AT "Chevalier errant/Chevalier noir"

Kaliom Ludo wrote: ça ressemble à des vacances au soleil, loin de l'hiver, je prends

Je signe pour ça aussi.

Je ne sais pas comment ça se passe dans les autres régions, mais à Lille, nous avons eu environ 2h de soleil depuis de 1er janvier.
La normale c'est 60 heures.
Le précédent record date de 1948 avec 13h40 pour tout le mois.

Situation totalement anormale.

Hermes wrote:

Kaliom Ludo wrote: ça ressemble à des vacances au soleil, loin de l'hiver, je prends

Je signe pour ça aussi.

S'il vous reste de la place, je viens avec.
Une p'tite sortie dans les iles entre personnes de M&L, c'est sympa ça

> Enferz : Si cela peut te rassurer, ce genre d'angoisse s'atténue avec le temps si j'en crois ma propre expérience. Après 270 envois, on finit par ne plus attendre une réponse avec la fébrilité du début...

> Jeb et Kaliom : Quoi qu'il en soit, fin janvier ou début février, ou même un peu plus tard, pas de stress : ça reste un délai de réponse bien plus rapide que la grande majorité des autres éditeurs, petits ou grands !

@Kaliom & Jeb : C'est d'autant plus aimable à vous de prendre le temps de répondre sur le forum aussi ! C'est aussi pour cela que je me suis inscrit au fofo, pour le coté "accessible".

Ensuite, 20-30 minutes pour une réponse négative argumentée peut être une véritable mine d'or pour un auteur, qui sera probablement reconnaissant pour la suite...

De plus, faire vivre un peu ce sujet permet de donner du grain à moudre pour ceux qui, comme moi, on tendance au manque de patience !

@ Oliv : oui, au même titre que j'imagine bien qu'au bout de la énième publication, on ne ressent plus la même joie qu'au début...

Enferz wrote: @ Oliv : oui, au même titre que j'imagine bien qu'au bout de la énième publication, on ne ressent plus la même joie qu'au début...

C'est forcément très différent après plus d'une dizaine d'années par rapport aux premières fois (non, je ne cherche pas à te rebrancher sur les relations de couple !), mais chaque publication n'en reste pas moins une belle satisfaction, c'est impossible d'être blasé... En fait je crois qu'un auteur blasé irait tout simplement faire autre chose, au lieu de se fatiguer à répondre à des appels à textes !

Je pense que tu as raison. Je suis très loin de tes 270 envois, je dois plafonner à une cinquantaine, je ne suis donc qu'un petit débutant et je réagis donc en toute humilité, mais je suis d'accord avec toi. On finit par prendre les refus avec sang-froid, mais on conserve le plaisir intact de l'édition.

Même quand la perspective (plus ou moins) proche, c'est 800 pages de révision. J'espère que tu as pris tes vitamines, Kal ?

La première publication doit être un peu comme une sorte d'acceptation : l'entrée dans le " milieu " pour reprendre Oliv. Enfin, c'est ce que j'imagine. Après, oui, l'excitation du début s'étiole probablement pour devenir un peu moins magique au fur et à mesure que l'on devient un " pro ". ( @ Oliv : Voilà voila...)

Moi, j'ai aimé le retour négatif argumenté de Kal pour Malédictions. Je suis donc revenue tenter ma chance. Comme ça, j'aurai encore un retour négatif argumenté qui tue sa race. C'est trop rare que pour ne pas être apprécié. Non, mais on voudrait presque (j'ai dit "presque" hein, ne le prenez pas au pied de la lettre^^) se faire recaler rien que pour ça.
Quant à l'attente sur les réponses, bah oui, à force, on finit par devenir plus patient, vu le temps que ça peut prendre parfois. Mais le plaisir à une acceptation, il ne disparaît pas. Bon, en même temps, ma première acceptation ne date que de trois ans, peut-être que dans vingt ans, ça sera différent (mais j'espère que non). Je dirais que ce qui change, c'est plutôt la réaction aux refus. On apprend à se blinder parce que pour la plupart d'entre nous, les refus sont infiniment plus nombreux que les oui.

Tout à fait d'accord.
Les refus argumentés sont des plus agréables à avoir. Car on sent que l'éditeur veut nous aider à progresser car il a senti le potentiel derrière ce qu'il a lu (c'est du moins comme ça que je le vis personnellement).
Je ne réponds pas à des AT depuis longtemps (un peu plus de deux ans) et "Malédiction" est ma première parution donc je ne peux pas parler sur le long terme. Mais c'est vrai que, au fur et à mesure, les réponses négatives sont plus faciles à recevoir même quand c'est juste un "merci mais non merci".

