Jeb

J'apprend à l'instant que j'aurai une nouvelle dans le prochain numéro de Corbeau, prévu pour la fin du mois. Ça s'appelle Pince-Mi et Pince-moi sont au Pôle Nord, et il n'y a même pas d'enfant dedans ! (Un moment d'égarement... )

Félicitations pour cette future publication !!
(et rien que l'association des mots "chimères" et "électroniques" fait turbiner mes méninges, je suis très curieux d'en savoir plus !!

Pour en savoir plus, il faudra attendre la fin de l'écriture du bouquin, vers 2028 !

Merci en tout cas !

Bon, mon relecteur de prédilection, le Matthieu avec qui je me bats actuellement sur la signification de la conclusion de Zugzwang , vient de terminer ma grosse nouvelle judiciaire de SF (Les gardiens de nos frères, titre provisoire). Il m'a proposé quelques modifs et surtout une amélioration qui réduit grandement une incohérence gênante (bravo Matt, depuis le temps que je lui dis qu'il devrait écrire aussi !) Cela dit, s'il a été poli dans son compte rendu, je le sens un peu déçu. Pas assez pour que j'en tire la conclusion que c'est irrécupérable, mais pas assez enthousiaste pour me rassurer. Je vais devoir demander une seconde opinion !

Quand vous en aurez marre que je vous donne ce genre de nouvelles totalement osef, prévenez-moi ! J'ouvrirai un blog !

Toutes mes félicitations pour Pince-Mi et Pince-moi sont au Pôle Nord
Comme d'habitude, tu n'hésites pas à nous dire quand la publication sort

J'aime bien ces petites anecdotes d'écriture, ça permet d'aborder tout ce qui entoure l'écriture et on a aussi besoin de parler de ce qu'on fait. La famille et les amis ne sont pas toujours aussi concernés que ce que l'on voudrait et j'imagine qu'on peut vite devenir ennuyeux à parle écriture.

Je ne sais pas trop comment il faut prendre l'avis de ton relecteur. Il faut aussi tenir compte de l'incohérence qu'il a détecté, à partir du moment où on a vu une chose qui nous fait tiquer dans un texte, on a parfois du mal à en faire abstraction, même si c'est possible de rattraper le coup. J'espère que tu vas avoir une seconde opinion plus positive.
Je ne peux pas m'engager sur une grosse relecture, mais au besoin, je veux bien faire lecteur pour donner mon avis

Kaliom L. wrote: La famille et les amis ne sont pas toujours aussi concernés que ce que l'on voudrait et j'imagine qu'on peut vite devenir ennuyeux à parle écriture.

Tout à fait exact : et je ne reproche rien à personne, les passions des uns ne sont pas celles des autres, mais c'est bien de pouvoir se lâcher un peu quelque part avec des gens qui ont le même loisir, au risque de paraître un peu ridicules, mais pour le plaisir de parler un peu de ce qu'on écrit, de ce que les autres font, d'échanger sur les techniques et les habitudes. Par exemple, je suis toujours titillé par ton idée qu'un écrivain peut aussi gagner à se montrer metteur en scène (même si je ne suis pas sûr encore de savoir comment exploiter cette idée). Et après tout c'est en suivant vos témoignages que j'ai essayé, avec plaisir, d'écrire directement, dans l'ordre et sans plan, un texte de taille moyenne. Et cela a affecté mon écriture. L'histoire me semble un peu plus lâche dans la structure mais plus nerveuse dans l'écriture, plus directe (comme si le fait de respecter la chronologie de la lecture quand on écrit poussait à plus de sobriété - c'est en tout cas l'impression que j'ai, et elle n'est valable que pour moi bien sûr). Du coup, ça me donne envie de poursuivre l'expérience dans une autre novella. Je vais y réfléchir.

Alors oui, échanger de cette manière, c'est parler de soi, mais c'est écouter et apprendre aussi.

Merci pour ta proposition ! J'y suis très sensible ! Mais j'aurais un peu honte de t'imposer ça avec le travail que tu as, même pour une simple lecture, un avis général. Du reste je vais reprendre les annotations de Matt, modifier mon texte selon ses suggestions bienvenues, et laisser de nouveau reposer quelque temps avant la phase suivante. Je ne veux pas m'y remettre trop vite de peur de me lasser d'une histoire que j'ai écrite d'un jet : ça fait un peu mille-feuilles, c'est bon mais ça bourre !

