Interview

  • Présentation de l'éditeur :
    « Elle est enfin là ! » pense avec une satisfaction morbide le monstre arachnee qui guette dans la nuit, au sein de la jungle obscure et bruyante. « Là et à ma merci. Elle est enfin venue, et le miracle auquel je ne croyais pas s’est accompli. »

    Ainsi, pense Aydaãnh, sous sa forme mutante, à scruter d’un air mauvais les misérables chalets de bois qui enclosent les Humains dans la fausse sécurité de leur campement provisoire.

    Il les observe, elle et ses comparses, mais n’interviendra pas. Pas encore.

    C'est là-bas, au cœur de l’enfer végétal de Thanäos, alors que l’éthologue étudie le peuple des Hommes-Arachnees et leur potentiel d’humanité, que le destin de celle-ci se décidera et qu'elle deviendra, entre les pattes du plus grand d’entre eux, le jouet involontaire de sa passion exclusive.

    Christine Barsi :
    L’auteure est une scientifique qui puise son inspiration dans ses études en biologie et science de la nature et de la vie, ainsi que dans son métier dans les ressources humaines et l’ingénierie. L’auteure écrit en parallèle depuis 1998 des romans de science-fiction et de fantastique, avec à son actif neuf romans publiés à compte d’éditeur. Elle est membre du Conseil d'administration de sa ville afin de promouvoir la littérature.


    Titre : La Passion de l'Arachnee Tome 2
    Autrice : Christine Barsi
    Site de l'autrice : http://christinebarsi.com
    Page Facebook de l'autrice : https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere
    Présentation YouTube de l'autrice : https://youtu.be/A-u5P6w6z-U
    Éditeur : 5 Sens Editions

    Prix du livre papier : 23,82 € : https://catalogue.5senseditions.ch/fr/science-fictionfantasy/380-la-passion-de-l-arachnee-tome-2.html 


    Interview de Christine Barsi

     

    Présentez-nous votre ouvrage...
    La Passion de l’Arachnee est une trilogie de science-fiction passionnelle faisant partie de ma saga des Mondes unifiés. Une déclinaison de la Belle et la Bête sur le registre de la science-fiction et des mutations.

    Voici le pitch du tome 2 :
    « Au cœur de l’enfer végétal de Thanäos, accompagnée d’une équipe composée de Terriens et de Colons, et s’interrogeant sur les objectifs qu’on leur a attribués, une éthologue étudie le peuple des Hommes-Arachnees et leur potentiel d’humanité. Piégée par ses propres rêves d’une existence divergente et d’une reconnaissance des races mutantes au sein de la colonie terrienne, en lutte contre l’hégémonie des gouvernements du Berceau, elle deviendra, entre les pattes du plus grand des Arachnees, le jouet involontaire de sa passion exclusive. »

    Le tome 2 s’intitule : Thanäos
    « Elle est enfin là ! » pense avec une satisfaction morbide le monstre arachnee qui guette dans la nuit, au sein de la jungle obscure et bruyante. « Là et à ma merci. Elle est enfin venue, et le miracle auquel je ne croyais pas s’est accompli. »
    Ainsi, pense Aydaãnh, sous sa forme mutante, à scruter d’un air mauvais les misérables chalets de bois qui enclosent les Humains dans la fausse sécurité de leur campement.
    Il les observe, elle et ses comparses, mais n’interviendra pas. Pas encore.

     

    Quels sont les thèmes abordés dans ce roman ?
    Thanäos est la suite directe de L’Odyssée. Vous y trouverez donc un univers de science-fiction traitant de déviances, de mutations et de la folie des Terriens dans la recherche de leur Graal, le génome parfait selon leur regard dévoyé. Mais au-delà, c’est une magnifique histoire d’amour entre deux êtres que tout sépare, leurs races comme leurs idéaux. Sauront-ils dépasser leurs divergences ? Certaines scènes sont très belles, très esthétiques, d’autres douloureuses et difficiles à affronter. Entre romantisme et conflits, ainsi en va cette odyssée dans l’univers bouleversant de Thanäos.
    La trilogie s’achèvera avec le troisième tome en phase de réécriture actuellement. Mais La Passion de l’Arachnee ne fait qu’amorcer un univers beaucoup plus vaste, celui des mondes unifiés, celui des mondes déviants qui intègrent un certain nombre de livres en devenir. Préparez-vous !

     

    Pourquoi cette illustration de couverture ?
    Je suis tombée sous le charme de ce visage féminin qui symbolise à mon regard, la pureté de l’héroïne. Ses yeux fermés révèlent son aptitude à la télépathie, à la communication avec les êtres quel que soit leur degré d’humanité. Son front ceint de fleurs évoque les fleurs sauvages de Thanäos. Le fait que ce visage soit encadré des deux crânes figure la dangerosité de la jungle de Thanäos au sein de laquelle la mission de l’héroïne l’entraîne à côtoyer des peuples déviants et mutants parmi les plus redoutables. La béance des orbites du crâne suggère, quant à elle, la caverne dans laquelle le Démiurge arachnee emportera la scientifique dans le cadre d’une scène que vous découvrirez en lisant le livre. Enfin, la forêt en arrière-plan rappelle l’immanence de cette jungle mystique.

     

    Pourriez-vous nous citer quelques passages du tome 2 dela Passion de l’Arachnee ?
    1er extrait - Prologue :
    Tout n’est qu’apparence, tandis que dans le cœur des hommes se terrent quelques-unes des roueries les plus maléfiques et les plus malsaines. Comment identifier l’ami qui ne vous trahira pas ni ne trahira tout ce en quoi vous croyez jusque-là ?
    « La jungle omniprésente et sa faune déviante, vibrante de cette énergie animale que ne maîtrisait aucun des grands décisionnaires de Terra et de ses succursales.
    C’est dans cet enfer qu’ils s’étaient embarqués en dépit des dangers, en dépit des avertissements multiples, poussés de l’avant par cette mission furtive autant que suicidaire dont ils ne comprenaient que ce que l’on avait bien voulu leur en révéler.
    Ils avaient enregistré des pertes dans leur équipe, récemment, et le camp qu’ils venaient d’investir, heureux d’avoir désormais un toit au-dessus de leurs têtes, n’était pas ce qu’il y avait de plus sécuritaire ni de plus rassurant ; mais c’était ce qu’ils avaient connu de mieux, depuis leur départ de Ranat la ville-garnison aux portes de Thanäos. »

    2d extrait - La Fhyenetëan, Wokuntz :
    Aimer un Déviant qui ne vous considère que comme un être dégradé apporte son lot de souffrances inéluctables, et vous pousse à vous considérer comme dépravée alors même que vous ne ressentez que cet invariable sentiment d’amour à son encontre. Comment sortir de l’impasse ?
    « En cette fin de matinée, Wanisha frottait des pagnes de tissus au lavoir près de la hutte qu’elle partageait avec Tôenino, dans la partie sud du camp des femmes. Ce dernier était parti aider les hommes aux champs. Il faisait beau ; aujourd’hui, la brume n’avait stagné qu’un bref laps de temps avant de se désagréger progressivement. L’esclave prisait les paysages qui se déployaient, alors, dans leur simplicité sans artifice. Depuis l’aube, elle travaillait à la tâche ingrate de nettoyer les pagnes des guerriers arachnees. Tâche qu’elle partageait avec les Humaines et les Humanoïdes, esclaves tout comme elle. »

    3e extrait - Remise en état du gîte : 
    Me perdre dans la jungle était ma façon de me désassocier du genre humain, de remonter à mon enfance et de m’y réancrer à l’instar d’une gamine insouciante qui ne rêvait que de gentils monstres.
    « L’aube naissante jetait sur les Hauts-Plateaux d’extraordinaires lueurs incandescentes qui inondaient la mansarde d’une lumière mouvante ; les ombres incertaines se densifiaient par endroits, s’amenuisaient à d’autres en créant une danse photophorique fascinante. Baignée dans cette atmosphère chargée de mystère, depuis son nid douillet, Isys fixait la clarté au-dehors par la lucarne étroite. Un merveilleux sentiment de bien-être l’emplissait tout entière. Elle aurait aimé garder la tiédeur de son lit tant elle s’y trouvait bien, mais un décichrone1 plus tard elle descendait de son coin paisible pour s’affairer dans le chalet.
    Le battant de la porte d’entrée frappait contre le mur extérieur. Attirée par les heurts agressifs, Isys sortit au-dehors. La brume noyait le paysage d’un halo cotonneux, le recouvrait d’un manteau bleuté opalescent, mais ne dépassait pas plus d’un mètre quarante au-dessus du sol ; sous les yeux de l’éthologue se révélait un monde enchanteur et champêtre. On se serait cru dans un tout autre lieu où la paix aurait régné sans équivoque et sans aucune trace du mal qui rongeait Xaltaïr et l’ancienne Terre. »

     

    Comment se déroule pour vous cette fin d’année 2020, alors que l’épidémie de grippe a entraîné un confinement et un contexte extrêmement difficile au niveau planétaire ?
    Tout d’abord, je ne pensais pas avoir le temps nécessaire à la parution du second opus de cette trilogie ni même du précédent d’ailleurs. Le miracle est survenu, puisque les deux premiers tomes de la Passion de l’Arachnee seront sortis au cours de cette année 2020.
    En ce moment même, je travaille le tome 3 et j’ai bon espoir de le soumettre à mon éditeur, suffisamment tôt pour qu’il ait une chance d’être publié d’ici à l’été 2021. La situation bien que déroutante n’aura pas eu d’impact négatif dans ma production littéraire, dans la mesure où j’ai dû trouver des solutions qui me permettent de progresser envers et contre tout dans mes objectifs et de nourrir toujours plus avant cette passion pour l’écriture.
    En effet, les salons et diverses manifestations ne s’étant pas tenus dans le contexte de confinement, j’ai programmé dès que cela a été possible des séances de dédicaces dans mon jardin de Bellême dans le Parc Régional du Perche en prenant bien entendu en compte les éléments protecteurs de la distanciation. La planification de ces moments privilégiés m’a ainsi permis de me créer des contacts dans le milieu littéraire et de rencontrer des journalistes. Ceux-là sont venus nous interviewer, mes lecteurs et moi, dans le cadre de ces événements. Je me suis également rapprochée de ma mairie de Nogent-sur-Marne très volontaire pour développer les actions culturelles pour ses artistes et ses Nogentais. Nous allons organiser, de concert, une soirée Dédicace en même temps qu’un spectacle sur la Cyberculture. Lors de cette soirée de début novembre, l’artiste Yann Minh m’accompagnera en tant que conteur du cyberespace. Je suis très heureuse de cette opportunité.
    Dans les autres événements prévus pour cette fin d’année, si le contexte s’y prête, je serais présente à des séances de dédicaces lors du Salon des Éditeurs Indépendants promu par L’Autre Livre qui doit se tenir mi-novembre.
    En novembre, j’aurais également une réponse concernant ma participation à l’appel à texte du Prix Mille Saisons 2022. Leur toute dernière anthologie du merveilleux et de la SF sur le thème : « Des Astres humains » devrait paraître en 2021 pour le Salon du Livre de Paris. La nouvelle que je leur ai proposée, L’Éveil Quantique, y sera-t-elle ? Une affaire à suivre…
    Enfin pour clore le chapitre de l’année 2020, j’ai été invitée cet été à intégrer le Conseil d’administration de la Mairie de Nogent-sur-Marne afin d’y développer l’univers du Livre de notre ville. J’apprécie énormément cette opportunité que le Maire et la Direction de la Culture à Nogent m’ont offerte tout dernièrement.
    Dans le cadre de l’année 2021 sont d’ores et déjà au programme le Salon du Livre et de la BD d’IDF sur Mennecy courant février, le Salon International du Livre et du Film de Saint-Malo en mai ainsi que le Salon Fantastique du Parc floral de Vincennes qui s’organise pour la fin aout, en espérant que ces diverses actions puissent se tenir.

     

    Un dernier mot pour les lecteurs ?
    Je l’ai déjà exprimé dans les précédents interviews, mais je le réaffirme ici : la persévérance est le maître mot de l’existence dans la poursuite de ses rêves de quelque ordre qu’il soit. Soyez fidèle à ces rêves qui vous emporteront bien plus loin que ce que vous l’escomptiez à l’origine.
    Et pour finir, je répèterais encore et encore, la phrase que j’ai découverte il y a quelque temps, celle de George Bernard Shaw qui disait : « Vous voyez des choses et vous dites : « pourquoi ? » Mais moi je rêve de choses qui n’ont jamais existé, et je dis : « pourquoi pas ? » 

  • Présentation de l'éditeur :
    Un rêve…, un rêve étrange et prégnant qui plonge la scientifique dans un monde d’horreurs aussi réelles que son propre univers… Un homme… Une créature…, hideuse, et qui la poursuit sans fin. La jungle impénétrable et sombre… et puis la toile visqueuse, l’immense toile de brume. Le piège qui se referme… Son monde… Xaltaïr…, l’elliptique. Un monde décentré, loin des trépidations d’un univers pris de folie dont les chroniques rapportent les frasques de la junte humaine aux prises avec ses créatures. Quand Isys doit emprunter la voie de Thanaos, la forêt mythique au sein de laquelle vivent d’effrayants Mutants, les Hommes-Arachnees, elle pense qu’elle n’en reviendra pas. Avant même que les membres de l’expédition ne parviennent au camp de base, au cœur de ces espaces inviolés, le contact est déjà établi avec celui que l’on nomme le Grand Arachnee ou le Démiurge de la race.

    Christine Barsi :
    L’auteure est une scientifique et une artiste qui a fait des études en biologie et science de la nature et de la vie, cherchant à comprendre ce qui anime le genre humain. L’auteure travaille dans les ressources humaines et l’ingénierie, écrivant en parallèle depuis 1998 des romans de science-fiction et de fantastique, avec à son actif huit romans publiés à compte d’éditeur.


    Titre : La Passion de l'Arachnee - Tome 1
    Autrice : Christine Barsi
    Site de l'autrice : http://christinebarsi.com 
    Page Facebook de l'autrice : https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere 
    Présentation YouTube de l'autrice : https://youtu.be/A-u5P6w6z-U 
    Editeur : 5 Sens Editions

    Prix du livre numérique : 10,21 € : https://catalogue.5senseditions.ch/fr/livres-numeriques/344-la-passion-de-l-arachnee-tome-1-format-numerique.html 

     

    Interview de Christine Barsi

    Présentez-nous votre ouvrage...
    La Passion de l’Arachnee est une trilogie de science-fiction passionnelle faisant partie de ma saga des Mondes Unifiés. Une déclinaison de La Belle et la Bête sur le registre de la science-fiction et des mutations dont voici le pitch :
    « Passionnée par les races mutantes d’une colonie excentrée rattachée à la Terre, une scientifique devra parcourir avec ses compagnons des distances considérables afin d’en étudier l’une des espèces prédominantes. Un périple interminable qui mènera l’expédition de sa capitole jusqu’aux failles de Krystiens et l’Océan Brun Rouge, pour s’achever dans les profondeurs inquiétantes du domaine arachnee au sein de la forêt mythique de Thanäos, là où se dissimulent les pires créatures de Xaltaïr. »
    Le tome 1 s’intitule : « L’Odyssée »
    « Un rêve…, un rêve étrange et prégnant qui plonge la scientifique dans un monde d’horreurs aussi réelles que son propre univers… Un homme… Une créature…, hideuse, et qui la poursuit sans fin. La jungle impénétrable et sombre… et puis la toile visqueuse, l’immense toile de brume. Le piège qui se referme… Son monde… Xaltaïr…, l’elliptique. Un monde décentré, loin des trépidations d’un univers pris de folie dont les chroniques rapportent les frasques de la junte humaine aux prises avec ses créatures. Quand Isys doit emprunter la voie de Thanaos, la forêt mythique au sein de laquelle vivent les effrayants Hommes-Arachnees, elle pense qu’elle n’en reviendra pas. Avant même que les membres de l’expédition ne parviennent au camp de base, au cœur de ces espaces inviolés, le contact est déjà établi avec celui que l’on nomme le Grand Arachnee ou le Démiurge de la race. »

    Quels sont les thèmes abordés dans ce roman ?
    Mes thèmes privilégiés, ici, sont les déviances et les mutations qui sévissent et qui divergent des normes édictées par les bien-pensants. J’apprécie d’approfondir ce thème de la folie humaine bien trop centrée sur une réalité commune qui éloigne l’Humanité de la richesse de sa diversité. J’entends révéler ce handicap qui nous tient captif d’une geôle invisible ainsi que le poisson dans son bocal, et de retravailler sous différents angles cette aberration de l’homme qui ne cherche pas à s’affranchir de son quotidien trop bien huilé, mais oh combien limitatif !
    Un autre thème explore les affres des lobbies scientifiques jouant avec le génome humain. Enfin, j’aime faire vivre et s’exprimer mes personnages, les exposer sur ces divers sujets, leur offrir malgré un contexte et un environnement difficile, des alternatives ainsi qu’une magnifique histoire d’amour qui les rapprochera en dépit de tout.

    Vos livres présentent généralement une illustration de 1re de couverture qui capte l’intérêt des lecteurs. Avez-vous toute latitude quant au choix de cette illustration ?
    5 Sens Éditions met à la disposition de ses auteurs la banque d’images Adobe Stock dans laquelle l’éditeur possède un certain nombre de licences disponibles. Il y a là, matière à trouver son bonheur même si la recherche de l’illustration idéale nécessite d’y consacrer beaucoup de temps. Il m’arrive également de puiser l’inspiration dans Pixabay.
    Pour le tome 1 de La Passion de l’Arachnee, j’ai privilégié exceptionnellement les talents artistiques de Nicolas Schill, un ami photographe qui a profité du confinement pour se pencher sur ce projet et qui a su me proposer l’illustration que j’avais en tête à partir de fichiers de la banque d’images Pixabay.
    Ce que j’apprécie chez l’éditeur, c’est qu’il laisse à l’auteur toute l’autonomie qu’il souhaite quant à la 1re de couverture. Bien entendu, nous échangeons sur le sujet afin que le choix final soit cohérent par rapport à l’histoire romanesque. Mais à la toute fin, 5 Sens Éditions nous donne la main et, ça, ça n’a pas de prix pour un écrivain.

