Mots & Légendes 9

  • David Osmay vint au monde en 1978, à l’ombre d’un beffroi très précisément situé entre Paris et Amsterdam. Il travaille dans le domaine de l’environnement. Depuis 2009, on retrouve ses nouvelles dans divers fanzines, revues et anthologies. À l'occasion, il aime aussi écrire des micro-nouvelles. Comme il faut bien avoir un défaut, David Osmay pratique les jeux vidéo, et vit donc dans la crainte de devenir un déséquilibré violent. Il réside en Belgique avec sa compagne et ses enfants.

    Blog : davidosmay.wordpress.com

  • Cette interview de Rodrigo Arramon a été réalisée dans le cadre de sa participation à l'appel à illustrations « Science-Fiction dans tous ses états » pour le webzine Mots & Légendes 9.

     

    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Rodrigo Arramon, 40 ans, né au Chili pour ensuite passer ma jeunesse et la première partie de mon adolescence en Afrique. Je suis un dessinateur amateur sous le pseudonyme d'Isangeles et écrivain amateur, mais je viens de basculer du côté « auteur publié » depuis peu.
     
    Comment t'est venu le goût du dessin et de l'écriture, à quel âge ?
    Je me souviens très bien de l'année pour les deux, c'était au Cameroun, à Maroua, en 1985. Mes parents m'avaient abonné au journal Spirou. Je recevais tous les numéros d'un mois en même temps. Ils étaient lus en quelques heures. Je les relisais, encore et encore. J'adorais. L'attente pour les suivants était trop longue. Depuis tout petit je me suis toujours raconté des histoires en les faisant vivre à mon « bigjim », mes trois playmobils et ma boîte de soldats en plastique 1/72 qui m'accompagnaient partout. Un dimanche particulièrement ennuyeux j'ai pris un stylo, du papier, un papier carbone et j'ai commencé à créer mon premier fanzine (je ne connaissais pas le mot à l'époque) : j'y écrivais des articles sur des évènements imaginaires avec une ambiance mystérieuse. Il y avait aussi une BD sur des vautours… J'ai réalisé trois numéros en deux exemplaires à chaque fois… Ce furent les prémices.
    Par la suite, au lycée, j'ai commencé à vraiment écrire. Des imitations de Lovecraft et de Stephen King, des textes au final très pompeux, très verbeux. Un début de roman de science-fiction aussi. Niveau dessin, je m'inspirais de Tome et Janry. Ensuite, ce furent les études supérieures. J'ai continué à écrire, mais pas à dessiner. Je me suis remis au dessin vers 2007 sur le forum BDAmateur (le forum tout orange). Et depuis je n'ai plus arrêté. 
     
    Comment abordes-tu la création d'une histoire ou d'un dessin ? Comment te vient l'inspiration ?
    Pour un dessin, c'est la plupart du temps improvisé. Je commence par dessiner un personnage, dans différentes positions. Quand j'arrive à sortir une pose qui me plaît, je m'attarde dessus, je la retravaille, encore et encore, j'essaye d'imaginer une histoire à ce personnage : d'où il vient, pourquoi est-il là, dans cette attitude ? Je dessine aussi pas mal en rapport avec mes écrits afin d'illustrer le texte, d'avoir un support visuel, comme pour donner un peu de chair à l'être de mots.
    L'écriture, c'est différent. Je n'attaque jamais une histoire sans avoir au préalable bien réfléchi. Quand je décide d'écrire sur un sujet, c'est parce que le sujet m'intéresse, m'interpelle ou présente un véritable challenge. Je laisse les idées venir, sans les noter. J'y pense avant de m'endormir, ou quand j'ai un moment de libre en écoutant un peu de musique. Au bout d'un certain temps, les idées qui restent, sont les lignes de force de mon futur récit. Je les note sur une page A4. Je trace une frise chronologique et je note le début, le milieu et la fin. Les personnages peuvent alors entrer en scène. Je leur donne une identité, une description. J'ai là le nécessaire pour écrire. Dès lors je prends mon traitement de texte et je me lance dans le premier jet, sans me poser de questions sur la structure. J'ai déjà presque toute l'histoire dans ma tête. Quand je n'arrive plus à avancer, je laisser le texte pendant quelques jours et j'essaye d'imaginer plusieurs suites, plusieurs chapitres avant de continuer.
     
