Littérature (très) savante
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- Fabien Lyraud
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captainmarlowe wrote: Et à Aix ! Deux ans de stage Jeux de rôle/guitare électrique/soirées cold wave. C'était vraiment trop dur.
La cold wave, m'étonne pas. Aix à l'époque était le fief du label Facteurs d'Ambiance avec les trop sous estimés Martin Dupont, les Depeche Mode français.
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- Oliv
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Jeb wrote: D'autres, avec des petits riens, ne racontent rien. C'est le fond de commerce de Delerm depuis un quart de siècle. Ça en fait, des arbres abattus pour que dalle.
J'ai lu par hasard "La première gorgée de bière" il y a quelques années (c'était un exemplaire gratuit, je ne serais pas allé jusqu'à payer pour ce genre de littérature !) et je ne crois pas avoir lu beaucoup de choses plus insipides de toute ma vie. Dans mon souvenir, ce n'était pas même pas spécialement mauvais, mal écrit ou je ne sais quoi, juste... parfaitement insignifiant. Et là, "L'extase du selfie"... ça fait envie, tout un programme !
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- Fabien Lyraud
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- Asavar
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Je leur préfère, en Littérature Blanche, des auteurs comme Guillaume Musso ou Marc Levy.
En effet, même si leurs histoires ne me parlent pas plus que ça et que je ne trouve rien de particulier à leur plume, ils ont au moins le mérite de ne pas prendre les lecteurs qui les suivent pour des jambons. Ils sortent un livre tous les deux ans et on à le droit à des histoires de 400 à 600 pages, en écriture normale, pour la somme de 20€. Quand on aime leur style, on en a pour son argent.
Bien loin du dernier Nothomb ("Soif"), complètement insipide ou on se retrouve avec 142 pages écrit en 14 avec une énorme bordure de chaque coté pour 17€90...
Là c'est prendre ses lecteurs pour des vaches à lait.
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- captainmarlowe
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- T'as pas une gueule de porte-bonheur
Ce qui diffère brise la familiarité en nous, déconstruit nos certitudes et par là nous jette hors de nos egocentres, vers l'inexploré. Là il nous faut inventer, prendre un étage de plus : grandir, en un mot.
Je retourne à Anatole Le Braz.
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- Jeb
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- Asavar
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Au milieu de ces ouvrages médiocres et auto-centré, j'ai vu passer le nouveau roman de Laurent Binet (Auteur de HHhH, prix Goncourt du premier roman 2010, je n'ai jamais lu cet auteur, je n'ai donc aucun avis dessus) et qui s'attaque cette année à l'uchronie.
Voici le résumé :
Vers l’an mille : la fille d’Erik le Rouge met cap au sud.
1492 : Colomb ne découvre pas l’Amérique.
1531 : les Incas envahissent l’Europe.
À quelles conditions ce qui a été aurait-il pu ne pas être ?
Il a manqué trois choses aux Indiens pour résister aux conquistadors. Donnez-leur le cheval, le fer, les anticorps, et toute l’histoire du monde est à refaire.
Civilizations est le roman de cette hypothèse : Atahualpa débarque dans l’Europe de Charles Quint. Pour y trouver quoi ?
L’Inquisition espagnole, la Réforme de Luther, le capitalisme naissant. Le prodige de l’imprimerie, et ses feuilles qui parlent. Des monarchies exténuées par leurs guerres sans fin, sous la menace constante des Turcs. Une mer infestée de pirates. Un continent déchiré par les querelles religieuses et dynastiques.
Mais surtout, des populations brimées, affamées, au bord du soulèvement, juifs de Tolède, maures de Grenade, paysans allemands : des alliés.
De Cuzco à Aix-la-Chapelle, et jusqu’à la bataille de Lépante, voici le récit de la mondialisation renversée, telle qu’au fond, il s’en fallut d’un rien pour qu’elle l’emporte, et devienne réalité.
A première vue, je trouvais ça un peu "mouais pourquoi pas". Le coté les indiens auraient pu résister s'ils avaient eu des anticorps, du fer et des chevaux, c'est complètement absurde vu qu'ils avaient au bas mots 300 ans de retard technologique. Comme le coté populations brimées, affamées, au bord du soulèvement ou j'ai levé les yeux au ciel vu que l'image du paysan crève la faim vient des penseurs de la Renaissance pour se donner à eux des lettres de noblesse en tant que digne héritier des penseurs de l’Antiquité. Sans compter qu'en 31, on est dans le creux des Guerres de Religions ce qui permit, entre autre à la jeune monarchie espagnole, de se concentrer sur le Nouveau-Monde.
Mais plusieurs choses m'ont intrigués dans ce roman. La première, c'est qu'un collègue, fan de l'Imaginaire, m'en a dit beaucoup de bien et la deuxième c'est qu'il a été défoncé par l'émission auto-proclamé détentrice du savoir devant l'éternel qu'est le "Masque et la Plume" ou une des intervenantes à dit "qu'elle ne comprenait rien" (en même temps si ça parle pas de Parisiens dépressifs et avide de cul, ils trouvent que c'est de la merde). Sans compter que j'aime beaucoup les uchronies.
Du coup je dois encore finir quelques titres pour le boulot mais après, je vais me pencher dessus et je vous dirais ce que j'en pense.
J'espère ne pas être déçu
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- captainmarlowe
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- Jeb
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Bien sûr, comme deux Goncourt sur trois, le sujet est la 2e Guerre, côté allemand, ce qui ravale à peu près le machin au niveau de ce que Nanarland appelle "la nazisploitation", alors même que nous sommes conviés à croire que c'est avec beaucoup de sérieux et de gravité que ces auteurs abordent des sujets importants. Seulement, contrairement aux critiques parisiens, nous, nous ne sommes pas des bigorneaux.
On devrait interdire la référence à la 2e Guerre dans les films, les BD, les jeux vidéo et les romans : on serait débarrassé de 600 navets par an et on sauverait des forêts entières.
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