Mots & Légendes 9

  • Le webzine "Mots & Légendes 9 : Science-Fiction dans tous ses états" a été chroniqué par Véro-Lyse Marcq.


    Citation partielle de la chronique :

    J’ai donc repris ma découverte de la SF là où je l’avais abandonnée (assez loin au fond d’un placard) et j’ai ouvert ce Webzine contenant 12 nouvelles de « la science-fiction dans tous ses états ». Indépendamment de la couverture qui est splendide (<=Pascal Vitte), j’ai tout de suite apprécié que les textes soient mis en place avec une illustration individuelle. Deuxième bonus : une petite rencontre avec les auteur et illustrateurs. Troisième bonus : un article fort intéressant y figure également : Quand les scientifiques réalisent les rêves des auteurs (<=Manon Bousquet).

     

    Vous pouvez retrouver l'article complet sur le Facebook de Véro-Lyse Marcq.

  • Le webzine "Mots & Légendes 9 : Science-Fiction dans tous ses états" a été chroniqué par LunaZione.


    Citation partielle de la chronique :


    Le dossier Sciences-fiction : quand les scientifiques réalisent les rêves des auteurs de Manon BOUSQUET est vraiment très intéressant. C'est un aspect de la SF que les néophytes comme moi oublient régulièrement et reprendre conscience de tout ça ne fait vraiment pas de mal ! Ce genre de littérature peut être amené à vieillir rapidement et les livres de Jules Verne le démontrent bien. J'ai également bien aimé la fin du texte de Manon Bousquet mettant en avant que si les romans d'anticipations ne sont généralement pas roses, c'est sans doute aussi pour nous faire réfléchir sur nos choix à venir...


    Le dernier homme sur la terre de Jean-Marc SIRE

    Cette histoire est vraiment toute simple et c'est ce que j'apprécie dans la SF. Mais, pour autant, elle m'a beaucoup étonnée : avec un titre pareil, je ne m'attendais pas du tout à un retour au source. Pas que d'après le titre en fait, d'après le genre ! Ce texte va assez à l'encontre de ce que je m'attends en ouvrant de la SF mais ça me plaît. Jean-Marc Sire  m'a donné envie d'en savoir plus sur son univers.

     

    Vous pouvez retrouver l'article complet sur le blog de LunaZione.

  • Voici quelques questions et réponses pour synthétiser l'activité éditoriale de Mots & Légendes. Si une question manque, n'hésitez pas à commenter ou vous inscrire sur le forum pour directement nous poser la question.  


    Où trouver vos livres numériques ?
    Les livres numériques de Mots & Légendes sont disponibles sur la plupart des librairies numériques comme Kobo, Amazon, iTunes, 7switch et bien d’autres. Ils sont également disponibles sur la boutique intégrée au site de Mots & Légendes.

     

    Quelle est votre ligne éditoriale ?
    Mots & Légendes est une maison d’édition numérique qui publie essentiellement dans le milieu de l’imaginaire (même si elle se réserve le droit de faire des incursions dans le réel). Elle se concentre donc sur la fantasy, le fantastique et la science-fiction et tous les sous-genres de l’imaginaire.
    Il n’y a pas de restriction sur les types d’histoires que vous pouvez nous envoyer, nous sommes ouverts à tous les genres, alors n'hésitez pas à nous faire découvrir des textes originaux.
    Cependant, Mots & Légendes étant une très petite structure, nous ne publierons que nos coups de cœur.

     

    Quel genre d’édition pratiquez-vous ?
    Mots & Légendes publie à compte d’éditeur, ce qui signifie que si votre texte est retenu pour publication vous n’aurez rien à débourser pour la parution de votre ouvrage numérique.
    Pour la parution de chaque livre numérique, un contrat d’édition vous sera proposé et en tant qu’auteur vous recevrez des droits d’auteur correspondant à un pourcentage sur la vente de chaque livre numérique.

     

    Où et comment vous envoyer un tapuscrit ?
    Mots & Légendes n’accepte des tapuscrits que lorsque ses appels à textes sont ouverts. Vous pouvez vous rendre sur cette page pour voir si nous acceptons des textes actuellement.
    Il faut vous référer aux conditions d’envoi propres à chaque appel à textes.

     

    Est-il possible de mettre en place un partenariat de lecture avec Mots & Légendes ?
    Oui, c’est possible si votre blog, site ou webzine peut revendiquer une existence d’au moins 6 mois et possède une activité régulièrement et en rapport avec la lecture.
    Tous les détails pour les partenariats sont disponibles sur ce lien.

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    Le numéro 9 de Mots & Légendes a été chroniqué par Nicolas Villain, vous pouvez retrouver l'article sur ce lien : http://nicolasvillain.wix.com/page-auteur#!mots-et-legendes-9/cgma

     

    Le dernier homme sur la terre de Jean-Marc Sire

    Une petite fable poétique, originale et savoureuse. Il y a une douceur et un couleur dans ce texte qui me fait penser à une aquarelle. J’ai beaucoup aimé l’idée de mettre en scène un singe (ancêtre de l’homme) parlant à un robot (avenir de l’humain ?) : c’était bien vu. J’aurais aimé avoir cette idée apparemment toute simple. J’ai aussi apprécié le ton employé par le robot rappelant celui d’un majordome (ou d’un robot de service bien éduqué). Cependant, j’ai un peu été déçu par la fin. La nouvelle me promettait une profondeur philosophique que je n’ai pas vraiment trouvée. Toutefois, le texte reste bon, il n’y a pas de doute là-dessus.

     

    41 unités temporelles d’Anthony Boulanger

    Une nouvelle terrifiante. J’ai aimé les réflexions que soulève ce texte : "jusqu’où peut-on aller pour ne pas se sentir seul ?" et "jusqu’où l’homme est-il capable d’aller pour vendre quelque chose à ses confrères ?" J’ai beaucoup aimé ce personnage tête brulée qui est presque victime de sa propre définition. J’aurais cependant aimé visualiser un peu plus le trou de ver : la seule image qui m’aie venu je l’ai déjà rencontrée dans le film Contact. Je n’avais jusque-là lu qu’une histoire d’Anthony, Le dragon tangible chez House Made of Dawn éditions au sein d’une anthologie, et je dois dire qu’il maitrise l’art de faire exister des créatures invisibles et terrifiantes. Texte lu à une heure du matin avec aucune autre lumière que celle de ma liseuse…Bouh ! cette sensation d’être observé derrière la nuque…froid dans le dos!

     

    Le Bagne du carrelet de Claire Delorme

    Une nouvelle de steampunk sympathique qui vient compléter cette anthologie. Bien écrite avec une chute bien trouvée.

     

    Iuna-b de Léa Silva

    J’ai eu plus de mal avec cette nouvelle bien que l’ambiance m’ai rappelé Où cours tu mon adversaire ? de Ben Bova. J’ai hélas moins d’affinités avec ce type de space-op. Cependant, j’ai apprécié la façon dont l’intrigue est dévoilée : pièce de puzzle par pièce de puzzle.

     

    30 jours avant la lumière de David Osmay

    Musique, Histoire, nanobots, transhumanisme, dystopie cyberpunk, militantisme : cette nouvelle avait d’ores et déjà tout pour me plaire. Et ça a été le cas. J’aurais aimé écrire cette histoire. Puis, en lisant l’interview, je découvre que David travaille dans l’environnement alors, pour reprendre les mots de V dans V pour Vendetta lorsqu’il entend parler du père d’Evy devant le film Le comte de Montechristo : « un homme selon mon cœur ». J’ai vraiment adoré ce texte qui m’a rappelé un épisode d’Au-delà du réel que je n’ai pas vu mais qui m’a été raconté il y a longtemps : un homme se fait insérer des nanites (où quelque chose du genre), se brule, en réaction sa peau s’épaissi, puis il lui arrive une série d’accidents qui finit par le transformer en un bloc de pierre.

     

    Tous les robots s’appellent Alex de Jean Bury

    Une nouvelle pleine d’humanité. J’ai été touché et triste parfois pour cet Alex perdu dans l’univers infini. J’ai lu ce texte avec mon fils dans les bras le premier jour de son retour de la néonatologie où il venait d’effectuer un séjour (voyage ?) en couveuse (vaisseau spatial ?) et j’ai été ému par ce texte. Puis, j’ai déjà croisé par deux fois la marotte de Jean, une fois dans Terre Zéro publiée chez HMD, une autre dans Sauvetage chez Boz’Dodor, ce qui me donne l’impression de connaitre le personnage principal. Le connaitre jusque dans sa gestuelle lorsqu’il est assis en tailleur par exemple ou dans son caractère. C’est très plaisant de retrouver un personnage qui se modifie en fonction du contexte de l’histoire. Le scénario est bien ficelé et il y a certaines phrases qui marquent. L’histoire va plus loin que ce que je ne pensais au démarrage. Bien joué. 

     

    Un titre pour le collectionneur d’Alice Mazuay

    Sympa. Un texte maitrisé mais je suis resté sur ma faim. Une maitrise certaine mais une nouvelle qui n’a pas suscité d’exaltation chez moi. Désolé.

     

    Legacy of a hundred wars de Dingyu Xiao

    Un texte qui m’a rappelé beaucoup de choses : Le meilleur des mondes, BenX, The Watchmen ou encore Interstellar. Bien. Très sympa. J’ai beaucoup aimé le thème et l’ambiance ainsi que la catapulte !

     

    Aube mortelle de David Chauvin

    Une nouvelle très sympa. Une vraie force dans les combats aériens. Une histoire originale où les religieux pilotent des avions de chasse : c’est très bon.!J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce texte qui canarde dans tous les sens et où l’on sent le vent jusque dans le cockpit de sa liseuse.

     

    Agonie sous ciel vert de Nicolas Villain

    (Etant la mienne je me passe de commentaires : je vous laisse la découvrir)

     

    La symbiose de Catherine Loiseau

    Avec ses implants que l'on pourrait pirater, j’ai pensé à Batto dans Gost in the shell 2 (dans l’épicerie).

    Une nouvelle très bien écrite. L’idée est très bonne et j’ai adoré l’univers. Pourtant je suis resté avec un sentiment d’inachèvement. Pour moi, hélas, la symbiose finale n’a pas prise alors que c’était l’une des histoires qui me plaisait le plus. Mince !