    Peux-tu nous parler de ton romanMarl le Chevrier qui vient de paraître chez RroyzZ Editions ?
    L'idée du roman est née en 1998. Il s'agissait d'un scénario original pour une partie de Warhammer, le jeu de rôle papier. J'ai mis en place une trame, j'ai commencé à faire jouer le scénario. Et puis j'ai été rattrapé par le service militaire. On passait beaucoup de temps à ne rien faire dans ces casernes, surtout après les classes qui durèrent deux mois. Du coup, j'ai posé des idées sur un cahier. Le monde des Territoires prenait forme. J'ai repris ces notes il y a deux ans : je me sentais enfin prêt pour écrire cette histoire. J'ai commencé par une publication courte, sur mon blog. Au total, quarante pages. C'est alors que Nicolas Jéhanno, un camarade scénariste de l'association Chacalprod, m'a suggéré d'envoyer un manuscrit à Emmanuel Millet qui cherchait de la fantasy pour sa jeune maison d'édition. La réponse arriva presque aussitôt : d'accord, mais à condition d'atteindre un nombre de pages plus conséquent. J'ai mis un an à tout retravailler, à allonger le manuscrit. L'histoire a été remaniée totalement environ six fois. Ensuite, il a fallu retravailler dans le détail. Mon camarade Nicolas Jéhanno a été mon « script doctor » et mon relecteur principal sur l'ensemble. Le texte lui doit beaucoup. Voilà pour la création.
    Marl le Chevrier est une légende que les conteurs réservent pour les longues nuits d'hivers. Marl est un duc qui a hérité d'un duché à l'abandon. La population a quitté les lieux depuis très longtemps. Pour survivre, le grand-père de Marl a mis en place une chèvrerie. L'existence de Marl est assez simple, il ne se pose pas beaucoup de questions. Un jour, un messager du roi le somme de venir à la capitale du royaume. Il doit prendre en charge la princesse Kimrah, septième enfant du Roi. Or, la Tradition raconte que la naissance d'un Septième bouleversera le monde à un tel point que rien ne sera comme avant. La famille de Marl a totalement délaissé l'instruction du jeune homme. C'est un bon guerrier qui n'a aucune idée de ce qui l'attend.
    Le roman a été composé dans une optique particulière. Il s'adresse à tout le monde bien sûr, mais je visais aussi les personnes qui ont peu de temps pour lire, ou qui n'aiment pas trop lire. Ainsi le rythme est très rapide. Les descriptions vont à l'essentiel. J'ai essayé d'apporter au lecteur toutes les réponses aux questions qui saupoudrent le livre.
     
    Quel est ton endroit favori pour dessiner ou écrire ? As-tu des rituels ?
    Pour écrire, c'est le bureau, ou le salon au milieu des miens. C'est surtout dans la maison des vacances que l'écriture vient le mieux. J'ai une vue sur un grand chêne majestueux. Il y a le calme et une ambiance propice à la création. Je n'ai aucun rituel au contraire du dessin. Je dessine un peu n'importe où, mais c'est toujours avec les mêmes porte-mines.
     
    As-tu une création dont tu es particulièrement fier ? Voudrais-tu nous le montrer ?
    Il y a le croquis réalisé en écrivant Marl le Chevrier : Arstène chevauchant son dragon.
     