    Pourriez-vous nous citer quelques passages du tome 1 deLa Passion de l’Arachnee ?
    1er extrait : La Chroniqueuse :
    « Un article d’infotaliste qui a de l’impact est un article qui a dénaturé et corrompu le sens premier du contenu d’une interview. Haro sur les infotalistes. »

    « L’infotaliste jubilait. Sa dernière chronique sur les conditions sordides des laissés-pour-compte d’une zone de parcage, dans un secteur paumé d’Europia, avait fait mouche. Son nom avait été remarqué, ainsi que son reportage sur le sort bien trop confortable des Déviants résidant dans ces réserves d’un nouveau genre. Son nom avait été remarqué parce qu’elle avait détourné l’article de sa raison première qui était de démontrer l’adversité qui frappait ces déshérités. En parfaite contradiction avec sa mission, l’infotaliste avait jeté l’opprobre sur ces êtres à la marge, et par ce moyen retors apporté la lumière sur sa petite personne bien éduquée des vices et coutumes orchestrés par les plus éminents thaumaturges et ensorceleurs financiers. Elle voulait appartenir à leur communauté, par toutes les méthodes à sa disposition. »

    2d extrait : Le Palais de la ville marchande, Issbar :
    « Il contempla par la baie vitrée, l’océan Brun Rouge qui s’étalait jusqu’au pied de la falaise, en haut de laquelle ce palais s’érigeait. Les eaux atteignaient leur maximum ; le Grand Vide ne tarderait plus. D’ici une demi-révolution24, peut-être une, les eaux disparaîtraient sur des centaines de kalends alentour. L’homme frissonna comme à chaque fois qu’il se remémorait cette période hostile pour tous ceux qui comme lui – c’est-à-dire près de la moitié de la population humaine de la Colonie – vivaient à proximité des bords de l’océan… »
    « … Althan s’arracha au charme maléfique des eaux sombres, et reporta son attention dans le salon à sa disposition. Une vasque aux reflets argentés contenait une substance laiteuse d’où jaillissaient par moments, les yeux globuleux et noirs des Viturines, petits êtres amphibiens connus pour l’effet providentiel de leurs morsures. Si l’on trempait les doigts dans le bassin, deux ou trois de ces créatures venaient d’emblée s’y accrocher de leurs mâchoires démesurées ; en s’agitant, elles vous suçaient le sang, le vidant de son éventuelle contamination radioactive dans des proportions stupéfiantes. Ces bestioles représentaient un traitement de choc pour les victimes d’irradiation importante. Pour autant, la morsure extrêmement douloureuse de ces avortons vampiriques n’avait rien d’un remède agréable. »

    3e extrait : La vallée de Wokuntz, domaine arachnee :
    « Comment qualifier la beauté d’une chimère, alors que tout ce qui la détermine existe pour vous séduire avant de vous corrompre si ce n’est vous dévorer ? »
    « Très loin de là, dans la vallée cachée de Wokuntz, au sein des fortifications de Wokln, la troupe de Mutants ahanait sous les soleils jumeaux. L’entraînement quotidien que leur imposait leur mentor relevait d’un défi permanent à leur agilité et leur endurance. Ils se dévouaient cependant à son autorité, et pour rien au monde n’auraient été à l’encontre de l’un de ses ordres. Grâce à lui et à son idéal, leur peuple n’avait jamais été aussi puissant, ni aussi important, ni aussi organisé. »

    Comment se déroule pour vous cette année 2020, alors que nous sommes tous en confinement du fait de l’épidémie de grippe ?
    Tout d’abord, je ne pensais pas avoir le temps nécessaire à la parution du 1er opus de cette trilogie. Le miracle est survenu, puisque La Passion de l’Arachnee vient d’ores et déjà de sortir au format numérique. En ce moment même, je travaille le tome 2 et j’ai bon espoir de le soumettre à l’éditeur suffisamment tôt pour qu’il ait une chance d’être publié d’ici à la fin d’année. Le confinement pour moi n’a pas d’impact négatif dans ma production littéraire, puisqu’il m’a permis de m’adonner davantage à cette passion de l’écriture qui m’absorbe tout en profitant de ma jolie maison percheronne plus à même de m’apporter le calme serein qui m’est nécessaire pour me plonger dans mes univers.
    Ah ! Mais j’allais oublier le côté désagréable du confinement qui a freiné les ventes de livres et mis en danger les éditeurs, et interdit que se déroulent les salons du livre auxquels je devais assister, cette année, plus que par les années passées. Hélas, ce n’aura pas été le cas ! J’aspire cependant à ce que le Salon Fantastique du Parc floral de Vincennes qui s’organise pour la fin aout puisse se tenir, mais le pourra-t-il ? Le futur nous le dira. Peut-être…
    Enfin, j’ai récemment été contactée par un éditeur connu sur la place littéraire afin de participer à un projet d’anthologie du merveilleux et de la SF. Je compte bien m’intégrer à ce projet, et j’ai une bonne idée de comment je m’y prendrai et dans quel manuscrit amorcé je puiserai l’inspiration.

    Un dernier mot pour les lecteurs ?
    Je l’ai déjà exprimé dans le précédent interview, mais je le réaffirme ici : la persévérance est le maître mot de l’existence dans la poursuite de ses rêves de quelque ordre qu’il soit. Soyez fidèle à ces rêves qui vous emporteront bien plus loin que ce que vous l’escomptiez à l’origine.

  • Présentation de Kaliom Geefker

    Passionné de projets en tout genre, Kaliom Geefker erre depuis une bonne dizaine d’années dans le milieu du fanzinat et de l’écriture.
    Cette passion l’a mené à fonder Mots & Légendes : site web consacré à l’imaginaire et à la publication de webzines. Le temps aidant, le site s’est lentement transformé pour devenir une petite maison d’édition, principalement numérique. Vous y trouverez des romans, recueils de nouvelles et anthologies SFFF.
    Si vous passez par ce royaume, n’hésitez pas à vous inscrire et prendre une bière à la taverne du forum !

     

     

    Interview pour la parution de l’anthologie Chevaliers errants

    Bonjour, Kaliom, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
    En quelques mots et pour faire court, j'ai quarante ans, j'aime l'écriture, le monde de l'édition, ce qui m'a amené à créer Mots & Légendes, les jeux vidéo et tout ce qui touche à l'imaginaire.

    Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelle Voyage avec Auryne parue dans l’anthologie Chevaliers errants ?
    L'histoire de cette nouvelle est assez particulière. Elle a été écrite pour un appel à textes sur le thème du chevalier errant, appel à textes passé par la maison d'édition Les Chemins de l'aube... Je ne suis plus trop sûr des dates, mais ça devait être vers 2007.
    C'était une période assez compliquée pour moi, où je me posais beaucoup de questions sur l'écriture, sur mon envie de continuer à écrire. Le chevalier errant étant au centre de mes envies d'écriture, ma participation à cet appel à textes avait alors revêtu une importance capitale : si j'étais sélectionné, ça valait le coup de continuer à écrire. Si, au contraire, je ne passais pas la sélection, autant arrêter et passer à autre chose.
    La chance a voulu que la nouvelle soit sélectionnée, mais elle n'a jamais été publiée, déjà à l'époque la fragilité des petites maisons d'édition était une réalité. Avec le recul, je ne peux pas dire que Voyage avec Auryne a sauvegardé mon activité d'auteur, mais je pense que sans sa sélection je n'aurais jamais lancé le webzine Mots & Légendes, ni découvert mon plaisir à travailler dans l'édition. Autant dire que je dois énormément à Auryne !

    Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
    J'avais choisi comme personnage principal une femme, car je voulais faire preuve d'originalité, raconter autre chose que ce que le thème du chevalier errant pouvait inspirer en premier.
    Puis j'ai trouvé que c'était plus intéressant de faire découvrir la personnalité d'Auryne par les yeux d'un jeune garçon qui ne connaissait rien à la chevalerie. L'histoire s'est mise en place ainsi, avec cette relation d'apprenti et de maitresse. Auryne a également hérité de ma vision fantasmée du chevalier errant. Elle est forte, bienveillante, elle rend justice, même si elle est sans doute un peu désabusée sans vraiment le montrer. Sa quête est sa vie et elle garde une ombre qui assombrit son cœur. Elle est vouée à avancer, à ne jamais s'arrêter, car elle n'a plus sa place nulle part.

    Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
    Je ne sais pas si on peut y voir une suite, mais l'un des personnages de cette nouvelle, Aldur, vit au moins une nouvelle aventure dans un de mes autres textes.
    Quant à l'univers, je continue à l'explorer quand j'ai le temps d'écrire, notamment dans la nouvelle La justice du bourreau qui est disponible en version numérique chez la plupart des libraires numériques.

    Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
    Je vais tricher en mettant deux phrases :
    « Les Tardoffiens pensaient qu’un homme face à son devoir perdait toujours, à un moment ou à un autre, la foi en sa quête. Ils disaient qu’il fallait s’obstiner : une quête ne mettant pas à rude épreuve les croyances était un voyage sans valeur et sans apprentissage. »

    Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
    Du divertissement, les sortir de leur quotidien et leur faire passer un bon moment.

    Quels sont vos projets d’écriture ?
    Pour l'instant, rien de concret à cause du manque de temps. Mais je continue à regarder les appels à textes, à me demander si le sujet m'inspire. Je suppose que si un thème parvient à m'intéresser, je reviendrai rapidement à l'écriture.
    Si j'avais le courage, j'aimerais aussi me lancer dans un projet de roman, mais je ne suis pas sûr d'avoir l'endurance pour un tel projet.

    Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
    À l'adolescence, vers 15 ans, après la lecture de Brume de Stephen King. J'ai été captivé par le récit et la capacité de l'auteur à faire vivre l'histoire avec les mots. Pour moi, c'était une magie fascinante. J'ai ensuite enchainé avec plusieurs lectures de King et j'ai essayé avec sans succès d'écrire des histoires dans ses genres de prédilection... Puis j'ai fini par me rendre compte que j'étais plus à l'aise avec de la Fantasy.

    Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
    Comme j'aime écrire pour des appels à textes, parce que le thème imposé force à pousser l'inspiration, j'ai tendance à attendre l'appel à textes qui m'inspire. Une fois que c'est fait, j'étudie les idées qui me viennent en tête, j'essaye d'imaginer ce que les autres auteurs vont imaginer, et je vois si je peux arriver à y mettre une petite pointe d'originalité. Généralement, je ne commence pas un texte sans avoir une idée du début et de la fin, pour être ensuite certain de savoir où je vais... Même si parfois mes personnages aiment en faire qu'à leur tête.

    Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
    À mon bureau, derrière mon pc, je ne peux pas écrire sans mon pc (je déteste trop mon écriture pour écrire à la main), et sans doute en prenant un café avant de me lancer dans la rédaction.
    Quand j'étais plus jeune, j'aimais mettre de la musique en fond pour l'inspiration, mais je me suis rendu compte que cela saturait ma concentration. J'ai donc fini par bannir la musique pour travailler dans le silence. (Si on considère le ronronnement bruyant d'une unité centrale comme du silence.)

    Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
    Stephen King pour m'avoir donné envie d'écrire, Tolkien pour son univers. Paulo Coelho pour son style accessible et les idées positives qui accompagnent ses livres. Tous les dessins animés des années 80.
    Et je peux ajouter tous les auteurs que je côtoie depuis plusieurs années comme Kevin Kiffer, Florent Lenhardt, Anthony Boulanger, Jean Bury, Grégory Covin, Macha Tanguy, Florence Barrier et beaucoup d'autres. Je pense avoir beaucoup appris en travaillant avec eux sur leurs textes. Je ne sais pas s'ils influencent mes écrits, mais je me suis déjà dit en réfléchissant à une idée de nouvelle, que c'était un texte qui me sortait de ma zone de confort et qu'il serait sans doute mieux traité par l'un de ces auteurs.

    Quelles sont vos autres passions ?
    En dehors de l'édition et de Mots & Légendes, qui me prend pratiquement tout mon temps, sans hésiter, les jeux vidéos, j'en ai clairement besoin pour me couper du monde et me retrouver un peu d'énergie. Je préfère une bonne partie d'un jeu de survie ou avec ma guilde que végéter devant l'écran de la télé, où je m'ennuie vite.

    Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
    J'ai ouvert dernièrement une page Facebook, où j'ai envie de partager un peu mes passions. Cela ne sera sans doute pas très intéressant, ni très ciblé lecture ou écriture, mais je l'aborde comme une sorte de blog : https://www.facebook.com/KaliomGeefker
    Sinon, il faut suivre le forum ou la page de Mots & Légendes, où l'actualité sera sans doute bien plus intéressante ;)

    Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
    Dans le contexte actuel, j'ai envie de dire : prenez soin de vous, prenez le temps de découvrir ce qui vous fait vous épanouir et, quand c'est le cas, accrochez-vous, persévérez sur ce chemin. On perd trop de temps à des choses inutiles, alors que ce qui nous fait grandir est à portée de main.

    Vous pouvez retrouver la nouvelle de Kaliom Geefker dans notre anthologie Chevaliers errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.

  • Présentation d’Émilie Milon

    Née en 1986, Émilie est passionnée de nature, de chevaux et d’imaginaire depuis son enfance. Installée au Pays basque, elle exerce le métier de biologiste marin en parallèle de sa passion pour l’écriture. Depuis 2009, Émilie publie des textes de fantasy, fantastique, romance, science-fiction et horreur sous forme de nouvelles dans des anthologies et revues (Otherlands, Elenya éditions, Horrifique…) ainsi que des novellas (Les Créatures de l’Ouest aux Éditions Láska). Son premier roman de science-fiction Le Silence du Crépuscule sort en fin d’année 2019 chez Séma Éditions.

     

     

     

    Interview pour la parution de l’anthologie Chevaliers errants

    Bonjour, Émilie, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
    Bonjour, je suis donc Émilie, biologiste marin de 33 ans et je vis au Pays Basque. Je suis également autrice dans l’imaginaire, publiée depuis une dizaine d’années.

    Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelleLe bourreau vagabond parue dans l’anthologieChevaliers errants ?
    L’exercice de la nouvelle est pour moi un défi, car je suis plus à l’aise sur les romans où j’ai la place de m’étendre. Je trouve très difficile de parvenir à développer une véritable intrigue et de susciter l’intérêt sur un format si court. Je continue de m’exercer en répondant à des appels à textes une fois par an… mais encore faut-il que l’inspiration soit au rendez-vous. Ce qui a été le cas pour la thématique de l’anthologie Chevaliers errants.
    J’ai écrit la nouvelle assez vite sous l’inspiration de la fin d’année. Le personnage principal et l’idée générale me sont apparus rapidement. J’ai la chance d’avoir eu une bêta-lectrice rapide et efficace qui a permis de rapidement corriger et améliorer le texte pour qu’il soit livrable dans les temps !

    Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
    J’ai toujours été attirée par les thématiques de l’horreur, du sombre. Lorsqu’ils sont bien faits, je préfère connaître les antagonistes plutôt que les héros flamboyants (qui ont quand même toute mon admiration pour leur sens du sacrifice !)

    Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
    Je n’y avais pas songé… il ne faut pas me lancer là-dessus. Beaucoup de mes projets de romans étaient des nouvelles à la base !

    Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
    « Le bourreau vagabond était réel et il venait me chercher. »


    Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
    Pour ce texte ? Des émotions, négatives comme positives, et des questionnements. J’aime me demander ce que j’aurais fait à la place des personnages principaux.

    Quels sont vos projets d’écriture ?
    J’ai deux romans qui sont soumis à des éditeurs : un de post-apocalyptique avec des zombies et un autre de Young Adult fantastique/horreur. Croisons les doigts !
    J’ai un roman de science-fiction en phase finale de correction et qui devrait être publié cette année.
    Je suis en train d’écrire une nouvelle pour un appel à texte, souhaitons-lui un futur aussi radieux que mon Bourreau vagabond !
    Pour la suite, 2020 sera dédié à l’écriture d’un nouveau roman de science-fiction et, si j’ai le temps, à la reprise d’un vieux projet.

    Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
    Je ne sais pas comment le goût est venu, j’ai toujours été plongée dans mon monde à inventer des histoires lors de mes jeux. Je me suis lancée dès le collège dans l’écriture d’histoires, puis je suis passée un peu par la phase des fanfictions avant de développer mes propres univers.

    Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
    Vaste question qui ne sera jamais vraiment identique d’un texte à l’autre. L’inspiration peut me venir de différentes sources : une chanson, une scène, un paysage, un thème, un personnage, un titre… c’est extrêmement varié.

    Pour la création, je passe toujours par une phase de préparation avec mes idées principales, les personnages, des informations sur le monde, la chronologie, etc. Si certaines choses sont bien claires dès le début, souvent je fais des points d’étapes pour détailler la suite des événements avant de poursuivre la rédaction. En tout cas ce n’est jamais ni de l’improvisation totale ni à base d’un synopsis ultra détaillé. Un juste milieu en somme.

    Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
    Je peux écrire partout tant que je suis seule sans personne qui peut se pencher pour lire mon texte. Mon seul rituel est d’avoir de la musique : des bandes originales de films, séries ou jeux vidéo.

    Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
    Stephen King est sans conteste le grand gagnant. Il m’a beaucoup appris dans ses thématiques, sa narration et l’aspect si humain de ses personnages. Son livre Écriture est une vraie source de savoir pour moi.
    Ensuite en SF, je peux citer Isaac Asimov et Frank Herbert. Fabien Clavel m’a lui donné l’envie à mon adolescence de développer mes propres histoires ! Lionel Davoust est aussi une source d’inspiration pour moi dans ses techniques d’écriture et la richesse de ses récits.

    Quelles sont vos autres passions ?
    Je suis passionnée par les chevaux et la nature en général. Je lis beaucoup et je joue aussi beaucoup aux jeux vidéo. Les séries ponctuent aussi ma vie depuis très longtemps ! Toutes ces passions vont nourrir mon imaginaire et influencer mes écrits au final.

    Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
    J’ai un blog où je mets surtout mes avis de lecture : https://dryade-intersiderale.blogspot.com 
    Une page facebook : https://www.facebook.com/dryade.intersiderale/ 

    Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
    Je remercie Ludovic, les éditions Mots & Légendes et l’anthologiste Jean Bury d’avoir donné sa chance à ma nouvelle ? Bravo pour tout le travail accompli ! Je remercie aussi les lecteurs qui permettent à ce genre d’anthologie de continuer à exister dans le paysage éditorial !

    Vous pouvez retrouver la nouvelle d'Émilie Milon dans notre anthologie Chevaliers errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.

  • Présentation d’Anthony Boulanger

    Originaire de la région de Rouen, Anthony Boulanger vit maintenant à Paris, en compagnie de sa muse et de leurs deux jeunes fils.
    Plusieurs de ses textes sont réunis dans les recueils Ecosystématique de fin de monde, aux Éditions Voy'el, La Boîte de Schrödinger – Exp. no 2, aux Éditions Walrus, Géniteurs et Fils aux Éditions du Chat Noir, et Quatre enquêtes d’Erem de l’Ellipse, aux Éditions Mots & Légendes.
    Son premier roman, Zugzwang, est paru aux Éditions Elenya en 2014 et Au Crépuscule, roman de fantasy, a suivi en 2015 aux Éditions Voy'[el], ainsi que Les Reflets d’Earanë, roman de dark-fantasy aux Éditions Mythologica.
    Touche-à-tout, il travaille aussi bien sur des micronouvelles que des romans et des scenarii de jeux de rôle et de BD, dans tous les genres de l’Imaginaire. Ses sujets de prédilection sont les Oiseaux, les Golems, la mythologie.
    Parmi ses ouvrages de prédilection, on trouve : Le Silmarillion de Tolkien, La Compagnie Noir de Glen Cook, L’Enchanteur de Barjavel, Le Chant du Cosmos de Roland Wagner, La Horde du Contrevent de Damasio, les nouvelles robotiques d’Asimov.

    Sa prochaine sortie : Le joug des Corbeaux, aux Éditions Mots et Légendes, une novella de fantasy.

    Interview pour la parution de l’anthologie Chevaliers errants

    Bonjour, Anthony, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
    Bonjour, Ludovic ! En quelques mots, Rouennais ayant accosté à Paris dans sa jeunesse, auteur de SFFF depuis une dizaine d’années, chanceux ayant épousé sa muse et père de trois bambins (et toutes les présentations datant d’avant septembre 2019 sont maintenant obsolètes !) !

    Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelleDragon et trahison parue dans l’anthologieChevaliers errants ?
    C’est une nouvelle qui m’est venue assez facilement par rapport à d’autres et qui m’a permis de faire quelques clins d’œil à d’autres univers (Tolkien à travers les noms de certains lieux, Atsami à travers le nom d’un des protagonistes). Pour la thématique du « Chevalier Errant », j’étais initialement parti sur un autre texte, peut-être plus classique, et au fur et à mesure de l’écriture, je me suis demandé s’il n’y avait pas matière à un léger contrepied dans l’archétype du Bon Chevalier.

    Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
    Étant tombé très jeune dans les univers de med fan et d’épopée arthurienne, les thématiques Dragons et Chevaliers me tiennent à cœur, en effet ! Et je ne vous parle même pas des dizaines de tomes de LanceDragon à la maison !

    Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
    Il y a bien quelques notes, certaines phrases, certaines évocations de personnages et lieux permettent d’ouvrir l’univers. Quant à la date pour s’y mettre, je n’ai pas de visibilité dessus !

    Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
    Peut-être bien celle-ci : « — Le Grand Tueur est de retour ! » qui présente l’avantage, une fois sortie de son contexte, de pouvoir se lire de plusieurs façons, dans plusieurs ambiances !

    Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
    Une boîte de fraizibus ?

    Quels sont vos projets d’écriture ?
    J’avance sur plusieurs projets en parallèle, dont La Compagnie du Jour avec Jean Bury, qui promet d’être un roman épique à plusieurs niveaux ainsi qu’un nouveau roman épistolaire avec Guillaume Dalaudier, dans la même veine que Les Correspondances de l’Arbre-Monde, mais dans un univers différent et un troisième roman collaboratif avec Sandrine Scardigli, qui reprend nos personnages de Zone de Turbulences Spectrales, nouvelle parue chez Rivière Blanche. Et sur le moyen terme, la suite de la novella Le Joug des Corbeaux, à paraître chez Mots & Légendes.

    Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
    Je ne saurais pas dire exactement, c’est venu naturellement, comme un glissement de mon statut de simple lecteur à quelque chose de plus participatif. Mon premier texte de fiction (de la SF) date du collège, suite à un devoir de français, et j’ai sauté le pas pour de bon en 2015 (à 20 ans) avec l’écriture du roman qui est devenu Au Crépuscule, aux Éditions Voy'el.

    Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
    Pour commencer un texte, que ce soit une nouvelle ou un roman, il me faut trouver le titre, la situation initiale et la fin/chute. Tout peut bien sûr évoluer avant le point final, mais ce sont les ingrédients de base pour moi.
    Pour les nouvelles, l’inspiration va souvent être stimulée par l’intitulé d’appels à textes, des notions et articles scientifiques lus dans les revues spécialisées ou des curiosités croisées au détour d’une recherche web.
    Pour les romans, je pars plus souvent de la construction d’un univers, en m’amusant à mettre en place des règles pour un environnement cohérent, et à laisser les personnages s’ébattre dedans. Certains de mes univers aujourd’hui sous forme de romans (publiés ou non), comme Les Reflets d’Earanë (indisponible à présent), ou Elei sont des jeux de rôle en premier lieu.

    Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
    J’ai malheureusement trop peu de temps d’écriture à mon goût, alors je profite des quelques interstices temporels des transports en commun principalement pour progresser de quelques phrases.

    Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
    Je vais essayer de maintenir une liste courte ! Je cite souvent Tolkien et son Silmarillion, Cook et sa Companie Noire, Roland Wagner pour son Chant du Cosmos, Damasio pour La Horde du Contrevent et Asimov (pour à peu près toute son œuvre autour des robots !). J’ajouterai également LanceDragon, mais aussi Jonathan Livingstone le Goéland de Bach, L’Enchanteur de Barjavel. Ces écrits m’ont forcément influencé, à des niveaux conscients et inconscients. Dès que je vais vouloir me plonger dans une aventure arthurienne, l’ombre de L’Enchanteur n’est pas loin par exemple, et le système des Trois Lois de la Robotique de l’autre côté du spectre est un cadre que j’affectionne.

    Quelles sont vos autres passions ?
    J’apprécie toujours une bonne séance de jeux vidéos (Portal, Lords of Magic, Puzzle Quest,...), de jeux de rôle ou de jeux de plateau (Dungeon Twister, Claustrophobia,...). Et une bonne partie de hockey sur glace !

    Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
    On peut toujours s’abonner à ma page FaceBook qui n’est pas la plus actualisée du réseau, ou mon site personnel (https://anthony-boulanger.com) qui n’est pas le plus à jour de la toile !

    Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
    Merci à Jean Bury pour son travail d’anthologie sur cette anthologie, merci à Ludovic pour son implication et sa passion sans faille depuis le début de Mots & Légendes sous sa forme de webzine jusqu’à aujourd’hui ! Et merci aux lecteurs de plonger dans nos textes, en espérant qu’ils vous plairont tous !

    Vous pouvez retrouver la nouvelle d'Anthony Boulanger dans notre anthologie Chevaliers errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.

  • Présentation d’Olivier Boile

    Né en 1981 dans l’Oise, Olivier Boile s’est mis sérieusement à l’écriture à la fin du vingtième siècle et cela fait maintenant une bonne dizaine d’années qu’il publie de manière régulière dans diverses revues et anthologies consacrées aux littératures de l’Imaginaire. Ses textes sont souvent inspirés de mythes, de lé­gendes ou d’événements historiques qu’il revisite à la sauce fanta­sy, fantastique ou science-fiction. Auteur de nouvelles, il lui arrive aussi parfois d’écrire et de publier des romans. Le dernier en date, Nadejda, est une fantasy située dans le contexte de la Russie mé­diévale ; une histoire de bogatyrs, les chevaliers errants des poèmes épiques slaves…

    Retour à Perpétuel-Automne est sa deuxième parution chez Mots & Légendes, après Les vases de Soissons au sommaire de la précé­dente anthologie Malédiction.

     

    Interview pour la parution de l’anthologie Chevaliers errants

    Bonjour, Olivier, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
    Individu de sexe masculin, âgé de 38 ans, originaire de Picardie, je publie régulièrement depuis une quinzaine d’années dans tous les genres de l’Imaginaire, avec toutefois une prédilection pour la fantasy, tendance historique/mythologique. Retour à Perpétuel-Automne est ma deuxième parution chez Mots & Légendes, après Les vases de Soissons au sommaire de la précédente anthologie Malédiction.

    Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelle Retour à Perpétuel-Automne parue dans l’anthologie Chevaliers errants ?
    Au départ, j’avais prévu de participer à l’appel à textes « Chevaliers Errants » avec un texte écrit des années plus tôt, et qui collait parfaitement au thème. Sauf qu’entre-temps celui-ci a été intégré à mon recueil de nouvelles Et tu la nommeras Kiev, paru en 2018 aux éditions Nestiveqnen… Il m’a donc fallu partir sur tout autre chose. En me creusant la tête, j’ai eu l’image d’une aventurière contrainte d’abandonner son enfant pour pouvoir poursuivre sa vie d’errance ; comme à ce moment-là je lisais beaucoup d’ouvrages sur la Chine ancienne, le cadre spatio-temporel s’est imposé naturellement. La rédaction de Retour à Perpétuel-Automne s’est déroulée sans souci, et de manière assez rapide, bien que cette nouvelle fasse partie des plus longues que j’ai écrites.

    Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
    La Chine ancienne est l’un des contextes qui a le plus stimulé mon imagination ces dernières années, comme ont pu l’être la Russie médiévale ou la Grèce antique ; ce n’est donc pas un hasard si j’y ai placé le cadre de ma nouvelle. Quant à l’intrigue en elle-même, le thème principal est sans doute la filiation, la transmission… Le fait est que j’ai moi-même deux enfants, mais je ne suis pas certain que ce soit un sujet que j’aborde plus souvent dans mes écrits depuis que je suis parent. On retrouve également dans Retour à Perpétuel-Automne une figure qui m’est chère, souvent présente dans mes romans et mes nouvelles : celle du héros vieillissant, sur la pente descendante, car bien que mon héroïne n’ait qu’une trentaine d’années, ses jours de gloire sont clairement derrière elle.

    Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
    Que ce soit en tant que lecteur ou en tant qu’auteur, je ne suis pas adepte des suites ou des séries, donc non, il n’y aura pas de « Retour à Perpétuel-Automne II, le Retour ». En revanche il est vrai que je compte poursuivre dans cette veine du « wuxia » (le récit de cape et d’épée chinois, avec des arts martiaux et des éléments surnaturels, et dont le nom signifie littéralement… chevalier errant) puisque parmi mes projets d’écriture plus ou moins lointains figure un roman de ce genre. On en reparle dans quelques années !

    Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
    Il semble que l’anthologiste de Chevaliers errants, Jean Bury, ait été marqué par l’ultime réplique de Retour à Perpétuel-Automne, si bien qu’il a souhaité placer ma nouvelle en dernière position pour conclure l’anthologie sur celle-ci… Mais on ne va rien révéler pour l’instant et laisser les lecteurs découvrir tout cela.

    Quels sont vos projets d’écriture ?
    Je suis en train de terminer la rédaction du roman qui m’occupe depuis bientôt deux ans : un western, avec tous les ingrédients habituels du genre, sauf qu’il a comme particularité de se dérouler au 17e siècle en Sibérie, sur la frontière entre les empires russe et chinois. Puis je reprendrai sans doute le précédent roman (lui aussi en rapport avec la Chine) que j’avais laissé en plan pour me consacrer à celui-ci. Et ensuite… Ce ne sont pas les idées et les projets qui manquent !

    Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
    Les premiers « livres » que j’ai créés, des histoires illustrées constituées de feuillets reliés par des morceaux de scotch, sont datés de 1987 : j’avais donc 6 ans et je venais d’entrer en CP. Mes plus anciens souvenirs datent d’ailleurs de cette époque ; c’était comme si dans ma vie, avant la lecture et l’écriture, il n’y avait littéralement rien. Qu’ajouter à cela ?

    Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
    C’est une question récurrente à laquelle je ne sais jamais vraiment quoi répondre, car la genèse de chaque texte est unique, pour moi il n’y a pas de « recette » ou de processus créatif immuable… Bref, je peux expliquer comment et pourquoi j’ai écrit tel ou tel texte, au cas par cas, mais pas donner de réponse générale.

    Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
    Je travaille essentiellement sur mon ordinateur, assis à mon bureau, même si les bons vieux papier et stylo peuvent parfois être utiles dans certaines circonstances. Et non, je n’ai pas de rituels liés à l’écriture, étant de toute façon quelqu’un de tristement rationnel.

    Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
    S’il fallait citer un auteur qui a eu une grande influence sur moi et mon écriture, ce serait Terry Pratchett, que j’ai découvert il y a environ vingt ans et qui m’a alors poussé dans la direction de la fantasy humoristique. Cela a abouti, plus tard, à la publication de mes romans Medieval Superheroes et Les Feux de l’Armure. Depuis, j’ai largement délaissé la fantasy humoristique et je n’ai plus retrouvé d’auteur fétiche. Je vais désormais d’un auteur à l’autre, d’un genre à l’autre, sans jamais développer la monomanie que j’ai pu avoir autrefois pour Pratchett. Ceci dit, il est évident que d’une manière ou d’une autre chacune de mes lectures influence mes écrits, même si ce n’est pas forcément une influence directe. Les écrivains qui prétendent ne pas lire, ou lire très peu, me laissent… perplexe, pour rester poli.

    Quelles sont vos autres passions ?
    Je ne vais pas dire que je consacre mon existence entière à l’écriture, j’ai bien sûr d’autres activités, d’autres centres d’intérêt… Mais rien qui mérite le qualificatif de « passion ». L’écriture (et la lecture : les deux sont pour moi indissociables) est la seule activité dont je serais tout à fait incapable de me passer.

    Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
    Étant assez réfractaire à la communication par Internet (certains diront : à la communication tout court), j’ai mis longtemps à m’y mettre, mais j’ai désormais un modeste site d’auteur : olivierboile.wordpress.com, qui me sert surtout à annoncer mes nouvelles parutions et répertorier les anciennes. Par contre il est certain que vous ne me trouverez jamais sur Facebook, Twitter, Instagram et compagnie : j’y serais autant à ma place qu’un poisson dans les branches d’un arbre.

    Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
    Pour rester dans le thème, et parce qu’il est difficile de se tromper en concluant par de la sagesse asiatique : « Entendre ou lire sans réfléchir est une occupation vaine ; réfléchir sans livre ni maître est dangereux. » (Confucius).

    Vous pouvez retrouver la nouvelle d'Olivier Boile dans notre anthologie Chevaliers errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.

  • Présentation de Stéphane Lavenère

    Stéphane Lavenère est né le 2 avril 1986 à Toulouse.
    Depuis son enfance, l’écriture accompagne sa vie de façon permanente.
    Plus tard, la musique deviendra une part essentielle de son travail artistique.
    Ainsi que le théâtre et la danse ; deux disciplines artistiques majeures qui vont continuer à affiner sa sensibilité.
    Enrichie du travail de musicalité, l’écriture sera teintée de l’aspect sensoriel et organique qu’apporte le rapport au corps dans le théâtre et la danse.
    Musique, danse, théâtre et écriture deviendront indissociables dans ses travaux.

     

     

    Interview pour la parution de l’anthologie Chevaliers errants

    Bonjour, Stéphane, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
    Je m’appelle Stéphane Lavenère, j’ai 33 ans et je vis à Toulouse. Je travaille dans les métiers du spectacle (danse, théâtre, clown, musique) et aussi je fais des massages, ainsi que la naturopathie. Entre toutes ces activités, j’arrive quand même à trouver du temps pour écrire !

    Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelleSinOjos parue dans l’anthologieChevaliers errants ?
    L’idée principale était de raconter l’histoire du point de vue de l’antagoniste. Le contexte futuriste du décor sert surtout à contextualiser les délires physiologiques (absence de nourriture, évolution des sexes…)
    Une autre chose importante est que cette histoire est taillée dans l’esprit manga. J’imaginais les scènes comme des vignettes avec dessins et textes. J’avais même proposé à une dessinatrice de les mettre en forme !

    Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
    Le sujet « Chevalier » a été le terreau pour créer le personnage. La possibilité de faire une figure « sombre et chaotique » a été l’ouverture pour l’imagination. Bien sûr, il a fallu affiner le profil, pour éviter une copie du Joker ou de Patrick Bateman (grosses influences) aussi grâce à son opposition avec sa sœur. « Chevalier », donc, à son propre service, dans l’unique but de tuer sa jumelle. Parfait pour l’antagonisme.

    Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
    J’ai eu beaucoup d’encouragements à propos de cette nouvelle, dont le style est assez éloigné de ce que je fais d’habitude. J’ai commencé un roman à partir de cette histoire, et prévois d’en faire une saga !

    Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
    « Je la hais trop pour lui donner une mort banale. »

    Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
    J’essaie de privilégier ce qui touche au sensoriel et au rythme. Peu de descriptions. J’aimerais que les personnes qui lisent prennent plaisir à côtoyer ce personnage et son univers à travers leurs sens, dans l’imaginaire.

    Quels sont vos projets d’écriture ?
    Il y en a plusieurs ! Des projets finis (ou presque) : 2 romans, 1 recueil de nouvelles absurdes et 1 recueil de poèmes qui se remplit et se vide avec mes humeurs !
    Je travaille en ce moment sur le roman issu de la nouvelle SinOjos, sur un autre roman en parallèle, et sur des nouvelles pour des appels à textes… C’est un sacré bordel !

    Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
    Aussi loin que je me souvienne… dès que j’ai pu aligner des lettres !

    Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
    La création d’un texte s’impose à moi. Par une idée, un élément, une phrase… Une fois que ça commence, l’imagination fait le boulot et je prends des notes partout pour me souvenir des idées ! J’ai souvent l’impression que les histoires existent déjà quelque part et qu’on y a accès par fragments pour les restituer.
    Bref, j’écris au stylo avant de rebasculer sur l’ordinateur. Avec des cahiers d’annotations pour les romans (fiches personnages, lieux, éléments particuliers…)
    Quant à l’inspiration, quitte à être pompeux, je vais reprendre les lignes d’un de mes poèmes :
    « L’inspiration est une maîtresse capricieuse aux doigts d’or, à la bouche de velours et au vagin de satin.
    La goûter, c’est perdre sa raison.
    C’est jouir d’être l’esclave de sa caresse.
    D’exister quand elle me dresse. »
    [La Poétique]

    Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
    Un café de Toulouse qui s’appelle le Concorde. Je leur dois une dédicace pour les litres de café engloutis et les heures passées à squatter le perchoir ! En tout cas, les lieux influencent beaucoup l’écriture ; le mouvement et le bruit sont indispensables.

    Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
    Bret Easton Ellis, Chuck Palahniuk, René Barjavel, Frédéric Beigbeder, Michael Ende, Howard Buten, la littérature sud et centre américaine, et beaucoup du Diable Vauvert. On peut rajouter aussi le travail cinématographie de Christopher Nolan, Guillermo Del Toro et Albert Dupontel. Ainsi que le jeu vidéo Silent Hill. Mes grosses influences d’écriture !

    Quelles sont vos autres passions ?
    Danse, théâtre, clown et musique, que je pratique. Et aussi un intérêt quasi obsessionnel pour la physiologie et le corps humain en général.

    Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
    https://www.facebook.com/stephane.lavenere/ 

    Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
    Merci de m’avoir fait apparaître dans cette anthologie, pour le travail et l’échange enrichissants, et d’avoir la chance d’être parmi ces textes savoureux !

    Vous pouvez retrouver la nouvelle de Stéphane Lavenère dans notre anthologie Chevaliers errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.

     

  • Présentation de Mélaine Naël Legrand


    Naël est écrivain dans l’âme, scénariste par choix et épéiste dans ses loisirs. L’univers d’Arawin, monde de son invention, sert de scène à l’essentiel, voire l’intégralité, de ses écrits – ne lui parlez pas d’obsession. Ses sources d’inspiration se trouvent dans les littératures de l’imaginaire qui constituent la majeure partie de ses lectures depuis son enfance, et en particulier dans la fantasy humoristique de l’auteur britannique Sir Terry Pratchett.

     

     

     

    Interview pour la parution de l’anthologie Chevaliers errants

    Bonjour Naël, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
    Bonjour ! J’ai 23 ans, je vis à Paris où je termine une formation de scénariste. J’ai une passion irraisonnée pour les pommes de terre et une autre, beaucoup plus raisonnée, pour l’œuvre de Terry Pratchett.

    Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelle Le Chant du cygne parue dans l’anthologie Chevaliers errants ?
    J’ai écrit cette nouvelle spécialement pour l’appel à textes de Mots & Légendes, dont le thème me parlait d’emblée. J’ai posé quelques premières phrases, afin d’avoir une ambiance, un personnage, un début d’histoire... La fin est venue assez tôt, aussi. À partir de ces éléments, j’ai laissé mon personnage guider l’histoire. Dans l’ensemble, tout s’est fait au fil de la plume.
    D’un point de vue très prosaïque, j’ai fait un premier jet à la main, avant de recopier et corriger le texte à l’ordinateur. C’est une pratique que j’ai tendance à abandonner, faute de temps, mais ça m’a toujours aidé à prendre de la distance après le premier jet.

    Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
    Que font les héros dans un monde qui ne veut plus d’eux ? Je crois que ce questionnement revient très régulièrement dans mes textes. Parce que, honnêtement, les aventuriers ne sont pas faciles à vivre : ils pillent les donjons, ils tuent toutes les créatures qui passent à leur portée, ils se saoulent dans la première taverne venue, certains lancent des boules de feu à tout va, et ils n’ont aucun talent pour la diplomatie. Les héros sont une catastrophe écologique ambulante.
    Clairement, à la longue, aucune société ne peut supporter de tels individus. On a besoin d’un héros au début, dans un passé glorieux de batailles épiques, de grande magie et de chevalerie... mais après ? C’est cet « après » qui m’intéresse. Ce moment où les aventuriers sont devenus des nuisances, où les dragons se sont éteints, où la magie est une ressource qui se raréfie, où la bravoure a été remplacée par la politique et l’économie.
    Sans dire qu’il m’obsède, le sujet du temps qui passe et des changements qu’il amène se retrouve souvent dans mes écrits. J’aime étudier ces moments de bascule, quand une société laisse place à une autre, et force ainsi tout un monde à se réinventer. Une fantasy sans héroïsme ni héros, désabusée, mais enfin à échelle humaine – cette idée est séduisante, à sa manière.

    Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
    À l’heure actuelle, tous mes textes parus et à paraître se situent dans le même univers. Il n’y a pas de suite directe, mais la protagoniste du Chant du cygne n’est pas à l’abri d’apparaître ponctuellement dans un autre récit !

    Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
    « Être un héros était devenu impossible ; tout au plus pouvait-on encore prétendre au statut d’aventurier – piètre rôle qui consistait la plupart du temps à piller des nécropoles et à massacrer d’innocents sangliers. »

    Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
    J’aimerais partager l’idée que l’imagination possède une très forte valeur éthique. Ce n’est pas juste une question d’affirmer que ce que nous écrivons, avec la SFFF, n’est pas de la sous-littérature. Non, ça va au-delà : je voudrais mettre en avant l’idée – cruciale, pour moi – que les littératures de l’imaginaire sont capables d’en dire aussi long que n’importe quel autre genre. Je parle sans doute ici à des convaincus, mais j’ai l’impression que c’est quelque chose qu’il faut répéter de temps à autre. Un récit n’a pas moins de fond parce qu’il se situe sur une autre planète ou à une autre époque, parce que la magie ou le surnaturel y interviennent. Et je crois que c’est important de l’affirmer, parce que je trouve ça terrible de devoir se justifier, d’avoir l’impression qu’aujourd’hui encore, il y a un vague mépris envers certaines formes et certains genres.
    Je me permets d’insister là-dessus, parce que j’ai eu un assez long parcours universitaire, et que pas une seule fois j’ai eu à sérieusement étudier un extrait d’un texte qui soit de la fantasy (vaguement de la science-fiction, peut-être, en littérature anglophone, et sans doute au moins un texte de fantastique « respectable », mais jamais de fantasy), or c’est quelque chose que j’aurais adoré faire, ne serait-ce que pour m’épargner quelques complexes de légitimité ! Assumons ce que nous aimons lire et écrire.

    Quels sont vos projets d’écriture ?
    Pour le moment, je travaille sur les corrections d’un roman qui devrait paraître l’année prochaine, et j’en réécris un autre pour l’envoyer à des éditeurs. J’ai d’ordinaire plusieurs appels à textes en vue, afin de me concentrer par moment sur des projets plus courts et ponctuels, mais je n’ai malheureusement pas le temps cette année.

    Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
    À en croire mes parents, je prétendais écrire avant de savoir le faire, en gribouillant des lignes au feutre sur mes carnets. Si je veux être plus honnête, je dirais que ma passion pour l’écriture a directement découlé de mon goût pour la lecture. En primaire, j’écrivais de la très mauvaise poésie, et j’ai commencé mon premier roman – de la fantasy, déjà ! – à l’âge de 10 ans. Mais en général, je retiens l’année de mes 14 ans, date clef où j’ai commencé à travailler sur Arawin, le monde où se déroulent désormais toutes mes histoires.

    Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
    Je commence généralement par une idée, une envie – que ce soit un personnage, un décor, un embryon d’intrigue ou bien simplement une phrase. Dans un premier temps, j’écris. Cela dépasse rarement un ou deux paragraphes, mais je m’en moque : je pose les premiers mots du texte le plus vite possible. C’est la partie que je préfère, une sorte de création gratuite, décomplexée, libre.
    À partir de cette base, je commence à réellement me poser des questions : de quoi veux-je parler ? Où se situe mon histoire et qui met-elle en scène ? Malgré ma formation de scénariste, la structure est quelque chose que je tends à mettre de côté, qui ne rejaillit que par moments, lorsque je sens que la création m’échappe. Une fois mon premier jet obtenu, je le retravaille. Cela dit, je touche rarement à l’architecture du texte ; j’accorde plutôt mon attention au rythme des phrases, à leur fluidité. Je rajoute aussi compulsivement des notes de bas de page.
    Quant à savoir comment vient l’inspiration elle-même... honnêtement, je n’en ai aucune idée. J’ai toujours plus ou moins voulu raconter des histoires, ma tête est farcie de bribes de récit qui n’attendent qu’une bonne occasion pour sortir. Un bon point de départ, pour moi, peut être un sujet. J’ai participé à de nombreux appels à textes pour cette raison : les contraintes fournissent un cadre à l’imagination, je concentre plus facilement mes idées dans un format précis et autour d’une thématique donnée.

    Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
    Le meilleur endroit où j’ai jamais écrit est une maison située au cœur de l’Aveyron. Il y a des moutons et des montagnes (et des gens charmants qui supportent que je m’isole pour écrire six ou sept heures par jour), et pas grand-chose d’autre. Mon téléphone ne capte rien, je n’ai pas internet, juste des livres et mon ordinateur. C’est parfait.
    Mais l’essentiel du temps, j’écris où je peux, quand je peux. J’ai longtemps griffonné sur des copies doubles glissées au milieu de mes notes de cours, mais il faut croire que les cours sont devenus plus difficiles à suivre ! L’idéal est à mon bureau, sur mon ordinateur. J’ai tendance à garder à portée de main un mug de thé chaud ou une bouteille d’eau, et à mettre de la musique instrumentale dans mes oreilles. À part ça, rien de particulier.

    Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
    Je cite son nom à tout bout de champ, mais : Terry Pratchett. C’est un romancier britannique, principalement connu pour son grand cycle des Annales du Disque-Monde, une quarantaine de romans de fantasy, loufoques et foisonnant d’idées. C’est en lisant ses textes que j’ai compris que l’humour et le sérieux n’étaient pas mutuellement exclusifs, et je crois que ça a été libérateur.
    J’apprécie aussi énormément le travail d’Alain Damasio, qui a su me réconcilier avec la langue française et ses potentialités propres. Plus jeune, j’ai beaucoup lu les romans de Pierre Bottero, pour la richesse de son univers et des détails qu’il y met.

    Quelles sont vos autres passions ?
    Côté sport, je pratique l’escrime depuis une bonne dizaine d’années et j’y prends un plaisir croissant. Dans mes autres loisirs, outre l’écriture, je regarde beaucoup de films et de séries, et je joue aux jeux vidéos (on pourrait même dire que ma productivité littéraire est inversement proportionnelle au temps passé sur lesdits jeux !).

    Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
    J’ai une page Facebook sur laquelle je poste mes actualités en matière de conventions et de publications : https://www.facebook.com/chroniquesarawin/ 

    Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
    N’ayez jamais peur d’écrire, et si un mot n’existe pas, inventez-le.

    Vous pouvez retrouver la nouvelle de Mélaine Naël Legrand dans notre anthologie Chevaliers errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.

  • Présentation de Laurence Vigne

    Jeune étudiante normande issue d’une famille de scientifiques, Laurence Vigne dit toujours qu’il lui faudrait plusieurs vies pour tester tout ce qu’elle a envie de faire. Passionnée de lecture depuis toute petite, son enfance est bercée par les univers de J. K. Rowling et de Tolkien, livres qu’elle dévore avec toujours autant d’entrain. Maintenant étudiante en chimie à Paris, elle entretient son imagination aux côtés de ses amis rôlistes pleins de talent. Entre séances de D & D dans un recoin sombre de l’école, parties de jeu vidéo acharnées et confection de piles interminables de crêpes, elle trouve le temps d’écrire quelques-unes des nombreuses histoires qui fourmillent dans sa tête, le tout sans négliger son éducation scientifique.
    Son univers de prédilection est la fantasy, mais elle aime également s’aventurer dans la science-fiction. Nouvelles, romans ou livres dont vous êtes le héros, elle aime expérimenter avec de nombreux styles et chercher celui qui lui convient le mieux – quête qu’elle n’abandonnera pas de sitôt.

    Interview pour la parution de l'anthologie Chevaliers errants

    Bonjour, Laurence, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
    Bonjour à tous ! Je m’appelle Laurence, je suis étudiante en école d’ingénieur de chimie à Paris et quand je ne suis pas en pleine sieste, je suis toujours en mouvement : que ce soit écrire, dessiner, fabriquer des costumes, faire du sport ou du jeu de rôle, je tiens rarement en place.

    Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelleLame éternelle parue dans l’anthologieChevaliers errants ?
    En réalité, cette nouvelle s’est écrite très rapidement. Une fois l’idée trouvée, j’ai écrit le premier jet en à peine une journée. Je l’ai retravaillé quelques semaines, puis j’ai demandé l’avis de deux de mes beta-lecteurs préférés, que je salue au passage pour leurs retours constructifs. Puis le texte a reposé dans un coin de mon ordinateur presque deux mois avant que je le ressorte et que je me décide à l’envoyer.

    Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
    L’univers médiéval a une atmosphère particulière avec laquelle je suis à l’aise. De plus, j’ai choisi de traiter des sujets qui me tiennent à cœur : la famille, l’honneur des chevaliers, la mort et sa suite.

    Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
    L’univers est très peu développé, car j’ai choisi d’axer l’intrigue sur les personnages. Donc ce n’est pas impossible de croiser des clins d’œil à cette histoire dans d’autres projets !

    Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
    « Depuis le temps que tu me tournes autour, mon ami… Je ne peux que te remercier de m’avoir laissé le temps de les élever. »

    Quels sont vos projets d’écriture ?
    J’ai plusieurs projets en parallèle, qui avancent plus ou moins selon mon humeur et mes disponibilités. Mon plus gros projet est un ensemble de trois livres de médiéval-fantastique, histoires indépendantes, mais se déroulant dans le même monde et se faisant des références les uns aux autres. J’ai aussi un livre dont vous êtes le héros en cours, et un recueil de nouvelles de science-fiction qui s’écrit tranquillement.
    Une de mes nouvelles de fantastique sortira également en décembre dans une anthologie chez Évidence Éditions.

    Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
    Très tôt, en réalité, comme le reste de mes activités artistiques. Je me rappelle écrire des nouvelles au début du collège, même si j’aurais dû effacer les preuves…

    Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
    J’aime bien écrire pour des appels à textes, parce que réfléchir sur un sujet en particulier me donne l’impulsion nécessaire pour commencer à écrire. Pour mes autres projets, l’inspiration vient quand j’ai envie de décrire un personnage. Je crée une personnalité, puis je me demande comment cette personne interagirait avec tel ou tel environnement.

    Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
    Ma plus grande inspiration est bien entendu Tolkien, pour la richesse de son monde qui m’inspire même en relisant ses œuvres pour la quinzième fois. Un autre auteur que j’admire tout particulièrement est Pierre Bottero, pour son style particulier, ses répliques acérées et si intelligentes, et ses personnages attachants.

    Quelles sont vos autres passions ?
    La création sous toutes ses formes : le dessin, la fabrication de costumes et de plein d’objets différents. Je fais aussi du sport, natation et escrime artistique, et beaucoup de jeu de rôle avec mes amis. J’adore aussi partir faire de la randonnée, surtout en montagne.

    Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
    J’annonce les sorties de mes écrits sur ma page Facebook ! Mais Chevaliers errants étant ma première publication, elle n’est pas encore très fournie.

    Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
    Merci d’être passé par ici ! Je vous encourage à lire ce recueil écrit par des gens pleins de talent, et je vous souhaite une excellente journée !

     

    Vous pouvez retrouver la nouvelle de Laurence Vigne dans notre anthologie Chevaliers errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.

  • Présentation de l'éditeur :
    Crois en moi ! Les mots l’atteignaient jusque dans ses rêves. Que signifiaient-ils pour s’imposer à elle tels des leitmotivs qui n’en finissaient plus de dérouler leur trame inepte. Tel un mot-clef l’incitant à se reprendre en main. Le rappel d’un évènement dont elle savait qu’il existait, mais dont elle n’avait plus aucune réminiscence. Elle avait peint une scène s’y rapportant, sur une esquisse toilée mise de côté, une nuit qu’elle ne parvenait pas à dormir alors que l’expression ultime et désespérée lui hurlait de se souvenir. Parfois, même l’époque dans laquelle elle vivait se mêlait à d’autres censées n’avoir jamais été. Mais chaque fois, l’antique castel sur les berges de la Water of Leith y apparaissait. Pour une raison obscure, la vieille demeure sur son socle rocheux la fascinait. Elle n’osait plus franchir les grilles rouillées de son parc en dormance ni l’approcher plus près que le second coude de la rivière après les chutes. Ce n’était pas tant son abandon ou l’état de dégradation de ses hauts murs et dépendances qui l’intriguaient, qu’une espèce d’aura qui repoussait naturellement ceux qui s’efforçaient de l’aborder et d’enfreindre la menace implicite des ombres et de la brume qui la cernaient. Son futur était là, elle le savait. Un jour ou l’autre, il la rattraperait. Une légende courait à ce sujet, une légende qui parlait d’un vampire et de sa proie.

    Christine Barsi :
    L’auteure est une scientifique et une artiste qui a fait des études en biologie et science de la nature et de la vie, cherchant à comprendre ce qui anime le genre humain. L’auteure travaille dans les ressources humaines, l’informatique et l’ingénierie, écrivant en parallèle depuis 1998 des romans de science-fiction et de fantastique, avec à son actif sept romans publiés à compte d’éditeur.


    Titre : Déviance - Tome 3
    Autrice: Christine Barsi
    Site de l'autrice : http://christinebarsi.com
    Page Facebook de l'autrice : https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere
    Présentation YouTube de l'autrice : https://youtu.be/A-u5P6w6z-U
    Editeur : 5 Sens Editions
    Nombre de pages: 490 pages

    Prix du livre papier : 21,27 € : https://catalogue.5senseditions.ch/fr/science-fictionfantasy/297-deviance-tome-3.html


    Interview de Christine Barsi

    Présentez-nous votre ouvrage...
    Le tome 3 de Déviance est une romance vampirique qui se déroule en 1830 sur Édimbourg, en Écosse.
    Une romancière se confronte à sa vie présente qui s’entremêle à une précédente du fait d’un sortilège cherchant à combattre le sort mortel d’un sorcier noir et à sauvegarder son existence. La jeune femme devra affronter également le vampire dont elle est toujours la proie.
    « … Son futur était là, elle le savait. Un jour ou l’autre, il la rattraperait. Une légende courrait à ce sujet, une légende qui parlait d’un vampire et de sa proie. »

    Votre 7e roman vient d’être publié par 5 Sens Éditions tandis que votre tout 1er livre se publiait il y a moins de trois ans ; comment faites-vous pour assurer un tel rythme ?
    J’ai commencé à vraiment écrire en 1998 avec l’intention de ne plus jamais arrêter. Le soir après le travail, le week-end, les vacances, je profitais, et je profite encore, de tous les instants qui me sont offerts pour m’adonner à cette passion. Mon mari me demandait invariablement pourquoi je ne soumettais pas mes romans les uns après les autres plutôt que de les cumuler, et je lui répondais invariablement que lorsque je serais connue, je n’aurais plus autant de liberté et je me refusais à expérimenter ces moments de pression lorsqu’une maison d’édition jette son dévolu sur l’artiste. J’aspirais à apprécier, goûter chaque instant de ces bribes de créations de mes mondes et de mes personnages sans quiconque ou système pour m’inciter à écrire plus rapidement. Je lui affirmais encore que lorsque je serais prête, je m’attèlerais à l’étape de la soumission de mes manuscrits aux éditeurs.
    En près de 18 années, j’ai donc engrangé une petite vingtaine de manuscrits plutôt bien avancés allant de plus de cent pages à plus de 500 pages ; lorsque j’ai estimé le moment voulu, je me suis lancée. Et c’est 5 Sens Éditions qui m’a proposé le premier contrat en 2017 pour le tome 1 de Déviance. L’un de ces moments magiques que tout artiste peut expérimenter dans son existence mouvementée.
    Pour renouer avec le fil de mon discours et répondre plus pleinement à la question, après ce premier contrat, je n’ai plus eu qu’à reprendre un à un mes premiers manuscrits les plus achevés, les amener à leur aboutissement et les soumettre aux éditeurs.

    Pourquoi ce choix de 5 Sens Éditions ?
    J’ai soumis mes tout premiers manuscrits à plusieurs maisons d’édition qui acceptaient l’envoi par mail ou via leur site Web. J’ignore les éditeurs qui n’admettent les manuscrits que par courrier. Dans notre monde moderne, c’est inimaginable, et quel gâchis !
    J’apprécie de collaborer avec une maison d’édition indépendante qui me laisse toute l’autonomie nécessaire pour le travail de recorrections ainsi que le choix de la couverture dont je sélectionne une illustration sur une banque d’images comportant des milliers de photos. J’ai le sentiment de davantage contribuer au grand œuvre de cette manière plutôt que de m’intégrer aux innombrables projets d’un éditeur ayant pignon sur rue. Mais la contrepartie, c’est que le niveau de promotion n’égalant pas celui de ces grandes maisons je me dois plus régulièrement de participer à ces actions. À la fois un handicap et un privilège qui me font me plonger dans les arcanes de ce secteur de la littérature et en appréhender en accéléré les rouages. J’ai appris beaucoup plus vite de cette manière, j’ai conçu mon site Web et trouvé un hébergeur, me suis immergée dans les réseaux sociaux alors qu’une année auparavant je n’y connaissais rien. Et je dois dire que je suis surprise par la richesse des échanges que l’on retrouve sur ces places fortes du grand Internet, si l’on s’en donne la peine !

    Pourriez-vous nous citer quelques passages du tome 2 deDéviance ?
    1er Extrait, Prologue :
    « Mon esprit vagabondait ainsi qu’un adolescent en mal d’aventures. Je le laissais courir devant, puis le rattrapais en le raisonnant. »

    2d Extrait, Prologue :
    « Crois en moi ! Les mots l’atteignaient encore, jusque dans ses rêves. Que signifiaient-ils pour s’imposer à elle chaque nuit, puis à chacun de ses réveils. C’était comme des leitmotivs qui n’en finissaient plus de dérouler leur trame inepte. C’était comme un mot clef qui devait l’inciter à se réveiller et se reprendre en main, mais dont l’opérationnalité n’avait plus de fonctionnel que le concept. Le rappel d’un évènement dont elle savait qu’il existait, mais dont elle n’avait plus aucune réminiscence. Fallait-il donc s’y appesantir, encore et encore, ou bien abandonner cette quête effrénée d’un sens qui lui échappait, lui échapperait toujours ? Elle avait peint une scène s’y rapportant, sur une esquisse toilée mise de côté, une nuit qu’elle ne parvenait pas à dormir alors que l’expression ultime et désespérée lui hurlait de se souvenir. »

    3e Extrait, Prologue :
    Pour une raison obscure, la belle demeure sur son socle rocheux la fascinait depuis toujours. Mais alors que son esprit audacieux l’entraînait régulièrement aux découvertes, la jeune femme n’avait jamais tenté jusque-là – du moins pas depuis qu’elle avait atteint le seuil de l’âge adulte – de franchir les grilles rouillées de la propriété en dormance ni l’approcher plus près que le second coude de la rivière après les chutes, au-delà desquelles se trouvaient les fondations de la mystérieuse demeure. Ce n’était pas tant son abandon ou l’état de dégradation de ses hauts murs et dépendances qui l’intriguaient, qu’une espèce d’aura qui repoussait naturellement ceux qui s’efforçaient de l’aborder et d’enfreindre la menace implicite des ombres et de la brume qui la cernaient.

