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Les reflets d'Earanë (A. Boulanger)
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13 Sep 2015 11:55 #1
par Jeb
Les reflets d'Earanë (A. Boulanger) a été créé par Jeb
Une petite recension malheureusement rapide et bâclée (beaucoup de boulot !) des Reflets d'Earanë d'Anthony boulanger. Je l'ai acheté lors de sa récente dédicace aux Caves Alliées et je l'ai dévoré dans la foulée en grappillant sur mes moindres temps libres.
Comme d'habitude, je ne vous parlerai pas de l'intrigue elle-même, ce serait en révéler trop à ceux qui ne l'ont pas encore lu, et c'est rarement le plus important pour faire aimer un livre. Dans le cas d'Earanë, en tout cas, même si l'on est pris immédiatement par un chapitre introductif qui nous jette dans le bain (avec son lot de mystères et d'angoisses dans une atmosphère lourde), c'est surtout l'univers qui enthousiasme immédiatement (il a suffit que je l'évoque en trois phrases pour que mon principal duelliste de lecture, l'ami Matthieu, nettement plus SF que fantasy, me le réclame immédiatement).
L'idée n'est pas neuve : un monde existe de l'autre côté du miroir, et les reflets ont une vie. Sauf qu'Anthony ne se contente jamais d'une idée : à partir d'elle, comme le savent ceux qui ont lu Zugzwang ou Les révolutions du Serpentaire, il dévide la pelote de laine jusqu'au bout, s'interroge sur les moindres conséquences de cette proposition de départ, ne cesse pas de se poser des questions jusqu'à ce que l'ensemble soit intégralement cohérent, et sans la moindre faille. Ici, l'auteur ne s'est pas contenté de postuler que les reflets avaient une vie. Il a étudié méthodiquement ce sur quoi cela débouchait (rassurez-vous : l'étude méthodique, c'est le travail préparatoire, ce roman ne ressemble en rien à un pensum et les coutures ne se voient pas !) À partir de chaque question, Anthony Boulanger déroule le fil des enchaînements logiques et, à chaque page, enrichit son décor avec un tel luxe d'imagination cadrée par la logique qu'on finit par croire à l'absolue réalité de cet univers pourtant baroque.
Pas de cet univers, non, de ces univers : celui, de l'autre côté du miroir, où n'existent que des parcelles de mondes reflétés au milieu de vastes zones de néant (car un miroir ne reflète pas tout un lieu, une portion seulement : le reste ne peut donc être comblé, dans un monde qui ne connaît que l'imitation, pas la création). Et le monde « réel », notre monde, contraint de s'adapter pour survivre et donc modifié lui aussi en profondeur par sa confrontation avec son univers-miroir.
Prenons un exemple de la manière dont, étudiant exhaustivement une idée, Anthony crée un monde riche et cohérent. Soit des reflets hostiles qui peuvent passer dans votre univers pour tenter de s'y substituer à vous. Comment faire pour les en empêcher ? Comment se cacher à son reflet pour qu'il ne puisse vous imiter et prendre votre place ? En portant un masque, bien sûr. Tout le temps, sans jamais dévoiler le moindre de ses traits. Immédiatement, le lecteur est transporté dans un monde fabuleux, logique mais exotique, où l'on distingue les fonctions sur les masques lisses par un jeu de symboles (reprenant les codes militaires des brisques et des grades dans l'élégance d'une tenue de carnaval vénitien), où les enfants sont emmaillotés dans dans des linges pour que nul ne les voient pour ce qu'ils sont, où l'on utilise mille ruses pour manger, boire, se raser sans jamais être vu dans une glace. Anthony pousse sa réflexion assez loin pour même s'interroger sur ce que cette vie masquée induit d'évolution dans les psychologies : la répulsion pour la chair expressive, tellement moins confortable à observer que les masques impassibles. À force de ne plus jamais voir un visage, on se déshabitue à lire, voire à aimer les traits d'une figure.
Et, logiquement une fois de plus (encore fallait-il penser assez pour l'exhumer, cette logique), l'intrigue se déroule dans un monde en décrépitude, alourdi de manoirs dont la somptuosité d'autrefois disparaît dans le pourrissement des tentures, au bord de bas-quartiers où les enfants jouent méfiants comme des chats dans les débris de l'opulence passée. Comment vivre et progresser quand chaque seconde est une angoisse, une lutte, une ombre derrière vous qui n'attend qu'une faiblesse pour vous porter son coup ? On est impressionné par l'ampleur de ce qui nous est dévoilé en 200 pages.
