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ActuSF essaie de vous faire découvrir les jeunes auteurs méconnus, en vous recommandant les dernières parutions de Bragelonne, de Denoël, de Mnémos et d'ActuSF (bref, des maisons d'édition sans moyen). Ô surprise, ils commencent par le grotesque nanar de M. Lucazeau, auteur souffrant de la conspiration du silence organisée contre lui et qui ne se fait connaître que par le bouche à oreille discret d'un marketing de masse inondant les réseaux jusqu'à France Culture.
Je n'arrive pas à adhérer aux tentatives des "indés de l'imaginaire", pour qui la vie est pourtant difficile, pour se faire connaître et diffuser. Je ne parviens pas à les soutenir. Ils sont victimes d'un système, c'est vrai. Mais ils sont aussi le système. Comme je disais dans mon interview avec Khiad, j'aime Justine Niogret et J.-P. Jaworski, mais Anthony Boulanger et Sylvain Lamur m'ont aussi apporté de très grandes joies littéraires. Mais d'eux, on ne parlera pas. Ils ne sont pas chez les indés.
Les indés sont de faux audacieux. Je comprends pleinement la nécessité pour eux de se faire connaître, je ne mésestime en rien leurs difficultés éditoriales, mais leur refus de s'intéresser aux livres des genres auxquels ils sont censés se consacrer, dès lors qu'ils ne sont pas publiés par eux, finira par se retourner contre eux.
Je suis plutôt en bon terme avec Jérôme Vincent. Et ActuSF a diffusé mon communiqué de presse.
Les indés c'est quand même plein de bons auteurs comme Nathalie Dau et quelques autres.
Personnellement moi c'est à Justine Niogret que je n'arrive pas à adhérer, une autoresse de blanche déguisée en fantasy. Ça fait même parti de ce que je me dois de combattre parce que c'est un des chevaux de Troie du modèle de la culture bourgeoise dans nos genres préférés.
Bref j'ai un vision assez lutte des classes de la culture.
Personnellement je suis avec les jeunes auteurs qui d'ailleurs ne sont pas tous jeune. J'ai publié dans Dimension Ecologies Etrangères, Anthony Boulanger, Kevin Kiffer, Aurélie Wellenstein, Yann Quero.
Je me demande surtout pourquoi je suis le seul à m'intéresser à Jean Luc Théodora. Je l'ai découvert sur le webzine de Fabrice Lhomme, Pour une Autre Terre. Et je l'ai ensuite contacté pour Arcanes, et il m'a fait un texte pour Dimension Ecologies Etrangères. Bref un monstre de talent. Qui fait dans une space fantasy baroque à la Druillet, un courant assez peu abordé par les auteurs français. Et il a aussi des projets en dark fantasy.
Absolument, comme je le disais, ils ont d'excellents auteurs. C'est de leur politique que je parlais. J'en comprends les raisons (ils ne sont pas Gallimard), mais elle n'est quand même pas glorieuse.
En revanche, je ne te suis pas sur J. Niogret, ni sur ce que tu appelles la culture bourgeoise. Si Maupassant nous est interdit parce que nous aimons Bradbury, s'il est interdit de lire Flaubert entre deux Asimov, si on doit choisir comme lecteur ou comme écrivain entre Actes Sud et Bragelonne comme on choisissait naguère entre Lénine et les Russes blancs, alors je n'ai rien à faire ici. J'ai beau être une petite classe moyenne en cours de prolétarisation (l'argent étant siphonné dans dans notre industrie aussi par les conseils d'administration, les financiers et les histrions nuisibles de cette "digitalisation" que les gens qui parlent français appellent "numérisation"), moi aussi je suis un ennemi de classe - parce que moi aussi, je cherche à faire fusionner mon amour pour le cyberpunk et ma formation Ohana-Tiepolo-Julien Green. Dans ce cas, chers amis, je ne vois d'autre solution que me retirer avec mon Balzac acheté d'occasion parce que Jean de Bonnot c'est trop cher pour moi. Denikine vous salue bien.
PS : Les vrais ennemis du bien commun sont les Renfield du système libéral. Même quand ils reçoivent le Grand Prix de l'imaginaire pour du space opera.
En diffusant la culture bourgeoise autour de l'art contemporain conceptuel, de la littérature psycho dramatique post proustienne ( les réalistes sociaux écrivent du polar aujourd'hui), le cinéma d'art et d'essai, l'on diffuse les valeurs d'une bourgeoisie décadente et l'on essaie de nous faire croire qu'il y a une réflexion derrière alors que c'est le vide.
C'est le premier pas pour diffuser les valeurs de la bourgeoisie. On commence par la culture et ensuite suivent les valeurs sociales et économiques.
Le fait qu'il n'y ait quasiment plus de lectures prolétariennes et que celles ci soient chez de tous petits éditeurs, Rivière Blanche, Armada, Voy'el, Ad Astra ou moyens comme Critic.
Comme l'équivalent des classiques d'aujourd'hui c'est la noire pas la blanche.
Justine Niogret devrait être publiée en littérature générale. Mais l'on ne peut pas puisque c'est le psychodramatique post proustiiens qui se taille la part du lion. Il y a tromperie sur la marchandise. Il s'agit d'un roman historique extrêmement littéraire qui aurait plus sa place chez Gallimard que chez Mnémos. Le fait que ce ne soit pas, veut dire pas mal de chose. Que les littératures de l'imaginaire doivent publier tous ceux qui ne rentre pas dans les cases. Ça brouille le message malheureusement.
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