    Quels sont tes artistes favoris ? Influencent-ils ton travail ?
    Au niveau écriture, ils sont nombreux. Je peux cependant en citer quelques-uns qui m'ont vraiment influencé. Ray Bradbury tout d'abord et la majorité de ses livres. Philip K. Dick et ses univers dérangeants. David Gemmell, je ne peux pas ne pas le nommer. Il est vraiment la pierre angulaire de mon écriture. J'aime son style percutant, qui va à l'essentiel, ses univers vastes qu'il savait rendre si familiers. En auteurs français j'aime beaucoup Pierre Grimbert et Tristan Lhomme. Pour finir, citons Camus, Malraux et Styron.
    Niveau dessin, Tome et Janry ! La Vallée des Bannis est en tête dans mon classement des meilleurs albums de tous les temps. J'aime vraiment la période qu'ils ont consacrée aux aventures de Spirou. D'ailleurs mon style vient d'eux. Après, ils sont légion, je ne peux pas citer tous ceux qui me plaisent. Je suis assez curieux et j'aime regarder beaucoup de choses. S'il faut en citer un dernier : Taniguchi.
        
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    Quand j'étais au lycée, en première, j'avais commencé un roman de science-fiction se déroulant sur Mars. Je passais mon temps à le travailler, au lieu de bosser les mathématiques par exemple. Ma prof un jour me lance un peu par provocation : « Et tu fais quoi au lieu de faire des maths ? » Bien sûr j'ai répondu : « J'écris un livre ». Elle n'a rien répondu à cela. Je me souviens de son regard et de son sourire à cet instant. J'ai aimé son respect. Alors j'ai bossé les maths et j'ai délaissé un peu le roman.
    Il y a peu, elle a appris que j'avais publié mon premier roman. Nous avons échangé des mails et nous avons parlé de cette anecdote. Elle a alors eu ces mots : « je constate avec joie que tu as choisi ton petit chemin de traverse dessiné par le « j'écris un livre » plutôt que de continuer sur les grands rails des « il faut faire des maths », comme le disait Jacques Lacan "il s'agit de ne pas céder sur son désir "c'est ce que tu as fait. » Ces mots me touchent beaucoup.
     
    Quels sont tes projets ?
    Pour l'écriture, avec l'éditeur nous sommes partis pour une série de livres dans le même univers que celui de Marl. On va découvrir divers aspects des Territoires, diverses cultures, plus en détail. Je compte aussi mener à bien le challenge d'écriture entamé auprès de l'éditeur factice Les Deux Zeppelins. Il va normalement se terminer en juillet 2015.
    Niveau dessin, je viens de terminer les planches de mon webcomics, Les Aventuriers de l'Étrange. Je vais essayer de proposer cette œuvre pour publication à l'association Chacalprod. Du coup, je vais certainement me pencher sur une nouvelle histoire, je ne sais pas encore laquelle.
     
    Pour conclure, qu'as-tu envie de nous dire ?
    Que l'écriture est un bien précieux. Qu'il faut lire, encore et encore et ne pas hésiter à écrire, à croire en ses rêves et ne pas se décourager. Je suis aussi très content d'être dans ce numéro. Pour moi, depuis que je connais votre revue, vous êtes une référence. J'aime la qualité de vos textes, et surtout votre sérieux. Merci à vous et que votre chemin soit des plus merveilleux !
     

  • Cette interview de Léa Silva a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle Inua-b dans le webzine Mots & Légendes 9.

     

    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Ma propension à parler de moi est inversement proportionnelle à celle d’écrire des histoires. Un petit mot quand même ? Mettons un petit chiffre… 254, c’est la somme de ma taille, de mon poids et de mon âge.

    Comment t’est venu le goût de l’écriture, à quel âge ?
    J’ai connu des périodes plus ou moins intenses d’écriture depuis mes sept ans, avec un goût très prononcé pour le court, d’abord poésie puis nouvelles.

    Comment abordes-tu la création d’un texte ? Comment te vient l’inspiration ?
    Je peux avoir une partie du scénario, la première phrase. En fait, c’est très variable d’un texte à l’autre. Mais j’ai beaucoup de chance, je parviens à forcer mon inspiration sur de courtes distances.