Les éléments dérivés de cette idée initiale qui tissent un monde crédible et fabuleux sont innombrables. Par exemple, les noms aussi sont l'objet des convoitises des reflets, car nul n'ignore que nommer une chose est détenir sur elle un pouvoir (vieille idée de Fantasy, qu'Anthony Boulanger reprend ici d'une manière toute personnelle). En conséquence, les parents donnent à leurs enfants des patronymes complexes et longs, plus difficiles à voler, et au quotidien les surnoms imagés les remplacent : comment ne pas être fasciné par un monde dont les personnages s'appellent Dague, Cuivre ou Dédain ? Toujours avec une raison, bien sûr, et quelle raison quand le personnage s'appelle Mille-Pattes !
Les personnages, précisément, sont passionnants : rarement ce que l'on croit, toujours plus complexes. Surtout les deux héros, Dague et Cuivre, dont je me suis demandé jusqu'à la fin comment ils réagiraient face à la situation qui se développait (preuve qu'ils ne sont pas stéréotypés) sans jamais me dire que leur réaction était invraisemblable (preuve qu'ils ne sont pas incohérents). J'avoue une faiblesse pour Cuivre : j'aime son idéalisme (faire quelque chose de juste est sa propre récompense), j'aime surtout la compassion que, seul, il éprouve pour le tragique enfant-miroir (quel choc que cet enfant-miroir ! Il vous hantera dans vos rêves.)
Je finirai en félicitant l'auteur pour son style : il paraît simple, direct, sans fioriture, mais essayez d'écrire une scène de combat dans laquelle se mélangent des gens sans nom et leurs reflets à l'identique au milieu d'anonymes masqués sans jamais perdre le lecteur, et vous comprendrez ce que le mot « virtuosité » signifie. J'ai beaucoup aimé aussi la fin polyphonique (merci, Cuivre, de m'avoir presque délivré in extremis d'un poids qui me pesait depuis le premier chapitre) – mais soyons sérieux : une suite est prévue, j'espère ? Anthony, tu ne peux pas nous laisser là !!
Un dernier mot sur le livre lui-même : c'est une belle édition ! La couverture douce et mate, le papier de qualité, on a entre les mains un beau volume. J'avais été un peu déçu par La guerre des Arpenteurs (l'objet physique, pas le roman) : rien de déshonorant, mais la couverture brillante faisait un peu bas de gamme, le papier accrochait sous les lampes les reflets électriques, ça faisait un peu impression à la demande. Purisme de calamophile amoureux des stylos plumes et des encres, je veux bien le reconnaître, mais pourquoi ne pas féliciter Mythologica d'avoir produit un bel objet ? Un papier dont l'odeur fine et la douceur agrémentent la lecture, c'est mieux qu'un machin jetable.
Reste à signer la pétition pour exiger le volume 2. Avec le volume 2 des Arpenteurs, mon cher Anthony, tu auras de quoi occuper tes soirées d'hiver !
Comme d'habitude, je ne vous parlerai pas de l'intrigue elle-même, ce serait en révéler trop à ceux qui ne l'ont pas encore lu, et c'est rarement le plus important pour faire aimer un livre. Dans le cas d'Earanë, en tout cas, même si l'on est pris immédiatement par un chapitre introductif qui nous jette dans le bain (avec son lot de mystères et d'angoisses dans une atmosphère lourde), c'est surtout l'univers qui enthousiasme immédiatement (il a suffit que je l'évoque en trois phrases pour que mon principal duelliste de lecture, l'ami Matthieu, nettement plus SF que fantasy, me le réclame immédiatement).
L'idée n'est pas neuve : un monde existe de l'autre côté du miroir, et les reflets ont une vie. Sauf qu'Anthony ne se contente jamais d'une idée : à partir d'elle, comme le savent ceux qui ont lu Zugzwang ou Les révolutions du Serpentaire, il dévide la pelote de laine jusqu'au bout, s'interroge sur les moindres conséquences de cette proposition de départ, ne cesse pas de se poser des questions jusqu'à ce que l'ensemble soit intégralement cohérent, et sans la moindre faille. Ici, l'auteur ne s'est pas contenté de postuler que les reflets avaient une vie. Il a étudié méthodiquement ce sur quoi cela débouchait (rassurez-vous : l'étude méthodique, c'est le travail préparatoire, ce roman ne ressemble en rien à un pensum et les coutures ne se voient pas !) À partir de chaque question, Anthony Boulanger déroule le fil des enchaînements logiques et, à chaque page, enrichit son décor avec un tel luxe d'imagination cadrée par la logique qu'on finit par croire à l'absolue réalité de cet univers pourtant baroque.
