Flâneries au Miroir

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    "Flâneries au Miroir" de Florence Barrier est à présent disponible à 5 € sur notre boutique et sur Amazon. Venez découvrir au cours de 74 pages et 10 photos noir et blanc la magnifique ville de Martigues, la Venise provençale, et ses mystères envoutants.

    Une dédicace de Florence est possible, il faut la demander en laissant un message pendant le passage de la commande sur notre boutique.

    La couverture est un montage avec la photo « Amoureux au carnaval » de Louis Renaud (stock.adobe.com) et la photo « Miroir aux Oiseaux » de Florence Barrier. Les photos intérieures sont de Florence Barrier.



    Résumé :
    « Ce soir-là, je ne ressentais plus l’habituelle assurance qui me portait lorsque je revenais sur les lieux de mon enfance. Je souris en songeant que Martigues avait elle aussi revêtu un masque pour se rendre méconnaissable. Et, méconnaissable, elle l’était : des ponts si nombreux que j’en perdis bientôt le compte, des canaux si tortueux que je m’imaginais en damnée traversant le labyrinthe des fleuves infernaux, conduite par un mystérieux nocher. Cette pensée en entraîna une autre : s’il est vrai que Charon exige une obole de ses passagers, qu’allait me coûter cet étrange voyage ? »

     

     

  • Présentation de Florence Barrier


    Née en 1976 sous le soleil de Méditerranée, dans la Venise provençale, Florence se passionne dès son plus jeune âge pour le mythe arthurien et les aventures chevaleresques qu’elle dévore au milieu des champs de lavande, bercée par le chant des cigales. C’est cette passion (obsession ?) qui la guidera durant ses études, d’une Maîtrise de Lettres Modernes (université d’Aix-Marseille) jusqu’au DEA (Sorbonne). Spécialisée en littérature médiévale, elle publie plusieurs mémoires et travaux de recherches (sous la direction du CUER MA), tâtant aussi bien de la traduction de manuscrits que de la paléographie. Après avoir brièvement flirté avec l’enseignement, elle s’exile dans le Nord pour devenir chef d’entreprise. Elle consacre son temps libre à ses nombreux hobbies, dont l’écriture depuis 2015, dans les genres SFFF. Il se murmure qu’elle publierait des récits moins avouables sous pseudonyme, mais ce ne sont probablement que des rumeurs…
    En 2017, elle fonde (avec l’autrice Catherine Robert) Les Ombres d’Elyranthe, maison d’édition spécialisée dans les littératures de l’imaginaire.


    Interview pour la parution de l'anthologie Chevaliers errants



    Bonjour, Florence, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

    Bonjour ! Tout d’abord, je tenais à remercier Mots & Légendes et son comité de lecture pour avoir sélectionné ma nouvelle dans cette anthologie, il est évident que vous avez un goût très sûr ;)

    Comment me présenter en quelques mots ? Je suis originaire de Provence, de Martigues plus exactement, où je suis née en 1976. J’ai vécu à Aix-en-Provence, puis à Paris, aujourd’hui j’habite à Lille. On dit qu’il y a plusieurs vies dans la vie : j’ai enseigné le français, fait de la recherche. Puis j’ai bifurqué vers l’univers de la vente, monté ma société. Désormais, je travaille pour un grand groupe. Ça, c’est pour le côté pro. Il me faudrait bien plus de temps pour parler de mes hobbies, mais je crois que j’ai déjà épuisé le quota de mots qui m’était alloué !


    Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelleLa Toile et l’épée parue dans l’anthologie Chevaliers errants ?
    J’avoue (à ma grande honte et au risque de décevoir quelques lecteurs) que je ne m’en souviens plus ! Au moment de sa rédaction, je tenais un magasin situé à l’entrée d’un centre commercial. Une boutique qui a fermé depuis, donc je peux bien avouer que l’écriture complète de ce texte s’est passée sur mon lieu de travail, au milieu des allées et venues des clients en pleine période de fêtes de fin d’année (écriture entre novembre et fin décembre 2017). J’aime écrire dans des lieux fréquentés, entourée du brouhaha des gens : souvent en magasin ou dans les trains. Le fait d’être régulièrement interrompue (hélas, oui, il faut bien servir les clients parfois !) m’oblige à conserver en continu le fil de mon histoire à l’esprit, à ressasser les phrases pour ne pas les oublier. Et quand je retourne à l’ordi, cinq minutes, vingt minutes, une heure plus tard, voire plus, la suite est prête à être tapée. Comme ça, j’ai l’impression de bien avancer, sans réel temps mort.


    Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?

    Ah ! LA Question. Il se trouve que le thème de la chevalerie me passionne depuis l’âge de 7-8 ans, le jour où je suis tombée sur un exemplaire d’Yvain, le Chevalier au Lion de Chrétien de Troyes. Cette passion ne m’a pas quittée depuis : c’est mue par elle que j’ai fait des études littéraires, avec une spécialisation sur le Moyen Âge. Mes travaux de recherches pour la Maîtrise, puis pour le DEA, étaient axés sur des textes des 9e-13e siècles, essentiellement sur la matière arthurienne. J’ai aussi fait de la paléographie, de la traduction de manuscrits, le tout sous la houlette du CUER MA. Bref, un appel à textes auquel j’étais obligée de participer !


    Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?

    Absolument pas ! Techniquement – et les lecteurs s’en rendront compte en lisant les dernières lignes – cette histoire pourrait être un prélude, il serait facile de la poursuivre. En l’état, elle se suffit à elle-même et je préfère laisser la porte ouverte. Comme pour toute quête, ce qui compte n’est pas la fin, mais le chemin. Je laisse donc mon héros suivre son chemin dans l’esprit des lecteurs, la suite de ses aventures n’appartient qu’à lui – et à eux.


    Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?

    (Petite pause le temps de ressortir le texte pour le parcourir rapidement…)
    Difficile d’en choisir une. Peut-être celle-ci : « Certains se contentent de regarder passer les trains toute leur vie, d’autres montent dedans pour voir où ils mènent. »

    Je pense qu’elle synthétise l’essence même de la quête, de l’errance, de l’aventure. Et aussi de la lecture : prendre un livre c’est monter dans un train en direction d’une destination inconnue. À titre personnel, elle illustre mon perpétuel tiraillement entre la sécurité du quotidien et mon envie d’ailleurs : je balance continuellement entre la peur du changement et l’envie du changement. Je hais la routine, la routine me rassure. Cruel dilemme. Parfois je bascule du côté aventureux et quand je reviens chez moi je me demande ce qui m’a pris de ne pas y rester, en me promettant de ne pas renouveler l’expérience… jusqu’à ce que je bascule à nouveau !


    Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?

    Une tarte aux pommes maison ! Rien de tel qu’un moment de convivialité où on se raconte nos lectures autour d’une pâtisserie et d’un chocolat chaud. La bonne question serait plutôt : qu’aimeraient partager ces lecteurs avec moi ? Ce serait déjà formidable si des lecteurs avaient envie d’échanger avec moi. Je suis ouverte à toutes les discussions, qu’elles portent sur ce que j’écris ou sur ce qu’écrivent des auteurs bien plus doués que moi ;) Dernièrement, on m’a demandé si j’accepterais des interventions dans les classes (la réponse est oui, évidemment) : quelle meilleure rencontre que celle où tout le monde partage la même curiosité ?

    Quels sont vos projets d’écriture ?

    Dans l’immédiat, terminer la suite d’une histoire jeunesse pour un éditeur très connu… Mots & Légendes ;) C’est le projet le plus urgent. Ensuite, j’ai deux commandes en cours, dont un roman, mais dans un tout autre genre (j’écris aussi sous pseudo pour ce qui ne relève pas de la SFFF). Et, un jour peut-être, je m’attellerai à la rédaction de mon cycle de Fantasy (entamée il y a cinq ans) et j’irai au-delà du chapitre 7… Un jour, qui sait ?

    Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?

    C’est une question un peu casse-gueule. En fait, je n’aime pas vraiment écrire. En revanche, j’aime être publiée ! Le second ne pouvant se passer du premier, je considère donc l’écriture comme des devoirs. Je m’y colle en renâclant, à reculons. Avec le temps, j’ai tout de même appris à aimer une partie du processus d’écriture : la satisfaction du travail fini, et bien mené.

    Enfant, il m’est arrivé d’écrire. En général de longs textes imbuvables ! Puis, adolescente, j’écrivais avec une amie : roman policier (pas terminé puisqu’on n’a jamais trouvé le coupable), pastiches de La Croisière s’amuse ou de Santa Barbara (ah, on a les références qu’on peut !). Bien entendu, comme tout adolescent torturé qui se respecte, j’ai eu aussi ma période poésie dépressive ;) Étudiante, j’ai écrit beaucoup de scénarios de jeux de rôle. Plus tard, j’ai travaillé sur la création d’un univers pour un jeu qui a failli être édité mais n’a jamais vu le jour.

    Avec le recul, je me rends compte que l’écriture a toujours été là, de loin en loin, en filigrane. Je pense que le temps passé à rédiger des travaux de recherches a relégué au second plan l’écriture-divertissement. Ce n’est que maintenant que je redécouvre ce côté ludique. Peu à peu, avec l’habitude, j’arrive même à y trouver du plaisir !

    Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?

    La plupart du temps, je n’écris que pour des appels à textes, donc avec sujet imposé. L’inspiration vient en laissant le sujet tourner dans mon esprit, en arrière-plan. Pour moi, c’est surtout le soir, dans mon lit, au moment de me laisser aller au sommeil, que le déclic se produit. Il me suffit de garder l’esprit ouvert et en général une phrase lue ou entendue prend soudain une teinte différente et devient le point de départ d’une idée. Parfois c’est une sensation, un parfum, une musique, un lieu. Il suffit vraiment de peu pour qu’un détail du quotidien devienne le fil rouge d’une histoire.

    De temps en temps, quelque chose m’interpelle que j’ai envie de partager, de faire découvrir, donc je fais en sorte d’en parler dans un texte, même si ce n’est pas le sujet principal.