    Peux-tu nous parler du processus d’écriture de la nouvelle Inua-b ? Ce qu’elle représente pour toi ?
    C’est une nouvelle qui était très expérimentale par rapport à mon travail habituel, à la fois du fait des multiples narrateurs et de la longueur du texte. Et, pour moi qui n’ai pas d’imagination visuelle, cette nouvelle est aussi particulière parce que j’ai réussi à voir Inua-b. Du coup, j’ai d’ailleurs écrit une nouvelle non publiée qui se situe dans le même genre de monde.

    Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
    Mon endroit favori ? Mon lit, avec un cahier à lignes et un stylo qui écrit vite. Hélas, ce n’est pas toujours très confortable pour les articulations. Du coup je tape souvent directement sur ordinateur. En général, j’écris dans le silence (plus ou moins complet en fonction de l’environnement).

    As-tu un texte dont tu es particulièrement fière et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Fière, c’est un bien grand mot… Admettons. Je suis fière de certains textes pour lesquels je dois forer au fond de mes tripes. Fille ou garçon, que j’ai posté sur mon blog, fait partie de ceux-là. Le texte se trouve ici.

    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    Il y a en a beaucoup trop pour que je choisisse. Le dernier en date ? Marguerite Yourcenar et ses Mémoires d’Hadrien. C’est d’une retenue et d’une clairvoyance admirables ! Mais je ne pense pas que Marguerite Yourcenar influence un jour mon écriture (je n’ai pas dit que je n’aimerais pas). En SFFF, mon dernier coup de cœur a été pour la série Les foulards rouges de Cécile Duquenne. Un vrai voyage ! J’attends la suite avec impatience.

    Quels sont tes projets ?
    Aucun, en fait. J’ai décidé, pour voir, de ne plus écrire pendant quelques mois. Quand cette période fixée sera finie, la route s’ouvrira devant moi et je ne sais pas encore vers quoi je me dirigerai.
     
    Est-ce que tu possèdes une page perso où l’on peut suivre ton actualité ?
    Celle de mon blog, notée plus haut. Et une page FB qu’on peut trouver facilement.

    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ?
    Merci à Roxane Dambre qui avait bêta-lu ce texte et qui a cru en lui avec un indéfectible enthousiasme.
    Merci aussi à l’équipe de « Mots et Légendes » pour son profession­nalisme !

  • Cette interview d'Anthony Boulanger a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle 41 unités temporelles dans le webzine Mots & Légendes 9.

     

    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Je suis Anthony Boulanger, auteur dans les genres de l'Imaginaire depuis 2005 à peu près. Je suis marié, père de deux garçons, et avec ma femme, ils forment un trio inspirateur détonnant ! Je ne suis pas très à l'aise avec les présentations mais je vais essayer de rendre cela intéressant malgré tout. ^^
     
    Comment t'est venu le goût de l'écriture, à quel âge ?
    Je parlais de 2005, c'est l'année durant laquelle j'ai commencé à sérieusement écrire, en commençant par un roman de Fantasy. Je voulais, après avoir dévoré le contenu des rayons SF et Fantasy de la bibliothèque municipale, raconter une histoire que j'aurais aimé lire avec les héros de mon choix, un bestiaire personnel et un univers façonné sur mesure pour leurs péripéties. Ce projet m'a occupé durant toute l'année en question, puis 2006 a été celle des corrections et affinages.
    En 2007, je me suis lancé dans l'écriture de nouvelles en découvrant le monde des appels à textes que je n'ai toujours pas quitté aujourd'hui !
     
    Comment abordes-tu la création d'un texte ? Comment te vient l'inspiration ?
    Dans le cas particulier des nouvelles en réponse à des appels à textes, par exemple, je lis régulièrement l'intitulé de l'AT, la première fois quelques jours après sa sortie et je laisse travailler l'inconscient en tâche de fond ! Les idées apparaissent jour après jour et un tri naturel s'opère entre celles qui tiennent la route, celles qui peuvent être combinées à d'autres pour aborder un thème sous un angle original, celles à oublier définitivement. À la fin du compte, je passe pas mal de temps à réfléchir à ce que je veux : nouvelle d'ambiance, d'idée, à chute, à la narration que je vais employer (point de vue et temps employé), l'univers. J'ai le plus souvent tous les éléments en tête quand je me lance.
     