Pas de cet univers, non, de ces univers : celui, de l'autre côté du miroir, où n'existent que des parcelles de mondes reflétés au milieu de vastes zones de néant (car un miroir ne reflète pas tout un lieu, une portion seulement : le reste ne peut donc être comblé, dans un monde qui ne connaît que l'imitation, pas la création). Et le monde « réel », notre monde, contraint de s'adapter pour survivre et donc modifié lui aussi en profondeur par sa confrontation avec son univers-miroir.
Prenons un exemple de la manière dont, étudiant exhaustivement une idée, Anthony crée un monde riche et cohérent. Soit des reflets hostiles qui peuvent passer dans votre univers pour tenter de s'y substituer à vous. Comment faire pour les en empêcher ? Comment se cacher à son reflet pour qu'il ne puisse vous imiter et prendre votre place ? En portant un masque, bien sûr. Tout le temps, sans jamais dévoiler le moindre de ses traits. Immédiatement, le lecteur est transporté dans un monde fabuleux, logique mais exotique, où l'on distingue les fonctions sur les masques lisses par un jeu de symboles (reprenant les codes militaires des brisques et des grades dans l'élégance d'une tenue de carnaval vénitien), où les enfants sont emmaillotés dans dans des linges pour que nul ne les voient pour ce qu'ils sont, où l'on utilise mille ruses pour manger, boire, se raser sans jamais être vu dans une glace. Anthony pousse sa réflexion assez loin pour même s'interroger sur ce que cette vie masquée induit d'évolution dans les psychologies : la répulsion pour la chair expressive, tellement moins confortable à observer que les masques impassibles. À force de ne plus jamais voir un visage, on se déshabitue à lire, voire à aimer les traits d'une figure.
Et, logiquement une fois de plus (encore fallait-il penser assez pour l'exhumer, cette logique), l'intrigue se déroule dans un monde en décrépitude, alourdi de manoirs dont la somptuosité d'autrefois disparaît dans le pourrissement des tentures, au bord de bas-quartiers où les enfants jouent méfiants comme des chats dans les débris de l'opulence passée. Comment vivre et progresser quand chaque seconde est une angoisse, une lutte, une ombre derrière vous qui n'attend qu'une faiblesse pour vous porter son coup ? On est impressionné par l'ampleur de ce qui nous est dévoilé en 200 pages.
Les éléments dérivés de cette idée initiale qui tissent un monde crédible et fabuleux sont innombrables. Par exemple, les noms aussi sont l'objet des convoitises des reflets, car nul n'ignore que nommer une chose est détenir sur elle un pouvoir (vieille idée de Fantasy, qu'Anthony Boulanger reprend ici d'une manière toute personnelle). En conséquence, les parents donnent à leurs enfants des patronymes complexes et longs, plus difficiles à voler, et au quotidien les surnoms imagés les remplacent : comment ne pas être fasciné par un monde dont les personnages s'appellent Dague, Cuivre ou Dédain ? Toujours avec une raison, bien sûr, et quelle raison quand le personnage s'appelle Mille-Pattes !
Les personnages, précisément, sont passionnants : rarement ce que l'on croit, toujours plus complexes. Surtout les deux héros, Dague et Cuivre, dont je me suis demandé jusqu'à la fin comment ils réagiraient face à la situation qui se développait (preuve qu'ils ne sont pas stéréotypés) sans jamais me dire que leur réaction était invraisemblable (preuve qu'ils ne sont pas incohérents). J'avoue une faiblesse pour Cuivre : j'aime son idéalisme (faire quelque chose de juste est sa propre récompense), j'aime surtout la compassion que, seul, il éprouve pour le tragique enfant-miroir (quel choc que cet enfant-miroir ! Il vous hantera dans vos rêves.)
