Littérature (très) savante

Plus que le banal, c'est surtout la manière de le raconter. On peu parler de la vie de tous les jours et des problèmes des jeunes (de ce que j'ai compris de l'extrait) mais quand on a un style, c'est mieux.
Là, c'est typiquement un adulte qui croit que les enfants/ados parlent de cette manière. On voit aussi beaucoup ça dans les films ou les personnages d'enfants sont ou complètement stupides ou ont des interrogations beaucoup trop adulte.
Ce n'est pas donné à tout le monde de parler avec une voix d'enfant.

En pleine affaire Matzneff, on nomme au Goncourt l'inepte Pascal Bruckner, inculte aigri tour à tour maoïste et ultralibéral atlantiste, qui dans les années 70 signait des pétitions en faveur des relations sexuelles avec les gamines de 6 ans, et dont le premier bouquin, cosigné avec Finkielkraut, se montrait très aimable avec Tony Duvert. Bravo, les gars, vous avez le nez creux.

Plus que jamais, dans le monde dans lequel nous vivons, il n'y a d'attitude noble que dans le refus des distinctions, et je plains les prochains lauréats du Goncourt (s'ils ont une conscience).

Le dernier shōjo de Marc Lévy sort en poche. Ça a l'air bien. Mais je ne comprends pas : il a déjà du mal avec la grammaire française, et il s'essaie aux titres en anglais ?

www.lisez.com/actualites/ghost-in-love-l...ur-la-filiation/1507

Curieusement j'ai plus de tolérance envers Levy, Musso, Bussi et quelques autres comme ça. Ils s'adressent à un public populaire. Savent raconter des histoires contrairement à bon nombre de soit disant écrivains de "littérature complexe".

Il est certain que je ne méprise pas plus Marc Lévy que Marie Darrieussecq ou Pascal Quignard. Mais j'avoue un intérêt limité pour les bluettes à Central Park.

Comme j'ai déjà dus le dire ici et là, j'ai un certain respect pour Levy qui, même si ses histoires ne me parlent pas, à quand même le mérite de sortir un pavé de 600 pages écrit en 10 tous les deux ans et ce pour une vingtaine d'euros. Contrairement à d'autres auteurs de "littérature complexe" pour reprendre la très bonne formulation de Fabien Lyraud, qui nous ponde 125 pages en caractère 14 tous les ans et ce, pour le même prix.

Je prends au pif un Gallimard dans mon énorme pile de bouquins en vrac. Dès la préface, j'ai droit à un "bigot" traduit par "bigot", un "viciously" traduit par "vicieusement", un "concerned" traduit par "concerné". Je suis décidément consterné par l'amateurisme de mes confrères (s'ils autorisent à se dire "confrère" un minable traducteur de jeux vidéo), et une fois de plus, on repassera pour les maisons de prestige.

Cela dit, il y a encore de la marge avant que ça n'atteigne le niveau du White de Bret Easton Ellis chez Robert Laffont : là, il y a carrément matière à exiger remboursement.

Bonus DVD : dans Dans ce jardin qu'on aimait, le toujours cuistre mais jamais intelligent Pascal Quignard nous parle "des années 1815". Apparemment, il y en a eu plusieurs.

De mieux en mieux : voilà que le même bouquin s'imagine que Our Lady of Guadalupe, c'est la Vierge de la Guadeloupe. Je vous annonce que le Mexique est un DOM-TOM. Mauvais traducteurs, et incultes. Ça fait beaucoup...

Ah oui là c'est pas mal niveau méconnaissance. C'est pas comme si la cathédrale de Saint Gadalupe était le deuxième lieu chrétien au monde le plus visité après le Vatican.
Un très beau lieu d'ailleurs que je ne peux que conseiller d'aller voir si vous êtes dans la région de Mexico

"Vous terminerez enfin d’écrire votre roman qui parle de vous et de votre petite vie, de votre enfance, de vos doutes, de vos sentiments et de vos craintes pour les générations futures. Vous croirez dur comme fer que des gens en ont quelque chose à foutre."

www.legorafi.fr/2020/03/02/horoscope-du-2-mars-2020/