Présentation d’Émilie Milon
Née en 1986, Émilie est passionnée de nature, de chevaux et d’imaginaire depuis son enfance. Installée au Pays basque, elle exerce le métier de biologiste marin en parallèle de sa passion pour l’écriture. Depuis 2009, Émilie publie des textes de fantasy, fantastique, romance, science-fiction et horreur sous forme de nouvelles dans des anthologies et revues (Otherlands, Elenya éditions, Horrifique…) ainsi que des novellas (Les Créatures de l’Ouest aux Éditions Láska). Son premier roman de science-fiction Le Silence du Crépuscule sort en fin d’année 2019 chez Séma Éditions.
Interview pour la parution de l’anthologie Chevaliers errants
Bonjour, Émilie, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je suis donc Émilie, biologiste marin de 33 ans et je vis au Pays Basque. Je suis également autrice dans l’imaginaire, publiée depuis une dizaine d’années.
Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelle Le bourreau vagabond parue dans l’anthologie Chevaliers errants ?
L’exercice de la nouvelle est pour moi un défi, car je suis plus à l’aise sur les romans où j’ai la place de m’étendre. Je trouve très difficile de parvenir à développer une véritable intrigue et de susciter l’intérêt sur un format si court. Je continue de m’exercer en répondant à des appels à textes une fois par an… mais encore faut-il que l’inspiration soit au rendez-vous. Ce qui a été le cas pour la thématique de l’anthologie Chevaliers errants.
J’ai écrit la nouvelle assez vite sous l’inspiration de la fin d’année. Le personnage principal et l’idée générale me sont apparus rapidement. J’ai la chance d’avoir eu une bêta-lectrice rapide et efficace qui a permis de rapidement corriger et améliorer le texte pour qu’il soit livrable dans les temps !
Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
J’ai toujours été attirée par les thématiques de l’horreur, du sombre. Lorsqu’ils sont bien faits, je préfère connaître les antagonistes plutôt que les héros flamboyants (qui ont quand même toute mon admiration pour leur sens du sacrifice !)
Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
Je n’y avais pas songé… il ne faut pas me lancer là-dessus. Beaucoup de mes projets de romans étaient des nouvelles à la base !
Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
« Le bourreau vagabond était réel et il venait me chercher. »
Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
Pour ce texte ? Des émotions, négatives comme positives, et des questionnements. J’aime me demander ce que j’aurais fait à la place des personnages principaux.
Quels sont vos projets d’écriture ?
J’ai deux romans qui sont soumis à des éditeurs : un de post-apocalyptique avec des zombies et un autre de Young Adult fantastique/horreur. Croisons les doigts !
J’ai un roman de science-fiction en phase finale de correction et qui devrait être publié cette année.
Je suis en train d’écrire une nouvelle pour un appel à texte, souhaitons-lui un futur aussi radieux que mon Bourreau vagabond !
Pour la suite, 2020 sera dédié à l’écriture d’un nouveau roman de science-fiction et, si j’ai le temps, à la reprise d’un vieux projet.
Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
Je ne sais pas comment le goût est venu, j’ai toujours été plongée dans mon monde à inventer des histoires lors de mes jeux. Je me suis lancée dès le collège dans l’écriture d’histoires, puis je suis passée un peu par la phase des fanfictions avant de développer mes propres univers.
Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
Vaste question qui ne sera jamais vraiment identique d’un texte à l’autre. L’inspiration peut me venir de différentes sources : une chanson, une scène, un paysage, un thème, un personnage, un titre… c’est extrêmement varié.
Pour la création, je passe toujours par une phase de préparation avec mes idées principales, les personnages, des informations sur le monde, la chronologie, etc. Si certaines choses sont bien claires dès le début, souvent je fais des points d’étapes pour détailler la suite des événements avant de poursuivre la rédaction. En tout cas ce n’est jamais ni de l’improvisation totale ni à base d’un synopsis ultra détaillé. Un juste milieu en somme.
Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
Je peux écrire partout tant que je suis seule sans personne qui peut se pencher pour lire mon texte. Mon seul rituel est d’avoir de la musique : des bandes originales de films, séries ou jeux vidéo.
Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
Stephen King est sans conteste le grand gagnant. Il m’a beaucoup appris dans ses thématiques, sa narration et l’aspect si humain de ses personnages. Son livre Écriture est une vraie source de savoir pour moi.