Je finirai en félicitant l'auteur pour son style : il paraît simple, direct, sans fioriture, mais essayez d'écrire une scène de combat dans laquelle se mélangent des gens sans nom et leurs reflets à l'identique au milieu d'anonymes masqués sans jamais perdre le lecteur, et vous comprendrez ce que le mot « virtuosité » signifie. J'ai beaucoup aimé aussi la fin polyphonique (merci, Cuivre, de m'avoir presque délivré in extremis d'un poids qui me pesait depuis le premier chapitre) – mais soyons sérieux : une suite est prévue, j'espère ? Anthony, tu ne peux pas nous laisser là !!
Un dernier mot sur le livre lui-même : c'est une belle édition ! La couverture douce et mate, le papier de qualité, on a entre les mains un beau volume. J'avais été un peu déçu par La guerre des Arpenteurs (l'objet physique, pas le roman) : rien de déshonorant, mais la couverture brillante faisait un peu bas de gamme, le papier accrochait sous les lampes les reflets électriques, ça faisait un peu impression à la demande. Purisme de calamophile amoureux des stylos plumes et des encres, je veux bien le reconnaître, mais pourquoi ne pas féliciter Mythologica d'avoir produit un bel objet ? Un papier dont l'odeur fine et la douceur agrémentent la lecture, c'est mieux qu'un machin jetable.
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- Jeb
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16 Nov 2015 16:50 #2
par Jeb
Réponse de Jeb sur le sujet Les reflets d'Earanë (A. Boulanger)
J'ai offert le livre à mon ami Matt. Il a beaucoup de bouquins sur sa pile, mais il a eu l'air très intéressé et j'ai bon espoir de pouvoir partager son avis sur Les reflets d'ici... disons, un certain temps.
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- Kaliom Ludo
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- Chevalier de Mornétoile
17 Nov 2015 12:04 #3
par Kaliom Ludo
Réponse de Kaliom Ludo sur le sujet Les reflets d'Earanë (A. Boulanger)
C'est un livre qu'il faut que j'ajoute à ma liste de livre à posséder et lire, je suis à la bourre
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- Jeb
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17 Nov 2015 12:54 #4
par Jeb
Réponse de Jeb sur le sujet Les reflets d'Earanë (A. Boulanger)
C'est un bouquin splendide, mais si Khell ne nous propose pas de suite, il va lui arriver des bricoles...
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- khellendros
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- Messages : 335
18 Nov 2015 01:07 #5
par khellendros
Réponse de khellendros sur le sujet Les reflets d'Earanë (A. Boulanger)
Merci Jeb ! J'espère que ça plaira à Matt ! Suite il y aura : j'avais commencé il y a des mois de cela avec un titre provisoire : Cinq Capitaines, cinq Enfants et un Roi ! Tout un programme ^^
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- Jeb
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18 Nov 2015 04:28 #6
par Jeb
Réponse de Jeb sur le sujet Les reflets d'Earanë (A. Boulanger)
En effet ! J'aime beaucoup ton titre. Et je souhaite de tout coeur bon vent à ton histoire !
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- Jeb
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- Messages : 9373
29 Nov 2015 15:02 #7
par Jeb
Réponse de Jeb sur le sujet Les reflets d'Earanë (A. Boulanger)
Hélas, Khell n'était pas au salon de Sèvres hier (mais ses bouquins chez Mythologica si). Je me suis consolé en faisant dédicacer Même pas mort pour mon neveu, ce qui me permet de vous dire que Jean-Philippe Jaworski dédicace en runes gauloises à l'aide d'un Waterman Hémisphère.
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- Kaliom Ludo
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- Chevalier de Mornétoile
30 Nov 2015 09:57 #8
par Kaliom Ludo
Réponse de Kaliom Ludo sur le sujet Les reflets d'Earanë (A. Boulanger)
C'est la classe comme façon de dédicacer
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- Jeb
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- Messages : 9373
30 Nov 2015 11:18 #9
par Jeb
Réponse de Jeb sur le sujet Les reflets d'Earanë (A. Boulanger)
Je reconnais, ça en jette. Je vais me mettre au Klingon pour faire mon mariole !
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- Kaliom Ludo
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- Chevalier de Mornétoile
01 Déc 2015 09:45 #10
par Kaliom Ludo
Réponse de Kaliom Ludo sur le sujet Les reflets d'Earanë (A. Boulanger)
Ce serait une façon originale de marquer le lecteur
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