    Quant à la création du texte, je vais en décevoir beaucoup : je n’ai en général pas de plan précis. Il m’arrive souvent d’écrire un texte parce qu’une phrase sonne bien dans ma tête et que je trouverais dommage de ne rien en faire. Si je devais attendre d’avoir le déroulement complet d’une histoire, du début à la fin, je n’aurais jamais rien écrit ! En général, je me colle devant l’ordi, j’ouvre une page et j’y dépose la phrase qui ne veut pas sortir de ma tête. Ça peut être la première phrase du texte (quand j’ai de la chance), la dernière (quand j’ai encore plus de chance !) ou simplement une phrase qui sera perdue dans l’histoire. Parfois, c’est une phrase que je supprimerai, ou qui se retrouvera finalement dans un autre texte, parce qu’elle ne collait pas tant que ça à celui-là. Puis, je laisse les mots venir. Les mots et les personnages. Tout se met en place plus ou moins naturellement, sans que je sache où je vais vraiment. Disons que j’ai une vague idée du paragraphe suivant, mais pas plus loin. Et, ainsi, de paragraphe en paragraphe, j’arrive à un moment du texte où, soudain, tout me paraît limpide : la fin s’impose d’elle-même, alors que je ne m’en serais même pas doutée deux lignes plus tôt.

    Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?

    Là aussi, je vais décevoir les lecteurs qui cherchent une formule magique ! L’écriture n’a pour moi rien de magique. Je suis très terre à terre en ce domaine : pas de musique inspiratrice ni de chaussettes fétiches. Je peux écrire au boulot, comme je le disais, au milieu des clients, dans un train, dans une salle d’attente, à l’hôtel si je suis en déplacement, à mon bureau, dans mon lit, chez quelqu’un d’autre quand je suis en vacances. Bref, partout, je suppose. Avec la télé en bruit de fond, le brouhaha des gens, des conversations ou le silence total. Une seule constante : je n’arrive pas à écrire avant 15 h. Je ne suis pas du matin, mon créneau de productivité est plutôt entre 18 h et 21 h.

    Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?

    Évidemment, Chrétien de Troyes ! Sinon, je ne me lasse pas de lire et relire le cycle du Lancelot-Graal, mais c’est anonyme ;)

    Je pourrais citer tout le monde et personne en particulier : j’aime autant Werber que Hobb, Herbert, Asimov, Nothomb, Kinsella, Truong ou Gaiman ! Je lis de tout, du polar aux romans historiques, de la comédie romantique au gore. J’aime le théâtre, la BD, les nouvelles comme les cycles de 30 volumes. Alors, oui, je suppose que beaucoup m’ont influencée, m’influencent encore, d’une manière ou d’une autre. De là à savoir lesquels et dans quelle mesure…

    Quelles sont vos autres passions ?

    Mon gros souci est que j’ai la sale habitude de me lancer dans plein de trucs. Dès que quelque chose me plaît (et ça a été le cas pour l’écriture), j’ai forcément envie de m’y mettre ! Au fil des ans, et ce depuis l’enfance, j’ai donc touché un peu à tout : musique et chant (flûte traversière, basse électrique, chorale, orchestre au Conservatoire…), jeux de rôle/pbem/GN/LARP, jeu vidéo (MMORPG, enquêtes, stratégie…), chasses au trésor, escape games, cuisine (notamment la pâtisserie), fabrication de bijoux, associations de protection animale, tir sportif (et championnats de tir), tai-chi-chuan, carnavals vénitiens (je fais partie des Masqués Vénitiens de France), collections diverses et variées… Depuis un peu plus d’un an, je me suis aussi lancée dans l’édition en créant Les Ombres d’Elyranthe avec l’autrice Catherine Robert.

    Sans parler des futures passions auxquelles je n’ai pas encore pensé !

    Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?

    Sur la demande (très insistante – et aujourd’hui je comprends pourquoi) de mon éditeur chez Mots & Légendes, j’ai récemment créé une page auteur sur Facebook :https://www.facebook.com/florencebarrierauteur/

    Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?

    Si je ne devais faire passer qu’un mot à travers cette interview, ce serait pour dire à ceux qui me lisent d’aider la microédition, de la soutenir. Acheter une antho, un roman, une nouvelle à l’unité en numérique, c’est super, et ça n’a pas de prix pour les auteurs comme pour les éditeurs. Mais vous pouvez aussi aider sans dépenser : un partage de temps en temps, et surtout un commentaire posté sur les sites de ventes en ligne pour dire ce que vous avez aimé (ou pas) dans votre lecture, ça ne coûte rien, ne prend que quelques minutes de votre temps, mais c’est un gain inestimable pour les petites maisons d’édition qui se démènent jour après jour pour gagner en visibilité ou simplement pour ne pas sombrer.

    Et, pour conclure cette conclusion, encore tous mes remerciements à Ludovic Païni-Kaffin, le fer de lance des éditions Mots & Légendes, pour m’avoir accordé et renouvelé sa confiance. Longue vie à Mots & Légendes !

     

    Vous pouvez retrouver la nouvelle de Florence Barrier dans notre anthologieChevaliers Errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.

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