    4e Extrait, Chapitre La crypte :

    Extrait du tome III de Déviance :
    Les Aulnes Jumeaux, par l’égrégore des Mackrey : «La mort n’a sur moi aucune emprise réelle, hormis le poids des années qui pèsent sur ma conscience ainsi qu’un leitmotiv qui jamais ne s’achève. Mais plus que tout, me pèse cette détention qui me tient éloigné de la lumière, de toutes les lumières qui sont synonymes de la moindre parcelle de vie en dehors de la mienne. »
    Il dormait, profondément enveloppé d’une obscurité immanente, immergé dans le bain insondable de ses pensées qui cognaient à l’arrière de son crâne sans lui concéder la paix à laquelle il aspirait. Les ombres et les pierres de l’antique demeure se refermaient sur lui comme un embaumement naturel auquel il ne parvenait pas à s’arracher.
    Jamais.
    Même alors qu’il sentait peser au-dessus de lui, comme en cet instant, le poids urgent de pensées vaguement familières bien que divergentes des siennes. Les ombres toujours, et cette volonté inconsciente de rester accrocher au tombeau qui l’isolait et dont les parois le cernaient chaque jour davantage. Il aurait souhaité qu’elles se dissolvent, au contraire.
    Comme ce matin.

    Comment s’est déroulée pour vous cette année 2019 qui s’achève ?
    Ce fut une année riche en découvertes. J’ai participé à deux salons du livre, celui de Mennecy début février 2019 et le Salon Fantastique de l’espace Champerret fin octobre 2019. De même, j’ai réalisé plusieurs séances de dédicaces au centre commercial Auchan de Fontenay-sous-Bois.
    Je me suis fait connaître de la mairie de ma ville, Nogent-sur-Marne, et la Direction culturelle de celle-ci organisera du fait de mes interactions une rencontre avec les écrivains de la ville en mars 2020. C’est un vrai résultat et un beau challenge à venir. Plusieurs de mes romans sont présents sur les étagères de la bibliothèque de ma ville et celles de la librairie Agora du cœur de Nogent.
    J’anime mon site Web et je suis créative sur les réseaux sociaux du mieux que je peux.
    Enfin, j’aurais publié cette année trois livres, SolAs un roman de science-fiction et deux tomes de ma romance vampirique Déviance dont ce tout dernier.

    Quels sont vos projets pour l’année 2020 ?
    Je serai présente sur le salon du livre et de la BD de Mennecy, les 1er et 2 février, ainsi que sur le Salon Fantastique du parc floral de Vincennes les 29 et 30 août 2020. Je participerai également à cette fameuse rencontre des écrivains nogentais ouverts à leurs publics, le 7 mars prochain.
    Je travaille avec une effervescence contenue sur la réécriture d’une trilogie de science-fiction qui mettra en exergue les mutations génétiques d’un univers en perdition. J’aimerais beaucoup que le premier tome soit publié fin 2020, mais nous verrons si j’ai été suffisamment prolifique. Écrire demande beaucoup de concentration en parallèle des nombreuses activités que génère le quotidien.
    J’ambitionne de traduire en anglais mon premier tome de Déviance, aussi j’expérimente le sujet à mes moments « perdus ». Un autre souhait, enfin, c’est que cette romance vampirique soit un jour portée au grand écran. Je me penche depuis quelque temps sur la faisabilité d’un tel projet et pour ce faire, je prends connaissance des différentes méthodes pour écrire un script.


    Un dernier mot pour les lecteurs ?
    La persévérance est le maître mot de l’existence dans la poursuite de ses rêves de quelque ordre qu’il soit.

  • Présentation de J. A. Reeves

    J. A. Reeves a tout de l’auteur ordinaire et se plaît mieux en zone ombragée et bien ventilée. À l’inverse, un soleil trop vif fera se replier J. A. Reeves vers sa tanière pour s’adonner à son activité préférée : écrire une multitude de mots en espérant en faire une histoire. La particularité de cette autrice est d’être née au sein d’une famille d’avides lecteurs de science-fiction, mais d’avoir préféré le genre de la fantasy des années durant.
    C’est donc fort logiquement que ses nouvelles sont de la science-fiction.

     

     

     


    Interview pour la parution de l'anthologie Chevaliers errants

    Bonjour J., pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
    À 23 ans, je suis de ces personnes agonisant sur ce genre de question, car je n'ai aucun diplôme à mentionner, malgré des études choisies dans un secteur bien loin des métiers d’art pour m'assurer un travail dit stable. Et si la logique était là, le cœur n'y était pas ; c'est bien l'écriture qui demeure malgré les aléas.

    Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelleCode chevalier parue dans l’anthologieChevaliers errants ?
    De la même manière que tous mes projets : je laisse mariner le thème d'un appel à texte dans ma tête pendant quelques jours. Une idée sort du lot, car elle est plus passionnante, se jouant comme un film dans ma tête, et je l'écris. Les corrections sont les tâches les plus ennuyantes et prennent le plus de temps, car c'est un peu passer de la chasse à la tornade d'informations venues d’une idée à s'occuper de déblayer les dégâts laissés derrière.

    Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
    Il n'a pas de valeur particulière pour moi, le personnage était captivant, donc c'est cette idée que j'ai choisie.

    Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
    Après avoir écrit Code Chevalier, j'en suis venue à aimer les VESAO et j'utiliserai sûrement leur existence un jour. Peut-être.

    Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
    En ouvrant mon document, je suis tombée sur cette ligne « Prem était l'exception. » que je trouve appropriée.

    Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
    Je suis une fervente croyante en la « mort de l’auteur » ; une fois mon histoire lue, toutes interprétations auxquelles arrivent les lecteurs seront justes pour eux.

    Quels sont vos projets d’écriture ?
    Je vais continuer à écrire des nouvelles en français, mais j'ai un projet de trilogie en cours. Il est cependant en anglais.

    Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
    Sans allez farfouiller dans les placards de ma maison d’enfance, je ne peux pas dire avec certitude, mais j'ai un fort souvenir de ma première histoire publiée sur internet à onze ans. Mon ego ne s'est toujours pas remis des commentaires. Je dirais que ce goût pour l'écriture m’est venu grâce à la lecture.

    Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
    Quand l'inspiration ne vient-elle pas ? Plus sérieusement, des idées me viennent à des moments impromptus, en me couchant, en faisant la vaisselle ou durant un instant d'ennui. Si je commence un texte, c'est que je suis inspirée, l'histoire m'a séduite et me motive.

    Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
    Généralement je suis à mon bureau, mais puisque les temps froids arrivent, je vais me poser plus souvent sur un matelas pliant juste en face d'un radiateur… pour chauffer mes pieds. Une fois installée, j'écris par sprint de 30 minutes, mais je n'ai pas de rituel particulier.

    Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
    Mes auteurs préférés sont Mercedes Lackey et Robin Hobb, mais je ne dirais pas qu'elles m'ont influencée plus que d'autres auteurs. Ceux que j'ai détestés m'apportent aussi quelque chose, à savoir : ce que je ne veux absolument pas écrire.

    Quelles sont vos autres passions ?
    Je me suis remise au dessin cette année. Vu le nombre de vidéos d'anatomie que je regarde, je pense pouvoir tenir une conversation éclairée avec un médecin sur ce sujet.

    Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
    Non, malheureusement après de mauvaises expériences avec certains réseaux sociaux, je m’en suis éloignée. En attendant que je trouve un bon site, il y a plus de chance de me contacter par planche Ouija.

    Vous pouvez retrouver la nouvelle de J. A. Reeves dans notre anthologie Chevaliers Errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.

     

  • Présentation d'Ambre Melifol

     

    Ambre Melifol est une autrice née en 1989 passionnée par les littératures de l’imaginaire. Depuis qu’elle a compris qu’elle ne lirait jamais rien de mieux que la description de la page 442 de La Fraternité de l’Anneau de Tolkien, elle tente d’écrire quelque chose d’aussi beau. Elle a publié plusieurs nouvelles, en particulier À un souffle de l’immortalité et sa suite, À un brasier du bonheur, chez RroyzZ Éditions. En attendant l’Orque est sa sixième parution.

     

     

     


    Interview pour la parution de l'anthologie Chevaliers errants

     

    Bonjour Ambre, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
    Bonjour, je suis l’autrice Ambre Melifol, j’ai la trentaine, je vis en Alsace, j’aime rire et j’adore le fromage, je pense que ça me résume assez bien !

    Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelleEn attendant l’Orque parue dans l’anthologieChevaliers errants ?
    Pour moi, le modèle du chevalier errant, c’est Don Quichotte. Je suis partie de là : quelqu’un qui croirait que des moulins sont des géants, et un compagnon fidèle, terre-à-terre, qui cherche à le protéger. Cette idée de l’attente de quelque chose qui n’arrive pas aussi, d’une quête inachevée. Ça m’a fait penser à En attendant Godot, de Beckett… D’où le titre de la nouvelle. Quoi de mieux que de calquer un modèle de fantasy sur notre monde pour souligner ce fossé entre imagination et réalité ?

    Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
    J’aime ce qui sort de la norme, la différence. Je suis toujours en train de rechercher un décalage, l’originalité avec le communément admis. Ce que personne ne voit. J’aime aussi l’esthétique médiévale, les cathédrales en particulier. Je voulais magnifier ce que j’aime par le biais de l’écriture. Je mets un peu de moi, d’une façon ou d’une autre, dans chacun de mes écrits.

    Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
    « La cathédrale s’éclaira de mille lumières colorées et sembla grandir, s’élançant vers le ciel ».
    Ce moment où le réel et la fiction se mêlent, où les mots permettent de percevoir quelque chose en plus. C’est ce que j’aime dans l’écriture.

    Quels sont vos projets d’écriture ?
    Je continue à soumettre des nouvelles, mais je pense qu’il est temps pour moi de passer au roman. Il y a cinq ans, quand j’ai commencé, je cherchais à être éditée au moins une fois dans ma vie ; c’était déjà une chance ! Aujourd’hui, avec six nouvelles publiées, je m’installe en tant qu’autrice. Je suis en phase de bêta-lecture pour plusieurs projets, j’espère que certains aboutiront !

    Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
    Dès que j’ai su lire, j’ai eu envie d’écrire. Ma première nouvelle date de mes… 7 ans, je crois ? Mes parents m’avaient acheté Mon atelier d’écriture sur Windows 95 (les vrais savent). J’adorais ce logiciel. Je suis très vite passée au papier, puis aux cahiers, puis à mon ordinateur perso… Je n’ai jamais arrêté.

    Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
    Je ne crois pas vraiment à l’inspiration. J’aborde chaque texte par la question de l’angle : qu’est-ce que je pourrais écrire que personne n’a écrit avant moi ? Comment rendre un sujet unique ? Après, je fonctionne par thèmes de prédilection : j’aime le Moyen-Âge, le cirque, les clowns et les bouffons, la danse et les étoiles… Tout ce qui révèle la féérie du monde.

    Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
    Je travaille sur ordinateur mais je garde des notes préparatoires écrites. J’écris chez moi, sur de longues plages horaires, avec mon chat pas loin… J’ai toujours besoin de quelque chose qui tourne à côté : série, playthrough de jeu vidéo, musique, documentaire… Je n’arrive pas à travailler dans le silence, avec une page blanche.

    Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
    Je ne serais rien sans Tolkien, j’ai fait mes études sur son œuvre tellement je l’apprécie. Mais j’ai aussi une solide formation classique, en littérature française, antique et anglaise, qui m’influence autant. Je continue à lire, des comics récents aux livres d’Histoire. Quand quelque chose me marque, j’en fais un article sur mon blog.

    Quelles sont vos autres passions ?
    J’aime les arts et la culture sous toutes leurs formes : ça passe par le voyage, les langues, la littérature, la peinture, la musique… J’admire et je pratique, je suis une grande curieuse !

    Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
    Vous pouvez suivre ma page facebook Ambre Melifol et j’ai un blog, Au fil des étoiles, que j’adore. En ce moment ce n’est pas très régulier, mais je construis à mon rythme, quand j’ai le temps. Mon but est d’un jour prendre du recul sur mon parcours, voir comment j’ai évolué… Je poste aussi des récits inédits sur mon Wattpad sous le pseudonyme Melifol.

    Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
    Merci de me lire, sincèrement. Je commence petit, mais savoir que mes histoires sont parfois appréciées, en tout cas qu’elles font réagir, c’est mon moteur. J’aimerais recueillir plus de réactions mais je sais que ce n’est pas toujours évident pour le lecteur de faire un retour. Sachez que je répondrai toujours s’il vous prend l’envie de me faire un coucou ! En attendant, je me sens reconnaissante. Je ferai toujours mon maximum pour vous procurer des écrits de qualité.

     

    Vous pouvez retrouver la nouvelle d'Ambre Melifol dans notre anthologie Chevaliers Errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.

     

  • Présentation de Brice Gouguet

     

    Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé raconter des histoires. C’est pourquoi j’ai continué de nourrir deux rêves : être écrivain pour créer des récits, et être comédien pour les interpréter. J’ai commencé à écrire vers mes onze ans, en 2002, m’inventant des histoires folles où j’étais le héros. Puis j’ai grandi, j’ai lu davantage, et j’ai continué, sans jamais vraiment croire entièrement à l’idée qu’un jour, mes histoires soient lues par d’autres personnes. C’est donc un peu par hasard et par défi que j’ai décidé de me pencher sur ce fameux appel à textes, traitant de chevaliers noirs et errants.
    Si j’ai la chance aujourd’hui d’être interprète à l’école supérieure de théâtre de l’UQAM, au Canada, c’est cependant la première fois que j’ai le plaisir d’être traité comme un auteur et de faire éditer l’un de mes textes. Merci infiniment à Mots & Légendes pour cette opportunité.
    Depuis longtemps, j’écris des histoires d’horreur et de fantastique. Toutefois, les personnages de Waff, Hildred et Amaury sont nés d’un challenge que je me suis lancé, dès le moment où j’ai vu cette annonce. Je rêve déjà qu’ils connaissent un jour une épopée plus grande. S’il faut des défis pour faire naître des héros et des monstres, des mondes et histoires, alors je souhaite de m’en lancer plus souvent.

     

    Interview pour la parution de l'anthologie Chevaliers errants

     

    Bonjour, Brice, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
    Je suis actuellement étudiant à l'École Supérieure de Théâtre de l'UQAM, à Montréal. Pour retracer mon parcours, j'ai étudié en lettres, en arts du spectacle, je suis entré aux Conservatoires de Tours, puis de Clermont-Ferrand et j'ai finalement décidé de voyager et d'aller vivre au Canada. Autrement, j'ai toujours été très enthousiasmé par le cinéma, les jeux vidéo, ou l'animation que je considère comme des médias au moins aussi valables que la littérature.

    Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelleLe Roi des vermines parue dans l’anthologieChevaliers errants ?
    En toute sincérité, je suis du genre chaotique. Je suis tombé sur l'appel à textes un peu par hasard et j'ai de suite été intéressé par ce thème, mais l'écriture est passée par beaucoup d'évolutions. Je sais par contre que je voulais raconter une histoire de vengeance. Waff est né en premier, et tous les personnages gravitant autour de lui sont arrivés après. Je me suis surpris, dans un sens, à faire d'Amaury une sorte de héros en quête de rédemption. Plusieurs choses sont venues naturellement et elles ont été peaufinées avec le temps.

    Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
    Les chevaliers ? Je dirais que c'était presque logique. Les chevaliers sont des sources de contes, de légendes, ils sont supposément guidés par l'honneur, leurs vœux, une quête... J'ai personnellement grandi en adorant ce genre de thème, en m'imaginant que je n'appartenais pas vraiment à ce monde, qu'au fond j'aurais dû être un chevalier et vivre des aventures. L'ironie de la chose, c'est que le thème a été quelque peu modifié par rapport à l'imaginaire qui en découlait pour moi : mes chevaliers sont pervers, tristes, orgueilleux et envieux. Et le seul qui s'en tire avec les honneurs est un monstre.

    Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
    Absolument. Écrire cette nouvelle a fait naître une quantité d'idées impressionnante. C'est dans ma procédure de création de personnages : je songe énormément à leur passé, à ce qu'ils sont, d'où ils viennent et, en terminant cette nouvelle, je ne cessais de me dire qu'il fallait que le lecteur comprenne comment un roi a pu aimer un monstre. Comment il a pu être amené à en faire un chevalier. Comment ses frères d'armes l'admiraient mais le détestaient. Et même la fin donne la naissance d'une sorte de légende. Je pense sincèrement qu'il faut approfondir.

    Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
    Pas tant pour ce qu'elle signifie, mais davantage pour le contexte dans lequel elle est prononcée : « Hildred... Hildred, tu es bon avec moi, waff. »

    Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
    J'ai une tendance ou agréable, ou terriblement envahissante à inonder mon entourage des dernières histoires insolites que j'ai pu découvrir. En temps normal, je ferais probablement un résumé du dernier roman/film/série/jeu vidéo que j'ai découvert, mais je vais simplement m'en tenir à une conviction : il faut raconter des histoires. Il faut rester curieux et ignorer ceux qui disent que c'est un vilain défaut. Si vous êtes créateurs, créez, créez, n'ayez pas honte et parmi tout ce que vous aurez écrit, composé, mis en scène, filmé, peint... Parmi la myriade d’œuvres produites, il y aura forcément des petites merveilles.

    Quels sont vos projets d’écriture ?
    Si ce n'est la version « complète » du Roi des vermines, j'ai beaucoup de projets en tête dans un domaine plus théâtral. En fait, mon vrai dilemme est de choisir l'une de ces idées et de m'y atteler pour de bon ! J'ai une anthologie concernant l'histoire d'une famille de nobles destitués, dans un royaume fictif, dont les membres essaieront petit à petit ou bien de s'atteler à leur nouveau mode de vie, ou bien de se venger.

    Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
    Le goût de raconter des histoires, ça devait être très tôt. En fait, je n'ai absolument aucun souvenir de mes parents m'en ayant raconté quelques-unes, mais je me souviens que j'ai su lire très jeune et que j'avais un énorme recueil des Mille et une nuits. L'écriture, par contre, je m'en souviens très clairement : j'avais quelque chose comme 9 ans et on avait des lectures imposées à l'école, sur le thème des sorcières. Je détestais ces lectures imposées, j'avais constamment l'impression de lire des textes adressés pour des enfants, comme si j'étais trop bête. Puis j'ai découvert La Sorcière de midi, de Michel Honaker. Non seulement j'ai adoré ce livre, mais en plus je sentais qu'on me prenait au sérieux. J'ai découvert l'horreur en littérature et j'ai de suite aimé ça. En grandissant, j'ai développé un goût prononcé pour l'horreur et ma chambre est devenue une vraie publicité pour des décorations d'Halloween et j'ai commencé à écrire très peu de temps après cette lecture. Je crois que c'est là que je me suis dit que je voulais vraiment être écrivain.

    Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
    LA grosse question ! Honnêtement, l'inspiration n'est pas toujours facile avec moi. Des fois, ça me vient tout seul. Il peut s'agir juste d'une phrase entendue par hasard, via des discussions entre deux inconnus. D'autres fois, c'est de la recherche, comme pour Le Roi des vermines. J'ai eu l'opportunité de me lancer dans le Bradbury challenge également, qui est une méthode intéressante pour se pousser à la création : écrire une nouvelle par semaine, au moins cinq minutes de lectures. Parfois, soyons honnêtes, des horreurs en naissent. Mais après cinquante-deux nouvelles, il y a aussi des merveilles !

    Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
    Je sais que beaucoup d'auteurs aiment qu'il y ait des activités autour d'eux, ou que certains ont besoin d'un appel de la nature... Moi, j'ai toujours eu besoin d'un isolement extrême. Partager le texte par la suite ou avoir des avis me fait évidemment plaisir, mais pendant l'écriture, j'ai besoin d'être seul, qu'on ne me parle pas, qu'il y ait seulement moi, mon ordinateur, un café et une musique qui convienne à mon état.

    Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
    C'est une terrible question ! Je pense que plutôt que d'avoir des auteurs préférés, je dirais que ce sont surtout des concepts. J'aime l'horreur historique, mêlée de fantastique dans Terreur de Dan Simmons. J'aime la folie de Brady dans Mr. Mercedes de Stephen King. J'aime également les personnages impérieux, les monologues de haine et de délectation de vengeance dans Lucrèce Borgia ou Marie Tudor de Victor Hugo. J'aime l'horreur métaphysique et scientifique de Lovecraft, ou le mystère du Roi en jaune. Mais ce sont des choses trop spécifiques. Et puis-je vraiment dire que ce sont mes auteurs préférés ou si je n'aime que certains concepts ?

    Quelles sont vos autres passions ?
    Le théâtre, comme en témoigne mon orientation. Mais également des choses peut-être un peu plus insolites quand on me lit sans me connaître. Je suis un geek, pour ainsi dire. J'ai grandi avec les jeux vidéo, les mangas, les films d'animation et j'ai passé plusieurs fois des dizaines d'heures autour de jeux de rôles sur Thoan, D & D ou plus récemment Les Montagnes hallucinées.

    Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
    Ni blog, ni site, et mon profil facebook reste plutôt personnel, mais c'est effectivement une question qui pourrait m'amener à éventuellement en faire une réalité ! Sans doute qu'on modifiera cette réponse une fois que ce serait fait !

    Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
    Je pense en avoir déjà beaucoup dit ! Je vais probablement rester un peu générique mais j'espère que la lecture de ma nouvelle plaira à quiconque se penchera sur cette entrevue et que mon univers vous donnera envie d'en savoir plus ce que j'écris ! En attendant, je suis lancé sur beaucoup de projets théâtraux et universitaires, mais des créations littéraires ne sauraient tarder à être proposées !

     

    Vous pouvez retrouver la nouvelle de Brice Gouguet dans notre anthologie Chevaliers Errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.

  • Présentation de Guillaume Sibold


    Né en 1986, Guillaume Sibold est libraire à Strasbourg. S’intéressant assez tard à la lecture grâce à la bibliothèque fournie de ses parents, il se dirige naturellement vers les Littératures de l’Imaginaire. Dans ce genre, le post-apocalyptique a toujours eu une place particulière dans son cœur. Qu’il s’agisse de livres (Route 666, Autoroute Sauvage), de films (Mad Max, Le livre d’Eli) ou de jeux vidéo (Wasteland, Fallout), il a toujours été passionné par l’Après et la reconstruction de la société. Humanités est un hommage à ces différentes influences.
    Humanités se déroule dans le même monde que les nouvelles Sale temps pour un Mutant et L’amour au temps des radiations, également publiées chez Mots & Légendes.

     

     


    Interview pour la parution de l'anthologie Chevaliers errants



    Bonjour, Guillaume, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
    Bonjour.
    Pour me présenter rapidement, je dirais que je vis sur Strasbourg, que je suis un grand amateur d'Histoire et de littérature de l'Imaginaire. L'avantage, c'est que je travaille en librairie, ce qui me donne accès à un nombre conséquent d'ouvrages sur ces sujets.

    Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelleHumanités parue dans l’anthologie Chevaliers errants ?
    Humanités est assez particulier pour moi. Adorant le post-apocalyptique, c'était une nouvelle que j'avais en tête depuis un petit moment. C'était aussi un exercice de style, car j'avais envie de faire une histoire où l'on ne connaîtrait les personnages que par des surnoms et où il n'y aurait pas de dialogue sous sa forme la plus classique.
    Quand l'appel à textes pour l'anthologie est arrivé, j'avais déjà le squelette pour le début de l'histoire et je me suis lancé pour voir où mes idées me mèneraient.
    Pendant un moment, je me suis demandé si elle pouvait vraiment rentrer dans le cahier des charges, mais l'arrivée de « 24 » dans l'histoire m'a permis d'entrer dans les clous du sujet.

    Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
    L'imagerie du Chevalier, bon ou mauvais, est l'un des archétypes que l'on retrouve le plus dans l'Imaginaire. Bien qu'il soit souvent lié à la fantasy, on retrouve des personnages au code de l'honneur strict en fantastique et en science-fiction aussi. J'aime cette ambiguïté, car un homme qui suit une ligne de vie rigoureuse, qui lui semble juste, peut se retrouver être le bourreau d'une autre personne dont le « crime » n'aura été que d'avoir une autre vision de la vie.
    Je trouvais d'autant plus intéressant d'avoir pour cadre un monde post-apocalyptique car, outre le fait que j'adore les bons vieux univers poussiéreux postguerre nucléaire, ces mondes plus simples et plus brutaux ne laissent pas de place à la demi-mesure. Ainsi, l’ambiguïté dont je parlais pouvait être mise en exergue, surtout si le chevalier de l'histoire n'était pas le personnage principal.
    C'est du moins, ce que j'ai essayé de retranscrire dans ma nouvelle.

    Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
    À ce jour, deux autres histoires se situent dans le même univers. Il s'agit de « Sale temps pour un Mutant » et « L'amour au temps des radiations », elles aussi parues chez Mots & Légendes. Elles m'ont permis de développer l'univers et les gens qui le peuplaient et d'aborder, toujours en sous-intrigue, le principe de perception différente du monde. J'ai ainsi une meilleure vision de ce monde, de ce qui s'y est passé et de comment il va évoluer.
    C'est d'ailleurs ce que j'aime dans le fait d'écrire plusieurs nouvelles dans un même monde, on peut y retourner dix ou vingt ans après et voir comment les lieux, les organisations et les personnages ont évolué. C'était l'un des points forts de Fallout 2 et Fallout New Vegas, deux jeux vidéo que j'aime particulièrement et dont l'univers me parle énormément.
    J'aimerais revenir dans cet univers que j'ai mis en place par le biais de nouvelles ou, peut-être, d'un roman, mais je ne sais pas encore comment aborder le sujet. Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais j'aimerais ne pas tomber dans des problématiques abordées par d'autres œuvres de post-apocalyptique si ce que je dirais dessus n'est pas pertinent à mes yeux.

    Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
    C'est une bonne question... peut-être les premières, pour mettre dans l'ambiance de la nouvelle sans trop en dévoiler :
    « Dévastées. Dévastées et battues par les vents. Telles étaient les terres qui se trouvaient face au Vagabond. »

    Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
    En toute modestie, se retrouver autour d'un texte qui nous plaise. Que ce soit à la lecture de leur côté et à l'écriture du mien. Car c'est ce que j'apprécie particulièrement dans tout ce qui est création, l'art de fédérer les gens autour de thème qui leur parle. Que les gens s'approprient l’œuvre via le prisme de leur propre lecture et pouvoir en discuter ensuite.

    Quels sont vos projets d’écriture ?
    Pas grand-chose en ce moment. J'attends quelques réponses d'appels à textes et je travaille sur deux autres. Mais la période professionnelle actuelle ne me laisse pas beaucoup de temps pour vraiment me plonger dans un projet.

    Comment vous est venu le gout de l’écriture ? À quel âge ?
    Cela m'est venu assez jeune, même s’il a fallu des années pour que quelque chose de construit voie le jour. Je pense que le gout de l'écriture est venu à force de lire ce que j'aimais. Je me suis dit un beau jour « Et si j'essayais ? »
    Après il m'a fallu pas mal de temps pour trouver ma plume et ce n'est que bien plus tard que j'ai osé proposer une création au regard d'un professionnel.

    Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
    Il y a deux façons de procéder. Quand je travaille sur un appel à textes, il faut évidemment que le sujet me parle. Je ne vais pas me lancer dans une aventure si je n'ai aucune idée de comment procéder, c'est, je trouve, la meilleure manière de faire du hors-sujet ou de se décourager avant la fin. Il arrive bien évidemment que la direction que je prends lors de la création dudit texte ne soit pas la bonne, et je pense avoir assez de recul aujourd'hui pour m'arrêter en chemin si je ne sais pas où je vais, car l'idée que j'ai eue à la base n'est pas assez consistante ou assez mûre dans mon esprit pour faire quelque chose de construit.
    Mais une fois que je sais exactement où je vais, j'écris tous les jours dessus.
    Pour un texte plus long, comme je n'ai pas de date où je dois rendre ce texte, je me laisse le temps. Je peux le laisser de côté pour y revenir plus tard. Je n'écris pas forcément tous les jours et je me laisse plus facilement aller dans des directions, disons, plus farfelues, même si cela signifie retravailler entièrement certaines parties, voire les effacer complètement. Comme je n'ai pas de date limite, c'est un travail plus tranquille.

    Pour l'inspiration, c'est assez divers et pas très original. Ça peut être ce que je lis, regarde, écoute qui me parle et qui me donne envie d'écrire. Une musique peut par exemple me faire imaginer une scène et je vais broder l'histoire autour en intégrant, à un moment donné, cette scène.

    Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
    Ça dépend. Quand j'écris sur mon PC, le meilleur endroit reste chez moi. J'ai tout à portée de main, que ce soit ma bibliothèque, si je cherche des informations sur un sujet, ou ma cuisine, si j'ai un petit creux.
    Quand j'écris à la main, ce qui est plus rare, je dois l'admettre, c'est souvent quand je suis dans le sud, en vacances chez ma mère en Aquitaine. Là-bas, j'adore me mettre sur la terrasse et écrire ce qui me passe par la tête. C'est d'ailleurs lors d'un de mes séjours que l'idée d'Humanités m'est venue.
    Mais dans un cas comme dans l'autre, j'ai besoin de musique. Il m'est très difficile d'écrire sans un fond qui me met dans l'ambiance de ce que je crée. De ce fait, j'ai régulièrement des musiques de films, de jeux vidéo ou d'un groupe quelconque en arrière-fond. Il m'arrive même régulièrement de créer une playlist où les personnages et/ou les lieux ont des musiques spécifiques. Un peu comme le thème d'un personnage dans un jeu vidéo ou un film. Cela me permet de savoir ce que j'ai envie de faire ressortir de mon personnage quand il se trouve dans une scène que je décris.

    Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
    J'en ai plusieurs.
    Robert E. Howard, dont la poésie et la mélancolie de la plume me touchent à chaque lecture. Ses nouvelles savent me faire rêver et m'emmener dans les univers qu'il décrit. Même ses nouvelles « alimentaires », bien que moins bonnes d'un point de vue intrigue, sont intéressantes à lire, car on peut y remarquer les procédés d'écritures qui marchaient auprès des lecteurs de pulps de l'époque.
    David Gemmell, qui est l'auteur qui, je pense, m'a donné envie d'écrire. Sa narration coup-de-poing et ses batailles épiques me parlent à chaque fois que je lis l'un de ses romans.
    Dmitri Glukhovski, qui a l'art de raconter. Comme Howard, bien que leurs styles soient très différents, il a une manière d'écrire ses histoires assez mélancoliques. Sans hésiter, son Metro 2033 est pour moi la meilleure œuvre de post-apocalyptique que j'ai lue ses dix dernières années.
    Dernièrement aussi, j'ai découvert deux auteurs français dont j'ai dévoré chaque livre. Même ceux dont le sujet de base me parlait moins ont subi le même sort. Ils font partie des auteurs dont j'attends avec impatience la nouvelle production. Il s'agit d'Emmanuel Chastellière et Jean-Laurent Del Socorro.

    Évidemment, il serait hypocrite de ma part de dire qu'ils n'influencent pas, même de manière inconsciente, ce que j'écris. Chacun à leur manière m'a apporté quelque chose dans mon parcours de lecteur et par corollaire, dans celui d'écrivain.

    Quelles sont vos autres passions ?
    Même si je ne suis pas allé au cinéma depuis un moment, je suis un grand cinéphile. Les films de science-fiction et les westerns que me montrait mon père étant jeune sont encore aujourd'hui une grande source d'influence dans ce que je suis et par extension, ce que j'écris.
    J'aime aussi beaucoup les jeux vidéo. Surtout les RPG, les jeux de grande stratégie et les jeux indépendants quand je joue seul. Mes jeux de prédilections sont Europa Universalis et Binding of Isaac. Quand nous jouons entre amis, ce qui est plus rare que ce que j'aimerais vu nos emplois du temps respectifs, nous aimons bien nous retrouver sur du Warhammer Vermintide 2 ou du Borderlands 2.
    Autrefois, j'étais un grand amateur de jeux Games Workshop et même si je ne joue plus depuis des années, j'adore toujours regarder les nouvelles gammes de figurines qu'ils sortent et je suis grand amateur de l'histoire de leur univers, que ce soit Warhammer ou Warhammer 40 000 qui est à mon avis l'univers de SF le plus complet qui existe.
    Pour finir, je pratique beaucoup le Cross Fit et je suis en train de préparer ma première compétition en équipe pour l'année prochaine, ce qui explique aussi pourquoi j'ai moins le temps d'écrire.

    Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
    Non. Ma production n'est pas assez fournie pour que je tienne un blog ou quoi que ce soit, et je passe souvent d'un projet à l'autre au gré des envies sans pouvoir tenir quoi que ce soit à jour régulièrement.
    Puis je ne saurais tout simplement pas quoi dire dessus.
    Mais je parle de temps en temps de mes projets avec mes compagnons auteurs de Mots & Légendes sur le forum.

    Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
    Que cette nouvelle est ma quatrième participation en partenariat avec Mots & Légendes et que c'est toujours un plaisir de travailler ensemble et de pouvoir parler de futurs projets. J'espère que les lecteurs apprécieront l'anthologie autant que nous avons eu plaisir à travailler dessus. Qu'ils aimeront les textes choisis et le passage d'un genre à l'autre.
    Prenez soin de vous, lisez et surtout allez au bout de vos envies, car personne ne pourra le faire à votre place.

    Vous pouvez retrouver la nouvelle de Guillaume Sibold dans notre anthologieChevaliers Errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.

  • Présentation de Franck Stevens


    Né dans une ville de choux sise dans une terre de pommes, dans la contrée du peuple le plus brave (ou « bien brave », selon les sources), Franck Stevens a passé sa jeunesse penché sur des tomes poussiéreux consacrés aux sciences non-occultes, espérant y découvrir un moyen d’ouvrir un passage vers les mondes fantastiques vantés par ses livres préférés.
    Au terme d’une longue quête spirituelle, il a découvert la même vérité profonde que les autres victimes des agences de voyage initiatique : ces mondes imaginaires étaient en lui depuis le début !
    L’opération d’ablation s’est bien déroulée. Bonne nouvelle ! Les docteurs estiment pouvoir encore en tirer trois ou quatre autres de lui avant qu’ils ne se dissipe dans un nuage de sang d’encre et d’oiseaux en papier.

     


    Interview pour la parution de l'anthologie Chevaliers errants


    Bonjour Franck, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
    Je peux le faire en 13 :
    Franck Stevens, jeune auteur bruxellois de fantasy, d’horreur, de science-fiction et de vulgarisation.

    Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelleVivre par l’épée parue dans l’anthologie Chevaliers errants ?
    J’ai décidé d’approcher le thème sous un angle presque anthropologique : pourquoi existe-t-il tant de légendes au sujet de chevaliers errants ? Pourquoi ces chevaliers ont-ils souvent des épées aux propriétés hors du commun ?


    J’ai ruminé ces questions jusqu’à trouver une réponse qui m’a suffisamment amusé pour que j’aie envie de la partager avec le reste du monde. De là, écrire la nouvelle a été relativement simple : connaissant sa « chute » finale, j’ai développé ses personnages, ses rebondissements et les aspects de son univers dont j’avais besoin. J’ai pris un plaisir tout particulier à imaginer les légendes de cet univers : d’une certaine façon, ça m’a permis de « tricher » et d’insérer plusieurs petites histoires à l’intérieur de ma nouvelle !

    Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
    J’ai deux réponses possibles à cette question.


    Première réponse : je suis fasciné par la façon dont les idées se répandent et évoluent, phénomène parfaitement illustré par les contes et les légendes. Certains contes, comme La Belle et la Bête par exemple, existent en effet sous une forme ou sous une autre depuis des milliers d’années.


    En tant qu’auteur, j’aime réfléchir à ce que ces histoires révèlent sur la psychologie humaine : malgré des siècles de changements culturels et technologiques, nous aimons encore le même genre d’histoire que nos ancêtres lointains ! J’aime imaginer que ces récits charrient encore l’écho de tous les conteurs qui se sont succédé pour les raconter… et qu’en les adaptant à notre tour, nous devenons les maillons d’une longue chaîne unissant l’humanité passée et l’humanité future.



    Car ces histoires ne transcendent pas les cultures et les époques sans être affectées : elles ne cessent d’être adaptées, réinterprétées, revues et corrigées selon les sensibilités de leur public, évoluant comme des espèces vivantes au gré des changements de leur environnement.


    Qui sait ce qu’il subsiste de l’idée originale qu’a eue l’un de nos lointains aïeux ? Serions-nous choqués de découvrir le véritable message qu’il voulait transmettre, ou les significations diverses qu’a prises son histoire à travers les siècles ? La Belle et la Bête a par exemple longtemps été un conte supposé préparer des jeunes filles à l’idée d’être mariées à des hommes bien plus âgés… quelles sont nos responsabilités en tant qu’auteurs lorsque nous adaptons de telles histoires, ou nos responsabilités en tant que parents lorsque nous les racontons à nos enfants ?


    Et qui sait dans quelles mesures les autres « histoires » que nous nous aimons tant nous raconter, comme l’Histoire avec un grand H, sont soumises au même processus de réinvention constante, d’évolution et de sélection naturelle… ?


    Voilà le genre de questions qui me torturent les méninges lorsque j’essaye d’écrire une histoire sur le thème « Chevaliers errants », de dormir ou de répondre à une simple question d’interview !


    Ceci conclut la version longue de ma réponse à cette question.

    Réponse alternative, plus courte : je crois que j’aime juste l’idée que derrière toute légende se cache un grain de vérité surprenant, dont la découverte recontextualise la légende et toutes ses variantes.


    Il m’est difficile de dire laquelle de ces deux explications est la plus correcte ! Je laisse la sélection naturelle décider laquelle prospérera et sera enseignée par les futurs professeurs de littérature spécialisés dans l’analyse de Mots et Légendes.

    Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
    Ce n’est pas le passage le plus représentatif de l’ensemble, mais mon médecin m’autorise une envolée lyrique par histoire courte et j’ai bien l’intention de la rentabiliser :
    « Quel genre d’homme voit s’abattre la foudre et lève en réponse son épée pour défier les nuages ? Quel genre d’homme plante ses pieds dans le sable à l’approche d’un raz-de-marée, son arme dégainée prête à trancher la vague ? »


    Je sais que ça fait deux phrases au lieu d’une, mais mon médecin n’est pas très bon avec les chiffres. De toute façon, je ne crois pas qu’il sache lire.


    À la réflexion, je devrais peut-être demander à voir son diplôme de plus près.

    Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
    J’utilise dans Vivre par l’épée quelques concepts qui me trottent en tête depuis quelques années et qui jouent un rôle plus important dans un projet de roman sur lequel je travaille quand le temps me le permet.


    Irais-je pour autant jusqu’à dire que Vivre par l’épée est le point de départ d’un univers partagé qui finira par inclure plusieurs dizaines de nouvelles, trois pentalogies de romans, une série parallèle en bande dessinée et une saga audio entièrement interprétée dans une langue fictive de mon invention, le tout culminant par une pièce de théâtre post-post-postmoderne jouée dans l’obscurité totale par les membres de son propre public ?


    Absolument. À vos agendas : la pièce sortira le 12 octobre 2087 !

    Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
    Je viens d’une famille de littéraires : j’ai grandi entouré de livres en tous genres, dans une ambiance où la langue et l’écrit avaient un statut presque sacré. Il était sans doute inévitable que je me mette à écrire. Mes souvenirs de ma petite enfance sont un peu vagues, mais je crois que j’ai décidé que je serais écrivain avant d’avoir consciemment renoncé à mes plans de devenir à la fois pompier, détective et astronaute.