    Peux-tu nous parler du processus d'écriture de la nouvelle41 unités temporelles ? Ce qu'elle représente pour toi ?
    J'ai commencé la rédaction de 41 unités temporelles peu de temps après les annonces des futurs vols privés à destination de Mars, de la sélection des candidats, de ce que pouvait représenter, pour la famille laissée sur Terre, une telle décision de la part des futurs colons. Cela a quelque chose de terrifiant (surtout quand on imagine son fils se passionner pour de telles destinations) et ainsi est né le personnage principal : sans attache, et tourné vers l'exploration spatiale, dans la lignée des premiers vols expérimentaux.
    Ayant un intérêt fort pour les phénomènes extrêmes en astrophysique, je me suis dit que les trous noirs recelaient encore suffisamment d'inconnu pour que ça vaille le coup d'y envoyer un explorateur fictif !
     
    Quel est ton endroit favori pour écrire ? As-tu des rituels ?
    J'aime bien écrire sur de grands bureaux avec beaucoup de place pour m'étaler, mais ce n'est pas le genre de mobilier que j'ai ! Plus sérieusement, je n'ai pas d'endroit fétiche, pas plus de rituels. Ayant peu de temps libre pour écrire, je suis particulièrement concentré à exploiter les moindres interstices dans les plannings pour rédiger quelques centaines de signes à la fois.
     
    As-tu un texte dont tu es particulièrement fier et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    Actualité oblige, je voudrais bien toucher un mot de Zugzwang, mon premier roman publié, aux Éditions Elenya. Il s'agit d'un texte dans la mouvance cyberpunk – anticipation, dont le principal protagoniste est un joueur d'échecs. Il passe sa vie entière connecté sur les réseaux, comme la grande majorité de la population et il côtoie allègrement intelligences purement artificielles, des programmes, des virus et autres entités numériques. Sa vie prend un nouveau tournant quand il découvre que le supercalculateur Hydra est infecté par un virus d'un genre nouveau et particulièrement agressif. J'ai eu à cœur de partager ma passion du jeu et du net par les péripéties et les matchs qui parsèment le roman.
     
    Quels sont tes auteurs favoris ? Influencent-ils tes écrits ?
    Parmi le haut de la liste, il y a Roland Wagner, Glen Cook, Barjavel, Tolkien, Orson Scott Card, Alain Damasio. Indubitablement, ils m'influencent même si je ne saurais pas dire à quel point. Je relis certaines de leurs œuvres régulièrement comme (respectivement) Le Chant du Cosmos, La Compagnie Noire, L'Enchanteur, Le Silmarillion, La Stratégie Ender et La Horde du Contrevent. Ce dernier ouvrage, en particulier, me poursuit. Je soupçonne la présence du fauconnier et de l'autoursier d'y être pour beaucoup en plus du style de l'auteur !
     
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    Oh, rien ne me vient en tête pour le moment, j'y réfléchis et on voit ça pour la prochaine présentation ^^
     
    Quels sont tes projets ?
    En ce moment, je passe pas mal de temps à gamberger sur un projet de roman autour des Oiseaux (eh oui, encore une fois !). L'ambiance est fantasy, je me sens bien dans ce petit monde, on va voir comment tout cela va évoluer !
    Il y a également une sortie qui me tient à cœur sous la forme d'un recueil de quatre nouvelles mettant en scène Erem de l'Ellipse, un enquêteur dans un contexte de fantasy, mais tu le connais aussi bien que moi !
     
    Est-ce que tu possèdes une page perso où l'on peut suivre ton actualité ?
    On peut suivre de façon à peu près régulière mon actualité en rapport avec le monde de la SFFF sur mon blog, ainsi que sur ma page Facebook : Anthony Boulanger – Auteur SFFF.
     
