Jeb

C'est bien tu reprends vite ton roman. Ce n'est pas le plus simple les scènes de combat, c'est dur de mettre en scène et c'est vite compliqué de gérer les répétitions de mots.

Un petit remontant pour garder le rythme

Merci !

Et par ailleurs, je suis d'accord sur les scènes d'action : c'est très dur à écrire ! Dans Terre Zéro, il y en a une qui faisait 105 000 caractères sans interruption dans la version initiale (on l'a réduite un peu à la correction) : c'est la grande scène finale, avant la conclusion et l'épilogue. J'ai cru que j'allais y laisser ma santé !

Ha oui, 105 000 caractères, la scène d'action
C'est dur de ne pas s’essouffler dans une scène aussi longue, là, il faut beaucoup de vocabulaire et d'idées pour tout décrire. Chapeau !

Merci, mais le but serait qu'elle soit bonne en plus d'être longue ! J'ai écrit un petit post-apo aussi, dans les 500 000 caractères, où il y a beaucoup de scènes d'action, de tous les genres : en plein air, en endroits confinés, en individuel, en groupe... C'est pour s'entraîner. C'est comme tout, l'écriture, ça s'apprend ! Et j'ai vraiment beaucoup à apprendre... C'est parfois un peu dur de se dire qu'on écrit tant de pages pour se faire la main, mais d'un autre côté, si on ne s'exerce pas, on ne pourra jamais se lancer dans les grands projets qui nous tiennent vraiment à coeur. C'est comme faire des gammes avant de se lancer dans Debussy, en somme.

Pour Terre Zéro, la scène d'action du chapitre 16 a été bien raccourcie. Il y a tout un commando, dans les souterrains, dont l'action avait été intégralement écrite et qu'on a décidé avec l'éditeur de supprimer (il ne reste plus qu'une phrase récapitulative dans le débriefing, à la fin !!) Et puis il y a des tas de groupes qui chacun mènent leur combat, des affrontements de personne, des encarts avec les gens qui surveillent les combats et donnent des ordres, etc. Donc ce n'est pas une action unique qui dure 18000 mots. Mais c'est quand même un assaut et un seul. C'est tuant à écrire. Et en plus, pas très amusant. Moi j'aime les scènes un peu inhabituelles dans des décors déconcertants, ou les scènes un peu intenses entre des personnages (intenses sur le plan psychologique, relationnel etc.). Les poursuites en voiture et les prises de forteresse, ça me gonfle. Mais bon, parfois il en faut !

Roh, mauvaise manip' et j'ai perdu tout ce que je venais d'écrire ><

Je crois qu'on est obligé d'alterner un peu action pure et dure et les personnages qui y assistent, qui y contribuent, cela permet de donner un peu de souffle et de s'attacher à eux.

Je trouve que c'est un bien d'être toujours dans l'apprentissage, car on ne se lasse jamais. Je ne crois pas qu'on puisse dire qu'on maitrise à 100% l'écriture, ne serait-ce qu'à cause des lecteurs qui ne percevront pas toujours les choses de la même façon que nous. Ça fait de l'écriture une bonne passion avec un plaisir toujours renouvelé.

Je vois ce que tu veux dire par tuant à écrire, mais c'est aussi terriblement accrocheur à écrire. Quand on a pris le rythme, c'est dur de s'arrêter et je me souviens que ça avait tendance à me faire aller jusqu'au bout sans m'arrêter en cours de route. Peut-être parce que ça peut annoncer la fin du roman.
Je comprends donc un peu mieux la coupe, c'est un peu plus simple de supprimer l'action d'un commando, si ça ne nuit pas totalement à la suite du récit.

Pour les scènes intenses sur le plan psychologique, je confirme après avoir lu "Peter Grimes est coupable".
C'est une nouvelle que j'ai beaucoup aimée, tout du moins la partie jusqu'aux fins multiples.
J'ai trouvé que tu as su rendre attachants autant Bastien que le Loup (quel choix de prénom, d'ailleurs). Le dialogue est peut-être même un peu malsain et dérangeant. Je me demandais où tu voulais aller.

Pour moi, la fin que tu sembles laisser dans le texte me parait peut-être la meilleure. Personnellement, je n'avais pas vu venir le revirement de Bastien, du coup, je le prends comme une bonne chute à la nouvelle. Je me demandais même s'il n'allait pas finir par torturer le loup pour lui faire voir ce que ça faisait.

