Logiciels de correction / Correcteurs en ligne

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16 Oct 2014 15:20 - 16 Oct 2014 15:22 #1 par Kaliom Ludo
Cela fait un petit moment que j'avais envie d'aborder le sujet et, ayant un peu de temps, je me lance. :elfe:D

Est-ce que pour vos relectures, vous utilisez des correcteurs en ligne ou sous forme de logiciels et, si oui, lesquels ?

J'avais eu l'occasion de tester Antidote qui est payant, mais aussi très complet.

J'utilise également, assez souvent, Scribens qui a des points très positifs pour la détection des expressions, mais par contre, il a du mal avec la typographie.

A l'occasion, j'utilise aussi le Bon Patron , mais dans la durée je le trouve moins intéressant que Scribens, et ce matin j'ai découvert Cordial en ligne qui m'a paru sympa pour chercher une faute dans une phrase. Cela a l'air d'être une petite version démo du logiciel payant de la marque.

Est-ce que vous utilisez certain de ces logiciels ? Ou bien vous avez d'autres bonnes adresses à partager ?
Dernière édition: 16 Oct 2014 15:22 par Kaliom Ludo.

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15 Nov 2014 07:42 #2 par Jeb
Au bureau, nous utilisons Antidote, du coup j'ai un correcteur orthographique très puissant à disposition gratuitement ! :)

Cela dit, on est une boîte de traduction à l'ancienne, qui trouve plus important de posséder le Grevisse que Trados : du coup on mise sur un bon niveau de formation individuelle et sur les relectures croisées entre humains, et Antidote ne nous repère jamais grand-chose une fois que les phases de relecture par les traducteurs sont terminées.

Sur le plan personnel, du coup, j'ai conscience d'être un privilégié, puisque deux de mes collègues acceptent le plus souvent de relire mes manuscrits. Un bon exemple, c'est Tous les robots s'appellent Alex, que j'ai eu la flemme de faire relire avant de l'envoyer, et qui contenait autant de fautes à corriger que les 125000 mots de mon roman paru chez House Made of Dawn (lui, mes deux collègues l'avaient passé au crible !)

J'ai conscience de répondre à côté de la plaque, mais les bavards, c'est comme ça, ça bavarde, c'est leur nature profonde. :rougi: Mais à partir du moment où j'ai d'aimables esclaves à disposition dont le métier est en partie de traquer des fautes, je dois dire que je n'ai pas trop exploré la voie logicielle...

En dehors des correcteurs, lors de mon unique NaNoWriMo, j'avais lu sur le forum de l'opération pas mal de discussions sur les logiciels d'écriture (pour toutes sortes d'utilisations, les fiches de personnages, les plans, les notes intermédiaires, etc.) Mais alors là, je dois dire, je n'ai pas ressenti le moindre désir d'en essayer aucun ! J'aime trop les stylos-plume et les petits carnets ! :elfe:D

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15 Nov 2014 14:10 #3 par Kaliom Ludo
ça doit, effectivement, bien aider d'avoir deux traducteurs pour traquer les fautes. Est-ce que vous partagez tous trois le gout de l'écriture, avec des romans et des nouvelles à envoyer selon les occasions ?

En tout cas, ça donne une vision très sympathique de ton cadre de travail, si tu peux compter sur tes collègues pour te relire.

Pour les logiciels, je ne pense pas qu'ils voient tout, mais ça reste un bon filet de sécurité pour compenser la fatigue ou parfois l'inattention. Sans compter que parfois lors des relectures, je ne place pas mon attention sur les mêmes choses. Mais dans la pratique, je préfère aussi travailler à plusieurs personnes pour avoir des relectures croisées. Je trouve d'ailleurs que ça permet d'enrichir les corrections, à cause du bagage culturel de chacun.

Pour les logiciels d'écriture, c'est le type de discussion que, généralement, je n'aime pas trop. J'ai parfois l'impression que c'est prendre trop de temps à choisir son "outil" au lieu d'écrire. Et je ne comprends pas toujours cette passion à rechercher le meilleur logiciel. Je préfère, perso, y aller plus à l'instinct, ouvrir mon traitement de texte habituel et écrire, si j'en ai l'envie et le temps.

