Jeb

J'ai pas de mérite, à ce stade je sais exactement où je vais et je ne fais plus que remplir des trous narratifs, il n'y a plus guère de réflexion. Et puis j'ai tellement envie de finir qu'avancer devient obsessionnel. J'en suis à écrire à 3 heures du matin, c'est limite ridicule.

Encore une fois, j'ai honte de ne parler que de moi et de mon roman en ce moment, mais quand j'aurai enfin achevé cette saleté de premier jet, la fièvre retombera à El Paso !

Je comprends ça. A la fin du Judoka de l'ombre j'étais comme un dingue. Je ne faisais plus que ça! C'était grisant. J'ai hâte de revivre ça mais il n'y a qu'un roman pour faire ça.

Je pense que tu as raison. Je n'ai jamais ressenti ça avec une nouvelle ou une novella. Non que ce soit plus facile à écrire, mais c'est moins long ! Je suppose en effet qu'il avoir passé 27 mois sur une histoire pour en arriver à se dire : "Plus que 20 000 mots, j'ai presque fini !"

Bravo pour avoir franchi la barre des 200 000 mots et plein de courage pour la dernière ligne droite !

J'aime beaucoup la citation de Olivier Messiaen, c'est tout à fait moi, quoi que je doute aussi pas mal pendant que je bosse

Pour le peu que j'ai écrit, c'était pareil pour moi l'excitation de finir un roman était vraiment différente de celle de quand je finissais une nouvelle. Même si j'avais l'impression que mes nouvelles se tenaient plus, il n'y avait pas cette adrénaline, cette passion des dernières pages qui s'enchainent. Le processus d'écriture était sans doute trop court... Et le vide en finissant une nouvelle n'est pas le même non plus.

Oui, le vide, je le redoute un peu aussi - encore qu'il y aura tant de corrections derrière que la transition se fera en douceur. Par contre, à ce stade de Terre Zéro, j'avais commencé à élaborer les grandes lignes de mon roman actuel et j'ai pu enchaîner assez vite. Or là, pour le roman suivant, je n'ai rien du tout...

Merci de vos encouragements en tout cas !

C'est peut-être la focalisation sur ce projet qui a bridé ton imagination sur ton prochain roman. Je comprends néanmoins que ce vide soit inquiétant, mais j'ai confiance, dès que tu auras avancé sur les corrections, tu repartiras sur une bonne idée et pour des milliers de mots !

Ou alors je prends ma retraite. Comme ça je rattrape mes lectures en retard !

Le vide n'est qu'une apparence au final. Après Vent glacial je n'ai rien écrit pendant un an même si l'envie était là mais il fallait que je décroche complètement pour passer à autre chose. En réalité, l'inconscient continue de bosser. Ce que l'on produit n'est que la partie visible de l'iceberg. Et tu auras repris encore du niveau la prochaine fois. Le processus de création est à mon avis un fonctionnement en deux temps. Pour ma part, ça ne me dérange pas de ne rien écrire parfois parce que je sais que je suis "lent du cerveau" mais que je déplace de la matière inconsciente dans le fond.

Tu as raison, l'inconscient travaille et il faut laisser mûrir les choses. Il m'arrive de me retrouver devant une scène à écrire à laquelle j'ai à peine pensé et de savoir exactement ce que je dois écrire parce que des tas d'éléments épars et parfois anciens se sont cristallisés inconsciemment. En tout cas, merci, c'est sympa dans ce forum d'avoir toujours droit à de l'indulgence et à des encouragements. L'esprit familial est bien présent !

Sinon j'apprends de façon subrogative et en tapinant, comme on dit dans Kaamelott, que j'ai été sélectionné pour le prix Mythologica... Enfin, si je comprends bien le principe un peu flou du machin...

prix.mythologica.net/?p=53