    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ?
    Merci à l'équipe et toi pour votre travail et votre implication sur les textes qui composent ce nouvel opus de Mots & Légendes !
    Merci aux lecteurs qui se pencheront sur ces nouvelles et illustrations !
      

     

  • Cette interview de Vay a été réalisée dans le cadre de la parution de son illustration, inspirée par la nouvelle Le dernier homme sur la terre, dans le webzine Mots & Légendes 9.

     
    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Bonjour, je m'appelle Valérie Loetscher, mais mon nom d'artiste est Vay. Je vis en Suisse dans un tout petit village, avec mon mari, mes deux garçons et mon chien.
     
    Comment t'est venu le goût du dessin, à quel âge ?
    J'ai toujours aimé dessiner, depuis mon plus jeune âge. Au début, je recopiais les dessins, les chats et les chiens qui étaient dessinés dans mes livres d'enfants, puis les personnages de BD, c'est seulement vers 12-13 ans que ma propre imagination s'est mise en marche ^^
     
    Comment abordes-tu la création d'un dessin ? Comment te vient l'inspiration ?
    En règle générale, mon inspiration peut venir d'un écrit, d'un sentiment, d'une situation vécue. C'est toujours différent.
     
    Peux-tu nous parler de la façon dont tu as abordé l'illustration du texte Le dernier homme sur terre ?
    Après avoir lu le texte, j'ai toute de suite eu en tête ce robot et surtout le singe. J'ai trouvé que la relation entre les deux avait quelque chose de prophétique... L'homme descend du singe, il crée le robot, et le robot retourne à la source en quelque sorte.
     
    Quel est ton endroit favori pour dessiner ? As-tu des rituels ?
    Non, je n'ai pas de rituel, j'aime juste écouter de la musique. Sinon, j'ai un petit local à la maison que je nomme « l'atelier »... C'est plein de bordel un peu partout, mais c'est mon « antre » ^^
     
    Quels sont tes illustrateurs favoris ? Influencent-ils tes dessins ?
    Je n'ai pas de dessinateur « phare », j'apprécie autant un Rembrandt, un Delacroix, qu'un Marc Simonettiou un Jérémy Fleury. L'essentiel est que ça me procure une émotion. Par contre j'aime beaucoup quand les dessinateurs jouent avec les clairs-obscurs et les couleurs complémentaires.
    Oui, ils m'influencent, car j'apprends beaucoup de mes pairs en les regardant faire, en étudiant leur façon de travailler et c'est toujours un grand plaisir.
     
    As-tu un dessin dont tu es particulièrement fière ? Voudrais-tu nous le montrer ?
    J'aime beaucoup les pin-up que j'ai faites pour les challenges « Trinquettes », notamment celle des années 50.
     
    Est-ce que tu as un style de dessin que tu préfères ?
    Oui, j'aime dessiner des personnages, des portraits, des nus. Je trouve que le corps humain est une fabuleuse machine.
     
    Y a-t-il des projets d'illustration que tu refuserais ?
    Oui, si c'est raciste, homophobe et vulgaire.
     
    As-tu une anecdote à nous raconter sur ton parcours artistique ?
    Hummm pas vraiment mis à part que quand on sent qu'on est fait pour quelque chose, il ne faut pas baisser les bras, même si on s'écarte de son chemin pendant un petit moment, faut jamais perdre ses rêves de vue.
     

    Quels sont tes projets ?
    J'ai deux couvertures de livre en préparation, une pour Kitsunegari Éditions et une autre pour les Éditions Flammèche.
    J'ai aussi deux livres jeunesse, un pour Nats Éditions et un autre avec Whisperies.
    Je prépare aussi une petite illustration dans le cadre de « Rêves » mis en place par IF Association, qui a pour but de soulever des fonds pour la réalisation des rêves des enfants malades.
    On m'a aussi passé commande pour une fresque murale dans une entreprise de ma région.
    Je serai aussi présente à deux festivals de ma région pour faire la promotion de deux livres jeunesse Perle, l'huitre magique éditée par Calepin ainsi que Samuel qui est sorti chez Nats Éditions en mai.
    Et mis à part tout ça ??? Ben continuer à faire ce que j'aime :)
     
    Pour conclure, qu'as-tu envie de nous dire ?
    Gardez et cultivez votre âme d'enfant, et croyez en vos rêves.
     