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15 Nov 2014 17:59 - 15 Nov 2014 18:00 #4 par Jeb
Pour le cadre de travail, je suis verni : petite boîte familiale, patron humain, collègues qui sont des amis, tout baigne. Ce n'est pas facile tous les jours du point de vue boulot, mais quant à l'ambiance, on n'a aucune envie d'aller voir ailleurs ! Par ailleurs, l'un de mes collègues a d'excellentes idées d'histoires et un bon coup de crayon, mais il n'écrit pas, il préfère jouer ! Le deuxième a un vrai talent de plume aussi, mais qu'il investit moins dans la fiction que dans son site ( www.ffworld.com/ ). Enfin, mon patron a publié naguère un bon petit roman qu'il a écrit en six semaines, après quoi il a abandonné parce que ça ne l'intéressait plus et il s'est remis à World of Tanks( www.afjv.com/news/520_gamer-geoffroy-marty.htm ). Au bout du compte, je suis le seul à consacrer 70% de son temps libre à l'écriture (du moins à l'écriture de fictions).

Je n'avais pas vu les logiciels sous l'angle du temps perdu à les sélectionner au lieu d'écrire, mais je trouve que c'est une remarque intéressante. Il y a forcément quelque chose de préparé quand on écrit, on peut difficilement écrire tout un roman en écriture automatique, mais en effet au bout du compte, je suis d'accord avec toi : écrire, c'est écrire ! (Et hop, une belle tautologie gaullienne !)

Cela rejoint un peu ma perplexité devant les conseils excessivement mécaniques et formatés qu'on peut lire ici ou là sur l'art de la dramaturgie (toutes les histoires doivent comprendre trois actes orthonormés, le protagoniste est un personnage soudain confronté à un événement qu'il doit surmonter, il faut faire des fiches de personnage comprenant les moindres détails, de la couleur des cheveux au score Elo à League of Legends, etc.) Il me semble, moi, que la structure de la narration et la nature des personnages doivent dépendre naturellement, j'allais dire prétentieusement : organiquement de l'histoire qu'on veut raconter, et je serais très malheureux si j'étais forcé de m'imposer un certain type de développement pour la seule raison que, sinon, ça ne fera pas trois actes...

Et puis je n'ai rien contre le logiciel en tant que tel, mais si demain on me prive du plaisir de la plume qui glisse sur le papier, j'arrête l'écriture et je me mets au gouren ! :elfe:D
Dernière édition: 15 Nov 2014 18:00 par Jeb.

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17 Nov 2014 15:14 #5 par Kaliom Ludo
ça donne vraiment une image de boite sympa et, en plus, je vois, que malgré tout le jeu reste, à côté du travail, une passion. C'est quelque chose de très positif.
Il me semble que j'ai découvert le site FFWorld.com, il y a pas très longtemps. Je crois que j'y étais allé pour lire l'interview d'un des acteurs de la série Noob, mais j'ai un petit doute, n'ayant pas réussi à retrouver le lien :mierin:

Le livre "Gamer !" a l'air très intéressant, étant un passionné de jeu, j'ai trouvé le résumé accrocheur. C'est pas simple non plus de mélanger passion du jeu et de l'écriture, ce sont deux passions qui réclament beaucoup d'investissement.

Ton développement vis-à-vis des logiciels développe ce que je pensais par rapport au choix du logiciel qui a l'air d'inciter à explorer son univers d'écriture avant d'y plonger.

Même si prendre des notes et garder des dates et autres particularités physiques de ses personnages sont des choses importantes. Je trouve, à mon niveau, que trop étayer l'univers nuit à mon plaisir d'écriture. Je préfère à la limite chercher comment recadrer une histoire par la suite, si jamais je divague.
C'est peut-être aussi parce que je crains, quand j'écris, qu'à force d'imaginer mon histoire dans le moindre détail, sans laisser un peu de liberté à mon monde, ce dernier perde de sa saveur, de son gout de découverte.
Je me souviens avoir beaucoup imaginé comment développer un de mes romans, je le développais en pensée chaque fois que je sortais mon chien. Puis quand j'ai eu l'occasion d'écrire, le plaisir d'écriture n'était pas totalement là, j'avais déjà "vécu" l'aventure avec mon personnage, cela me faisait un peu rediffusion. C'est un peu ce que je crains avec ce type de logiciels.
Mais c'est sans doute très perso, je ne vends pas ça comme une technique d'écriture, juste mon ressenti par rapport au simple plaisir d'écrire. :Elvys:

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18 Nov 2014 08:48 #6 par Jeb
Oui, je peux comprendre ça : trop penser à son histoire à l'avance ôte sans doute une partie du sentiment qu'on la découvre un peu au fur et à mesure qu'on l'écrit... Moi, je n'ai pas le choix, je fonce à coup sûr dans un mur si je n'ai pas un plan minimum sur un bout de papier. C'est une pure faiblesse personnelle, je ne sais pas faire sans... En ce moment, j'écris avec exaltation un roman qui prend des dimensions babyloniennes (j'en suis à 75000 mots écrits et je dois me trouver au quart de l'intrigue), et je dois dire que sans un plan très précis pour savoir où je vais je n'y arriverais tout simplement pas.

