Fil café philo

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06 Avr 2012 15:59 #11 par Kaliom Ludo
Réponse de Kaliom Ludo sur le sujet Fil café philo

Freef wrote: Bon clairement l'année dernière je n'y suis pas arrivé du tout, je me suis laissé submerger par tout le négatif environnant. Là ça va mieux parce que j'attire du "positif" (et même je le provoque, lol !).

C'est ce qui me manque actuellement : cette capacité de produire du positif... Y avait une période où j'y arrivai très bien, sans même m'en rendre compte, mais je reconnais que depuis quelques mois c'est pas ça... Je crois que quand on trouve le truc pour le créer, c'est là qu'on avance.

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06 Avr 2012 20:09 #12 par fingo
Réponse de fingo sur le sujet Fil café philo
"Il faut s'entr'aimer ou mourir" a dit le poète W.H. Auden. Je ne sais pas où mais il l'a dit. Ou écrit. Peut-être même pensé. :)

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06 Avr 2012 21:09 #13 par freef
Réponse de freef sur le sujet Fil café philo
oh, c'est beauuuuu ! :coeur:

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19 Avr 2012 12:10 #14 par freef
Réponse de freef sur le sujet Fil café philo
la résonance dont parle Elvys ailleurs, ben oui. J'y crois.
J'ai même lâchement "lâché" des gens, un couple, qui, à mon sens, aiment trop la souffrance, et donc "l'attirent" à eux, et à ceux qui les fréquentent. J'ai eu tellement de mal à en sortir que j'ai eu peur de retomber dedans au contact de gens comme ça. Surtout qu'ayant essayé de les amener dans un cycle "vers le haut", on n'y a pas réussi, et c'était plutôt eux qui nous entraînaient "vers le bas".
Je dois dire que j'en ai un peu culpabilisé, quand même, sur le coup...

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19 Avr 2012 13:04 #15 par elvys
Réponse de elvys sur le sujet Fil café philo
ah ben c'est normal d'essayer de sauver les autres ! mais c'est une étape, qui part d'une bonne intention, et qui s'arrête le jour où on se heurte à un cas "insauvable"

après j'ai compris récemment que personne ne pouvait me sauver moi et que quitte à sauver quelqu'un autant me gérer en priorité - le système victime/sauveur est foireux dans tous les sens du terme

parce que ceux qui arrivent à me sauver quelque temps de mes démons me privent de mon pouvoir interne et me font croire que je ne peux pas m'en sortir sans eux, et s'en gargarisent
donc j'ai réalisé que quand j'essaye de sauver quelqu'un c'est pareil, c'est pour me sentir forte vis à vis de quelqu'un plus faible, alors que si on creuse moi-même j'ai du mal

tout ça me semblent être des étapes à bien saisir pour en arriver à déployer sa juste dimension. C'est super de s'entraider mais sur un plan d'égalité avec une certaine réciprocité et une grande clarté dans les limites de l'entraide, ce qui est possible ou pas

ça revient aussi à cette étape que je viens de franchir où on comprends que le concept de prince charmant (pour une fille) peut aider à renverser le pouvoir parental pour devenir autonome mais doit s'arrêter à ce rôle, et qu'après y'a tout à inventer en prenant son autonomie. Sauver quelqu'un même au nom de l'amour c'est risquer de lui mettre la tête profond sous l'eau quand le sauvetage ne marchera plus. et j'en ai passé des jours en plongée profonde à glouglouter parce que le sauveur du moment en a eu marre.

donc oui, la loi de résonance se vérifie au jour le jour et si vous n'y croyez pas, si ils vous arrive un tas d'emmerde demandez vous si vous ne vous y attendez pas un peu, ce qui favorise l'arrivée des emmerdes et prouve que la loi de résonance marche !

ça me rappelle la citation qui est celle de freef je crois "l'avantage du pessimisme, c'est qu'on ne peut avoir que des bonnes surprises" ça veut dire que très rarement on a une bonne surprise mais qu'on vit dans un état plutôt sombre non ? moi je rêve en couleur, parfois un peu trop c'est vrai mais finalement, de mes rêves exagérés naissent en général des rêves pas si mal que ça et j'appelle pas ça des déceptions

exemple en espérant une relation amoureuse en général même si ça foire je gagne une bonne amitié, ou encore j'ai cru pendant deux ans de prépa qu'il fallait que j'arrive première au concours d'entrée à polytechnique, c'était un peu ambitieux je reconnais mais je ne visais pas moins, et finalement j'ai été acceptée à la 104e place je crois (sauf qu'au dernier moment j'ai pu éviter de faire l'armée en choisissant une autre école) - "visez la lune, si vous la manquez vous atterrirez parmi les étoiles"

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19 Avr 2012 13:56 #16 par freef
Réponse de freef sur le sujet Fil café philo
Tiens l'autre jour on a commencé à regarder (et on a enregistré la fin) une émission sur le cerveau, et ses "super-pouvoirs". Bon les supers pouvoirs on s'en fout, c'est pas la question, n’empêche qu'il y avait tout un chapitre sur la mémoire, et c'était super intéressant.
Comme disait le chercheur, la mémoire, c'est pour ne pas refaire deux fois les mêmes erreurs. Un truc que j'ai pas mal appliqué, finalement.