     

    00011001 de Grégory Covin

    Pour moi, la nouvelle la plus ambitieuse du recueil qui arrive à jouer avec la physique quantique tout en relevant le défi de ne pas être trop théorique et qui obtient un résultat cohérent : intelligent et intelligible. Un joli exploit donc ! Une nouvelle qui m’a fait penser à Matrix et aux ambiances extrêmes d’un Boyle avec Sunshine ou de Sphère (autant le film que le livre). J’ai aussi apprécié le côté « vivant » du trou noir. Bravo !

    PS : originaire de Rouen comme Gregory, je regrette de ne pas l’avoir rencontré : j’aurais échangé volontiers sur la mécanique quantique à une époque.

     

    Article :

    Science-fiction: quand les scientifiques réalisent les rêves des auteurs de Manon Bousquet

    Un article très intéressant et à la méthodologie rigoureuse qui donne envie d’en lire plus. A quand un essai ? Il reste tellement de choses à dire. En tout cas moi je suis preneur! SKing l'a fait avec Anatomie de l'horreur 1 et 2 et j'avais adoré. Et puis c’est très important de faire connaitre le rôle de la SF que beaucoup prennent encore à la légère. Je soutiens la démarche et je suis de tout cœur avec toi Manon !

     

    Quant aux illustrations, je me garderais bien d’en faire un critique : je suis un amateur ! Cependant j’ai trouvé le numéro magnifique !

     

    Conclusion :

    Du cyberpunk, du space-opéra, du steampunk: une très belle anthologie diverse et de qualité qui répond bien à sa problématique. Si je dois citer les nouvelles qui m’ont le plus plu je dirai : 30 jours avant la lumière, Tous les robots s’appellent Alex et 00011001.

     

     

  • Cette interview de Aurore Payelle a été réalisée dans le cadre de la parution de son illustration, inspirée par la nouvelle 00011001, dans le webzine Mots & Légendes 9.

     
    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Je suis une jeune femme de 25 ans pleine d'imagination.
     
    Comment t'est venu le goût du dessin, à quel âge ?
    Il me semble avoir toujours aimé dessiner. Je me souviens encore de mes années collège où mes dessins sur les agendas des copains avaient un succès fou ! Ils étaient pourtant très difformes à l'époque !
     
    Comment abordes-tu la création d'un dessin ? Comment te vient l'inspiration ?
    Alors, soit j'ai une idée qui me vient directement et je peaufine, soit l'inspiration vient en lisant, en écoutant de la musique. En cas de panne, je regarde ce qui se fait ailleurs (photos, dessins) et généralement ça vient tout seul après.
     
    Peux-tu nous parler de la façon dont tu as abordé l'illustration du texte 00011001 ?
    Alors j'avoue que ça n'a pas été facile au début. J'illustre rarement des textes de Science-Fiction. Je suis plus monde réel ou Fantastique (oui avec les petites fées et tout), alors pour illustrer ce texte, j'ai dû me creuser un peu plus la cervelle. :)
     
    Quel est ton endroit favori pour dessiner ? As-tu des rituels ?
    Sans hésiter : mon canapé. J'ai un coin à moi du canapé. Un plaid sur les genoux, la tablette par dessus, l'ordi à côté et je me lance.
     
    As-tu un dessin dont tu es particulièrement fière ? Voudrais-tu nous le montrer ?
    J'ai la particularité d'oublier assez vite mes dessins et quand je les recroise sur le net ou sur mon ordi, je me dis souvent : « ah c'est moi qui ai fait ça ? Je dessine vraiment bien quand même »...
    OK, j'ai les chevilles qui enflent, mais je suis fière de tellement de dessins...
     
    Quels sont tes illustrateurs favoris ? Influencent-ils tes dessins ?
    Mes illustrateurs favoris... Hmm, j'aime tellement d'illustrateurs qu'en citer un ou deux me paraît compliqué. En ce moment, j'aime beaucoup le travail de Yuumei sur DeviantArt.
     
    Est-ce que tu as un style de dessin que tu préfères ? Y a-t-il des projets d'illustration que tu refuserais ?
    J'aime les dessins réalistes, j'adore les détails, mais ce sont des dessins qui prennent un temps fou. J'adore aussi le style manga.
    Des projets que je refuserais ? Pour le moment, si j'ai refusé des projets c'était soit par manque de temps de mon côté, soit parce que le projet n'était clairement pas abouti et qu'il ne mènerait nulle part tel quel.
     
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    Récemment, j'ai découvert une fonction sur Google (on apprend chaque jour...), vous glissez une image dans la barre de recherche et Google trouve les sites sur lesquels elle apparaît. Et bien, j'ai fait le test avec mes dessins.
    Retrouver ses dessins sur des sites ou blogs d'autres personnes, même sans citer mon nom, ça fait super plaisir.
     
    Quels sont tes projets ?
    Actuellement, je viens de signer avec une maison d'édition de la petite enfance et nous terminons notre premier livre ensemble et d'autres sont déjà prévus.
    J'ai toujours des projets privés que j'aimerais terminer.

     
    Pour conclure, qu'as-tu envie de nous dire ?
    On recommence quand ?
     
    PS Et ça, c'est mon blog : no2.ultra-book.com

     

     


     
      

  • Cette interview de Grégory Covin a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle 00011001 dans le webzine Mots & Légendes 9.
     
    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Je m'appelle Grégory Covin. Je vais avoir 40 ans cette année, et vis à Rouen. Je suis fan de comics et de lectures fantastiques (Héroïc Fantasy, SF, horreur) même si, à présent, j'en lis beaucoup moins qu'avant.
     
    Comment t'est venu le goût de l'écriture, à quel âge ?
    Les jeux de Rôles m'ont donné le goût de l'écriture. Gamin, je jouais aux Livres dont vous êtes le héros, et un ami m'a un jour initié à Warhammer. À l'époque, je lisais surtout des récits de terreur et me suis ainsi porté sur L'Appel de Cthulhu, de l'univers de Lovecraft, pour également réaliser des scénarios. J'ai bien entendu essayé Dongeons and Dragons, mais aussi Vampires the Masquerade ou encore Torg. Vers 18 ans, cela a commencé à devenir compliqué de se réunir entre copains, avec les études, nos vies qui changeaient, et j'ai rapidement compris que la grande époque "Jeu de Rôles" était révolue. Mais je n'avais pas pour autant envie d'arrêter d'en écrire. Je me suis donc reporté sur l'écriture, après avoir dompté le pianotage sur le clavier :)
    Puis Internet m'a donné l'occasion de participer à des concours de nouvelles, de réussir le premier auquel j'ai participé (ce qui m'a donné confiance en moi, parce que je ne savais pas du tout ce que je valais), et l'envie de continuer.
     
    Comment abordes-tu la création d'un texte ? Comment te vient l'inspiration ?
    Il y a une première partie qui est de la réflexion paresseuse. C'est-à-dire que j'ai des bribes d'idées que je laisse germer. C'est comme un jardin potager ; j'attends que ça pousse, je vérifie que ça ne parte pas chez le voisin (bref, qu'une idée ne soit pas hors sujet), puis je récolte. J'ai alors mon début d'histoire et une idée directrice qui me donnent envie de m'y mettre.
    Puis c'est la seconde partie. La magie. Je me laisse porter par l'histoire, tout en lui tenant la bride. Je deviens mon premier lecteur à surprendre. Je me pose des pièges desquels je dois ressortir, tant pis si je ne sais pas comment. Souvent, je repousse les premières idées qui me viennent pour en trouver d'autres. Plus folles, et donc plus originales. Les plus étonnantes éclosent pendant que j'écris ; elles surgissent de nulle part. C'est indéniablement comme si je pêchais des idées et que, parfois, l'une d'elles, totalement différente de celles que j'ai habituellement, mordait à l'hameçon. J'aime beaucoup cette sensation.
     
    Peux-tu nous parler du processus d'écriture de la nouvelle00011001 ? Ce qu'elle représente pour toi ?
    J'ai constaté que mes récits suivaient tous un fil directeur, une interrogation qui dure plusieurs années. Avant de passer à autre chose. Une sorte de Rubik's cube intellectuel que je tourne dans tous les sens et qui présente différentes couleurs mais un problème similaire. 2013 et 2014 auront été des années de remises en question de la réalité ; de la place de l'Homme dans l'univers et de son grade dans celui-ci. Je me suis amusé à le placer dans des situations similaires et de trouver des causes et conséquences différentes à chaque fois.
    Bien entendu, je m'intéresse à l'espace, sans pour autant dévorer des bouquins qui en parlent. Je suis plutôt du genre à suivre des documentaires à la télé. Je constate souvent que ce que l'on croit comme acquis ne sont que des hypothèses scientifiques. 00011001 est d'abord un questionnement sur ce qu'est un trou noir. On sait qu'il aspire tout ce qui lui passe autour, ainsi que le temps. Le Big Bang n'est d'ailleurs rien d'autre que ce moment où l'horloge se déclenche et que le temps a une signification. Ce qui entraine ce processus de début et de fin, de naissance et de mort. Mais que se passe-t-il à l'intérieur d'un trou noir ? Que se passe-t-il si une chose, aspirée par celui-ci, n'était alors pas détruite par la puissance du trou noir ? Est-ce là une faille vers l'éternité puisque le temps lui-même en est prisonnier ?
    00011001 est également l'envie d'écrire une nouvelle qui se termine bien. J'ai tendance à confronter mes personnages à des forces qui les dépassent ; ils survivent rarement. La question était donc : comment vaincre un trou noir ? Comment ressortir de son aspiration dont rien, même le temps, ne peut s'en échapper ? La réponse ne m'est pas venue tout de suite :)
     
    Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
    J'écris dans ma salle à manger, sur un petit bureau placé contre le mur. Du moment qu'il n'y a pas de bruit, je peux écrire n'importe où. Je suis par contre désormais incapable d'écrire autrement que sur un clavier. La feuille papier me bloque, m'agace, tant je peine à me relire :)
        
    As-tu un texte dont tu es particulièrement fier et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Je n'ai pas participé qu'à des concours de nouvelles. J'ai également envoyé des textes à des sites qui les diffusaient librement. Numéro 81 est un texte court qui me touche à chaque fois que je le relis.
     