Et j'approuve à 100% ta remarque sur le fait que ces choses-là sont des ressentis personnels, pas des guides d'écriture. Tout le monde écrit différemment, les types d'histoire varient considérablement comme varient les manières de les aborder, et je ne comprends pas l'engouement pour les techniques de "creative writing" et les manuels de conseils dramaturgiques. On peut, certes, glaner des conseils intéressants à droite ou à gauche, mais se fondre dans un moule, comme ça... C'est dans Ça, d'ailleurs, sauf erreur de ma part, que Stephen King dit par l'entremise de son héros tout le mal qu'il pense des ateliers d'écriture auxquels il a participé à l'université...

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18 Nov 2014 16:54 #7 par khellendros
Je vois tout à fait ! J'ai entendu Lionel Davoust parler d'auteur scripturel et d'auteur structurel (si ma mémoire est bonne), selon que le plan soit préparé ou non.
De mon côté, je me lance avec les grandes lignes de la trame et le niveau de détails s'affine à chaque chapitre. Je ne plonge pas dans les livres qui décrivent les codes ou les méthodes, peut-être il y a-t-il un nom pour désigner ce procédé, mais c'est en travail en "vagues" : quand je suis sur la crête d'un chapitre, je sais comment redescendre, je vois les quelques chapitres à venir, je vois la destination, mais je ne vois que les grandes formes des vagues à venir.

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18 Nov 2014 18:39 #8 par Jeb
Ah ah, si je te comprends bien, tu écris comme tu joues aux échecs, avec une stratégie de long terme et le calcul sans cesse affiné des quelques prochains coups à venir ! :elfe:D

Ça signifie sans doute que tu écris tes histoires, même les romans (les histoires les plus longues donc), dans l'ordre ? J'ai un horrible secret à confesser : j'ai aussi besoin de plans précis pour pouvoir écrire le chapitre dont j'ai envie quand j'en ai envie. Il paraît que ça ne se fait pas... et je dois dire qu'il y a eu à cause de ça dans mon précédent roman, en dépit des corrections attentives de l'éditeur, une ou deux anicroches dont heureusement personne ne semble s'être rendu compte. :rougi:

Une autre question qui m'intrigue (désolé, je suis en train de faire dévier la discussion vers le hors sujet : on peut reprendre ailleurs le cas échéant ?) Est-ce que vous avez toujours une idée précise de la taille de votre histoire quand vous la commencez ? Ça vous arrive de partir pour une nouvelle qui devient un roman ou au contraire de manquer de substance au milieu d'une histoire qui vous paraissait initialement au long cours ?

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19 Nov 2014 09:43 - 19 Nov 2014 09:44 #9 par Jeb
Tiens, je constate d'ailleurs dans cette vidéo que Stephen King écrit à la main au stylo-plume Waterman ! Ah ah ah ! Watermans' power ! On se sent moins seul...


Dernière édition: 19 Nov 2014 09:44 par Jeb.

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19 Nov 2014 12:50 #10 par Kaliom Ludo
Roh écrire au Waterman, c'est pour me rendre jaloux et me donner des complexes sur mon écriture de cochon :mierin: C'est d'ailleurs pour ça que j'ai une grosse préférence pour mon traitement de textes... et que j'évite toute écriture papier tant que je le peux :angef:

Ma façon d'écrire ressemble beaucoup à celle de Khellendros, c'est, je crois, de cette façon que j'ai écrit les textes dont j'en suis le plus satisfait. J'aime généralement juste avoir une petite idée de la fin pour savoir où je vais.

Pour la taille de l'histoire, j'étais très conditionné par les appels à textes. J'essayais donc de prévoir des nouvelles qui rentreraient dans les clous, mais je m'étais aussi vite rendu compte que je n'étais pas à l'aise avec trop peu de signes pour développer. J'avais donc tendance à passer mon chemin si je savais que je dépasserai la taille maximale.
C'est d'ailleurs pour ça que j'ai toujours laisser une marge assez haute de caractères pour participer à M&L.

Généralement, j'arrive à avoir le nombre de signes que je me fixe. Mais je me souviens d'une nouvelle que j'écrivais pour les Songes du Crépuscule et qui a largement dépassé ce que j'avais prévu. Je m'étais dit qu'en prenant bien le temps, il y avait sans doute matière à en développer une novella. Enfin, je l'ai relu dernièrement et je me suis dit qu'il y aurait déjà beaucoup à revoir pour la rendre moins naïve... mais paradoxalement ça permettrait justement de l'étoffer et donc d'allonger le texte.

En tout cas, si je suis pas trop manuel d'écriture, parler d'écriture me donne envie d'écrire :elfe:D

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