Donne moi ton post-apo, je te dirais qui tu es²

Asavar wrote: J'ai lu le roman et il est très bien. Une excellente surprise pour ma part aussi.
Franchement, si tu passes un bon moment de lecture au roman de Max Brooks, fuis le film. A part le nom (histoire de surfer sur un succès vu que le livre à très bien marché), les deux n'ont rien à voir.

Ah oui, d'accord, merci de ton retour ! Dommage que le film ne s'inspire pas au moins un minimum de l'ensemble du roman, qui fonctionne bien - même si je ne suis pas fan des hordes zombiesques, ça marche sur moi. Je sais qu'Hollywood a toujours du mal en adaptant des romans : ils cherchent juste une marque, dommage

J'ai l'impression que c'est de plus en plus le problème des adaptations en film qui n'ont sans doute pas assez de temps pour développer complètement les romans ou personnages. Je me demande de plus en plus où est la logique (à part économique) à mettre en route un projet de film quand on sait qu'on va couper suffisamment pour ne pas restituer la matière première...

Souvent, comme tu le dis, c'est juste surfer sur un "nom connu" (je mets entre guillements parce que c'est parfois connu des afictionados mais pas du grand public).
Souvent, les producteurs veulent adapter un ouvrage mais en touchant le plus large public, ce qui dénature l'oeuvre de base (comme par exemple avec World War Z). mais bon, là on entre dans un tout autre sujet.

Pour en revenir au Post-Apo, j'ai lu il y a peu un super ouvrage.
"Une pluie sans fin" de Michael Farris Smith.
Moi qui adore le post-apo poussiéreux, je me suis pourtant complètement fait happer par ce post-apo "humide".
Imaginez un monde ou il n'arrête pas de pleuvoir et ou les structures se désagrègent petit à petit.
Voilà un petit resumé :

Inconsolable de la mort de sa femme et de l'enfant qu'elle portait, Cohen survit au-delà de la Ligne, dans la partie sud des Etats-Unis ravagée depuis des années par des tempêtes et dont la population a été évacuée. Il croise la route du prophète apocalyptique Aggie. Décidant de libérer les femmes et enfants retenus prisonniers par ce dernier, il tente de leur faire passer la Ligne.

J'ai adoré le coté déséspéré qui se dégage de ce roman et on a vraiment l'impression, du début à la fin, d'être trempé comme les protagonistes. une sensation étrange à expliquer mais qui pour ma part m'a complètement séduit.

Je n'ai finalement jamais participé à ce fil de discussion, parce qu'après mûre réflexion j'avoue humblement ne rien avoir d'intelligent à dire sur le sujet, mais ce que tu nous dis de la désagrégation d'un monde sous la pluie me fait penser à la remarquable nouvelle de Bradbury qui s'appelle The long rain (je ne sais plus comment ça s'appelle en français) et qui parle précisément de ça. Je t'en recommande chaleureusement la lecture, et je note le roman que tu nous recommandes.

SI mes souvenirs sont bons, la nouvelle de Bradbury a été traduite à l'identique !

J'ai fini World War Z du coup. La bonne surprise s'est confirmée. J'ai apprécié ce choix d'un récit qui veut parler d'abord des failles humaines et pas de la meute beuglante. La forme est surprenante par son choix d'enchainer les récits qui font un tout, le fond intéressant parce qu'il dénonce (au moins, ça revient bien à l'esprit de dénoncer les travers de notre société). Pas de grandes scènes hardcore, mais un tableau d'ensemble bien dépeint. Une chouette découverte.

Je reprends, à la demande d'Asavar, la discussion initiée par les questions d'Avel. Comme recommandation de post-apo s'éloignant un peu des canons actuels, plus ancien mais qui n'a guère pris de rides, il y a le Niourk de Stefan Wul, aussi. Mais je ne suis jamais objectif avec Wul !

Jeb wrote: Je reprends, à la demande d'Asavar

Si j'ai mis le lien du topic, c'était surtout pour éviter d'avoir des discussions "doublons"

Pour ce qui est de Niourk, je te comprends parfaitement. Ça doit être l'une des histoires que je relis tous les deux trois ans tant elle a marqué mon enfance. Les seules autres histoires qui sont dans le même cas sont "Légende" de Gemmell et les nouvelles de Howard (dont je lis au moins une nouvelle par mois pioché au hasard des recueils).
Autant dire que je comprends ton manque d'objectivité

Ce n'était pas un reproche, tu avais raison !

Oui, j'ai un faible pour Wul. Noô est une fresque extraordinaire. C'est foutraque, c'est inégal, ça part dans tous les sens, la fin est ratée, mais c'est foisonnant, immense, somptueux, stylistiquement très abouti, il y a une idée par paragraphe, c'est une gigantesque forêt vierge qu'on prend un plaisir fou à explorer à la machette. J'ai parfois l'impression que les clichés que même certains éditeurs, désormais, nous ressortent sentencieusement ("seuls les anglo-saxons savent écrire de vastes fresques SFFF", blablabla) sont dus à un petit manque de culture générale.

Il faut lire Noô ! (Mais pour le coup ce n'est pas du post-apo et je suis hors sujet ! )

Quand c'est pour parler de Wul, on pardonne les hors-sujets
J'avoue ne pas avoir lu Noô mais ce que tu m'en dis, malgré le coté chaotique, me fait assez de l'oeil.

Pour mes dernières lectures de post-apo, j'ai profité de la sortie en poche chez Hélios pour relire "Route 666" de Zelazny (le titre était auparavant chez Denoel dan la collection "Présence du futur") et à nouveau, quelle claque. Que c'est bon. On parcours des Etats-Unis complètement dévastés par le feu nucléaire et on se sent réellement menacé. Sans compter qui est un vrai régal.
Quand ons ait qu'il est une grosse source d'inspiration pour Mad Max et autres fallout (les premiers), je ne peux que le conseiller.

Jamais lu Zelazny, ça pourrait être l'occasion...