Un mépris de classe tellement ancré au fond de ton melon que tu ne te rends même pas compte que tu viens de rédiger la nouvelle charte du MEDEF : tu continues à jouer les ennemis du système. C'est tellement savoureux que j'en rigolerai encore cette nuit pendant mes insomnies !
PS : Au passage, à chaque fois qu'il parle ou qu'il écrit, Damasio donne une nouvelle preuve de son illettrisme.
Si ce type passe sur toutes les ondes à chaque fois qu'il publie une liste de commissions, on va vraiment avoir du mal à le distinguer de BHL ou des acteurs de cinéma qui passent moins de temps à tourner leurs films qu'à les promouvoir au journal de 20 heures.
Au moins avec Dantec et Houellebecq on avait une résistance. Avec Damasio une partie du milieu le considère comme porte étendard.
Maintenant c'est les Moutons qui lancent un label de littérature "engagée et enragée" nommé courant alternatif.
Damasio est en train de refaçonner le paysage. On est mal.
Fabien Lyraud écrit: Maintenant c'est les Moutons qui lancent un label de littérature "engagée et enragée" nommé courant alternatif.
Avec une grammaire dont vous êtes le héros, comme d'habitude, ou ils ont l'intention de se relire, cette fois ?
Oui, si je documente ici l'omniprésence de Damasio dans les media, généraux et spécialisés, ça n'est pas seulement parce que je suis taquin, mais aussi parce que son effet Cure sur certains amateurs (et professionnels) de SF me paraît surprenant et de mauvais augure. Cela dit, je pense que ça n'aura qu'un temps. Il va lasser les plus patients.
captainmarlowe écrit: Et puis, s'il contribuait à faire connaître d'autres auteurs de SF, son quasi monopole en souffrirait, car le lectorat se rendrait vite compte qu'il tourne en rond, et qu'une autre littérature SF est bien plus vivace et pertinente que la sienne ! Il ne va quand même pas scier la branche sur laquelle il est assis.
Il en est incapable parce qu'il n'en lit pas. Il ne lit que des essais philosophiques.
C'est ça le drame. Depuis le milieu des 2000 les auteurs qui ont une aura médiatique sont ceux qui sont incapables de mettre en avant leurs collègues pour les aider.
Tous les ans, à la rentrée littéraire, pour ne pas me couper de "ce qui se fait" et parce qu'on ne sait jamais, je me lance. J'achète de la blanche. Des bouquins dont on parle ou des anonymes, des auteurs que je connais ou des écrivains que je découvre, en variant les maisons, les thèmes et les personnalités. Et tous les ans je perds 200 balles pour rien.
Premier cette année, Changer : méthode, d'Édouard Louis. Un narcissisme d'un niveau presque pathologique, une évidente tendance à la mythomanie, une incapacité à jamais aller au fond de rien, une pensée circulaire et une platitude de style (jusqu'au vocabulaire de troisième et aux formules systématiquement stéréotypées) qui font du bouquin quelque chose d'intermédiaire entre un éditorial de Biba, un fortune cookie et un résumé de série à prétention sociale dans Télé 7 jours.
Et c'est ça qui se traduit et se vend dans 20 pays. Preuve d'ailleurs que le niveau n'est pas meilleur ailleurs...
J'ai eu une proposition, figure-toi, d'une maison parisienne semi-connue, mais je me suis dégonflé au dernier moment. C'est trop la honte. On est mieux dans l'imaginaire !
Mon dieu! Ils veulent donner le Nobel à Annie Ernaud. La littérature mondiale est elle tombée aussi bas ?
Le seule auteur français qui mériterait le Nobel est pour moi Jean Pierre Andrevon.