AT "Malédiction" - Échéance : le 31 aout 2016

Le problème de corrections était lié à M&L9, j'avais dû en parler à l'époque, car cela avait augmenté les délais de parution. Après, je peux comprendre que recevoir un texte bariolé de points de corrections puisse faire peur et peut-être douter aussi de son texte... Les premières fois, cela peut paraitre beaucoup, même si j'essaye toujours de le faire avec tact.

Je confirme que la première fois qu'on reçoit un de ses textes en correction, ça déstabilise.
Mon premier fut pour l'anthologie "L'almanach des vampires 2". Quand j'ai ouvert le fichier, j'ai fait défilé les pages, je voyais de la couleur partout. J'ai refermé le fichier effrayée et ne l'ai rouvert que sous la demande pressante de l'intermédiaire avec Rivière blanche. Il fallait se dépêcher. Du coup, j'ai validé à peu près tout sans réfléchir. J'ai enregistré le fichier et je l'ai envoyé. A la publication, j'ai vu de drôles de bugs dans mon texte (des mots qui se répétaient, voire parfois des bouts de phrase). Je ne sais toujours pas si c'est moi qui avais mal fait le travail ou si c'est un bug de modification de format word vers pdf ou autre.
Avec le recul, ça reste une expérience que je n'oublie pas et qui m'a appris des choses, tout en me préparant pour les expériences suivantes. Maintenant, j'aime bien la période de corrections avec l'éditeur, même si j'ai encore du mal à défendre certains de mes choix.

J'ai vécu un peu les mêmes choses à l'époque, sauf que c'était sur des forums en public et que du coup l'apprentissage m'avait paru un peu rude... En plus de me faire défoncer par certains commentaires. Cela reste formateur pour la suite, mais malheureusement entre les corrections sur le sens des phrases, le contexte de l'histoire, les fautes et les répétitions, les pages sont vite remplies de commentaires

De mon expérience, il ne faut pas hésiter à parler de ton texte avec ton correcteur, parfois on ne comprend pas ce que l'auteur a voulu retranscrire. Par exemple, ça m'est arrivé de vouloir supprimer des passages alors qu'ils avaient une importance dans la vision globale de l'auteur sur son texte, la scène était justifiée et son argumentation était cohérente, juste que je n'avais pas envisagé les choses sous cet angle-là. Du coup au lieu de couper, on a tout gardé

Kaliom Ludo wrote: J'ai vécu un peu les mêmes choses à l'époque, sauf que c'était sur des forums en public et que du coup l'apprentissage m'avait paru un peu rude...

Ah oui, en effet, on a échappé au pire...

Moi, je pensais être blindé à cause de mon métier (nos traductions sont "auditées" en permanence par les clients, et commentées sous tous les angles par les joueurs), mais je me leurrais. Quand il s'agit de notre histoire à nous, c'est tout de suite plus sensible... Cela dit, je n'ai généralement eu en relecture que des propositions justifiées, nuancées, et des interlocuteurs avec lesquels il était facile de discuter, je n'ai vraiment pas à me plaindre.

J'ai une toute petite expérience en la matière, peu de nouvelles éditées, mais c'est vrai que jusqu'à présent, discuter avec les correcteurs a toujours été profitable tant pour le texte que pour moi et si on expose clairement ses idées, le pourquoi, parfois l'incompréhension peut amener à mieux expliciter le texte, ou à voir qu'effectivement, il y a un soucis. Le dialogue est le mot-clé.

Niveau forum, mon premier essai a été le bon. Je suis tombé sur un forum adulte où les lecteurs prenaient la peine d'offrir des commentaires construits et respectueux. Puis le forum étant tombé dans un sommeil profond, j'ai émigré vers un autre avec quelques anciens pour un concept à peu près pareil, j'y suis toujours.
Mais je dois quand même nuancer. Quand je suis arrivé sur le premier forum, j'avais très peu d'expérience d'écriture et aucune en retours de lecture. Mes textes étaient donc logiquement très maladroits encore, très plats aussi. Ce qui était tout à fait normal, mais étant toute novice, les retours de lecture ont eu un effet négatif sur moi. Pas que je les prenais mal, bien au contraire, pour moi, ils étaient tout à fait justifiés par la mauvaise qualité de mes récits, mais je me suis tout de suite convaincue que j'étais une autrice juste moyenne et ça m'a bloqué pendant un moment (enfin bloqué au niveau tentative de publications, pour l'écriture, ça ne m'a jamais empêché). Il m'a fallu du temps pour oser viser des AT. Et même encore maintenant, je reste pétrie de doutes sur mes écrits (au moins, ils ne m'empêchent plus d'envoyer mes textes, et ça me suffit).
Quant à la phase des corrections, je ne suis pas difficile, en général, je les valide quasi toutes. Mais si un point ne me convient pas, j'en discute (ce qui reste angoissant pour moi). Mais comme Jeb, jusque maintenant, je n'ai eu à faire qu'à de bonnes suggestions.

Désolée Catherine d'apprendre que ça t'avait bloquée dans l'écriture et loin de moi l'idée de me positionner en donneuse de leçons, encore moins à des auteurs plus expérimentés que moi. C'était plus dans l'idée : qui ne tente rien n'a rien Depuis que j'ai repris l'écriture, durant près de deux ans, je n'ai reçu que des refus, tous justifiés, et j'ai une pensée émue pour le comité de lecture, les pauvres qui ont dû lire mes textes mauvais, idées bancales, écriture approximative et j'en passe.
Durant ce laps de temps, au vu du résultat, je me suis aussi posée plein de questions, est-ce que ce n'était pas présomptueux de poursuivre, si la qualité était médiocre ? J'ai été aussi tentée de tout arrêter, mais l'envie d'écrire a été la plus forte.
Sans tous ces refus, sans avoir osé passez le cap du : je me lance, on verra bien, qui je te l'accorde est gonflé quand on doute de soi et de ses écrits, je ne pense pas que j'aurais redoublé d'efforts, remis tout à plat et ma motivation aussi. J'espère depuis m'être améliorée un peu, mais surtout, j'ai compris que j'étais prête à faire des efforts (des sacrifices ?) pour pouvoir partager cette passion et si les refus remettent toujours tout en question, j'essaie de mettre en avant le plaisir que je retire de l'écriture, et si le texte plaît, c'est la cerise sur le gâteau
oula, j'ai pondu un pavé

Un pavé avec lequel je suis tout à fait d'accord, alors, je pardonne le pavé (et puis, je fais aussi facilement des pavés^^).
Je crois qu'il faut des refus, des avis négatifs pour progresser. Personne n'est un génie et derrière une histoire finie et publiée, il y a beaucoup de travail dont ne se rendent pas toujours compte les lecteurs. Alors, il y a certainement des auteurs plus doués que d'autres, mais si vraiment écrire est une passion, un besoin, même les auteurs plus maladroits au départ peuvent pondre des récits très bien. A condition bien sûr de savoir se remettre en question, d'accepter que l'on peut progresser (ce qui veut dire pour un auteur un peu moins doué, ne pas abandonner, et pour un auteur doué, ,e pas se croire arrivé car il y a toujours des points d'amélioration), et de ne jamais se reposer sur ses lauriers.

Alors, vive les avis négatifs qui font progresser et vite les avis positifs qui font du bien au petit cœur sensible de l'auteur(trice).

[quote="Alors, vive les avis négatifs qui font progresser et vite les avis positifs qui font du bien au petit cœur sensible de l'auteur(trice).[/quote]

entièrement d'accord !!!