    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    Le premier auteur qui m'a énormément influencé est H.P. Lovecraft. Pas forcément de par son style, mais sa vision éclatée d'un univers peuplé d'entités innommables m'a marqué. À vie. Cette terreur sourde de choses qui rêvent, qui s'activent dans les ténèbres, est présente à chaque fois qu'un récit d'horreur m'appelle. Il y a également Graham Masterton qui est l'un de mes auteurs favoris et qui m'a énormément influencé. J'ai eu la chance d'être publié à ses côtés dans le fanzine Borderline, et ai toujours aimé son aptitude à mettre au goût du jour les terreurs d'autrefois. Manitou, Démences, Rituel de Chair sont des perles de la littérature de terreur. À lire également : Le Mystère du Lac de Robert McCammon.
     
    Quels sont tes projets ?
    2014 aura été pour moi une année très calme puisque tous les concours que j'ai réussis ont été décalés de quelques mois pour paraître en 2015. J'aurai 5 textes dans les semaines et mois qui viennent qui vont ainsi voir le jour. Donc un peu de travail de relecture en perspective.
    Fin décembre, j'ai terminé un texte qu'il me reste à retravailler, puis je vais sans doute m'atteler à un concours érotique. Peut-être pour marcher dans les pas de Graham Masterton qui a écrit pour Penthouse. Et puis cela va changer un peu :)
     
    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ?
    J'ai toujours un grand plaisir à faire partie du Royaume, de voir l'un de mes récits prendre vie dans les pages de son anthologie numérique qui est l'une des plus soignées que je connaisse. J'espère ainsi répondre présent pour les prochains projets que l'avenir nous réserve.


     

  • Cette interview de Vaelyane a été réalisée dans le cadre de la parution de son illustration, inspirée par la nouvelle La symbiose, dans le webzine Mots & Légendes 9.

     
    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Je m'appelle Katia, et je publie mes illustrations sur le net sous le pseudonyme de Vaelyane. Je suis quelque peu théâtrale et un tantinet bizarre, mais on s'y habitue !
     
    Comment t'est venu le goût du dessin, à quel âge ?
    J'ai toujours machinalement gribouillé dans les marges de mes cours. Mon crayon ne cherchait qu'à raconter des histoires et décrire des personnages. L'aspect technique du dessin a doucement pris de l'ampleur lorsque j'étais au collège, et c'est au lycée qu'est survenu le véritable déclic.
     
    Comment abordes-tu la création d'un dessin ? Comment te vient l'inspiration ?
    J'ai dans ma tête un tourbillon d'images. J'observe, déconstruis, reconstruis et visualise constamment. C'est un exercice que j'effectue systématiquement avant d'entamer une illustration. Je prends des instantanés mentaux des éléments les plus pertinents et je me mets au travail. En ce qui concerne l'inspiration, tout est bon à prendre ! Un dessin peut aussi bien surgir d'un tableau de grand maître que d'un motif imaginé dans une tache de café.
     
    Peux-tu nous parler de la façon dont tu as abordé l'illustration du texte La symbiose ?
    Mon but était de retranscrire visuellement un sentiment d'effroi. J'ai tenté de cerner un moment charnière de la nouvelle, lorsque le protagoniste, un homme artificiellement augmenté, comprend soudain l'élément-clé de la stratégie des individus qu'il recherche après avoir été violemment attaqué lors de son enquête.
     
    Quel est ton endroit favori pour dessiner ? As-tu des rituels ?
    Jusqu'ici, j'ai principalement dessiné dans mon lit, par manque de place. Je m'aménage un petit espace de travail à l'aide de planches sur lesquelles je dispose mon matériel. J'ai bon espoir de pouvoir bientôt séparer mon atelier de ma chambre, ce qui chamboulera mes habitudes !
     
    As-tu un dessin dont tu es particulièrement fière ? Voudrais-tu nous le montrer ?
    J'investis beaucoup d'attention dans toutes mes illustrations, et il m'est impossible d'en choisir une au détriment des autres. Je laisse à Kaliom le choix d'inclure (ou non) une image de mes galeries en ligne, s'il le souhaite. ;)


     
    Contest - Les Chroniques de Maindish
    les deux personnages appartiennent à Pendalune.


    Quels sont tes illustrateurs favoris ? Influencent-ils tes dessins ?
    J'admire pléthores d'artistes, tous plus talentueux les uns que les autres, mais j'essaye principalement de développer ma propre voie. Si des influences externes sont inévitables, elles sont souvent inconscientes, et donc diffuses. Je n'ai pu en cerner que certaines : mon goût des courbes organiques et des contours marqués résonne avec l'Art Nouveau. L'attention que je porte à la couleur est au contraire inspirée par Aube.
     
    Est-ce que tu as un style de dessin que tu préfères ? Y a-t-il des projets d'illustration que tu refuserais ?
    Mon travail personnel regorge d'illustrations semi-réalistes, et j'ai récemment élargi mon panel de styles en expérimentant des dessins plus simples, destinés à un public plus jeune. Quant au choix de mes sujets, je me réserve le droit de refuser tout projet à caractère raciste, diffamatoire, pornographique... ou tout simplement lorsque je ne me sens pas à la hauteur !
     
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    Je me considère comme une sorte d'« artisane de l'image » plus qu'une artiste. J'ai par conséquent le sentiment troublant de mentir lorsque j'écris le mot « art » ou « artiste » à mon propos.
     
    Quels sont tes projets ?
    Entrer dans une bonne école d'illustration, réussir à gagner mon pain, réaliser et publier une bande dessinée, m'acheter une presse pour vendre des impressions de gravures... Mais d'abord, finir ma licence en Arts Plastiques et m'occuper de ma santé !
     
    Pour conclure, qu'as-tu envie de nous dire ? 
    Écrivez ce que vous aimeriez lire. Dessinez ce que aimeriez voir. Et allez toujours plus loin.
     
    Vous pouvez retrouver l'univers de Vaelyane sur son DeviantArt.

  • Cette interview de Catherine Loiseau a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle La symbiose dans le webzine Mots & Légendes 9.


    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Je m'appelle Catherine Loiseau, je vis dans le Nord de la France et partage mon temps entre l'écriture et l'escrime historique.
     
    Comment t'est venu le goût de l'écriture, à quel âge ?
    Vers dix-sept ans, j'ai commencé à écrire poussée par des amies. Depuis, le virus ne m'a jamais lâchée.
     
    Comment abordes-tu la création d'un texte ? Comment te vient l'inspiration ?
    C'est variable, en général, je m'assois devant mon PC avec une idée, que je travaille, triture et retourne jusqu'à en avoir un concept. À partir de ce concept, je développe l'univers, les personnages, l'histoire… Je fais beaucoup de recherches, à la fois documentaires et visuelles (je suis une grande utilisatrice de Pinterest).
     
    Peux-tu nous parler du processus d'écriture de la nouvelleLa symbiose ? Ce qu'elle représente pour toi ?
    J'ai eu envie d'écrire une nouvelle cyberpunk, parce que c'est un genre que j'aime bien, sans pour autant l'avoir beaucoup exploré en écriture. J'ai eu aussi envie de donner une ambiance film noir, un peu à la Blade Runner.
    Le thème du transhumanisme, qui devient de plus en plus d'actualité, m'a paru parfaitement convenir à ce type d'univers.
     
    Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
    J'ai un bureau dans ma chambre, avec mes dictionnaires et mes Bescherelle à portée de main, où j'aime m'installer pour écrire. Autrement, je ne suis pas difficile. Tant que j'ai un endroit pour m'asseoir, un coin où poser mon PC ou mon carnet, ça me va. 
     
    As-tu un texte dont tu es particulièrement fière et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Je suis assez fière de ma nouvelle La lumière d'Amberia, parue dans le dernier numéro d'Etherval. Il s'agit d'un texte fantastique à tendance steampunk, se déroulant dans le Lille du XIXe.
    Florimond Barbieux est un peintre alcoolique et dépressif, hanté par des visions d'un monde mystérieux qui lui apparaissent à tout moment dans n'importe quel reflet. Il a toujours cru qu'il était fou, mais le jour où l'une des apparitions commence à lui parler, il pense avoir basculé pour de bon dans la démence. Que lui veut cet inconnu ? Pourquoi ces visions continuent-elles à le harceler ? Et que va-t-il trouver de l'autre côté du miroir ?
     
    Plus d'info ici !
     
    Souhaites-tu nous parler de ta sériela Ligue des ténèbres dont les deux premiers épisodes sont disponibles sur ton blog ?
    La Ligue des ténèbres est un feuilleton Steampunk, qui comptera 24 épisodes répartis en 3 saisons.
     
    La Ligue des ténèbres a vu le jour dans le Londres des années 1880. Elle est composée de quatre personnes : Edmund Nutter, inventeur ; lady Astley, arnaqueuse ; Thomas Wiseman, voleur à la petite semaine et Samantha Wiseman, la caution santé mentale du groupe. Grâce à leur machine à voyager entre les mondes, ils transitent d'univers en univers. Leur but : conquérir l'un de ces mondes !
     
    Vous l'aurez compris, la Ligue des ténèbres est un feuilleton humoristique, qui vise à rendre hommage aux différents genres de l'imaginaire. Aventure, humour, action et inventions farfelues sont au programme.
     
    Les épisodes sont disponibles en numérique sur Amazon, Fnac, Kobo, Itunes et Googleplay, pour 0,99 €. Sortie le 30 de chaque mois.
     
    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    J'aime beaucoup d'auteurs, mais certains m'ont effectivement influencée. Je citerai Lovecraft, pour son mythe de Cthulhu et son idée qu'il existe des mondes qui dépassent l'entendement humain. J'adore Terry Pratchett et son cycle du Disque-Monde, Neil Gaiman pour son Sandman.
    Dans les auteurs francophones, j'adore Pierre Pevel, Matthieu Gaborit, Johan Heliot, Jaworski, Justine Niogret et tant d'autres.
     
