Cette interview d'Anthony Boulanger a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle 41 unités temporelles dans le webzine Mots & Légendes 9.
Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
Je suis Anthony Boulanger, auteur dans les genres de l'Imaginaire depuis 2005 à peu près. Je suis marié, père de deux garçons, et avec ma femme, ils forment un trio inspirateur détonnant ! Je ne suis pas très à l'aise avec les présentations mais je vais essayer de rendre cela intéressant malgré tout. ^^
Comment t'est venu le goût de l'écriture, à quel âge ?
Je parlais de 2005, c'est l'année durant laquelle j'ai commencé à sérieusement écrire, en commençant par un roman de Fantasy. Je voulais, après avoir dévoré le contenu des rayons SF et Fantasy de la bibliothèque municipale, raconter une histoire que j'aurais aimé lire avec les héros de mon choix, un bestiaire personnel et un univers façonné sur mesure pour leurs péripéties. Ce projet m'a occupé durant toute l'année en question, puis 2006 a été celle des corrections et affinages.
En 2007, je me suis lancé dans l'écriture de nouvelles en découvrant le monde des appels à textes que je n'ai toujours pas quitté aujourd'hui !
Comment abordes-tu la création d'un texte ? Comment te vient l'inspiration ?
Dans le cas particulier des nouvelles en réponse à des appels à textes, par exemple, je lis régulièrement l'intitulé de l'AT, la première fois quelques jours après sa sortie et je laisse travailler l'inconscient en tâche de fond ! Les idées apparaissent jour après jour et un tri naturel s'opère entre celles qui tiennent la route, celles qui peuvent être combinées à d'autres pour aborder un thème sous un angle original, celles à oublier définitivement. À la fin du compte, je passe pas mal de temps à réfléchir à ce que je veux : nouvelle d'ambiance, d'idée, à chute, à la narration que je vais employer (point de vue et temps employé), l'univers. J'ai le plus souvent tous les éléments en tête quand je me lance.
Peux-tu nous parler du processus d'écriture de la nouvelle41 unités temporelles ? Ce qu'elle représente pour toi ?
J'ai commencé la rédaction de 41 unités temporelles peu de temps après les annonces des futurs vols privés à destination de Mars, de la sélection des candidats, de ce que pouvait représenter, pour la famille laissée sur Terre, une telle décision de la part des futurs colons. Cela a quelque chose de terrifiant (surtout quand on imagine son fils se passionner pour de telles destinations) et ainsi est né le personnage principal : sans attache, et tourné vers l'exploration spatiale, dans la lignée des premiers vols expérimentaux.
Ayant un intérêt fort pour les phénomènes extrêmes en astrophysique, je me suis dit que les trous noirs recelaient encore suffisamment d'inconnu pour que ça vaille le coup d'y envoyer un explorateur fictif !
Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
J'aime bien écrire sur de grands bureaux avec beaucoup de place pour m'étaler, mais ce n'est pas le genre de mobilier que j'ai ! Plus sérieusement, je n'ai pas d'endroit fétiche, pas plus de rituels. Ayant peu de temps libre pour écrire, je suis particulièrement concentré à exploiter les moindres interstices dans les plannings pour rédiger quelques centaines de signes à la fois.
As-tu un texte dont tu es particulièrement fier et que tu voudrais nous faire découvrir ?
Actualité oblige, je voudrais bien toucher un mot de Zugzwang, mon premier roman publié, aux Éditions Elenya. Il s'agit d'un texte dans la mouvance cyberpunk – anticipation, dont le principal protagoniste est un joueur d'échecs. Il passe sa vie entière connecté sur les réseaux, comme la grande majorité de la population et il côtoie allègrement intelligences purement artificielles, des programmes, des virus et autres entités numériques. Sa vie prend un nouveau tournant quand il découvre que le supercalculateur Hydra est infecté par un virus d'un genre nouveau et particulièrement agressif. J'ai eu à cœur de partager ma passion du jeu et du net par les péripéties et les matchs qui parsèment le roman.
Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
Parmi le haut de la liste, il y a Roland Wagner, Glen Cook, Barjavel, Tolkien, Orson Scott Card, Alain Damasio. Indubitablement, ils m'influencent même si je ne saurais pas dire à quel point. Je relis certaines de leurs œuvres régulièrement comme (respectivement) Le Chant du Cosmos, La Compagnie Noire, L'Enchanteur, Le Silmarillion, La Stratégie Ender et La Horde du Contrevent. Ce dernier ouvrage, en particulier, me poursuit. Je soupçonne la présence du fauconnier et de l'autoursier d'y être pour beaucoup en plus du style de l'auteur !
As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
Oh, rien ne me vient en tête pour le moment, j'y réfléchis et on voit ça pour la prochaine présentation ^^
Quels sont tes projets ?
En ce moment, je passe pas mal de temps à gamberger sur un projet de roman autour des Oiseaux (eh oui, encore une fois !). L'ambiance est fantasy, je me sens bien dans ce petit monde, on va voir comment tout cela va évoluer !
Il y a également une sortie qui me tient à cœur sous la forme d'un recueil de quatre nouvelles mettant en scène Erem de l'Ellipse, un enquêteur dans un contexte de fantasy, mais tu le connais aussi bien que moi !
Est-ce que tu possèdes une page perso où l'on peut suivre ton actualité ?
On peut suivre de façon à peu près régulière mon actualité en rapport avec le monde de la SFFF sur mon blog, ainsi que sur ma page Facebook : Anthony Boulanger – Auteur SFFF.
Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ?
Merci à l'équipe et toi pour votre travail et votre implication sur les textes qui composent ce nouvel opus de Mots & Légendes !
Merci aux lecteurs qui se pencheront sur ces nouvelles et illustrations !