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Ah oui, 75 pages, quand même ! Je voyais ça nouvelle à l'unité, là on est dans le demi-roman ! Allez, on croise les doigts !

Le nombre de pages n'est pas forcément un bon indicateur. Je vais essayer d'expliquer un peu mieux le fonctionnement du mini livre.

À l'impression, qu'un livre fasse en 30 ou 90 pages chez KDP ( Kindle Direct Publishing, nouveau nom de Createspace), le prix d'impression, peu importe le format, est toujours de 1,90 €. Partant de là, avec les différentes charges pour vendre un livre (droits d'auteur, part Amazon, charges autoentrepreneur), le livre sera forcément à 5 €. Je ne pourrai jamais faire plus bas dans ce format (mais je peux avoir des livres plus grands pour le même prix).

Mais j'ai conscience que personne ne paiera 5 € pour un livre de 30 pages. J'ai donc travaillé sur la mise en page pour essayer de donner du volume. La taille de police est par exemple plus grande que l'anthologie Chevaliers errants... On revient d'ailleurs à une taille plus sympathique pour ceux qui ont une mauvaise vue. Et je n'étais pas loin de prendre la police spéciale dyslexie, mais je n'ai pas osé.

Pour être encore plus précis, en maquette finale, avec les mentions légales, présentation et tout, Monsieur Jean fait 83 000 caractères. On avait bouclé tout le travail avant juin, mais on n'avait pas pu sortir le livre avant. Les petits livres étant faits pour les salons, et sans version numérique en support, on a préféré attendre un festival pour le sortir.

Flâneries fait 53 000 caractères, on a donc étoffé la nouvelle avec une dizaine de photos de Martigues, ce qui a fait gagner un peu en nombre de pages. C'était aussi une façon pour moi de mettre en valeur cette ville qui m'a marqué. Au point que je suis devenu comme Gimli à rêver de la mer, alors que je suis pourtant un montagnard depuis toujours !

Le travail sur Flâneries est aussi un test pour voir si viser un peu local peut donner quelque chose. Les quelques retours que j'ai eus sur les petits festivals laissent à penser que les gens viennent chercher du régional, des livres qui parlent de ce qu'ils connaissent. Ce n'est pas une approche qui me déplaît et je suis sûr qu'on pourrait l'appliquer facilement à des parutions comme Erem qui pourrait s'ancrer encore davantage dans les villes qu'il explore.

Pour de futures parutions de petits livres, je ne pourrai pas forcément tricher avec des photos, mais on pourra peut-être voir pour mettre deux nouvelles pour être vers les 90 pages. C'est probable que je pioche dans les textes pour les AT de la zone secrète pour les étoffer d'ailleurs. Comme ça a été le cas pour Flâneries.

Reste à croiser les doigts pour qu'ils trouvent leur public !

Kaliom Ludo wrote: On revient d'ailleurs à une taille plus sympathique pour ceux qui ont une mauvaise vue.

Ouiiiiii !

Merci pour ces longues explications.