    Ce dont je me rappelle par contre très bien, c’est que les premiers livres « pour grande personne » que j’ai lus ont été Les Fourmis et Le Jour des Fourmis de Bernard Werber, quand j’avais neuf ou dix ans, et qu’ils ont constitué pour moi une véritable révélation : écrire n’est pas juste un moyen de raconter des histoires distrayantes, c’est aussi une façon de transmettre des idées capables de changer la vision que les gens ont du monde et, par ce biais, le monde lui-même !


    Bon, je ne sais pas si je l’avais compris précisément en ces termes à cet âge-là… mais je me rappelle en tout cas que ces livres ont fait forte impression sur moi à l’époque et m’ont convaincu qu’écrire en valait la peine.


    Bref, tout ça pour dire que si un incendie criminel détruit l’une de nos colonies lunaires, vous pourrez blâmer Bernard Werber, qui l’aura condamnée en me détournant de mes plans de carrière originaux.



    Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
    J’ai une excellente recette d’eggnog, mais je n’ai pas encore trouvé de bonne excuse pour l’insérer dans une nouvelle.
    Ma motivation principale quand j’écris est de transmettre une idée qui m’excite, dans l’espoir qu’elle plaira autant à mes lecteurs qu’à moi.


    Parfois, il s’agit juste d’un détournement cocasse des conventions d’un genre littéraire, comme la fantasy. Parfois, il s’agit de quelque chose d’un peu plus sérieux, comme une mise en garde sur l’impact potentiel de technologies futures sur notre société, ou une invitation à considérer notre monde d’un œil critique en le contrastant avec un monde imaginaire.


    Et, parfois, il s’agit d’une recette de boisson lactée sucrée que tout être humain – non, que tout être vivant mérite de goûter au moins une fois dans sa vie.

    Comment vient l’inspiration ?
    Je n’ai pas de technique pour trouver l’inspiration. Les idées me viennent généralement quand mon esprit est libre de vagabonder : quand je conduis, sous la douche, ou quand j’essaye de m’endormir (trois situations évidemment idéales pour noter ces idées !).


    Malgré cela, je tiens depuis l’adolescence une longue liste d’idées que je tiens scrupuleusement à jour pour être sûr de n’en laisser filer aucune. Il s’agissait au départ d’un calepin que je gardais toujours en poche, mais je l’ai remplacé au début de l’ère des smartphones par une application de prise de note où mes idées sont méticuleusement classées. En plus d’idées d’histoire à part entière, je note aussi des éléments à utiliser dans mes récits futurs si l’inspiration me manque : des caractéristiques physiques ou traits de caractère originaux pour mes personnages, des endroits fictifs intrigants, des technologies imaginaires, des cultures alternatives…


    Même si je devais du jour au lendemain perdre toute capacité à avoir des idées nouvelles, je crois que j’ai assez de notes pour continuer à écrire pour le reste de ma vie !

    Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
    Mon endroit favori pour écrire est simple : devant un ordinateur ! J’écris principalement dans mon bureau, mais j’ai remarqué que je suis parfois plus productif quand je suis en déplacement, dans un environnement nouveau et loin de toute source de distraction.


    Mon rituel d’écriture consiste principalement à écarter les sources de distraction potentielles : placer mon téléphone en mode silencieux et hors de portée de main, activer l’extension de mon navigateur qui bloque tous les sites non essentiels à l’écriture, faire craquer mes doigts, puis appuyer sur des touches de mon clavier jusqu’à ce qu’un nouvel univers soit né (ou, plus prosaïquement, jusqu’à ce que ma compagne me rappelle l’existence du monde réel et de mes responsabilités vis-à-vis de ceux qui y vivent). J’écoute aussi parfois de la musique instrumentale pour bloquer les bruits extérieurs ou pour me placer dans une ambiance précise : j’ai quelques playlists adaptées au type de scène que je souhaite écrire.

    Comment abordez-vous la création d’un texte ?
    J’aime les appels à textes comme celui-ci pour les contraintes qu’ils imposent : le fait d’être original sur un thème prédéfini tout en respectant une limite de caractères stricte.


    Dans ce contexte, j’aborde la création d’une nouvelle en tournant et retournant dans ma tête le thème imposé jusqu’à trouver un angle d’approche original auquel je pense que peu d’autres auteurs auront songé. Ensuite, je creuse jusqu’à trouver un mystère, une révélation ou un retournement de situation original qui pourraient faire un thème ou une « chute » appropriés pour une histoire courte.


    Une fois cette idée centrale identifiée, le reste vient naturellement en posant les bonnes questions : quel genre de personnages serait le plus affecté par cette idée ? Que désirent ces personnages, et qu’est-ce qui les empêche d’atteindre leurs buts ? Répondre à ces questions me permet de tracer un plan général de mon histoire et d’identifier ses scènes les plus importantes.


    J’écris rarement de façon chronologique : je ne commence généralement pas par le début de l’histoire mais par les scènes-clés qu’elle doit absolument inclure. Une fois que je suis lancé, les idées pour les autres scènes ont tendance à venir naturellement et je saute souvent d’un bout à l’autre du document pour noter les éléments les plus importants des scènes manquantes. Cette approche me permet de me concentrer sur les parties les plus intéressantes de l’histoire en priorité, ce qui m’aide à respecter les limites de caractères et éviter le travail inutile : les scènes dont je repousse l’écriture sont celles qui m’intéressent le moins, donc celles qui intéresseraient le moins les lecteurs et qui peuvent donc être omises ou rester très courtes.


    Bien sûr, cette approche suppose de relire très attentivement le premier jet pour s’assurer qu’il forme un ensemble cohérent. Je ne sais pas si je la recommanderais à d’autres auteurs, mais elle fonctionne bien pour moi !

    Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
    J’aurais du mal à donner une réponse en ce moment : je m’efforce de varier mes lectures en lisant autant d’auteurs différents que possible en dehors de mes genres favoris.


    Ceci dit, les auteurs américains et britanniques que j’ai lus pendant mon adolescence occuperont toujours une place spéciale pour moi et influencent probablement la façon dont je conçois mes histoires : Isaac Asimov, Arthur C. Clarke, Kurt Vonnegut, Ursula Le Guin, Terry Pratchett, Sir Arthur Conan Doyle et H. P. Lovecraft, pour ne citer que les plus grands noms.


    J’ai d’autres auteurs préférés, bien sûr, mais ils ne sont pas connus…

    Comment s’appellent-ils ?
    Je ne sais pas. Ils ne sont vraiment pas connus…

    Quels sont vos projets d’écriture ?
    Entre deux nouvelles, je travaille sur un roman… mais j’ai pour principe de ne révéler aucun détail sur mes projets avant de les avoir terminés. Comme ma motivation naît de la perspective de partager enfin les idées qui m’excitent, je risque de perdre l’envie de terminer un projet si j’en dis trop avant de l’avoir fini !

    Quelles sont vos autres passions ?
    La science ! Je viens peut-être d’une famille de littéraire, mais je suis scientifique de formation et de profession. La physique, la chimie et les sciences pharmaceutiques sont mes trois sujets de prédilection.

    Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
    Pas en tant qu’auteur de fiction, mais j’ai créé un site de vulgarisation avec quelques collègues pendant mon doctorat, sur lequel il m’arrive encore de temps en temps de publier des articles qui se veulent courts et amusants : http://www.vulgarisation-scientifique.com/ 

    Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
    À vous, les éditions Mots et Légendes ?
    Merci beaucoup pour ce sujet original et pour m’avoir donné la chance de publier dans ce recueil !


    Aux lecteurs potentiels ?
    Je jure que mes nouvelles sont plus intéressantes que mes interviews !

     

    Vous pouvez retrouver la nouvelle de Franck Stevens dans notre anthologieChevaliers Errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.

  • Présentation de Kevin Kiffer


    Kevin Kiffer est né en 1984 en Moselle et il vit désormais dans les environs de Strasbourg. Son premier roman de Fantasy antique, Entre la Louve et l’Olympe, est paru en 2018 chez Mots & Légendes éditions. Il y mélange Fantasy épique, histoire et mythologie. Il a d’abord publié plusieurs nouvelles, numériques (chez M & L également) ou papiers (Malpertuis, Rivière Blanche) et a travaillé sur une anthologie mêlant les genres SFFF, sur le thème Malédiction, sortie en 2017.
    Il est possible de suivre ses élucubrations sur son blog : letempsdestyrans.blogspot.com/
    Ou encore de le suivre en direct sur sa page FB : facebook.com/KevinKauteur/

     

     


    Interview pour la parution de l'anthologie Chevaliers errants


    Bonjour Kevin, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
    Je m'appelle Kevin, j'ai 35 ans, je suis un croisement bizarre d'alsaco-lorrain qui vit maintenant à Strasbourg.

    Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelleÀ feu et à aubes parue dans l’anthologieChevaliers errants ?
    Je suis un « producteur lent » quand il s'agit d'écrire. Autant dire que les AT, à temps réduit, sont de moins en moins pour moi. Mais pour cette histoire, j'avais déjà l'idée générale de la nouvelle, il m'a fallu affiner pour l'orienter dans le sens du sujet visé et je me suis lancé. Reste que j'ai tâtonné et beaucoup fait relire, du coup j'ai quand même fini la nouvelle juste avant le gong de la deadline.

    Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
    L'idée du texte est née en amont, à ma lecture du cycle du Monde du Fleuve de P. J. Farmer, surtout le deuxième livre avec la quête jusqu'au-boutiste de Sam Clemens pour construire un bateau à aubes. Ce roman m'a vraiment impressionné. Parti de là, j'ai mené quelques recherches sur les bateaux à aubes, découvert que c'était une création française. J'ai lu aussi des choses sur Claude de Jouffroy d'Abbans, le papa du bateau à vapeur, dira-t-on.
    Par la suite, le sujet de l'AT est tombé et j'ai imaginé plutôt le contexte de cette France uchronique et mon héros. Je voulais que ce soit un simili Albator à la base, mais il en a surtout gardé une affreuse balafre !

    Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
    On va la jouer hollywoodienne, mais je pense plutôt à raconter les origines : le premier navire, l'origine des créatures, comment Jouffroy d'Abbans est devenu le chevalier qu'il sera dans À feu et à aubes… J'en ai écrit quelques milliers de signes, avec un prologue mettant en scène le conquistador Pánfilo de Narváez… comme d'habitude, difficile de savoir si ça ira au bout.

    Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
    « La jeune femme n’avait que des connaissances sommaires en ingénierie pour comprendre l’impressionnante machinerie du Notre bon Louis, mais l’exactitude de ses rouages, la précision des pistons, la chaleur inhumaine en faisaient bien l’équivalent du monstre, ou le Saint Georges qui en viendrait à bout. »

    Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
    Une chouette histoire, un bon divertissement et du plaisir.

    Quels sont vos projets d’écriture ?
    Les projets s'enchainent, encore faut-il que j'en vienne à bout ! Mon prochain roman mélangera piraterie, amour, trahison et magie, mais voilà six mois qu'il gonfle comme un crapaud sans s'arrêter. Je vais essayer de le finir très prochainement, pour voir ce que je peux en faire.
    Autre projet bien avancé, c'est celui d'une attaque de super-vilains sur Strasbourg. S’il n'y a pas de super-héros, qui pourra les arrêter ? Des hommes et des femmes ordinaires. Voilà le sens du projet, qui lui avance bien depuis plusieurs semaines.

    Il y en a plein d'autres, mais j'essaie de ne pas me disperser, ce qui est dur !

    Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
    C'est arrivé tardivement. J'ai lu Dracula, de Bram Stocker, au lycée, et ça m'a décidé à plonger dans la SFFF. Je suis devenu fan de Star Wars, j'ai commencé à bosser des fanfics dans cet univers et après, arrivé à la faculté, j'ai secoué le Shaker avec des études en Histoire et voilà la machine lancée…

    Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
    C'est fluctuant. Parfois, c'est un mélange de lubies, d'autres fois une lecture, la vision d'un film, une musique… ça dépend vraiment du sujet, du format, etc.

    Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
    J'aime beaucoup écrire sur mon canapé, dans mon salon, tranquillement en solo, ou entouré de ma petite famille. Le rituel, c'est la musique, je n'écris pas sans elle. J'ai un lien assez visuel avec tout ça, je mets en musique mes scènes comme le ferait un réalisateur et ça m'aide à progresser dans la narration de mes textes.

    Quelles sont vos autres passions ?
    Principalement la musique, le cinéma, la lecture et la randonnée.

    Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
    On peut me suivre sur mon blog :letempsdestyrans.blogspot.com/
    Et sur Facebook :facebook.com/KevinKauteur/

    Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
    Je souhaite une bonne lecture à tous ceux qui découvriront les ouvrages de Mots & Légendes !

     

    Vous pouvez retrouver la nouvelle de Kevin Kiffer dans notre anthologieChevaliers Errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.

  • Présentation de Carl Ansen

    Jeune médecin cancérologue, je suis témoin tous les jours du caractère absurde et impitoyable avec lequel les destinées humaines sont parfois emportées. L’écriture n’est pas qu’un moyen de m’évader de ce quotidien parfois douloureux et toujours touchant, elle constitue la projection naturelle, essentielle, fondamentale même de la vision – je l’espère singulière – que j’ai du monde.
    Au contraire de nombre de mes confrères écrivains, j’écris peu sur le monde médical. Mon travail s’est orienté vers les littératures de l’imaginaire en raison de la liberté infinie qu’elles offrent à l’auteur. Il ne s’agit pas seulement de décrire une vie ou une époque, mais d’imaginer toutes les vies et toutes les époques, même celles qui n’ont jamais existé et n’existeront jamais. Mes inspirations se nomment, entre autres : George Orwell pour la lucidité de sa vision politique, Albert Camus pour la fluidité absolue de ses mots, Alan Moore pour la délicieuse plongée méta qu’est l’uchronie de Watchmen.
    Je renouvelle ma gratitude à Mots & Légendes pour le privilège d’avoir été lu par des pairs à l’esprit acéré et d’avoir été choisi pour figurer au sein de cette belle anthologie.
    J’espère écrire aussi longtemps que mon esprit et mon corps me le permettront, et que je continuerai à progresser dans cet art ô combien difficile mais si gratifiant.

     

    Interview pour la parution de l'anthologie Chevaliers errants

    Bonjour Carl, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
    Bonjour, j'ai 30 ans et je suis médecin. J'écris depuis plus de dix ans, et c'est une passion qui devient de plus en plus prenante mais aussi gratifiante.

    Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelleDes anges et des hommes parue dans l’anthologie Chevaliers errants ?
    Cette nouvelle est la deuxième que j'ai écrite. Elle correspond à cette période initiale de mon expérience d'auteur où j'avais beaucoup de difficultés à terminer un travail que j'avais commencé lorsque je me rendais compte de ses imperfections. Cependant, j'ai réussi à m'accrocher et à aller jusqu'au bout de mon idée initiale.

    Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
    Cette nouvelle vient de deux idées qui ont fini par se rejoindre : la première est celle du personnage principal, Blair, une jeune femme combative et solitaire, en proie à la culpabilité et à la blessure ; la seconde est celle d'une société imaginaire où les supposés Anges ne seraient pas des libérateurs, mais des oppresseurs. Une fois ces deux idées à peu près définies, j'ai cherché à inscrire le personnage de Blair au sein de ce conflit entre hommes et Anges.
    Le thème de la société à deux vitesses revient souvent dans mon travail : elle reflète les rapports inégaux et dominateurs de certaines civilisations envers d'autres. C'est un conflit civilisationnel qui existe depuis que l'homme a fondé les premières cités en Mésopotamie.

    Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
    J'ai conçu Des Anges et des Hommes comme un one-shot. Je n'ai pas prévu de suite à cet univers actuellement. Mais on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve...

    Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
    « Vous voulez nourrir votre haine, mais elle aura toujours faim. »

    Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
    Je pense que le but de tout auteur est de montrer la vision singulière et unique qu'il a du monde.

    Quels sont vos projets d’écriture ?
    Je suis un auteur (et un lecteur) dispersé. En plus de participer de temps en temps à des appels à textes pour des nouvelles, je coécris un roman de space opera et j'ai d'autres projets en tête comme un roman d'anticipation portant sur le thème de l'écologie.

    Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
    Dans l'écriture, je dois distinguer le goût pour la narration et le goût pour les lettres. J'avoue que l'envie de raconter des histoires, de faire vivre des personnages et d'illustrer des thématiques qui me sont chères m'est venue avant d'apprendre à savoir comment les magnifier.

    Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
    J'aimerais pouvoir écrire partout, tout le temps, et être productif à chaque seconde de temps libre à ma disposition. Malheureusement, c'est loin d'être aussi simple. Souvent, je me mets à mon bureau et je tâtonne pendant une heure avant d'arriver à rentrer dans le récit et à trouver mon rythme.

    Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
    Les auteurs qui m'ont durablement marqué en tant que lecteur sont Albert Camus, George Orwell et Alan Moore. Ils l'ont fait chacun à leur manière, mais ils se distinguent des autres auteurs que j'ai lus par la fluidité de leur style, la clarté de leur prose et la puissance de leurs idées. Je ne cherche pas spécialement - à travers mon travail - à leur rendre hommage ou à me faire l'apôtre de leurs idées, mais leur œuvre constituera toujours l'idéal formel à atteindre.

    Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
    Je n'ai pas de blog d'écrivain à proprement parler, mais il m'arrive d'exercer ma plume à critiquer des films et des séries TV sur le blog suivant : https://critiquesmuturetgibbonsking.blogspot.com/

    Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
    Je souhaite à chacun de prendre du plaisir à lire l'anthologie Chevaliers Errants.

     

    Vous pouvez retrouver la nouvelle de Carl Ansen dans notre anthologieChevaliers Errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.

  • Présentation de l'éditeur :
    L’essence plasmatique est au cœur de toutes les productions sur l’ancienne Terre rebaptisée Origine. Les grands industriels d’Eurafrique s’arrachent les droits de son extraction sur les astéroïdes. Lorsqu’un géocroiseur d’un type très particulier approche de leur sol, il est d’abord question de le piéger à l’aide d’un tracteur gravitationnel et de le placer en orbite.

    L’astrophysicienne et sensitive, Maylis Lhan est envoyée sur ce monde en miniature où les périls sont légion et le précieux plasma stellaire omniprésent. Mais qu’en est-il exactement de ce dernier ? La jeune femme apprendra à reconnaître dans sa trace imperceptible des signes d’une humanité que personne ne soupçonne, et lorsque la relation singulière qui la lie à son opérateur s’engage dans une direction inattendue, elle devra assumer ses choix et oublier ce qu’elle est pour l’accueillir.

    C’est au cœur de l’astéroïde SolAs, ainsi que sur Origine, que se jouera le final alors que les grandes variations climatiques ont bouleversé l’équilibre des puissances en place et fait des terres canadaskiennes ainsi qu’étatsunienes, une sorte de mausolée vivant, et que l’Eurafrique connaît dorénavant le froid et la glace. Le périple qui entraînera Maylis jusqu’au bout du monde l’entraînera également au-delà d’une position sans retour, où elle devra choisir entre une humanité en perdition et un nouvel horizon plus périlleux encore. Mais qu’a-t-elle concouru à amener sur Origine ?

    Christine Barsi :
    L’auteure est une scientifique et une artiste qui a fait des études en biologie et science de la nature et de la vie, cherchant à comprendre ce qui anime le genre humain. L’auteure travaille dans les ressources humaines, l’informatique et l’ingénierie, écrivant en parallèle depuis 1998 des romans de science-fiction et de fantastique, avec à son actif cinq romans publiés à compte d’éditeur.