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    Mes proches ont appris à reconnaître mes moments « créatifs », quand je regarde intensément un point fixe. Ils savent que je suis en train de penser à l'une de mes histoires, et qu'il va falloir répéter plusieurs fois leur question, avant que je les entende et que je réagisse.
     
    Quels sont tes projets ?
    Je travaille actuellement sur une trilogie steampunk : ceux du mercure. Dans un XIXe siècle alternatif, des humains luttent contre des abominations à la Lovecraft qui cherchent à les envahir. Humour, action, belles tenues et gros calibres au programme.
     
    J'écris aussi une série de fantasy jeunesse : Ermelia et Ikimi sont toutes les deux élèves à l'Académie d'Arki, la plus prestigieuse école de l'Empire. Leur destin semble tout tracé : Ermelia sera magicienne et Ikimi soldat d'élite. Mais lorsqu'un inconnu tente d'assassiner Ermelia, tout bascule. Que cache l'Empire ? Que veulent ses dirigeants à Ermelia ? Et quels secrets dissimulent la famille d'Ikimi ? Pour survivre, les deux jeunes filles vont devoir se montrer fortes et malignes.
     
    Est-ce que tu possèdes une page perso où l'on peut suivre ton actualité ?
    Vous pouvez me suivre sur Facebook : facebook.com/cat.loiseau
    Sur Twitter : twitter.com/Sombrefeline
     
    Ou sur ma page personnelle, où je poste régulièrement des articles sur l'écriture, des critiques, et l'actualité de mes publications : catherine-loiseau.fr
     
    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ?
    Que je suis ravie d'être au sommaire de ce magazine !

  • Cette interview de Mickael Martins a été réalisée dans le cadre de la parution de trois de ses illustrations, inspirées par les nouvelles Inua-b, 41 unités temporelles et Agonie sous ciel vert, dans le webzine Mots & Légendes 9.
     
    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Mickael, 34 ans, né dans la région de Montluçon.
     
    Comment t'est venu le goût du dessin, à quel âge ?
    Depuis que je sais tenir un crayon, ça a toujours été un passe-temps.
     
    Comment abordes-tu la création d'un dessin ? Comment te vient l'inspiration ?
    Ou j'ai tout de suite une image qui me vient dans la tête, et il n'y a plus qu'à la ressortir sur papier ou sur l'écran (pas toujours facile), ou en griffonnant plusieurs idées, et mélanger le tout.
     
    Peux-tu nous parler de la façon dont tu as abordé les illustrations des textes : Agonie sous ciel vert, Inua-b et 41 unités temporelles ?
    Je lis les textes en entier et je griffonne en même temps quand certains passages m'inspirent une idée ou une image. Après, je trie le tout et je garde ce que je pense le mieux.
     
    Quel est ton endroit favori pour dessiner ? As-tu des rituels ?
    Mon bureau encombré, pas de rituel spécial.
     
    Quels sont tes illustrateurs favoris ? Influencent-ils tes dessins ?
    Il y en a pleins de Bilal à Royo... Ils influent sûrement un peu mon travail. Mais surtout ça me pousse à travailler, évoluer et m'améliorer.
     
    Est-ce que tu as un style de dessin que tu préfères ? Y a-t-il des projets d'illustration que tu refuserais ?
    Non, pas spécialement, je suis pas trop fan du style manga. Je pense pas refuser de projets, à part s'ils sont vraiment au-dessus de mes capacités.
     
    Quels sont tes projets ?
    Il n'y a malheureusement pas grand-chose en vu depuis un bon moment…
     
    Pour conclure, qu'as-tu envie de nous dire ?
    Bonne continuation à Mots & Légendes, et peut-être à bientôt pour d'autres illustrations.

     

     

     

  • Cette interview de Nicolas Villain a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle Agonie sous ciel vert dans le webzine Mots & Légendes 9.

     
    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    J'ai 32 ans, je suis marié et je suis l'heureux papa de deux enfants. Après des années sans parvenir à rassembler sous la bannière d'un même emploi les trois facteurs que sont : le sens, un salaire correct et la stabilité, j'ai finalement décidé de reprendre des études d'Histoire à Rennes 2 en première année. C'est un nouveau départ et un nouveau défi mais j'en suis ravi. Il était grand temps pour moi de remettre la machine en marche et d'élever mon niveau d'études. De plus, j'ai choisi l'Histoire en grande partie en raison de ma passion pour l'écriture, grosso modo, pour apprendre du vocabulaire, enrichir ma culture générale et taper plus vite.
     
    Comment t'est venu le goût de l'écriture, à quel âge ?
    J'ai écrit une petite histoire quand j'avais 12 ans (une histoire de policier et de son chien…c'est mignon !:)) je ne sais pas pourquoi j'ai fait cela à l'époque, mais je me souviens parfaitement de cette sensation, comme si soudain le monde était nimbé d'une ambiance particulière. Puis j'ai réellement commencé à écrire régulièrement deux ans plus tard… avec une petite pause de deux années autour de la vingtaine… un peu trop de soirées et des trucs à laisser décanter dirons-nous.
     
    Comment abordes-tu la création d'un texte ? Comment te vient l'inspiration ?
    En général c'est une sensation, une idée, quelque chose qui se manifeste soudainement, qui me donne l'impulsion. Mais ne nous cachons pas, le flux n'est pas toujours là. Alors j‘apprends à écrire d'une autre manière. En partant d'une idée et en la peaufinant par strates de corrections jusqu'à ce que le texte soit valable. Dans cette démarche j'essaie de comprendre ce que veulent vraiment raconter mes personnages et quelle réflexion je peux y rattacher ou quel sujet militant je peux traiter. Quitte à raconter des histoires, je me dis : si ça peut servir à quelque chose ou à quelqu'un…
    Mais j'ai l'impression que le travail de l'écrivain se fait beaucoup sans écrire, en apprenant à faire confiance au pouvoir de son inconscient qui est une véritable machine à broyer le réel pour en composer un patchwork créatif.
     
    Peux-tu nous parler du processus d'écriture de la nouvelle Agonie sous ciel vert ? Ce qu'elle représente pour toi ?
    6 h du matin. L'oxygène rampant jusqu'aux chevilles. Qu'est-ce que je fous là ? Le vent me mord la lippe. Encore un métier étrange de plus. Au programme aujourd'hui : 250 bornes à rouler comme un forcené sur les routes de campagnes et 22 clients à livrer en oxygène liquide. Des patients en déficience respiratoire ; souvent des gens en fin de vie. Beaucoup d'agriculteurs.... Les cowboys fringants résonnent dans l'habitacle de mon camion. Plus rien. Ouais, on a bien pourri la terre. J'écrase la pédale d'accélérateur. Une phrase de Fight Club me revient : « C'est votre vie, et elle s'achève minute après minute. » Ah ça pour tracer, je trace ! Pour gagner toujours du temps au risque de ne plus jamais rentrer. Sauf peut-être dans un arbre avec mes 700L d'oxygène liquide au cul. Multipliez par 860 et vous obtiendrez la quantité en gazeux qui peut vous péter à la tronche… Faire vite pour rentrer à la maison, faire vite pour que l'entreprise fasse plus de gains. Pour que la société produise de l'emploi sur le dos de mourants en devenir comme si l'on ne pouvait pas commencer par traiter le problème à la base. De lourds cumulus bourgeonnent au-dessus de moi. Je pense aux pluies acides et aux pesticides sur nos légumes. Et tout le monde trouve ça normal. On croirait une mauvaise histoire de SF où les gens auraient perdu la raison… sauf que l'on est dans la réalité. Je pense : on pourrit la terre autant que nos corps. Alors j'allume une clope pour me maudire d'être humain. Suicide latent pour homme moderne. Je trace. Le cerveau en mode automatique. Sur le tableau de bord, un ours polaire en peluche se balance au gré des virages et je ne peux m'empêcher de songer : produira-t-on encore des ours en peluche venant de l'autre bout du monde lorsque les ours n'existeront plus ? 
    Tiens je crois que j'ai une idée de nouvelle…
     
    Souhaites-tu nous parler du court métrage Liberty Seed qui est disponible depuis fin avril sur Youtube ?
    Liberty Seed c'était la volonté de revendiquer des valeurs, de parler de mon amour pour la musique et de s'appliquer dans la réalisation de mon premier court-métrage. Le tout en répondant aux contraintes d'un projet amateur qui, par conséquent, est sans effets spéciaux. 
    Dans Liberty Seed, on suit la déambulation d'un homme vivant dans un monde où la musique est interdite. Cette histoire réalisée avec Jean-Baptiste Bernier et co-scénarisée avec Fabien Mognot vient d'une nouvelle que j'ai publiée dans Géante Rouge n°9 il y a sept ans. A l'époque je pensais, avec toute la candeur de ma vingtaine, dépeindre une société dystopique. Mais à présent je m'horrifie de voir que la réalité peut parfois dépasser la fiction. Quand je pense que certains peuvent vouer leur existence à lutter contre la culture... je me sens dépassé : ah bah ouais les gars, on ne pense vraiment pas de la même manière ! 
    Liberty Seed c'était aussi l'envie de laisser le film prendre sa propre identité. Il ne devait alors, ni ressembler complètement à ce que j'avais en tête, ni à la vision de Jibé ou à celle de Fab. Non, le mot d'ordre était de le laisser exister par lui-même. C'est ainsi que grâce aux améliorations de chacun, il a fini par prendre sa forme finale que je trouve plutôt correcte. C'était vraiment une expérience très enrichissante et un moment de partage entre amis.  
    Bref, j'espère que le film vous plaira (le plus simple est de taper Liberty Seed sur Youtube : quand vous verrez un type avec une matraque vous y êtes) et je ne saurais que vous recommander au passage de faire un tour sur le soundcloud de Jeff et Mika qui ont fait une musique originale pour le film.
     
