Envie de râler, un coup de déprime ?

la ballade du mal aimé ? sous le pont mirabeau coule la seine ?

comme j'ai joué avec les mots par moments comme un peintre abstrait joue des touches de couleur je trouve qu'en comparaison Appollinaire met du sens (au moins grammatical et une grande cohérence) dans ce qu'il fait

et puis les calligrammes, même si ça vient d'un autre recueil, c'était grandiose, sans parler qu'au moins par le verbe il savait aimé (un poète, quoi )

si tu lisais la poésie plus moderne peut-être Mathieu Messager ou d'autres étonnants expérimentateurs du verbe tu serais ébahie

après, il ne faudrait pas se focaliser sur une note ou un résultat à obtenir d'avance, au cours de l'étude et avec le point de vue de la prof ta fille va être confronté à l'intangible de la poésie

en principe tu n'aurais pas de rôle à jouer dans l'affaire d'ailleurs de mon point de vue c'est à elle d'apprécier ou pas l'expérience et de se faire son opinion

Elle n'a pas besoin de moi pour se faire son opinion, elle aurait été dégoutée de la poésie si je n'avais pas, dans un éclair de lucidité, acheté en début d'année scolaire Rimbaud, Prévert, V. Hugo etc. Et même sa meilleure amie qui est pourtant encore plus littéraire qu'elle, n'apprécie pas du tout l'exercice. Et je les comprends.

De la même façon que je n'aime pas Apollinaire (à part quelques rares de ses poèmes compréhensibles, et encore, même pas tous...), il y a des tas de poètes "modernes" que je n'aime pas. Autant j'aime Prévert, Boris Vian, autant le jus de cervelle masturbatoire ne m'intéresse pas, désolée. (quelqu'un qui écrit, c'est pour partager des choses avec les autres. Et quand quelqu'un ecrit des choses que lui seul comprend, alors c'est peut-être un poète, mais de mon point de vue, c'est surtout quelqu'un qui aime se branler en public, et enfumer ceux qui se trouvent idiots de ne pas comprendre et qui font alors semblant d'apprécier pour avoir l'air moins con, épicétou. De la même façon que les peintres qui font un trait de couleur sur une toile, signent, et qui vendent ça des fortunes. Ceci dit l'être humain est tellement idiot que ça serait dommage de pas en profiter, c'est vrai.)(bon j'admets j'ai un avis très tranché sur la question, lol).

Oui, enfin, si les poètes se faisaient du pognon sur le dos des lecteurs, ça se saurait.

lol ça c'est clair... Au moins de ce côté-là, c'est pas un bon bizness ! .
Mais bon les trucs genre "vous autres "indigents de la culture" vous pouvez pas comprendre ce que nous, "l'élite des penseurs", buvons tous les jours au ptit déj.", ouuuuuh bon dieu que ça m'énerve... D'autant qu'ils y comprennent à peu près autant que les autres... C'est à dire pas grand chose, vu qu'il n'y a rien à comprendre, de toute façon. Il n'y a que les lèche-bottes du créateur du truc, et qui se prennent pour je sais pas quoi, au juste. Exactement comme Lacan et sa cour, qui n'ont, dans le fond, jamais aidé personne d'autre qu'eux-mêmes, et surtout financièrement, eux aussi. bon les poètes, c'est pas financier, c'est uniquement intello, je te l'accorde, lol...

OK je comprends ta rancoeur mais y a-t-il un lien si direct avec Apollinaire ? après je reconnais que dans certaines branches de l'art il y a eu des abus et surtout je n'ai pas fait d'études littéraires car je ne voulais pas briser la magie de ce que je percevais comme beauté - la glose autour d'un poème n'est pas forcément ma tasse de thé, ça me touche ou ça ne me touche pas mais je n'ai pas vu l'utilité d'en écrire 3 pages sur les figures de style utilisées - et aucun prof de lettres n'a compris que malgré ma passion pour les mots je choisisse les sciences et les maths en particulier (qui pour moi sont un langage en soi) mais en fait, je ne voulais pas gâcher mon plaisir par de la trituration neuronale autour de poèmes ou d'oeuvres qui ne m'intéressent pas - en revanche, en créer ça oui !

donc en fait pour moi le problème ne vient pas vraiment d'Apollinaire mais de l'idée bizarre d'étudier un phénomène "magique" sous toutes les coutures comme si on devait démantibuler le processus - cela ne reflète en rien la démarche d'écriture, tu te vois réfléchissant à savoir si tu vas pondre un chiasme à cet endroit ou un enjambement ou une paronomase (je ne sais même plus ce qu'est cette dernière) ? c'est pas le poète qui se triture les neurones ce sont les critiques !

totalement déprimée avec le résultat des élections. Les français vont avoir le président qu'ils méritent, et ce sera sans moi. Car pour moi le choix du second tour, c'est peste ou choléra.

Elvys, ça c'est sûr qu'étudier la poésie c'est le moins "facile" à faire en section littéraire, d'autant qu'effectivement, je suis persuadée que les poètes ne réfléchissent pas aux figures de style de ce qu'ils écrivent (mais y travaillent par contre). mais bon, ça n'enlève rien au fait que j'aime pas les trucs que leurs auteurs rendent volontairement incompréhensibles, que ce soit en poésie ou dans d'autres domaines. ça me parait snobinard, intello, masturbatoire et, de plus, vaniteux et illusoire. c'est que mon avis, je le partage, mais c'est tout, hein. Lol !

Grosse baisse d'énergie depuis vendredi... Beaucoup de perturbations diverses qui me font penser que je vais vraiment finir par ne plus me laisser approcher par quiconque. Je suis fatigué des gens qui font un grand sourire par devant et qui te plante par derrière... et comme je peux rien prouver, je suis encore plus le dindon de la farce.

ah tiens... désolée pour toi. (mais pour moi c'est pareil, ma tendance à virer ermite, ça vient aussi de ça...)

hello Kaliom peut-être peux-tu tirer une leçon de l'affaire et repérer les signes que tu auraient dû voir au début qui auraient dû te mettre la puce à l'oreille - parfois rétroactivement le puzzle se remet en place et on se dit que la prochaine fois on saura repérer ce genre de truc (et puis la fois d'après c'est un cas différent évidemment )

:triste2:

C'est jamais marrant des gens comme ça.
Tiens Kaliom :

Et surtout, ne généralise pas, il y a plein de gens bien dans le monde, c'est juste qu'ils sont un tout petit peu plus durs à trouver parce qu'eux non plus, ils ne se laissent pas approcher facilement.