Après, ça dépend aussi je pense de notre implication dans l'AT. Je sais que certains refus ont étés mieux prit que d'autres car j'étais moins dedans. Le sujet me donnait des idées mais ce n'était pas quelque chose qui m'accrochait particulièrement (et je suis sûr ne pas être le seul dans ce cas).
Par contre, d'autres ou j'avais une idée construite, le refus fut plus dur.
Mais peut être que ce genre de réaction est dû à ma "jeunesse" d'écrivain et qu'avec les années, je le prendrais moins à coeur même si je suis à fond dans l'AT.

Avec Kaliom, nous n'avons pas encore clairement décidé de quelle manière nous allions travailler à rédiger les réponses, mais, de mon côté, je n'aurai jamais l'outrecuidance de penser que je peux aider quelqu'un à progresser. Je rédige dans la partie secrète du forum des avis plus ou moins détaillés pour chaque nouvelle. Ils me servent d'aide-mémoire et ils me permettent de débattre avec Kaliom : ces avis me serviront de base pour mon travail de réponse et je m'efforce de les faire aussi objectifs que possible (de ce point de vue, j'ai été très content de travailler sur des textes anonymes). Par exemple, je suis plus sensible à la SF qu'à la fantasy et les relations parents/enfants sont une thématique qui me touche plus que, mettons, la passion amoureuse : mais aucune de ces deux préférences personnelles n'entre en ligne de compte dans la constitution de ma liste temporaire des nouvelles que je préfère.

Cela dit, mes avis sont forcément influencés, parfois même inconsciemment je suppose, par ma conception toute personnelle de la construction d'une nouvelle, ma sensibilité à tel ou tel choix stylistique, etc. Il n'y a de vraiment objectif que l'orthographe et la grammaire... Du coup, un refus détaillé, dans mon esprit, ce n'est pas : "votre nouvelle serait mieux si", mais "il me semble que cela pourrait être mieux si..." Quiconque est convaincu d'avoir toujours raison dira que c'est une réponse lâche, mais non : c'est un peu d'humilité et un peu de bon sens relativement à la subjectivité des opinions artistiques. Je n'ai jamais hésité à prendre position de façon inhabituelle en matière d'art (par exemple, je trouve que Dostoïevski et Shakespeare, dont j'ai lu pratiquement l'intégrale en anglais, sont les deux pires raseurs de l'histoire littéraire) et je ne laisserai personne me dire que je suis un crétin parce que je le pense - en revanche, ça ne me viendra pas non plus à l'idée de dire à M. mon père que c'est un crétin parce qu'il pense que Dostoïevski a du souffle et une fine pénétration psychologique.

Par ailleurs, il y a des tas de types de refus possibles. Après discussion avec Kaliom, certaines nouvelles que je trouve excellentes ne sont décidément pas dans le sujet, que nous avons pourtant interprété de façon très large. J'aurai un grand regret de dire non à l'auteur, mais ce ne sera pas parce que la nouvelle est mauvaise, uniquement parce qu'elle nous paraît excéder les limites de notre sujet. Autre cas de figure (pour une nouvelle que Kaliom n'a pas encore lue), une histoire pleine d'excellentes idées et d'originalité, mais que je crois touffue parce que son univers est si riche que le format court le compresse. Ma réponse aurait tendance à être : "ça ne marche pas comme nouvelle, à mon avis, parce que vous avez là la matière d'un roman complet". Loin d'être un reproche, je vois ça comme un compliment ! Et un encouragement à envisager le roman. Mais la réponse de l'auteur peut très bien être : "Un roman ? Non, pas du tout, merci quand même". Il n'y a pas de loi ni de règle dans les échanges de subjectivité et de sensibilité.

Et dans tous les cas, ma réponse est juste un avis qui se veut explicatif d'un choix, certainement pas une analyse "autorisée" de la nouvelle, pour la simple et bonne raison que ça n'existe pas, les analyses autorisées. Le roman que M&L me fait l'immense honneur de prévoir à son catalogue pour 2018 ou 2019 comprend une partie centrale un peu inattendue. Tous mes relecteurs sont des gens dont je respecte immensément la finesse littéraire. Or, exactement la moitié m'a dit de ce chapitre central : "c'est parfait, n'y touche surtout pas", l'autre moitié "ça ne colle pas, supprime-le totalement". Comment recevoir des avis si contradictoires ? Avec humilité, mais sans trop se prendre la tête. Si l'éditeur est content de ce chapitre, on le garde. Sinon, on en discute et on décide tranquillement, avec un bon cognac.

Navré pour ce message alambiqué qui ne parvient de surcroît qu'à aligner les truismes...