    Lien FB : facebook.com/VayIllustration
    facebook.com/VayIllustrationJeunesse
    Book online : vay.ultra-book.com/
    Site Internet : vayillustration.ch
     

    Samuel actuellement en vente chez Nats Éditions
     

     
    Perle, l'huitre magique actuellement en vente aux Éditions Calepin

  • Cette interview de Jean-Marc Sire a été réalisée dans le cadre de la parution de sa nouvelle Le dernier homme sur la terre dans le webzine Mots & Légendes 9.


    Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Je fais partie de la bande des joyeux auteurs SFFF passionnés et anonymes. Écrire des histoires abracadabrantes et farfelues c'est mon hobby, avec une prédilection pour les gentils robots, les ratons laveurs extraterrestres, les gnomes déjantés et les personnages à la moralité un peu bancale (avec une affection toute particulière pour la catégorie « jamais content et légèrement aigris »).
     
    Comment t'est venu le goût de l'écriture, à quel âge ?
    Je crois que ça a toujours été plus ou moins là, comme une extension naturelle à la lecture, mais c'est vraiment depuis 2013 que j'ai commencé à m'y investir de façon « sérieuse » et à découvrir tout cet univers passionnant qui tourne autour du livre, de l'écriture et de l'édition.
     
    Comment abordes-tu la création d'un texte ? Comment te vient l'inspiration ?
    C'est presque toujours un déclic, une phrase ou une réplique qui sort un peu comme ça de nulle part et qui s'impose pour lancer le récit et donner le « ton » de l'histoire.
     
    Peux-tu nous parler du processus d'écriture de la nouvelle Le dernier homme sur la terre ?
    Il m'arrive parfois d'écrire des nouvelles qui sont plus centrées sur les émotions que sur les rebondissements du scénario. Le dernier homme sur la terre est très représentatif de ces textes-là. Ce qui m'a particulièrement intéressé dans cette histoire, c'était la mise en humanité de ce robot empreint de mélancolie.
     
    Ce qu'elle représente pour toi ?
    En fait, c'est un clin d'œil à une œuvre de Clifford D. Simak : Demain les chiens.
     
    As-tu un texte dont tu es particulièrement fier et que tu voudrais nous faire découvrir ?
    La dernière nouvelle publiée est toujours notre favorite, mais moins que la prochaine à paraitre !
     
    Quels sont tes auteurs favoris ?
    Jack Vance, définitivement, parce qu'il a été pour moi la clef d'entrée dans la littérature SFFF, aussi bien en fantasy qu'en space opera, mais également et surtout Clifford D. Simak, avec des livres comme Demain les chiens ou Mastodonia. C'est un auteur qui m'a beaucoup marqué par la poésie de ses œuvres. Et puis, plus récemment, il y a Kim Stanley Robinson avec sa trilogie sur Mars.
     
    Influencent-ils tes écrits ?
    Forcément. Cette histoire en est d'ailleurs le parfait exemple !
     
    Quels sont tes projets ?
    Tout  simplement  continuer  à  essayer  de faire publier  mes  petites  histoires abracadabrantes.
    Je suis actuellement en discussion avec une maison d'édition numérique pour réaliser un recueil de nouvelles, certainement un projet pour fin 2015.
    Autrement, j'aurai la chance d'être au sommaire de la prochaine anthologie des éditions Arkuiris :  Hommes et animaux : demain, ailleurs, autrement, parution programmée pour juin 2015.
     
