Quel méchant vous inspire ? Quel est votre méchant ?

@ Véro : je me retrouve dans ta fascination pour Hannibal Lecter, c'est un de mes méchants préférés ! J'aime aussi beaucoup l'Alien, mène si je trouve parfois son côté increvable trop cheaté. Je préfère un Terminator qui est extrêmement difficile à tuer, mais tu peux t'en débarrasser.

@ Avel : J'aime aussi beaucoup le clown de Ça, je n'ai pas lu le livre, mais je me souviens que la première série nous avait terrifiés, mon frère et moi. Avec Internet et tous les partages autour du personnage, je regrette un peu qu'il perde de son mystère pour devenir une sorte d’icône à la mode...

Jeb wrote: Tu ne vas pas me croire, et pourtant, je jure que c'est vrai (et ça prouve ce que je dis un message plus haut). Je t'ai lu et je me suis dit : "Méphisto ? C'est qui, ce mec ?" Il m'a fallu 20 secondes pour me rappeler...

Je pensais pourtant t'avoir fait assez bosser sur le chapitre où il est très actif !

C'est vrai qu'il a été bien réécrit, mais rien à faire, les méchants, ça ne m'intéresse pas.

Comme Véro-Lyse, je copie/colle ma réponse de FB :

Pour ma part, j'aime bien ceux qui ont un certain code de l'honneur, une fierté et dont on comprend les motivations.
Quand je dis comprendre la motivation, ce n'est genre "ouin ouin le monde a été méchant avec moi alors je suis devenu méchant" (genre toute la majorité des origin story des grands méchants du cinéma de ces dernières années) mais plus celle ou la manière de pensée et juste différente de celle des protagonistes. L'un des meilleurs cas pour moi ces derniers temps a été Thanos ou au fur et à mesure du film, on comprend ses motivations et - c'est d'ailleurs le meilleur - on peut y adhérer quand il explique son point de vue.

Pour ce qui est des méchants que j'aime utiliser, j'essaie d'en avoir dans le genre ci-dessus. Ou alors, j'ai souvent le marchand obèse. Je en sais pas pourquoi mais il y en a souvent un. Ma haine du capitalisme peut être

Mais j'ajouterai en plus la citation "Ou on meurt en héros, ou l'on vit assez longtemps pour endosser le rôle du méchant".
Ce qui nous amène à la figure du héros déchu. Celui qui, pour défendre un idéal est allé jusqu'au bout au point de passer pour le monstre. Je me souviens qu'une figure comme cela m'avait marqué dans l'Historique du jeu Warhammer (qui reste pour moi une grande source d'inspiration) ou le bourgmestre d'une cité doit gagner du temps en attendant des renforts et il va aller jusqu'au bout avec enrôlement de force, bouclier humain avec les civils pour permettre à ses troupes d'élite de reculer, utilisation des enfants pour apporter du ravitaillement sur les remparts (et ainsi garder les civils à leur poste par peur que leurs enfants soient pris pour cible) etc...
En gros, pour gagner le plus de temps possible, il va devenir plus monstrueux encore que ses ennemis (j'ai oublié le nom de la cité, du héros en question et des ennemis qu'il affronte mais l'action en elle même est resté).
Ce genre de figure s'approche assez de la première que j'ai cité car entre les deux, il n'y a finalement qu'une question de point de vue.

Je suis pas très en forme pour vous répondre (mode migraine encore), mais je vous partage cette vidéo qui a un point de vue intéressant sur Alien.

Pareil, comme je disais sur FB, je suis plus intéressé par les gentils, mais je les aime eux aussi ambigus. Dans mes propres écrits, ils ont systématiquement une part d’ombre ou de blessure cachée, type blessure psychique.

Sinon, il y a la théorie de Marilyn Monroe dans Sept ans de réflexion, à propos de la créature du lagon noir. Ce n'était pas vraiment un monstre, il avait juste besoin d'amour.

@ Asavar, c'est une phrase qui me parle beaucoup, celle que tu as mise : "Ou on meurt en héros, ou l'on vit assez longtemps pour endosser le rôle du méchant."
J'ai souvent eu envie d'en faire un AT !

Je ne connaissais pas du tout l'historique de Warhammer, mais j'aime beaucoup cette vision du héros qui pour sauver ce qui est important à ses yeux devient petit à petit ce qu'il combat. Les héros déchus, ça me parle ! Je pense irrémédiablement à Arthas dans ces cas-là.

@ Jeb, j'aime bien cette approche également, qu'on est un monstre, car l'on n'a pas connu l'amour ou la fraternité, que l'on est un peu incompris.

Pour aborder vite fait ma propre vision du méchant, j'ai une préférence pour les méchants qui ont un but, un objectif. S'ils veulent détruire la moitié du monde, je veux pouvoir comprendre leur raison, peut-être m'identifier à eux. (Même si j'aime aussi les méchants simples comme un bon vieux Predator, qui est juste là pour tuer.)

J'aime aussi les méchants qui ont des liens un peu ambigus avec le héros, un peu comme Sherlock Holmes et Moriarty, ou Batman et le Joker, Light Yagami et L. Y a clairement des échanges entre les deux natures des personnages, une réflexion en fond. Puis ça donne toujours des rencontres savoureuses.

Au niveau de mes propres textes, j'ai un peu de mal à faire des grands méchants absolus, un peu comme dans mon bourreau ou "Voyage avec Auryne", ce sont des méchants de la vie de tous les jours... Plus de mauvais hommes que de vrais méchants. Leur recherche de nuisance n'a finalement pas vocation à dominer le monde, mais surtout à faciliter leur vie au quotidien, car ils n'ont pas de compassion pour les autres humains et sont surtout égoïstes.

Kaliom Ludo wrote: Light Yagami et L.

Ah oui, je te suis là-dessus : ce duo marche très bien !

Jeb wrote:

Kaliom Ludo wrote: Light Yagami et L.

Ah oui, je te suis là-dessus : ce duo marche très bien !

J'aimerais bien retrouver une histoire avec une telle alchimie entre les personnages.

J'avais détesté que L soit tué (je l'aimais vraiment beaucoup) et en même temps l'auteur prenait tellement de risques en le faisant. Sacrifier un des personnages le plus populaire pour aller au bout de son histoire, je trouve qu'on le voit rarement. (Evidemment un vrai sacrifice, pas avec un truc pour que le héros revienne vivant un ou deux chapitres plus tard.)

Oui, je suis d'accord, c'était osé, et fort bien mis en scène.