    As-tu un texte dont tu es particulièrement fier et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Oui, j'aimerais vraiment vous faire découvrir mon court lettrage Vent glacial sur trace numéro 6 paru chez House Made of Dawn. Le scénario de cette nouvelle est apparu de lui-même et je peux dire que j'ai pris un grand plaisir à écrire ce texte. Cette histoire a un schéma proche de films que j'adore comme Pulp Fiction ou Memento pour ne citer qu'eux. J'ai aussi traité l'histoire grâce à des voix différentes : un narrateur, une voix intérieure ou encore sous la forme d'une interview. Et puis, il y a, je pense, une vraie réflexion sur l'usage de la technologie. Parce que parfois, quand je vois tous ces diplômés de l'ENA  incapables de se projeter dans l'avenir sur à peu près tout ce qui touche à la technologie, je me dis que l'on ferait peut-être bien de prendre les écrivains de science-fiction un peu plus au sérieux.
     
    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    J'aime beaucoup Alain Damasio, son écriture percutante, sa façon de traiter l'histoire grâce à une kyrielle de points de vue intérieurs (je dirais même : incarnés) tout comme sa réflexion ou son action militante. J'apprécie aussi sa volonté d'écrire des textes qui laissent des traces et se prolongent.
     
    Quels sont tes projets ? 
    J'aimerais faire plus de collaborations. L'écriture, si c'est l'art qui me convient le mieux, reste, je crois, une activité un peu maso : rester seul devant son ordinateur pour vaincre la page blanche... faut être un peu taré quand même non ? Et puis, il n'y a pas de contact direct avec un public. J'aimerais me diversifier autour du noyau de l'écriture : collaborer à une BD, écrire des chansons, ce genre de projets me tentent bien. Mais je sais par expérience qu'il n'est pas toujours simple de trouver des gens sérieux, déterminés et ouverts à la fois pour amener à bien les projets.  
     
    Est-ce que tu possèdes une page perso où l'on peut suivre ton actualité ?
    Je suis en train d'achever un site internet qui sera disponible à l'adresse suivante : nicolasvillain.wix.com/page-auteur
    J'ai créé ce site pour centraliser les quelques publications que j'ai par-ci par-là et pour construire une réelle identité artistique.
     
    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ? 
    Félicitations à Kal pour ton travail ! Sache que je suis ravi d'être dans ce numéro et que j'ai hâte de le dévorer !

     

  • Cette interview de Didier Normand a été réalisée dans le cadre de la parution de son illustration, inspirée par la nouvelle Aube Mortelle, dans le webzine Mots & Légendes 9.


    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Je suis né en 1960, instituteur et peintre depuis 1983. Je vis à Salon-de-Provence.
     
    Comment t'est venu le goût du dessin, à quel âge ?
    Aussi loin que je me souvienne j'ai toujours aimé dessiner. Mon goût pour l'illustration fantastique s'est déclenché en découvrant les artbooks de Frank Frazetta. J'ai appris à utiliser l'huile en étudiant et reproduisant quelques-unes de ses toiles. Depuis cette époque lointaine, je dessine et peins régulièrement.
     
    Comment abordes-tu la création d'un dessin ? Comment te vient l'inspiration ?
    Tout dépend s'il s'agit d'une commande ou d'une recherche personnelle.
    Dans ce deuxième cas, l'envie de dessiner prime et je crayonne parfois sans idée précise. Si le résultat est intéressant, j'enrichis et finalise mon croquis pour ensuite l'exploiter en peinture. Une idée peut naître également de l'envie de représenter certaines matières, paysages, personnages ou animaux, fantastiques ou pas.
     
    Peux-tu nous parler de la façon dont tu as abordé l'illustration de la nouvelle Aube Mortelle ?
    Pour une illustration de texte sans consignes précises de l'auteur ou de l'éditeur, comme c'était le cas, je repère les éléments importants, les scènes qui peuvent être intéressantes à représenter. Pour Aube mortelle j'ai opté pour une image composée me permettant d'intégrer les personnages, les appareils, les combats aériens. N'ayant pas de repère pour l'époque, le look des avions et des personnages a été une interrogation. J'ai finalement choisi d'associer style ancien pour l'ennemi (esprit Baron Rouge) et futuriste pour l'héroïne. J'utilise rarement de modèle ou de références, ce qui peut nuire quelquefois au résultat final, mais me laisse libre d'aller dans n'importe quelle direction. J'ai utilisé ensuite Photoshop pour la mise en couleur.
     
    Quel est ton endroit favori pour dessiner ? As-tu des rituels ?
    Le point de départ de toute image s'effectuant sur un carnet de croquis, je n'ai pas d'endroit précis pour commencer un dessin. Par la suite, je peins dans un atelier où mon matériel est en place et prêt à être utilisé. Je reporte mon dessin sur la toile en l'adaptant au format, c'est la partie la plus ennuyante, et ensuite j'entame la peinture.
     
    As-tu un dessin dont tu es particulièrement fier ? Voudrais-tu nous le montrer ?
    Au final, je suis rarement complètement satisfait du résultat. Le problème est qu'il est difficile de juger objectivement une peinture sur laquelle on travaille pendant des heures. Le peintre est privé de l'impact (bon ou mauvais) que son image peut produire lors d'une première vision. C'est réservé aux spectateurs et c'est une grosse frustration.
    Heureusement, quelquefois l'image correspond à l'idée que je voulais atteindre. (voir image)
     
    Quels sont tes illustrateurs favoris ? Influencent-ils tes dessins ?
    Mes illustrateurs favoris sont surtout des peintres : bien évidemment Frazetta mais aussi Simon Bisley, Boris Vallejo, Alex Horley, Brom, San Julian. J'aime aussi les dessinateurs Bernie Wrightson, Mark Shultz. Ils ne font pas partie de la jeune génération, mais ils restent des références.
    Quant à savoir s'ils influencent mes dessins, ils ont tellement de talent que je l'espère fortement, mais je n'ai aucune maîtrise sur l'importance de cette influence.
     
    Est-ce que tu as un style de dessin que tu préfères ? Y a-t-il des projets d'illustration que tu refuserais ?
    Je n'ai pas un style préféré, mais plusieurs. De nombreux dessinateurs de BD présentent un travail d'une variété et d'une qualité étonnantes.
    Comme exemple de technique que j'apprécie, je peux citer les illustrations de Bernie Wrightson pour le Frankenstein de Marie Shelley.
    Je n'ai pour l'instant jamais refusé un projet d'illustration. Je crois que si l'on reste assez libre pour interpréter un thème, il faut se lancer. Même si au final le projet n'est pas accepté, ça restera une expérience enrichissante.
     
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    C'est un regret plus qu'une anecdote. En 2001 un scénariste me contacte pour élaborer une BD. C'est une nouvelle aventure que je découvre et qui me passionne. Les personnages et 4 ou 5 planches sont dessinées, mais ne maîtrisant pas encore Photoshop, je suis obligé de faire une mise en couleur directe sur planche, processus beaucoup trop long qui m'a incité à renoncer au projet.
     
    Quels sont tes projets ?
    Trouver plus de temps pour produire davantage et alimenter mon site. Le promouvoir ensuite au travers des réseaux sociaux. Essayer d'autres techniques que l'huile, satisfaire de nouvelles commandes, la dernière étant la création d'un personnage genre superhéros. Et pourquoi pas, refaire une tentative dans la BD.
     
    Pour conclure, qu'as-tu envie de nous dire ?
    Il y a encore peu de temps, je ne pensais pas pouvoir un jour tenir un bouquin avec une de mes peintures en couverture. C'est vrai qu'internet y est pour beaucoup, je crois que sans cela je continuerais à faire mes dessins dans mon coin. Voilà, c'était juste pour dire quelque chose.
     
    Vous pouvez retrouver l'univers de Didier Normand sur son site.

  • Cette interview de David Chauvin a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle Aube Mortelle dans le webzine Mots & Légendes 9.

     
    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Je suis David Chauvin (alias Napalm Dave), à 35 ans, je suis à présent un vieux de la vieille, bien que ma passion de créer ne soit pas prête de s'éteindre. Historien de formation, une vie quelque peu chaotique m'a amené à faire toute autre chose de mes journées, mais ça, ce n'est pas ce qui intéresse le lecteur : non, ce qui l'intéresse, c'est l'aspirant auteur que je suis une fois la journée finie et qu'une autre commence.
     
    Comment t'est venu le goût de l'écriture, à quel âge ?
    Je pense avoir toujours plus ou moins écrit et imaginé des histoires extraordinaires, et j'ai noirci des cahiers entiers de scénarios originaux de jeux de rôle. De fil en aiguille, l'écriture est venue comme une évidence : ce que j'imaginais pour plaire à un groupe restreint, je pouvais le mettre au profit d'un public beaucoup plus large. Concrètement, j'ai sauté le pas assez tardivement, en 2006, à 26 ans donc.
     
    Comment abordes-tu la création d'un texte ? Comment te vient l'inspiration ?
    J'ai un cerveau qui retient le moindre détail « sympathique » et fait parfois de drôles d'associations d'idées, donc, de fait, j'ai constamment des idées originales : c'est à la fois une bénédiction et une malédiction (puisque le temps me manque pour les concrétiser). Âme obscure oblige, j'ai un imaginaire quelque peu torturé : un détail architectural, un arbre étrange, un drôle de personnage croisé et l'aventure commence !
    Sinon, en ce qui concerne la créa, et bien, je suis un « académicien » dur à la tâche, méthodique et rigoureux. Je note bien mon idée de base, je crée les personnages, les situations, les ambiances… de la même manière qu'un scénariste de film ou de série, pas de place à l'impro, encore moins à l'à peu près, ce qui veut dire que je bosse lentement mais que je ne laisse rien passer.
     
    Peux-tu nous parler du processus d'écriture de la nouvelle Aube Mortelle ? Ce qu'elle représente pour toi ?
    Cette nouvelle fut publiée une première fois sur feu le site de « Traversées Oniriques », toutefois, la présente version est encore améliorée et expurgée de ses derniers défauts.
    À l'époque, le challenge consistait à écrire un texte sur le thème « une journée de guerre », je l'ai relevé au sens propre…^^
    J'avais déjà écrit un texte de SF pour le même site, intitulé le temps des poussières, c'est à partir de ces deux-là que j'ai développé l'univers de SF Enfers miniatures.
    Dans Aube Mortelle, je croise des éléments de technologie futuriste avec une ambiance « Seconde Guerre mondiale » : héros de propagande, combats aériens au canon, pilotes s'interpellant par radios interposées…
     
    Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
    Dans mon bureau, confortablement installé et dans ma bulle : je suis casanier et ne supporte pas le dérangement. De plus, écrire sans musique est pour moi une ineptie, ma préférence allant aux BO de films, mais aussi aux musiques « stimulantes » (le folklore celtique pour la fantasy, les musiques électro pour la SF, etc.). Je suis un « fossile vivant » qui n'aime guerre les nouvelles technologies : pour moi, rien ne vaut le cahier et les stylos de couleur, voire le papier parchemin fabrication maison et les stylets de calligraphie ! Avant de commencer un projet, je bricole souvent une page de couverture à l'aide d'images d'inspiration pour me motiver.
     