C'est un peu comme toutes les passions, sans que les personnes partagent la même passion, c'est difficile de les intéresser durablement. Sans compter que quelque part, si on aime lire pour lire, on n'a peut-être pas toujours envie de connaitre les secrets de fabrication d'une histoire.
Je trouve ces échanges constructifs et je suis vraiment content si nos discussions ont pu te donner l'envie de retenter l'expérience de l'écriture dans l'ordre chronologique.

Pour la mise en scène, je suis persuadé qu'on a un peu tendance à le faire à la moindre scène... Peut-être plus au début de chapitre, quand on écrit en suivant le cours du récit, car j'ai tendance à réfléchir davantage à ce moment-là.
À partir du moment où on réfléchit à la façon d'accrocher le lecteur, on est pour moi déjà en train de poser sa caméra pour "filmer" l'action. Je suppose qu'il est ensuite possible de pousser le concept plus loin.

Je trouve que le forum a beaucoup gagné en échange depuis ton arrivée et je t'en remercie beaucoup. On en revient un peu à la base de l'existence du forum, avant même qu'il soit question de webzines, d'ebooks et de maison d'édition.

Le temps que tu reprennes le texte et le laisses reposer, j'aurais sans doute davantage de temps. ça ne se voit pas encore, mais ma liste de choses à faire diminue tout de même chaque jour et si, d'ici là, tu as toujours besoin d'un lecteur, je serai toujours partant

Je dois le confesser humblement : il y a un élément du rapprochement écriture/réalisation qui m'est étranger, c'est la "visualisation" de la scène (alors que j'ai souvent lu de jeunes auteurs apparemment très amateurs de cinéma et de séries télé expliquer qu'ils avaient une écriture très visuelle). Je suis totalement handicapé de ce point de vue-là : en dehors des bâtiments, que je visualise très bien parce que j'aime l'architecture, je suis incapabale de "voir" quoi que ce soit quand j'écris, je ne sais même pas à quoi ressemblent mes personnages - sauf si j'ai une raison très spéciale de vouloir les décrire, ou sauf si c'est impliqué par le récit, je ne sais même pas s'ils sont gros ou maigres, bruns ou blonds, noirs ou blancs. En revanche, l'idée d'un montage, d'un découpage, comme tu le dis d'une organisation générale de la scène au début du chapitre (après tout, un réalisateur pense aussi à diriger ses acteurs, à donner une impulsion à la dynamique générale des dialogues, il y a la question du tempo, etc.), là ça me parle vraiment. Il faut vraiment que je réfléchisse à ça.

Merci pour ta proposition ! Quand je penserai avoir une mouture améliorée de mon histoire, je reviendrai en parler ici, et si tu as du temps et l'envie, c'est avec plaisir et reconnaissance que je recueillerai ton avis. Mais il faut surtout que ça reste libre, sans aucune obligation !

Kaliom L. wrote: avant même qu'il soit question de webzines, d'ebooks et de maison d'édition.

Cela dit, c'est très bien que ça parle de webzines et de maison d'édition je trouve : on a envie et besoin de petites maisons sérieuses comme M&L ! Longue vie !

C'est gentil pour M&L, j'espère aussi pour la longue vie et qu'on ait encore de nombreuses discussions comme celle-là !

Je me retrouve dans ton manque de visualisation des personnages. J'ai parfois l'impression de laisser de côté le physique des persos, à moins m'y attarder. Et puis comme j'ai des difficultés avec les couleurs, j'ai aussi tendance à les zapper quand j'écris. Je serais incapable de faire une belle description d'un endroit coloré, car j'aurais peur de dire du n'importe quoi
À côté de ça, ça ne me choque pas trop quand les personnages n'ont pas beaucoup de description, j'aime bien avoir la place de leur mettre les traits que j'imagine.

Si jamais tu fais des tests de "montage", dans un écrit, j'espère que tu nous feras partager le résultat, au moins dans tes impressions.
Ça doit être un bon entrainement pour commencer à travailler sur des scénarios, ce que j'avais trouvé compliqué, car là je ne me retrouvais pas dans la façon d'écrire... Sans doute trop préparé et planifié pour moi.

Pour ta nouvelle, ce sera avec plaisir ! J’ai déjà hâte !