Avec le couple, là, non, on n'a pas essayé de les "sauver", pas au sens où tu l'entends, du moins, parce que ça, mon homme ne l'a jamais fait, et moi ça m'a passé depuis un petit moment. Juste on était assez présents (par rapport à notre "vie sociale" habituelle, lol), et on essayait de leur montrer comment retrouver le "plaisir" de vivre, surtout par l'exemple, le nôtre, lol. Sauf qu'avec des gens qui ne se sentent vivants qu'en souffrant, ça ne marche pas, c'est clair. Mais je comprenais que trop bien l'engrenage de la souffrance (surtout pour elle), et comment on a du mal à en sortir. Mais j'ai toujours été consciente que c'était pas moi qui la sortirais de là. Je me suis contentée de lui raconter "comment" ça s'était passé pour moi. C'est tout ce que je peux faire, de toute façon. Les gens prennent, ou ne prennent pas, après, ce n'est plus de mon ressort.
Là où ça devient dangereux c'est quand soi-même on se sent "repartir" sur la mauvaise pente avec des personnes comme ça. C'est ça qui m'est arrivé, en fait.

Je l'avais peut-être "attiré", je sais pas trop. J'ai pas l'impression pourtant d'être pessimiste pour moi-même.
Il y a la résonance, certes, mais il y a aussi les leçons qu'on doit apprendre, pour ne pas les réitérer. Enfin quand je dis que mon "maître" c'est la vie, c'est ça que j'entends. Certaines situations dans lesquelles je suis mise c'est pour apprendre. Mûrir un peu plus. Engranger de l'expérience, tirer des conclusions.
Fo pas confondre la vision "du monde en général", et l'expérience personnelle, son propre cheminement. Même si l'une dépend de l'autre, je ne suis pas sûre que l'aveuglement volontaire sur tout un pan de la réalité soit si bon que cela. Pour moi, la lucidité sur la réalité et la vérité demeure essentielle à ce que je suis et ce que je deviens.
Autrement dit, je crois en l'amour, puisque je le vis tous les jours. Mais je ne crois pas que tous les êtres humains arrivent à aimer car, contrairement à l'idée reçue, l'amour ce n'est pas "évident". ça m'a demandé un énorme travail ne serait-ce que pour arriver à admettre que je ne savais pas aimer, parce que dans le fond j'avais jamais été vraiment aimée. Et un autre énorme travail pour arriver à déterminer de quelle façon je pouvais "aimer", sans trop savoir ce que cela signifie, dans le fond.
Je crois à la valeur de l'exemple et à l'inutilité des mots qu'on n'applique pas à soi-même, puisque chaque jour qui passe me montre les effets d'appliquer cela à l'éducation de mes enfants. mais je crois qu'une majorité de gens sont trop incohérents et mensongers avec eux-mêmes pour donner le "bon" exemple à leurs enfants.
Autrement dit mon cheminement m'amène à acquérir certaines certitudes (au milieu d'une mer de doutes), et à tenter de les appliquer, d'en faire des faits, car à mon sens, ce sont les actes qui ont le plus de valeur. Les mots mentent. Beaucoup. Même si parfois ils disent une vérité.
Enfin bon, je crois qu'on n'a pas le même point de vue du tout sur le cheminement spirituel.
Moi je préfère marcher les yeux ouverts quoi qu'il arrive, même si ce que je vois n'est pas toujours très beau. La "vérité" a une valeur énorme quand on a grandit dans le mensonge permanent, que veux-tu. C'est mon chemin, mais c'est pas le tien... :bisous:

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19 Avr 2012 14:07 #17 par elvys
Réponse de elvys sur le sujet Fil café philo
tu sais ça me fait réfléchir aussi, moi j'ai tendance à être encore dans l'illusion, et puis je suis plus jeune que toi, c'est mon rythme. L'illusion m'a aussi mené à de grandes catastrophes que je préfère oublier. D'où l'intérêt de faire appel à sa mémoire et de prendre du recul. Je tiens un journal régulier pour ça parce que déjà d'un jour sur l'autre je me relis et j'ai changé d'avis ! en fait mon "humeur" (la coloration qui teinte tout ce que je pense) varie très vite, au cours d'une journée d'une semaine et sur quelques mois. Donc je peux te soutenir tout et son contraire quelques temps après, la vérité se situant plutôt dans le milieu. Je livre ce que je pense assez spontanément car les réactions des autres m'aident à revenir dans le milieu. Spontanément je suis attirée par les humeurs extrêmes, ça me fait du mal et en même temps la vie des gens normaux me semble trop plate.