    As-tu un texte dont tu es particulièrement fier et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Ayant consacré l'essentiel des dernières années à développer des univers perso et à rassembler notes et documentation pour de futurs projets, Aube Mortelle est pour le moment mon texte le plus abouti et celui qui m'a encouragé à développer le monde futuriste et ultra-violent de Enfers Miniatures, vous la découvrirez donc avec le présent numéro.
     
    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    Je suis un grand admirateur de Serge Brussolo qui sait facilement créer un climax, une ambiance et un huis clos très réussi. Il est souvent à la limite entre surnaturel et polar et a une écriture nerveuse et efficace. Oui, il a influencé mon propre style, c'est indéniable. De plus, il est sans concession ni censure. Pour moi, c'est juste le meilleur !
     
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    Un exemple de ce que je disais sur l'inspiration qui, parfois, me surprend au moment le plus inattendu : un jour que je conduisais près d'une cour d'usine, j'ai aperçu, de loin, ce qui ressemblait à un géant courbé et revêtu d'une sorte de grand manteau en lambeaux, se dressant au milieu d'une décharge. En m'approchant, je constatai qu'il s'agissait en fait d'une excavatrice recouverte d'une vieille bâche et trônant au milieu de tas de palettes et de parpaings. Tilt ! J'avais une créature pour une histoire fantastique, j'ai noté l'idée dans un coin et j'ai développé l'idée d'une civilisation de géants vivant sur un monde funeste et pollué : une pierre de plus pour ma mythologie horrifique, « l'Outreplan » !
     
    Quels sont tes projets ?
    En dehors des différents univers et mythologies que je développe « en coulisse », je travaille d'arrache-pied sur un projet de roman court, fantastique intitulé Légende Noire. Il s'agit d'une libre adaptation d'une vieille légende beauceronne avec une écriture romancée et des éléments de surnaturel à la « sauce Napalm ». Récemment, mes recherches historiques sur cette légende ont bien progressé et je suis assez optimiste.
    Parallèlement, je développe un monde médiéval-fantastique « onirique » appelé Calydon : il s'agit d'un vaste projet récréatif mêlant petits textes, romans interactifs "dont vous êtes le héros", illustrations et modélisme. Un univers en apparence archi-classique mais qui réexploite et les clichés du conte de fées et de la Fantasy, donc plein de surprises !
     
    Est-ce que tu possèdes une page perso où l'on peut suivre ton actualité ?
    Pas de page Facebook (ça n'aurait pas de sens dans le sens où je n'ai rien à vendre) mais plusieurs blogs où l'on peut suivre mes progrès, mes travaux et mes impressions : 
    jabberworker.canalblog.com (blog geek et bordélique qui regroupe tous mes travaux et univers)
    comtedoutreplan.canalblog.com (consacré à la mythologie fantastique de l'Outreplan)
     
    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ?
    Conseil aux lecteurs : l'écriture est une démarche solitaire et personnelle. Écrivez ce que vous aimez, ne cédez à aucune pression, mais surtout, vivez vos rêves !

     

     

  • Deice est un jeune artiste originaire de Bretagne. Après ses études en Graphisme publicitaire en 2012, il se lance dans le dur métier de l'illustration. Il fait ses premières armes en tant qu'amateur sur des petits projets d'artwork de jeux en ligne et de livres jeunesse. Après avoir écumé les festivals et les salons, il finit par décrocher ses premiers contrats dans la Bande Dessinée en tant que coloriste. Il s'agit aujourd'hui de son métier et activité principale. Depuis fin 2014, il décide de se replonger modestement dans l'illustration, en tant qu'amateur. Ses principales influences sont Keith Parkinson, Paul Bonner, Karl Kopinski ou Frazetta.

     

     

     

     

     

  • Cette interview de Dingyu Xiao a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle Legacy of a hundred wars dans le webzine Mots & Légendes 9.

     

    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Bonjour, j’ai vingt-cinq ans et je suis interne en médecine.

    Comment t’est venu le goût de l’écriture, à quel âge ?
    J’ai commencé à écrire au lycée, vers 16 ans. J’ai toujours aimé les diffé­rents arts narratifs : la littérature, la bande dessinée, le cinéma. Ainsi m’est venue l’envie de raconter mes propres histoires, avec mon style et mes idées.

    Comment abordes-tu la création d’un texte ? Comment te vient l’inspiration ?
    L’inspiration vient parfois d’un film que j’ai vu ou d’un livre que j’ai lu, et dont l’histoire me marque dans le temps, au point que je finis par me dire : à la place de l’auteur, j’aurais fait ceci, cela, j’aurais placé tel personnage dans tel contexte, modifié tel rebondissement, abordé tel thème. Et tout cela finit par se transformer en quelque chose de complètement différent de l’inspiration originelle.

    Peux-tu nous parler du processus d’écriture de la nouvelleLegacy of a hundred wars ? Ce qu’elle représente pour toi ?
    Legacy of a hundred wars devait être le premier pas dans un vaste univers de science-fiction que j’aimerais développer plus largement à l’avenir.

    Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
    J’écris habituellement à mon bureau, sur un petit netbook bon marché dont c’est la seule utilité. Je n’ai pas particulièrement de rituels.

    As-tu un texte dont tu es particulièrement fier et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Luz est un manuscrit plein de défauts, mais auquel je suis assez attaché parce qu’il représente ma première dérive vers un style et des idées plus personnelles. Il est assez brouillon dans la forme, sans doute parce que je voulais y mettre trop d’idées. En résumé, c’est une nouvelle cyberpunk où le personnage principal navigue entre différents niveaux de réalité virtuelle.

    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    Les auteurs qui m’ont le plus marqué sont Albert Camus et George Orwell. J’admire leur style certes simple, mais porteur d’idées fortes.

    Quels sont tes projets ?
    Je voudrais écrire un roman dans l’univers où se déroule Legacy of a hundred wars. J’ai imaginé un vaste univers basé sur la colonisation du système solaire par l’humanité, les inégalités entre les différents systèmes planétaires, et les fortes tensions qui en résultent.
    Je travaille également sur un projet de nouvelle situé dans un monde contemporain et réaliste, avec de jeunes Parisiens qui font face aux défis de la vie adulte.

    Est-ce que tu possèdes une page perso où l’on peut suivre ton actualité ?
    Non, malheureusement, pour l’instant je n’ai rien de tout ça.

     

     

  • Cette interview de Florence Fargier a été réalisée dans le cadre de la parution de son illustration, inspirée par la nouvelle Un titre pour le collectionneur, dans le webzine Mots & Légendes 9.

      
    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Bonjour, je m'appelle Florence, j'ai 23 ans et je suis illustratrice Freelance depuis presque un an. Enthousiaste et créative, j'aime découvrir de nouveaux univers et relever des défis !
     
    Comment t'est venu le goût du dessin, à quel âge ?
    Je crois que j'ai toujours dessiné, que ce soit dans la marge de mes cahiers ou sur feuilles blanches :) 
    Par contre, l'envie d'en faire mon métier m'est venue très tard, quelques mois seulement avant de passer mon bac, il était temps !
     
    Comment abordes-tu la création d'un dessin ? Comment te vient l'inspiration ?
    Parfois les idées viennent d'elles-mêmes selon où je suis, ce que je regarde, ce à quoi je pense et parfois c'est le blanc total. Dans ce cas-là, j'essaye de ne pas m'angoisser, et je m'oblige à passer du temps à faire autre chose pour me libérer l'esprit et les idées reviennent. Regarder les travaux d'autres artistes m'aide beaucoup aussi, mais attention à ne pas y passer trop de temps non plus !

    Pour ce qui est de la création d'un dessin, j'applique à peu près la méthode suivante :
     
    1. Idée/Croquis préliminaires (libre de toutes contraintes, c'est important de ne pas s'enfermer dès le début dans une seule voie)
    2. Documentation (pour réduire les possibilités et ne garder que ce qui est indispensable à la compréhension de l'image)
    3. Croquis (c'est l'étape ou l'on tâtonne pour trouver la bonne composition, les bonnes couleurs, éclairages, personnages, etc.)
    4. Passage au numérique/Colorisation
    5. Retouches
     
    Peux-tu nous parler de la façon dont tu as abordé l'illustration du texte Un titre pour le collectionneur ?
    Après avoir lu la nouvelle plusieurs fois je ne m'imaginais pas dessiner une scène réaliste. Le thème de l'espace offre beaucoup de liberté visuelle, c'est un univers très poétique et abstrait pour moi.
    J'ai donc rassemblé tous les éléments principaux de l'histoire et je les ai organisés pour faire une image intéressante qui colle au personnage principal. J'ai aussi essayé de faire passer cette impression d'humour noir et d'ironie que j'ai eue en lisant le texte :)
     
    Quel est ton endroit favori pour dessiner ? As-tu des rituels ?
    Je peux dessiner à peu près n'importe où tant que j'ai l'envie et qu'un sujet m'intéresse (et que je n'ai pas oublié mon carnet et mes crayons ;) ).
    Mais le plus souvent je me retrouve à mon bureau derrière mes écrans. J'y passe beaucoup de temps pour le travail même si j'essaye de faire des sorties de temps en temps pour prendre l'air et dessiner des gens.
     