J'aime bien aussi la fin que tu avais prévue à l'origine, c'est peut-être dans la façon d'écrire, mais elle m'a donné la sensation de mieux suivre le reste du récit. Ce qui me l'a rendue plus "convaincante".
Reste que j'ai passé un bon moment de lecture

Ah oui, je suis d'accord : la grande scène d'action finale, on peut avoir envie de s'y lancer à fond parce que ça sent la fin du premier jet. Pour moi, ça a été un grand stimulant. Et puis, si on intercale comme tu dis des phases sur les personnages, ça permet de résoudre un certain nombre de questions qui ont été posées tout au long du roman. Mais les canardages et les fuites en hélicoptère, quelle corvée !

Merci beaucoup d'avoir lu Peter Grimes. Je suis très content que tu ne l'aies pas trouvée trop mauvaise : ayant rencontré la totale incompréhension de mes relecteurs habituels, je doute de sa qualité encore plus que d'habitude, donc tu me rassures un peu. D'autant que c'est ce que j'ai écrit de plus dur et que je comprends que ça puisse paraître très déplaisant. (Quant au prénom du Loup, il a en effet beaucoup surpris et même choqué certains de mes amis, mais pour être honnête je n'ai plus la moindre idée de la raison pour laquelle il s'appelle comme ça ! ) Toutes les fins alternatives ne sont qu'une plaisanterie, bien sûr. C'est vrai par ailleurs que je la laisserais bien dans sa version "nue", mais pour qu'il y ait une chute, comme tu l'as très bien vu, il faut qu'on ne se doute pas de ce qui se passe chez Bastien. Du coup, je ne sais pas, j'ai toujours l'impression que mes twists sont cousus de fil blanc.

En tout cas, merci de l'avoir lue, ça me touche beaucoup !

Ça m'avait aussi plutôt bien stimulé à l'époque, je crois que je ne m'étais jamais senti aussi inspiré et motivé que quand j'avais attaqué cette phase sur mon tout tout premier roman. Je n'avais pas osé replonger dans ce genre de scène par la suite. Mais ça reste un bon souvenir.

Les pauses dans l'action, c'est aussi bien pour faire respirer le lecteur, c'est ensuite difficile de doser. Ça donne un petit côté metteur en scène à l'auteur.

Pour Peter Grimes, j'ai vraiment beaucoup aimé et l'univers de lecture est très différent de ce que je lis actuellement, donc ça m'a fait du bien.
Je crois que si j'avais dû chipoter ça serait sur d'autres points que la fin. (rien de bien important)
Le côté sombre est surprenant, mais justement on ne sait pas trop où tu veux aller, donc ça maintient le suspense. Généralement, j'aime bien les faces à faces de ce genre, surtout quand la "victime" arrive à jouer avec le psychopathe.
Ça ne m'a pas forcément paru cousu de fil blanc, j'ai eu l'impression que Bastien était un garçon intelligent et que du coup, il s'était vraiment autopersuadé qu'il fallait agir comme il le fait. Un peu comme il me semble, Stephen King le faisait avec un de ses personnages dans Charlie.
Et quelque part, le fait qu'on n’ait pas trop d'indices pour anticiper ce qu'il va faire nous met quelque part dans la position du loup... A ce moment-là, on voit plutôt l'histoire de son point de vue, même si on entre jamais dans sa tête. Dans ma logique, ça me parait cohérent.

Je comprends que le choix du prénom ait pu choquer, je me suis posé des questions aussi

Kaliom L. wrote: Ça donne un petit côté metteur en scène à l'auteur.

Ah, mais c'est très intéressant comme idée, ça, je n'y avais jamais pensé de cette manière. Il faut que j'y réfléchisse, mais il y a là quelque chose à creuser. Moi qui fais déjà des plans interminables, reste plus qu'à dessiner les story-boards !

Je ne connais pas le Stephen King dont tu parles, mais du coup je vais lorgner dessus...

Kaliom L. wrote: Je comprends que le choix du prénom ait pu choquer, je me suis posé des questions aussi

Faudrait que je demande son opinion à un psychanalyste. Ça pourrait être marrant...