en cours d'art thérapie ils nous entraînent plutôt à débusquer l'illusion et chercher la lucidité mais je suis assez réticente vu que j'aime bien, pour l'instant, jouer avec le feu de l'illusion

je comprends mieux avec tes réactions à mes messages quel est ton point de vue mais je ne peux pas tomber pile dans la bonne compréhension de ce que tu penses du premier coup, surtout par internet :)

et j'apprécie toute bonne conversation il faut bien argumenter d'un bord et de l'autre, peut-être que je dois apprendre à mieux formuler pour que tu n'aies pas l'impression que je donne des "conseils"

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19 Avr 2012 14:26 #18 par freef
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Non mais de toute façon même en face à face c'est difficile de s'expliquer. Par écrit peut-être même que c'est plus clair, d'ailleurs ! arf !
Pour les conseils, on peut toujours en donner, comme je te disais, on prend, on laisse, ce n'est pas très grave au final, de toute façon... "de la discussion jaillit la lumière" ! Quoi qu'il advienne, et tant qu'on en vient pas aux mains... (sisi, même sur le net c'est possible, j'l'ai expérimenté, ça aussi... Et ça m'a passé, aussi...)

J'ai compris ce que tu voulais dire, pour le sauvetage, d'ailleurs j'ai été longtemps sous le coup du "syndrome du sauveur", ô mon dieu, je le connais bien. Je n'y ai renoncé que depuis quelques années. bon parfois, ya des retours de flammes. mdr ! mais ça me passe très vite, merci la mémoire, maintenant je sais que ça sert à rien de batailler (même si ça reste, pas tout le temps mais parfois, mon "premier" mouvement... je te dis, j'arrête vite. Et ça je le dois à mes relations familiales, et surtout à leur "hermétisme" total. ça m'a pas mal appris sur le "lâcher prise", dans le fond.
à la dure, bien sûr, car sinon j'aurais rien appris !

Sortir des illusions est un dur travail, car il faut aussi (et sans doute avant tout) sortir des illusions sur soi-même (pour moi la claque "de réveil" sur tout ça a été le regard plein de peur de ma fille petite). Déjà si t'as conscience que t'y es dedans et que ça te "plait", c'est énorme, il me semble.
Se voir tel qu'on est c'est pas facile. S'accepter tel qu'on est, encore moins. ça aussi ça va et ça vient, c'est pas constant. Disons que je m'améliore petit à petit, avec des gros retours en arrière... Surtout quand je me fous dans des situations qui me remettent "en doute". mais bon, je le fais volontairement, au moins, maintenant. (Devenir bénévole à la bibliothèque, par exemple, a fait partie d'une remise en question de mon fonctionnement, à la base, lol !)(et retourner sur un circuit pour la moto en juin, ça en fait partie aussi (alors que j'avais "abandonné" de ce côté-là jusqu'à présent)... Je me fiche la paix pendant un temps, mais jamais très longtemps... Je supporte pas de stagner, en fait, je fonctionne comme ça. :chaise: :mdr1: )

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19 Avr 2012 14:52 #19 par elvys
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moi aussi j'essaye d'évoluer tout le temps mais là j'ai comme un coup de mou, la formation d'art thérapie commence par un travail de transformation personnelle qui dure trois ans et c'est très exigeant

en ce moment ce qui m'attriste c'est de voir que les bons conseils de mon frérot qui me protégeait par exemple je vais devoir arrêter de les écouter parce qu'on est trop différents, même si on a traversé le même genre d'épreuve pour sortir du carcan familial

quand au carcan familial je l'ai eu au téléphone j'ai fait le gros dos y'a aucun moyen que ça change, pas une lueur de compréhension de mon point de vue côté paternel hyperrationnel autoritaire, heureusement que ma mère me défend, si vous avez vu le cercle des poètes disparus avec Neil le gars qui veut devenir acteur et le père qui veut qu'il fasse harvard, bah j'ai le même père rigide. Je croyais que ma mission dans la vie c'était d'assouplir un peu sa rigidité mais il craquera jamais sa carapace, je mourrai avant de le voir changer. C'est triste. Enfin on va essayer de faire avec ce que ça m'apporte de bien, puisqu'à la différence de Neil dans le cercle des poètes disparus moi j'ai survécu et j'ai une seconde chance.

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19 Avr 2012 15:10 #20 par freef
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Ah ben j'ai l'impression que tu vas devoir passer toi aussi par le lâcher prise dont je parle plus haut.
C'est comme un deuil à faire, ce n'est pas facile, surtout quand la personne est vivante.

J'ai du faire ça avec mes deux parents, successivement. Mon père n'a, lui, jamais pris ma défense, jamais. Et la personne psychorigide chez moi, c'est ma mère.
Je les vois 3H par an. Le temps d'un repas. De toute façon, c'est tout ce qu'on "supporte", d'un côté comme de l'autre, et je crois que pour mes parents, maintenant, c'est acquis. Trop de différences à tous les niveaux. D'ailleurs l'été dernier ça ne s'est pas trop mal passé. C'est même ma belle-soeur et mon frère qui m'ont parus "insupportables" (un remake en pire (sisi c'est possible !) du couple de mes parents... glups)(je dois faire un "transfert" :rougi: :elfe:D ...)

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