    Pour ce qui est des rituels, j'essaye surtout de garder un bon rythme de travail. Comme je suis plutôt du matin je me lève tous les jours en même temps que mon homme vers 7 h et je commence à bosser vers 8 h/9 h (ça dépend de la masse de travail à faire dans la journée). Je fais une pause à 12 h et je fais autre chose pendant que je mange (lire, regarder un ou deux épisodes de série, etc.) puis je reprends jusqu'à 18 h environ.
    Comme je ne vis pas toute seule, je garde des horaires assez proches de celles que j'avais en tant que salariée pour pouvoir profiter de mon temps libre avec mon compagnon. Sauf bien sûr quand j'ai vraiment un projet très prenant ou du travail à rendre en urgence. Mais dans ces cas-là, ce n'est pas un problème, car je prends toujours un peu de temps après pour me reposer :)
     
    Quels sont tes illustrateurs favoris ? Influencent-ils tes dessins ?
    J'en ai tellement que je ne me rappelle pas de tous leurs noms ! Heureusement que l'onglet favoris existe ;)
    Mais pour citer ceux du moment : Nicolas Weis, Nicolas Marlet, Romain Trystram, Brian Miller, Huguette Pizzic, Paul Echegoyen…
    Si leur travail influence énormément mes dessins, c'est surtout une source inépuisable d'émerveillement et d'inspiration. Souvent, quand j'ai des moments de doutes, c'est en regardant leurs dessins que j'arrive à retrouver ma motivation. Comment ne pas avoir envie de se donner à fond quand on voit ce que ces artistes sont capables de faire ?
     
    As-tu un dessin dont tu es particulièrement fière ? Voudrais-tu nous le montrer ?


    C'est un dessin que j'ai fait tout récemment alors je n'ai pas trop de recul. Cependant, j'ai pris beaucoup de plaisir à travailler dessus. Je n'ai pas souvent l'occasion de travailler à ce point mes images en traditionnel. Je me sers habituellement de mes crayons uniquement pour des croquis rapides ou préparatoires pour le digital.
    Il s'agit d'une recherche qui s'inscrit dans un projet personnel plus vaste sur lequel je commence à peine à bosser.
    L'univers est constitué de marécages, de lacs et de plaines, et là je me suis concentrée sur le « fond » des petits lacs. L'idée finale est de réaliser une animation à partir de ces recherches. J'entame à peine le projet alors il me reste encore beaucoup de travail :)
     
    Est-ce que tu as un style de dessin que tu préfères ? Y a-t-il des projets d'illustration que tu refuserais ?
    En règle générale je réalise plutôt des dessins cartoons, dans des univers très colorés et poétiques en numérique surtout, mais je suis très curieuse et je m'intéresse à tout ce qui se fait :) Il m'arrive même de temps en temps de ressortir mes pastels ou tubes de peinture pour me changer les idées.
     
    J'essaye de ne pas refuser de projet, sauf bien entendu s'il requiert des compétences que je n'ai pas. J'adore découvrir de nouveaux univers et je trouve dommage de me priver de ces découvertes enrichissantes. Par contre, cela risque de me prendre plus de temps pour faire le travail s'il s'agit d'un domaine ou d'une technique que je ne maitrise pas bien.
    Mais en général les personnes pour qui je travaille me proposent des projets qui correspondent à mon univers, pas de place pour l'expérimentation quand il s'agit du milieu professionnel. Ils recherchent l'efficacité avant tout.
     
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    Là tout de suite rien de particulier ne me vient à l'esprit, à part que je me destinais à tout sauf à être Freelance ! J'étais même effrayée à l'idée de me retrouver là toute seule avec juste mon portfolio et toutes ces démarches à faire.
    Finalement, avoir tenté l'expérience est la meilleure chose qui me soit arrivée, je remercie tous ceux qui m'ont donné la chance de pouvoir travailler sur leurs projets et qui m'ont fait confiance. J'espère pouvoir continuer encore longtemps :)
     
    Quels sont tes projets ?
    Pour l'instant, cela se limite à trouver d'autres contrats pour cette année ^^
    Je débute et malgré mon enthousiasme et mon envie de travailler il n'est pas toujours facile d'avoir du travail.
    Côté projets personnels j'ai bien quelques trucs sur le feu, mais je prends mon temps pour laisser mûrir les idées et je gribouille quand l'inspiration me vient.
    Je suis d'un naturel très impatient et j'ai tendance à me lancer à fond dans quelque chose. Puis, quand l'enthousiasme de départ redescend, je laisse les choses de côté. Dans le monde professionnel, cette réactivité est bienvenue, car elle me permet de travailler vite et de façon efficace. Mais quand il s'agit de mes projets, ils ont tendance à finir au fond de mes cartons à dessin rapidement.
    Donc maintenant j'y vais lentement mais sûrement :)
     
    Pour conclure, qu'as-tu envie de nous dire ?
    Ahah, il me semble en avoir déjà dit beaucoup, j'espère que vous ne vous êtes pas endormi avant la fin : p
    Et bien je vous remercie de m'avoir lue et je vous souhaite une bonne lecture des autres nouvelles, si ce n'est pas déjà fait.
    N'hésitez pas à passer sur mon blog et à laisser des commentaires, c'est toujours enrichissant d'échanger avec d'autres sur son travail : florenceportfolio.blogspot.fr
    Dites-moi aussi si vous avez aimé l'illustration, ou pas d'ailleurs :)
     
    Bonne continuation à tous !
     

  • Cette interview d'Alice Mazuay a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle Un titre pour le collectionneur dans le webzine Mots & Légendes 9.


    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Nombre de SEC minimum ? Désolée, réflexe inversé IRL. Ingénieur(e), littéraire contrariée, maman, ex-sportive, fan de SFFF du plus jeune âge.
     
    Comment t'est venu le goût de l'écriture, à quel âge ?
    Assez tard en fait. Je m'ennuyais chez moi pendant mon premier congé maternité. J'ai créé un blog sur mes lectures et puis j'ai croisé des appels à textes et puis j'ai essayé d'y répondre. Je me suis fait renvoyer dans mes 22. Et comme je suis tenace et que j'avais (enfin) des choses à dire, j'ai persévéré. J'avais 30 ans pour la rédaction de ma première nouvelle. Pas vraiment précoce, hein !
     
    Comment abordes-tu la création d'un texte ? Comment te vient l'inspiration ?
    Le plus souvent, il y a un thème d'appel à textes (j'aime beaucoup l'exercice et le concours). J'y accroche un sentiment. Ensuite je façonne le personnage qui le ressent, la situation qui l'a amené là, le contexte. C'est très instinctif, pas réfléchi du tout et souvent dans un rythme complètement déstructuré. Heureusement que je travaille sur ordinateur ou mes brouillons seraient un fouillis sans nom.
     
    Peux-tu nous parler du processus d'écriture de la nouvelle Un titre pour le collectionneur ? Ce qu'elle représente pour toi ?
    J'ai une amie qui est fan de Mars. Attention, spéciale dédicace : Herveline, cette nouvelle est pour toi. À l'époque où j'ai commencé à l'écrire, les journaux parlaient de certaines expériences qui étaient faites pour préparer quelques personnes au grand et long voyage vers Mars. Le sentiment que je voulais développer était l'exaltation. Mais pas celle du fan devant sa télé, celle de l'acteur, de celui qui donne tout pour parvenir à son but. Ensuite, par délire, je me suis placée dans le pire des cas celui du psychopathe intelligent. J'ai voulu aussi, par opposition, un point de vue externe, plus rationnel. Ça donne Un titre pour le collectionneur.
     
    Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
    Aucun rituel, si ce n'est de fermer la porte. La maison est, heum, un peu bruyante… re-heum, même de nuit. Je réfléchis partout, surtout devant mon jardin un mug de thé à la main. Mais pour écrire, je suis bel et bien devant mon PC.
     
    As-tu un texte dont tu es particulièrement fière et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Je ne sais pas trop. Comme je me base la plupart du temps sur mes propres sentiments pour écrire. Chacun de mes textes est un peu comme une forme d'exorcisme, une extraction d'un bout de moi. Parfois farfelu, souvent plus introspectif. Le texte L'âme du serpent, qui devrait sortir à peu près en même temps que ce webzine, dans l'anthologie Dérives fantastiques chez Sombres Rets, en est un bon exemple.
     
    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    Simmons, Herbert, Zelazny… la liste est longue. Mais non, ils ne m'influencent pas. Je ne leur arrive pas la cheville, n'en ai ni la prétention ni l'espoir. En fait, je pense que je suis plus influencée par une pléthore de « petits » auteurs de nouvelles dont je suis assez boulimique. Je dévore les webzines et fanzines qui me passent sous la main ou la tablette. J'estime que là, je peux me comparer. Alors, je décortique, je critique, et je me fais in­fluencer.
     
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    De passage chez un ami de la blogosphère, il m'a fait une remarque sur mes textes qui m'a fait totalement changer de perspective sur mon écriture : « Tes textes sont glauques ». Je me voyais avant surtout comme une fan de SF et de fantasy. Je plaçais mes histoires dans ce type d'univers. Il m'a ouvert les yeux sur le fait que j'écrivais en grande majorité du fantastique et du vraiment pas très gai. D'où ma phrase précédente sur l'exorcisme. Allons au bout de la démarche… l'écriture doit être une forme de thérapie chez moi.
     
    Quels sont tes projets ?
    Réussir à tout concilier, vaste programme : parcours professionnel, famille, mon auto-entreprise autour de l'application mobile Fanzines, l'écriture… On passe quand aux journées de 40 heures ?
     
    Est-ce que tu possèdes une page perso où l'on peut suivre ton actualité ?
    question-sf.over-blog.com
    www.cima-fanzines.com/blog
     
    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ?
    Merci à M&L de continuer à monter de beaux projets, à soutenir le fanzinat et à nous faire rêver. Longue vie à M&L !!!
      

  • Pour concilier son amour entre les sciences et la littérature, Manon n’a rien trouvé de mieux que d’étudier la documentation scientifique et technique. Ce sont ces études qui l’ont conduite à rédiger l’article Quand les scientifiques réalisent les rêves des auteurs, dans l’espoir de sensibiliser certains professeurs à la science-fiction – si vous vous posez la question, ça a marché.
    En dehors de ses articles très épisodiques, elle écrit des nouvelles et publie celles des autres. Elle aime particulièrement jouer dans le bac à sable géant des mythes et légendes. Ces temps-ci, sa novella Valet de Songe essaye d’accaparer son attention, sans y réussir tout à fait.

