Littérature (très) savante

Les critiques littéraires aussi écrivent bien. Chez Cnews, un personnage "finit finalement par se retrouver à Annecy". A la fin, je suppose ?

www.cnews.fr/culture/2019-10-01/lu-encre...trick-modiano-884576

Je me souviens avoir suivi le discours du représentant de l'académie Nobel qui accueillait Modiano, en attendant que l'écrivain réponde. Je ne suis pas allé jusque-là. C'était tellement bête que j'ai préféré aller me promener. Quelqu'un peut me rappeler pourquoi on prend ces prix Nobel au sérieux, déjà ?

Ah oui ! Parce qu'ils sont accompagnés de beaucoup d'argent, j'avais oublié.

Je rigole souvent à propos du Nobel potentiel d'Andrevon, mais il faudrait monter un vrai dossier pour voir.

Aux Utopiales, Damasio lira des extraits des Furtifs avec un accompagnement musical du groupe Palo Alto, un trio de saxophonistes expérimentaux presque industriel.
On pourra je pense se concentrer sur la musique. Dommage de pourrir une aussi bonne musique avec des textes aussi pompeux/

C'est ce que je me dis quand j'écoute les oratorios de Honegger d'après Claudel.

Propriété privée de Julia Deck, ça a l'air prometteur.

J’ai pensé que ce serait une erreur de tuer le chat, en général et en particulier, quand tu m’as parlé de ton projet pour son cadavre. C’était avril déjà, six mois que nous avions emménagé. Les maisons neuves rutilaient sous le soleil mouillé,les panneaux solaires scintillaient sur les toits, et le gazon poussait dru des deux côtés de l’impasse.Tu m’avais accompagnée à l’extérieur pendant que je rempotais les soucis sous la fenêtre de la cuisine. Les feuilles s’ébattaient entre mes mains gantées, et parmi elles les bourgeons gonflés à bloc, prêts à éclater sous la puissance des fleurs.

Quand même une autrice qui connaît le verbe rutiler, c'est trop beau pour être vrai.
Mais malheureusement elle laisse les feuilles s'ébattre.

Je rappelle que le Prix de la page 111 sera remis ce soir. Retransmission en direct sur Radio Nova. À ne pas manquer !

nova.fr/le-prix-de-la-page-111-edition-2019

Parfois le Goncourt des lycéens fait remonter le niveau. Ce n'est malheureusement pas le cas cette année.
www.actualitte.com/article/culture-arts-...hoses-humaines/97837

Ce qui m'étonne dans le choix que fait un éditeur de blanche de publier ou non un manuscrit reçu par la Poste, c'est qu'il est impossible de différencier les torrents de niaiseries qui finissent à la poubelle de ceux qui finissent à la Fnac. Comment les distinguent-ils ? Pas au poids, les écrivains de blanche sont des flemmards. Pas au style, on dirait des emballages de Carambar. Pas à la finesse psychologique, on est dans la telenovella. Sur quoi est configuré leur radar ? Quel est leur critère de sélection ? Le pifomètre, ce n'est pas possible autrement.

Ce qui explique que la plupart de ces bouquins, en dépit de moyens marketing sans commune mesure, ne se vendent pas plus que les nôtres.

Les auteurs sont sélectionné sur CV ? Parce que sinon on peut s'étonner du faible nombre de romans écrits par des ouvriers qui à mon avis ont de vrais histoires à raconter par rapport aux petits bourgeois frustrés.

C'est vrai que tout ça n'est pas très mélangé, socialement. Et qu'on ne vienne pas me dire que c'est parce que les ouvriers sont illettrés, comme l'affirmait naguère le président de la république. On sait comment écrivent les éditorialistes installés, les philosophes de salon et les candidats électoraux, et il faut n'avoir jamais eu aucun contact avec l'intelligence véritable, même par livre, pour être impressionné.

J'aimerais savoir où seraient aujourd'hui nos brillants sujets de Gallimard et de Grasset, s'ils avaient commencé dans la vie comme Dickens ou London... Ou d'ailleurs Mark Zuckerberg et Christine Lagarde.