Envie de râler, un coup de déprime ?

Merci de vos réponses. Oui, c'est bien ce que je pensais avoir compris.

Du coup, moi aussi, je lance un appel à textes.

"Soyez créatifs ! Écrivez sur modèle power point. Suivez scrupuleusement les instructions de plan, de psychologie et de développement recommandées par les grandes marques de fabrication de scénarios au mètre. En cas de doute, n'hésitez pas à réécouter notre podcast "Écrire comme tout le monde : un vrai métier de vrais professionnels". N'oubliez pas que toute préparation doit être payée. Les fins ouvertes sont interdites par la Convention des Écrivains Fatigués de l'Université ShowDon'tTell du Wyoming. Les arcs narratifs doivent être clôturés à la fin du texte. Notez d'ailleurs que l'usage d'expressions jargonneuses comme "arc narratif" sera un plus. Avant de partir, merci de remplir la fiche perforée pour l'ordinateur".

Il ne me tente pas ton AT Jeb...

Plus je te lis Jeb, plus je t'aime bien...

C’est pour ce genre de raisons que j’aime bien Procrastination, de Lionel Davoust, avec aussi Laurent Genefort et Mélanie Fazi : ils expliquent très bien ce genre de notions et ils nuancent. Par exemple, dans l’épisode sur « show, don’t tell », ils disent qu’un « tell » peut parfaitement être plus approprié qu’un « show », c’est à voir au cas par cas. De même sur les méthodes d’écriture, où ils concluent, si je me souviens bien, que leur étude est utile, mais pas pour les appliquer telles quelles, plutôt pour se les approprier.

Liens : saison 1 , saison 2 (en cours).

Oui, je suis d'accord : tous les outils sont valables, toutes les techniques sont intéressantes. Il faut simplement savoir les utiliser sans fanatisme, avec souplesse. En lecture, c'est pareil : ne pas se dire, parce qu'on est décontenancé, que l'auteur s'est planté. Il a peut-être voulu dire autre chose. À plusieurs reprises, dans l'AT en cours ici-même, pendant nos discussions, Kaliom m'a proposé une lecture d'une nouvelle qui m'a permis de lui trouver un sens qui m'avait échappé au début. Ce n'est pas parce qu'on ne s'y attend pas que c'est une maladresse.

Enferz wrote: Je ne connaissais pas ce terme. Après recherches, il se trouve que le set up/pay off est une sorte de Fusil de Tchekov.

Du coup, son argument me semble valable, même si un peu subjectif... Je vais citer Hermes : " mauvais endroit, mauvais moment "

Avec cette histoire de paiement, on pourrait croire qu'il t'est reproché de ne pas avoir suffisamment soudoyé le comité de lecture pour que l'éditeur accepte ton texte ! En tout cas je ne connaissais pas le terme moi non plus, même si le procédé fait effectivement partie des "ficelles" qu'il est utile de maîtriser... Pour ma part j'ai toujours parlé de "petite licorne", par rapport à une scène du "Raiponce" de Disney (on a les références qu'on peut, faute d'avoir assez lu Tchekov !), je suis donc content d'avoir pu apprendre aujourd'hui le terme officiel...

(Petit détail : ce n'était peut-être pas nécessaire de mettre ici le nom de la personne qui t'a envoyé ce mail, on a plusieurs fois eu l'occasion de se croiser dans le cadre d'appels à textes et d'anthologies et c'est quelqu'un de tout à fait réglo)

(Petit détail : ce n'était peut-être pas nécessaire de mettre ici le nom de la personne qui t'a envoyé ce mail, on a plusieurs fois eu l'occasion de se croiser dans le cadre d'appels à textes et d'anthologies et c'est quelqu'un de tout à fait réglo)

A vrai dire, j'ai pensé à cacher l'argument qui aurait pu faire remarquer mon texte, mais pas supprimer le nom de la personne... C'est vrai que ça n'était pas très correct de ma part...

J'ai édité.

C'est quoi, la petite licorne de Disney ?

Jeb wrote: C'est quoi, la petite licorne de Disney ?

Dans le premier tiers du film, Raiponce et Flynn se retrouvent dans une taverne peuplée d'affreux brigands, et il est mentionné que l'un d'entre eux "collectionne les petites licornes". A la fin du film, Flynn est tiré de sa prison par ces mêmes brigands, alors qu'on ne les avait plus vus entretemps. Ça pourrait ressembler à un infâme deus ex machina, sauf que leur arrivée est annoncée par la découverte d'une petite figurine de licorne dans la cellule de Flynn : concrètement, les brigands débarquent toujours de nulle part, mais la petite licorne permet au spectateur de faire le lien avec une scène précédente, qui paraissait anodine mais qui ne l'était pas, et d'éviter ainsi l'effet "cheveu sur la soupe" de ce sauvetage in extremis du personnage principal par des personnages secondaires... Je ne sais pas si mon explication est très claire, mais c'est quelque chose que j'ai bien ressenti quand j'ai vu le film pour la première fois il y a des années, et depuis c'est resté.

Et ce n'est que tout récemment, en voyant "Blade Runner" avec 35 ans de retard, que j'ai découvert que ces "petites licornes" de Disney devaient faire référence à l'origami en forme de licorne qui apparaît tout à la fin du film de Ridley Scott...

Merci de ton explication. Si, si, elle est très claire. Et pour le coup, je connais celles de Blade Runner, je me sens moins inculte !