    Vous pouvez retrouver l'actualité de Manon Bousquet sur son blog.

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    Cette interview de Celadone a été réalisée dans le cadre de la parution de son illustration, inspirée par la nouvelle Tous les robots s'appellent Alex, dans le webzine Mots & Légendes 9.

     
    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Bonjour, je m'appelle Celadone (c'est bien sûr un pseudo), je suis illustratrice et auteure de BD.
     
    Comment t'est venu le goût du dessin, à quel âge ?
    Difficile à dire, je pense que j'ai commencé à dessiner comme tous les enfants à la maternelle, et je ne me suis jamais arrêtée. C'est l'envie de raconter des histoires qui me motive.
    Le dessin est un formidable médium !
     
    Comment abordes-tu la création d'un dessin ? Comment te vient l'inspiration ?
    Je laisse aller mon imagination, c'est au début assez vague : un thème, une idée…, cela peut prendre plusieurs jours. Je griffonne sur mon carnet de croquis quelques esquisses sous différents angles, les personnages... Jusqu'à être satisfaite de ma composition. Ensuite je passe au crayonné, je scanne, j'encre, je colorise à l'ordinateur, je finis en plaçant les ombres et voilà !
     
    Peux-tu nous parler de la façon dont tu as abordé l'illustration du texte Tous les robots s'appellent Alex ?
    Kaliom de Mots & Légendes m'a proposé 2 nouvelles. J'ai eu un coup de cœur pour Tous les robots s'appellent Alex. J'ai donc travaillé dessus, c'est assez difficile de résumer le texte en une image, sans en dire trop.
     
    Quel est ton endroit favori pour dessiner ? As-tu des rituels ?
    La météo influence énormément mon envie de me mettre à ma table à dessin. Je travaille dans ma véranda pour avoir le maximum de lumière, je mets la télé en bruit de fond, les crayons à portée de main et c'est parti !
     
    Quels sont tes illustrateurs favoris ? Influencent-ils tes dessins ?
    Je citerai en illustration : Alan lee, ses aquarelles du Seigneur des anneaux sont merveilleuses, en BD : Barbucci-Canepa et leur incroyable Sky-Doll, mais il y en a beaucoup d'autres et chacun m'influence !
     
    As-tu un dessin dont tu es particulièrement fière ? Voudrais-tu nous le montrer ?
    Je suis une éternelle insatisfaite (rire), pour l'instant mon préféré c'est celui-ci :


     
    Est-ce que tu as un style de dessin que tu préfères ? Y a-t-il des projets d'illustration que tu refuserais ?
    J'adore explorer, faire des essais, quitte à me casser les dents… par contre, comme le dessin est une passion, il m'arrive de refuser un projet si je n'ai pas un coup de cœur.
     
    Quels sont tes projets ?
    J'ai plusieurs projets de BD en cours, parmi ceux qui me tiennent particulièrement à cœur il y a ma BD en ligne, une saga entre heroic fantasy et science-fiction. Je réalise à la fois le scénario, le dessin et les couleurs, c'est « mon bébé ». Les encouragements sont les bienvenus.
     
    Pour conclure, qu'as-tu envie de nous dire ?
    Merci à Mots & Légendes de m'avoir permis d'illustrer une de leurs nouvelles. J'espère que mon illustration de Tous les robots s'appellent Alex vous plaira.
     
    Vous pouvez retrouver l'univers de Celadone sur son blog.

     

  • Cette interview de Jean Bury a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle Tous les robots s'appellent Alex dans le webzine Mots & Légendes 9.


    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Je m'appelle Jean Bury. Je suis devenu traducteur de jeux vidéo après avoir été scout marin, enfant de troupe, apprenti lapidaire, étudiant en droit et transmetteur OTAN : c'est vous dire si je sais où je vais. Pour le reste, j'aime la musique de chambre du 20e siècle, le free jazz, Thucydide, Annie et Tibbers, les séries B, le whisky et les stylos-plume. J'ai pas mal fumé la pipe aussi, mais j'ai arrêté quand je me suis rendu compte que ça ne suffisait pas pour égaler Simenon et Honegger.
     
    Comment t'est venu le goût de l'écriture, à quel âge ?
    Il y a deux ou trois ans, un soir où j'avais terminé ma saison de Star Trek Voyager sans pouvoir me payer la suivante. Du coup, je m'embêtais sec.
     
    Comment abordes-tu la création d'un texte ? Comment te vient l'inspiration ?
    Pour être absolument honnête, je raconte toujours la même histoire, alors je ne me suis jamais déboîté une omoplate en cherchant des idées. Je constate tout de même que plus je rencontre des gens, plus j'ai envie d'écrire. Au bout du compte, c'est d'eux qu'on a envie de parler. Des gens.
     
    Peux-tu nous parler du processus d'écriture de la nouvelle Tous les robots s'appellent Alex ? Ce qu'elle représente pour toi ?
    Étant un adulte à la ramasse après une enfance studieuse, j'aime bien mettre en scène des adultes studieux qui s'occupent d'enfants à la ramasse : ce parallélisme satisfait mon sens naturel de la symétrie. Je reconnais que, dans cette nouvelle, Alex est vraiment très à la ramasse et Père très studieux. J'ai peut-être un peu poussé, pour le coup.
     
    Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
    Un seul rituel : le manuscrit à l'encre et en cursive ! J'aime tellement écrire à la plume que je pourrais recopier la newsletter du Conseil Constitutionnel rien que pour le plaisir d'utiliser mes stylos.
     
    As-tu un texte dont tu es particulièrement fier et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Pas vraiment : je débute, j'ai encore tout à apprendre. Si je travaille bien, je devrais pouvoir passer caporal dans dix ou quinze ans, comme me disait mon chef de section à l'internat.
    Bon, il y aurait bien Rach et Dzenn contre les Microcéphales des Marais, écrit avec ma sœur, ou Du cognac dans les biberons, écrit avec deux amis, mais ces ouvrages ayant disparu dans un bombardement, il faudra que vous me croyiez sur parole.
     
    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    En matière de SFFF, ma plus grande influence, c'est Philippe Ebly. Je ne sais pas pourquoi, tout le monde rigole quand je dis ça, pourtant c'est la stricte vérité ! Cela dit, j'ai aussi été marqué durablement par Kaïro, de Kiyoshi Kurosawa, et par Vampyre Nation, qui est le plus beau film métaphysique du monde.
     
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    Lorsque j'ai publié ma première histoire sous mon vrai nom, quelqu'un m'a demandé si j'étais le fils de Brad. Je lui ai payé une bière.
     
    Quels sont tes projets ?
    Je travaille depuis presque deux ans sur un roman d'anticipation hors de contrôle, colossal, babylonien, que je lutte pour ramener sous les 1 000 pages. Remarquez, comme ça, si aucun éditeur n'en veut, je pourrais prétendre que c'est à cause de la longueur.
     
    Est-ce que tu possèdes une page perso où l'on peut suivre ton actualité ?
    J'en avais une, mais je me la suis fait chourer par un stalker que j'avais engagé pour explorer la Zone. Si vous mettez la main dessus, Mots & Légendes fera suivre. D'avance, merci !
     
    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ?
    Les fanzines et la microédition numérique sont des bénédictions pour la littérature de genre que nous aimons : ils prouvent qu'il y a des choses à dire en dehors des grands circuits de l'édition classique. Alors je remercie les auteurs, les éditeurs, les lecteurs, les chroniqueurs qui leur donnent une chance. Et à tous, je souhaite bon vent et mer calme !
     

  • Cette interview de Crômm a été réalisée dans le cadre de la parution de ses illustrations, inspirées par les nouvelles 30 jours avant la lumière et Le Bagne de Carralet, dans le webzine Mots & Légendes 9.


    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Oui, je m'appelle Ludwig, Lou ou encore Crômm et je suis un illustrateur freelance qui s'est lancé dans la grande aventure il y tout juste 2 ans. J'ai 36 ans.
     
    Comment t'est venu le goût du dessin, à quel âge ?
    J'ai eu le goût de dessiner tout petit lors d'un concours entre moi et mon frère. J'avais peut-être 2 ans et j'ai dessiné mon premier canard reproduit à partir d'un livre d'enfant. Depuis ce temps, je gribouille sans cesse.
     
    Comment abordes-tu la création d'un dessin ? Comment te vient l'inspiration ?
    Tout me vient en gribouillant. Plus je griffonne, plus j'ai d'idées parfois même un peu trop. Surfer sur le net peut aussi m'inspirer.
     
    Peux-tu nous parler de la façon dont tu as abordé les illustrations des textes : Le bagne de Carralet et 30 jours avant la lumière ?
    J'ai tout pêché dans les textes !
     
    Quel est ton endroit favori pour dessiner ? As-tu des rituels ?
    J'aimerais bien avoir un endroit à moi mais j'en ai pas pour le moment, manque de place. Non, pas de rituels.
     
    As-tu un dessin dont tu es particulièrement fier ? Voudrais-tu nous le montrer ?
    Actuellement, non. Mais je suis fier de tous les dessins et peintures que je termine.
     
    Quels sont tes illustrateurs favoris ? Influencent-ils tes dessins ?
    Récemment j'ai découvert Jeff Miracola, un dieu parmi tant d'illustrateurs. Il y aussi le traditionnel Didier Graffet et l'un de mes favoris, Vincent Dutrait. Ils n'influencent pas mon style ; mais j'ai aucun remords à piquer les trucs (techniques) qu'ils nous partagent !
        
    Est-ce que tu as un style de dessin que tu préfères ? Y a-t-il des projets d'illustration que tu refuserais ?
    J'aime le médiéval fantastique, c'est mon univers préféré et oui, je refuse tous les projets d'illustrations dans lesquels je n'ai aucun attrait.
     
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    Pas pour le moment.
     
    Quels sont tes projets ?
    Améliorer mon dessin et ma qualité de peinture.
     
    Pour conclure, qu'as-tu envie de nous dire ?
    Merci à Ludovic (Mots et Légendes) pour sa confiance et son soutien et à bientôt tout le monde !
     
    Vous pouvez retrouver l'actualité et l'univers de Crômm sur sa page Facebook.
     

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