    Titre : SolAs
    Autrice : Christine Barsi
    Site de l'autrice : http://christinebarsi.com
    Page Facebook de l'autrice : https://www.facebook.com/ChristineBarsi.romanciere
    Editeur : 5 Sens Editions
    Nombre de pages :  536 pages

    Prix du livre papier : 23,80 € : https://catalogue.5senseditions.ch/fr/science-fictionfantasy/268-solas.html



    Interview de Christine Barsi

     

    Présentez-nous votre ouvrage...

    SolAs est un roman de science-fiction, mon cinquième roman publié par 5 Sens Éditions à ce jour.
    Une mission sur un astéroïde, porteur des précieux champs de plasma, amène une astrophysicienne à découvrir les particularités intrinsèques de l’essence plasmatique stellaire et à y appréhender les signes d’une humanité que personne ne soupçonne. Lorsque la relation singulière qui la lie à l’un des membres de son équipe s’engage dans une direction inattendue, elle devra assumer ses choix et oublier ce qu’elle est pour l’accueillir.
    C'est au cœur de l'astéroïde SolAs, ainsi que sur Origine, que se jouera le final alors que les grandes variations climatiques ont bouleversé l'équilibre des puissances en place et fait des terres canadaskiennes ainsi qu'étatsuniennes, une sorte de mausolée vivant, et que l'Eurafrique connaît dorénavant le froid et la glace.  Le périple qui entraînera Maylis jusqu'au bout du monde l'entraînera également au-delà d'une position sans retour, où elle devra choisir entre une humanité en perdition et un nouvel horizon plus périlleux encore. Mais qu'a-t-elle concouru à amener sur Origine ?

    Avez-vous un sujet de prédilection ?

    Sous couvert d’une passion qui va à l’encontre de toute éthique apparente, l’histoire traite des flux de conscience énergétique, de l’énergie pensante et de la création de la vie sous forme d’entités…  notamment dans le creuset d'un bâtiment d'astrophysique.
    Dans ce livre, ce qui m’a importé, c’est aborder des sujets d’actualités scientifiques et techniques tels l’astrophysique et l’énergie plasma, cette fameuse essence plasmatique, l’exobiologie, les astéroïdes et leur gestion, les entités aliens, les techniques de laser et de générateurs de particules, la génétique mais également l’extraction minière. Comme généralement chez moi, je confronte ces thèmes à la nuisance, cette fois, non plus des grands lobbies pharmaceutiques ou des laboratoires ayant pignon sur rue mais de celle de l’industrie minière et astéroïdique.

    Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

    L’amour franchit toutes les barrières, transcende les êtres au-delà de ce qu’ils peuvent appréhender.
    Les voies de la création sont infinies, tant dans le domaine des arts que dans celui des sciences et de la spiritualité. Dans leur plénitude, elles enfantent d’innombrables formes dont l’émergence amène autant d’êtres à notre image… ou pas.

    Pourriez-vous nous citer quelques passages de SolAs ?

    En voici un premier :
     « Le chant du Métal : « Le métal qui draine toute l’attention des grands lobbies n’incarne déjà  plus qu’un matériau sur le déclin. Il maintient son illusion tel un magicien ou un automate, mais à terme, sa source se tarit tandis que sa déchéance n’est plus qu’une notion de temps ultime. »
    … Khal Sihlen évaluait d’un air méfiant le métal qui se convulsait derrière la paroi de bioverre épais qui assurait leur sécurité. Sans qu’il comprenne comment c’était arrivé, ils avaient perdu le contrôle de ce secteur. À l’une des étapes du processus, mais laquelle ? Il pouvait voir le roboïde, en charge des opérations, figé le long de la citerne d’acier trempé, sa coque à l’épreuve des miasmes acides et des explosifs à forte charge avait été démantelée ; une lèpre inconnue le rongeait à un rythme déroutant. Près de lui, au sol, Warrhaen était tombé. Au travers de la visière du casque, il avait l’air mal en point et le métal paraissait attiré par son immobilité ; un métal si particulier. Depuis son axe d’observation, Khal jeta un coup d’œil derrière lui, au-delà du périmètre sécuritaire ; comme lui, les scientifiques ne comprenaient pas. Affolés, ils tentaient d’isoler la zone afin de la placer en quarantaine…

    En voici un second :
    … Si l’année de sa mise en orbite, l’ancrage satellitaire du corps spatial avait causé beaucoup de bruits et amené un développement accru de l’intérêt général pour tout ce qui touchait de près ou de loin à l’astrophysique et l’astronomie, les deux années suivantes avaient vu étouffer dans l’œuf les discours plus ou moins cohérents des experts. À croire que l’on voulait que les foules oublient l’évènement, pour mieux inciter le corps scientifique à œuvrer dans les coulisses, comme à son habitude. Aujourd’hui, alors que Maylis allait sur ses vingt-trois ans, la presse à sensation ne laissait filer que quelques bribes à intervalles irréguliers, alors même que PlasmAtal, l’une des plus grosses entreprises industrielles implantées en Eurafrique et en Ruschin, avait investi le corps stellaire et installé son site d’exploitation après en avoir obtenu la licence adéquate, auprès des autorités compétentes. Dans les revues scientifiques et dans les quelques rares articles qui abordaient le sujet de l’astéroïde et du type de production que l’on y effectuait, il était question d’un plasma métalloïdique aux propriétés fascinantes, mais les précisions s’arrêtaient là. Pourtant, la jeune femme devinait qu’il y avait davantage que ce que les infos distillaient par doses infinitésimales…

    À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?

    Mon ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux mystères occultes, aux problématiques actuelles de l’éthique de la manipulation du génome, de la préservation des ressources naturelles, à ceux qui aiment ce monde et ces composantes, les grandes forêts, tout en étant amateurs de belles lignes et de réflexions sur l’existence que je glisse régulièrement dans mes romans. Ce livre mêle de manière équilibrée la science, la technique, les conflits entre races et la passion irrépressible d’un être pour un autre. Il s’adresse aux amoureux de la science comme aux amoureux des belles histoires d’amour.

    Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

    En ce milieu d’année 2019, je suis sur la rédaction du tome 3 de Déviance, ma romance vampirique. Dans le même temps, j’attends les résultats de la soumission du tome 2. Je nourris également un autre gros projet de SF pesant plus de mille cinq cents pages qu’il va falloir retravailler et réécrire — un très long travail en perspective.
    Il va me falloir intensifier ma présence sur les salons du livre et cafés littéraires. En 2019, j’ai participé au salon du Livre et de la Bd sur Mennecy, organisé quelques séances de dédicaces au sein de mon centre commercial Auchan de Fontenay-sous-bois. Je cherche aussi à faire traduire l’un de mes livres, et j’aspire à ce que l’un de mes romans passe à la télé ou au ciné « Le grand cinéma » comme le clame Jacques Villeret dans « le Diner de Cons ». Toutes sortes d’idées me trottent dans la tête, et il faudra bien qu’elles trouvent un exutoire.

    Avez-vous le sentiment d’avoir progressé dans votre univers de romancière ?

    Eh bien oui ! Écrire ne suffit cependant pas, bien que je m’y adonne de manière de plus en plus intense au fil des années.
    Alors je me suis confrontée à l’univers réel afin de réaliser ma première vidéo de présentation de l’auteure ainsi que de ses œuvres ; Gérard Confino au moyen du média « Planète Gaïa TV » m’en a donné l’opportunité et je l’en remercie.
    De même, je sonde le Net à la recherche de groupes de science-fiction et de fantastique qui m’impliqueraient dans le domaine afin de me faire connaître et de connaître mieux les rouages de cet univers de la création et de l’édition. Dans ce cadre, j’ai intégré le cercle des passionnés de SF par le biais de leur réseau Facebook « Les Mercredis de la SF ». Ils m’ont ouvert d’autres horizons technologiques, à moi qui en suis fan. Ainsi la réalité augmentée, ainsi la Noosfère et le NooMuseum de Yann Minh, un vrai trésor de créativité dans lequel tout artiste aspire à s’immerger. Merci à toi Yann, pour ce précieux cadeau que tu nous fais.

    Un dernier mot pour les lecteurs ?

    J’aime écrire, une passion nécessaire pour un écrivain sans laquelle celui-ci n’irait pas au bout de son tout premier manuscrit. L’écriture se définit par la persévérance essentielle et la volonté tout aussi essentielle de parvenir à l’achèvement qui consacrera l’œuvre de l’artiste. L’existence d’un écrivain s’avère solitaire dans sa phase cruciale de l’écriture ; il lui faut l’affronter au quotidien ainsi qu’un ascète en quête de sagesse. Mais se rajoutant à ces performances, se tient celle d’amener à la vie ses personnages, de les faire évoluer au sein d’une histoire qui ne s’appréciera jamais que par la richesse du vécu de ces derniers.
    Il m’arrive souvent de les trouver exigeants alors qu’ils m’entraînent dans leurs tribulations dont j’ai le sentiment de ne rien maîtriser, en dehors d’une certaine architecture dans le cadre du scénario.
    Pour finir et comme chaque fois, je répèterais encore et encore la phrase que j’ai découverte il y a quelque temps, celle de George Bernard Shaw qui disait : « Vous voyez des choses et vous dites : « pourquoi ? » Mais moi je rêve de choses qui n’ont jamais existé, et je dis : « pourquoi pas ? » »

     

  • Présentation de l'éditeur :
    Déchirée entre son travail de médiatrice et d’ambassadrice, et son intérêt pour les sciences des mutations, Kathleen Mârychl est en lutte ouverte contre les représentants officiels de la Confédération des Trois Marches qui s'évertuent à saper ses tractations diplomatiques, mais aussi contre le prince Louan Kearinh dont elle s'efforce de défendre la cause, tout en s'ingéniant à éviter le contact du fait des risques mutagènes auxquels l'expose leur relation ambigüe.
    Le grand Xénobian l'a enlevée au sein même de l'une des agences de médiation parmi les plus renommées de la capitale stelhene, la gardant contre son gré à l’intérieur de son précieux vaisseau. C'est dans cet environnement hostile qu'elle devra opérer, à la fois pour tenter de lui ouvrir les voies du commerce de l'Alliance auxquelles il aspire, mais également afin de trouver un remède à la terrible mutation dont il est porteur ainsi que son peuple, et qui sème la mort tout autour d'eux parmi les représentants du sexe opposé.

    Note de l’écrivain :
    Au sein de cette épopée de science-fiction qui se poursuit, nos personnages se cherchent et se fuient, en but à leur passé. Au détour d’un chapitre, le lecteur trouvera quelques réflexions amorcées sur les radiations ou le concept de champs temporels revisités. Au travers d’une grande passion, cette histoire s’adresse aux amoureux de science-fiction, mais il faut également aimer les mots, leurs agencements, leur poésie.

    Titre : Mutagenèse - Tome 2 du Cycle des Trois Marches
    Nom de l'autrice : Christine Barsi
    Site de l'autrice : christinebarsi.com
    Editeur : 5 Sens Editions
    Nombre de pages : 494 pages


    Prix du livre papier : 22,32 € : https://catalogue.5senseditions.ch/fr/science-fictionfantasy/181-mutagenese-le-cycle-des-trois-marches-tome-2.html

     

    Interview de Christine Barsi



    Présentez-nous votre ouvrage...
    Au sein de cette épopée de science-fiction qui se poursuit, mes personnages se cherchent et se fuient, en but à leur passé singulier. Au détour d’un chapitre, le lecteur trouvera quelques réflexions amorcées sur les radiations ou le concept de champs temporels revisités. Au travers d’une grande passion, cette histoire s’adresse aux amoureux de science-fiction, mais il faut également aimer les mots, leurs agencements, leur poésie.
    Mutagenèse, le tome 2 du Cycle des Trois Marches aborde l’existence d’une jeune femme déchirée entre son travail de médiatrice et d’ambassadrice, et son intérêt pour les sciences des mutations. Kathleen Mârychl est en lutte contre les représentants officiels de la Confédération des Trois Marches qui s'évertuent à saper ses tractations diplomatiques, mais aussi contre le prince Louan Kearinh dont elle s'efforce de défendre la cause, tout en s'ingéniant à éviter le contact du fait des risques mutagènes auxquels l'expose leur relation ambigüe.
    Captive du grand Xénobian qui l'a enlevée au sein même de l'une des agences de médiation parmi les plus renommées de la capitale stelhene, Kathleen est gardée contre son gré à l’intérieur du précieux vaisseau princier. C’est dans cet environnement hostile qu’elle devra opérer, à la fois pour tenter de lui ouvrir les voies du commerce de l'Alliance auxquelles aspire son geôlier, mais également afin de trouver un remède à la terrible mutation dont celui-ci est porteur ainsi que son peuple, et qui sème la mort tout autour d'eux parmi les représentants du sexe opposé.

    Avez-vous un sujet de prédilection ?
    Sous couvert d’une passion torride, ce second tome, comme le précédent, traite de thèmes scientifiques tels l’espace-temps, les mutations et les aptitudes psychiques, dans un contexte de science-fiction. Des sujets tels que la génétique, la biologie, mais aussi la robotique, une civilisation occulte au sein de mégalopoles. Viennent s’y greffer l’humanitaire et la philosophie. Mes personnages principaux opèrent sur des périmètres scientifiques et diplomatiques, notamment.

    Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
    Plusieurs messages :
    La diversité des peuples s’avère un atout pour notre culture et non pas un handicap. La notion doit être martelée afin qu’elle rentre dans le champ du courant d’idées.
    Les êtres, de quelque nature qu’ils soient, ont tous un rôle à jouer. L’humanité se transcendera le jour où elle aura compris que nous sommes tous impliqués, et qu’apporter son aide et son amour à la faune, la flore et la divergence dans sa globalité nous fera grandir bien au-dessus des concepts connus.
    Un autre message encore, immanent dans mes romans, traite de spiritualité.

    Pourriez-vous nous citer quelques passages de Mutagenèse ?
    En voici un premier :
    « Mais il y avait une seconde raison qui l'avait décidée à vouloir finalement approfondir le dessein xénobian et à le prendre en main ; une raison plus personnelle, une raison inavouable : sa fascination presque morbide pour le personnage qui avait enjoint la World Wide Compagny à lui attribuer l'un de ses plus insignes médiateurs ; et ce personnage à la fois charismatique et versatile qui avait décrété sa participation volontaire n'était autre que le roi d'Althaïe et prince régnant de Xénobia. Et aujourd'hui, elle se trouvait entre ses mains, captive de son vaisseau. »

    En voici un second :
    « Valäar longeait l'une des passes, accessibles uniquement par quelques officiers de la Ligue. Le tracé buriné sur le métal de son avant-bras lui conférait cette prérogative inusitée dont il ne se servait que rarement. Il devait se rendre compte par lui-même de ce qui se tramait au sein des commandos. Lathieg ne se comportait pas comme attendu ; la mission qui lui avait été confiée déviait de la direction initiale. Des tensions encore impalpables se déversaient insidieusement sur chaque îlot de commandement à l'insu de la junte militaire, mais jusque-là, pas de signaux évidents de désorganisation ou d'infiltration. »


    En voici un troisième :
    « Alors qu'il s'engouffrait dans les coursives sans vraiment prêter attention à son environnement, ses pas avançaient d'eux-mêmes, presque au hasard, sans qu'il les commande. Rongé par l'amertume, égaré par une émotion qu'il ne maîtrisait pas, fermé à ce qui l'entourait, il n'entendit pas immédiatement les alarmes qui au sein des infinitudes de couloirs successifs, se mirent à retentirent, assourdies dans leurs alvéoles de métal, mais suffisamment prégnantes pour prévenir d'un incident sérieux. »


    D’où vient l’originalité de votre écriture ?
    Mon écriture mêle la simplicité des mots et du quotidien avec la complexité des mondes, des êtres et des thèmes qui me tiennent à cœur. Tout à coup, au détour d’un chapitre ou d’un paragraphe, survient une envolée technique ou philosophique. Ces petits trésors se dissimulent régulièrement dans mes écrits. Il faut vouloir aller les découvrir.
    Dis autrement, en parcourant mes livres, les lecteurs s’imprègneront de passions, mais également appréhenderont, chaque fois, une ou plusieurs connaissances nouvelles au travers des sujets scientifiques que j’aurais au préalable assimilés et vulgarisés lors de la construction du projet littéraire.

    À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
    Mon ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux intrigues amoureuses, à tous les amateurs de belles lignes et de réflexions sur l’existence que je glisse régulièrement dans mes romans. Si l’on affirme généralement que le domaine de la science-fiction captive davantage les hommes, ce n’est pas le cas pour Mutagenèse qui contient comme pour Teralhen, le premier tome, un émotionnel fort mêlant des sujets tout aussi forts que les femmes seront les premières à apprécier.

    Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
    Le manuscrit sur lequel je travaille actuellement est un roman d’anticipation qui sera achevé, au plus tard, d’ici le mois de septembre prochain pour la partie réécriture. Ensuite la recherche d’un éditeur sera mon lot comme celui de très nombreux écrivains. Au sein des pages de ce futur roman, vous retrouverez comme toujours chez moi, l’ambiguïté des relations entre les personnages principaux, mais dans un tout autre univers, un tout autre contexte que pour mon cycle des Trois Marches. Je pense qu’il marquera un tournant dans mon expérience de romancière et dans le milieu littéraire, en ce qui me concerne.
    Puis je reprendrais le travail sur un manuscrit de science-fiction déjà bien finalisé, tout en cherchant le temps nécessaire à l’écriture du tome 2 de ma romance vampirique Déviance qui m’est régulièrement demandé.
    J’ai tant de projets en tête, et en cours, à différents niveaux de constructions que je ne sais pas si une vie suffira pour achever toutes mes histoires. Mais cela, seul le futur nous le dira.

    Quels sont vos auteurs/es fétiches ?
    Si je me cantonne aux auteurs de SF qui ont su capter mon intérêt, parce qu’ils embarquent la passion, la découverte de mondes ainsi que la science et la technologie, en intégrant des réflexions riches d’apprentissage personnel, alors je citerais comme toujours :
    Jules Vernes, George Orwell, H. G Wells et sa « Guerre des Mondes », Philip K. Dick et son « Blade Runner », Isaac Azimov avec « le Cycle de Fondation », A.E. Van Vogt avec « A la poursuite des Slanh », Jack Vance, Pierre Bordage dans « Les guerriers du Silence », René Barjavel, Franck Herbert avec « le Cycle de Dune », Aldous Huxley avec « Le meilleur des mondes », Bernard Simonay et « le Cycle de Phénix » et enfin Jimmy Guieu qui a été l’un de mes premiers et de mes favoris avec notamment les derniers volumes E.B.E 1 & 2. Ah j’oubliais ! Je relis actuellement la trilogie des fourmis de Bernard Werber, un sacré roman !

    Un dernier mot pour les lecteurs ?
    J’aime raconter les histoires de mes personnages. Ceux-là sont exigeants et m’entraînent dans leurs tribulations dont j’ai le sentiment de ne rien maîtriser, en dehors d’une certaine architecture dans le cadre du scénario. Car il faut quand même savoir se faire entendre, n’est-ce pas ? Mais si mes personnages tentent d’imposer leurs points de vue, je m’évertue moi-même à les orienter ou les réorienter quand la vision jaillit hors de la trame et dépasse les bornes établies. Un pacte entre eux et moi dont je me dois d’être le garde-fou.
    Pour finir, je répèterais encore et encore, la phrase que j’ai découverte il y a quelque temps, celle de George Bernard Shaw qui disait : « Vous voyez des choses et vous dites : « pourquoi ? » Mais moi je rêve de choses qui n’ont jamais existé et je dis : « pourquoi pas ? » »

     


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  • Khiad, après sa lecture de notre roman Faon, a posé quelques questions à Jean Bury. Au cours de cette interview, venez en apprendre davantage sur notre auteur, sur Faon et sur ses projets à venir !

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