    Est-ce que tu possèdes une page perso où l'on peut suivre ton actualité ?
    Sur ma page d'auteur : the-wakwak-tree.overblog.com
     
    Pour conclure, as-tu un dernier mot à ajouter ?
    Avant tout remercier l'équipe de Mots & Légendes pour m'avoir accueilli dans ce 9e numéro. Je crois qu'il faut toujours redire que derrière un livre il n'y a pas que des auteurs ou des illustrateurs. Il y a aussi et surtout toute une équipe investie dans la sélection des textes, dans le travail éditorial, dans la mise en œuvre technique de l'ouvrage. Un livre c'est la réalisation d'un collectif. Et pour un auteur débutant comme moi, cette communauté est essentielle parce qu'elle créée des espaces d'expressions qui me permettent de faire vivre mes histoires.

  • Graphiste, illustrateur, bédéiste et sculpteur : Pascal Vitte est un touche-à-tout de talent. Franchement écolo et utopiste, passionné par l’imaginaire et tout ce qui touche à la création en général, il explore les arts plastiques au travers de ses multiples collaborations.
    Il réalise des affiches de spectacles, crée des concepts-art pour le cinéma de science-fiction ou participe à l’habillage de vidéo-clip. Il a édité deux livres en collaboration avec son ami scénariste Pierre Chaffard-Luçon avec lequel a également publié une bande dessinée Les Écumeurs d’Hélène chez Mythologica. Il conçoit et collabore à des projets de jeux de rôle, de cartes ou de plateau et n’hésite pas à s’investir pour des fanzines ou des magazines numériques. Ses sculptures d’Ents (les arbres lui parlent, paraît-il) connaissent un certain succès et l’on dit que les petits crânes en argile peints qu’il façonne sur commande seraient détenteurs d’un véritable pouvoir magique. Mais il se défend de toute superstition. À l’occasion, il a trouvé le temps de peindre une fresque murale sur le mur d’une école communale dans le Sauternes et une devanture de librairie parisienne. Notons enfin son exposition de portraits au pastel pour clore l’étalage d’une activité terriblement éclectique de son propre aveu.

    Toujours disponible, Pascal est en recherche constante de nouveaux projets, n’hésitez pas à vous perdre sur son site et à le contacter.

     

     

     

     

  • Le numéro 9 de Mots & Légendes sur le thème "Science-Fiction dans tous ses états" est enfin disponible au téléchargement. Vous pouvez le lire gratuitement en version PDFEPUB et MOBI.

    Ce webzine est également disponible sur l'application Fanzines.

    Au sommaire de ce numéro de 273 pages A4 :

    Une couverture de Pascal Vitte

    Douze nouvelles :
    Le dernier homme sur la terre de Jean-Marc Sire, illustré par Vay
    41 unités temporelles d'Anthony Boulanger, illustré par Mickael Martins
    Inua-b de Léa Silva, illustré par Mickael Martins
    30 jours avant la lumière de David Osmay, illustré par Crômm
    Le Bagne de Carralet de Claire Delorme, illustré par Crômm
    Tous les robots s'appellent Alex de Jean Bury, illustré par Celadone
    Un titre pour le collectionneur d'Alice Mazuay, illustré par Florence Fargier
    Legacy of a hundred wars de Dingyu Xiao, illustré par Deice
    Aube Mortelle de David Chauvin, illustré par Didier Normand
    Agonie sous ciel vert de Nicolas Villain, illustré par Mickael Martins
    La symbiose de Catherine Loiseau, illustré par Vaelyane
    00011001 de Grégory Covin, illustré par Aurore Payelle

    Un article :
    Science-fiction : quand les scientifiques réalisent les rêves des auteurs de Manon Bousquet

    Une interview :
    Rencontre avec Rodrigo Arramon, participant à l'appel à illustrations « Science-Fiction dans tous ses états »


    Nous vous souhaitons une bonne lecture !

  • Commentaires et critiques sur Mots & Légendes 9 "Science-fiction dans tous ses états"

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