Ensuite en SF, je peux citer Isaac Asimov et Frank Herbert. Fabien Clavel m’a lui donné l’envie à mon adolescence de développer mes propres histoires ! Lionel Davoust est aussi une source d’inspiration pour moi dans ses techniques d’écriture et la richesse de ses récits.
Quelles sont vos autres passions ?
Je suis passionnée par les chevaux et la nature en général. Je lis beaucoup et je joue aussi beaucoup aux jeux vidéo. Les séries ponctuent aussi ma vie depuis très longtemps ! Toutes ces passions vont nourrir mon imaginaire et influencer mes écrits au final.
Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
J’ai un blog où je mets surtout mes avis de lecture : https://dryade-intersiderale.blogspot.com
Une page facebook : https://www.facebook.com/dryade.intersiderale/
Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
Je remercie Ludovic, les éditions Mots & Légendes et l’anthologiste Jean Bury d’avoir donné sa chance à ma nouvelle ? Bravo pour tout le travail accompli ! Je remercie aussi les lecteurs qui permettent à ce genre d’anthologie de continuer à exister dans le paysage éditorial !
Vous pouvez retrouver la nouvelle d'Émilie Milon dans notre anthologie Chevaliers errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.
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Voici ci-dessous le bilan des ventes et téléchargements pour le mois de janvier 2020. Ce bilan prend en compte les ventes de la boutique de Mots & Légendes et celles via les autres moyens de ventes (Immatériel pour le numérique, Amazon pour le papier et parfois libraires).
Bilan janvier 2020
Année qui commence timidement, avec quelques ventes et pas mal de choses à gérer de mon côté (redditions de compte, compta et quelques problèmes perso), ce qui explique le silence de la page et du site web.
Je ne m'étends pas trop sur ce mois de janvier, mais de bonnes choses se mettent en place, notamment pour avril. Je suis encore tenu au secret, mais j'espère bientôt partager une bonne nouvelle ! ;)
Je remercie également toutes les autrices et tous les auteurs pour leur bienveillance pendant la période de redditions de compte, c'est un soutien qui fait chaud au coeur et me motive !
Je vous souhaite à toutes et tous un excellent mois de février !
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Présentation d’Anthony Boulanger
Originaire de la région de Rouen, Anthony Boulanger vit maintenant à Paris, en compagnie de sa muse et de leurs deux jeunes fils.
Plusieurs de ses textes sont réunis dans les recueils Ecosystématique de fin de monde, aux Éditions Voy'el, La Boîte de Schrödinger – Exp. no 2, aux Éditions Walrus, Géniteurs et Fils aux Éditions du Chat Noir, et Quatre enquêtes d’Erem de l’Ellipse, aux Éditions Mots & Légendes.
Son premier roman, Zugzwang, est paru aux Éditions Elenya en 2014 et Au Crépuscule, roman de fantasy, a suivi en 2015 aux Éditions Voy'[el], ainsi que Les Reflets d’Earanë, roman de dark-fantasy aux Éditions Mythologica.
Touche-à-tout, il travaille aussi bien sur des micronouvelles que des romans et des scenarii de jeux de rôle et de BD, dans tous les genres de l’Imaginaire. Ses sujets de prédilection sont les Oiseaux, les Golems, la mythologie.
Parmi ses ouvrages de prédilection, on trouve : Le Silmarillion de Tolkien, La Compagnie Noir de Glen Cook, L’Enchanteur de Barjavel, Le Chant du Cosmos de Roland Wagner, La Horde du Contrevent de Damasio, les nouvelles robotiques d’Asimov.
Sa prochaine sortie : Le joug des Corbeaux, aux Éditions Mots et Légendes, une novella de fantasy.
Interview pour la parution de l’anthologie Chevaliers errants
Bonjour, Anthony, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, Ludovic ! En quelques mots, Rouennais ayant accosté à Paris dans sa jeunesse, auteur de SFFF depuis une dizaine d’années, chanceux ayant épousé sa muse et père de trois bambins (et toutes les présentations datant d’avant septembre 2019 sont maintenant obsolètes !) !
Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelle Dragon et trahison parue dans l’anthologie Chevaliers errants ?
C’est une nouvelle qui m’est venue assez facilement par rapport à d’autres et qui m’a permis de faire quelques clins d’œil à d’autres univers (Tolkien à travers les noms de certains lieux, Atsami à travers le nom d’un des protagonistes). Pour la thématique du « Chevalier Errant », j’étais initialement parti sur un autre texte, peut-être plus classique, et au fur et à mesure de l’écriture, je me suis demandé s’il n’y avait pas matière à un léger contrepied dans l’archétype du Bon Chevalier.
Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
Étant tombé très jeune dans les univers de med fan et d’épopée arthurienne, les thématiques Dragons et Chevaliers me tiennent à cœur, en effet ! Et je ne vous parle même pas des dizaines de tomes de LanceDragon à la maison !
Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
Il y a bien quelques notes, certaines phrases, certaines évocations de personnages et lieux permettent d’ouvrir l’univers. Quant à la date pour s’y mettre, je n’ai pas de visibilité dessus !
Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
Peut-être bien celle-ci : « — Le Grand Tueur est de retour ! » qui présente l’avantage, une fois sortie de son contexte, de pouvoir se lire de plusieurs façons, dans plusieurs ambiances !
Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
Une boîte de fraizibus ?
Quels sont vos projets d’écriture ?
J’avance sur plusieurs projets en parallèle, dont La Compagnie du Jour avec Jean Bury, qui promet d’être un roman épique à plusieurs niveaux ainsi qu’un nouveau roman épistolaire avec Guillaume Dalaudier, dans la même veine que Les Correspondances de l’Arbre-Monde, mais dans un univers différent et un troisième roman collaboratif avec Sandrine Scardigli, qui reprend nos personnages de Zone de Turbulences Spectrales, nouvelle parue chez Rivière Blanche. Et sur le moyen terme, la suite de la novella Le Joug des Corbeaux, à paraître chez Mots & Légendes.
Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
Je ne saurais pas dire exactement, c’est venu naturellement, comme un glissement de mon statut de simple lecteur à quelque chose de plus participatif. Mon premier texte de fiction (de la SF) date du collège, suite à un devoir de français, et j’ai sauté le pas pour de bon en 2015 (à 20 ans) avec l’écriture du roman qui est devenu Au Crépuscule, aux Éditions Voy'el.
Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
Pour commencer un texte, que ce soit une nouvelle ou un roman, il me faut trouver le titre, la situation initiale et la fin/chute. Tout peut bien sûr évoluer avant le point final, mais ce sont les ingrédients de base pour moi.
Pour les nouvelles, l’inspiration va souvent être stimulée par l’intitulé d’appels à textes, des notions et articles scientifiques lus dans les revues spécialisées ou des curiosités croisées au détour d’une recherche web.
Pour les romans, je pars plus souvent de la construction d’un univers, en m’amusant à mettre en place des règles pour un environnement cohérent, et à laisser les personnages s’ébattre dedans. Certains de mes univers aujourd’hui sous forme de romans (publiés ou non), comme Les Reflets d’Earanë (indisponible à présent), ou Elei sont des jeux de rôle en premier lieu.
Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
J’ai malheureusement trop peu de temps d’écriture à mon goût, alors je profite des quelques interstices temporels des transports en commun principalement pour progresser de quelques phrases.
Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
Je vais essayer de maintenir une liste courte ! Je cite souvent Tolkien et son Silmarillion, Cook et sa Companie Noire, Roland Wagner pour son Chant du Cosmos, Damasio pour La Horde du Contrevent et Asimov (pour à peu près toute son œuvre autour des robots !). J’ajouterai également LanceDragon, mais aussi Jonathan Livingstone le Goéland de Bach, L’Enchanteur de Barjavel. Ces écrits m’ont forcément influencé, à des niveaux conscients et inconscients. Dès que je vais vouloir me plonger dans une aventure arthurienne, l’ombre de L’Enchanteur n’est pas loin par exemple, et le système des Trois Lois de la Robotique de l’autre côté du spectre est un cadre que j’affectionne.
Quelles sont vos autres passions ?
J’apprécie toujours une bonne séance de jeux vidéos (Portal, Lords of Magic, Puzzle Quest,...), de jeux de rôle ou de jeux de plateau (Dungeon Twister, Claustrophobia,...). Et une bonne partie de hockey sur glace !
Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
On peut toujours s’abonner à ma page FaceBook qui n’est pas la plus actualisée du réseau, ou mon site personnel (https://anthony-boulanger.com) qui n’est pas le plus à jour de la toile !
Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
Merci à Jean Bury pour son travail d’anthologie sur cette anthologie, merci à Ludovic pour son implication et sa passion sans faille depuis le début de Mots & Légendes sous sa forme de webzine jusqu’à aujourd’hui ! Et merci aux lecteurs de plonger dans nos textes, en espérant qu’ils vous plairont tous !
Vous pouvez retrouver la nouvelle d'Anthony Boulanger dans notre anthologie Chevaliers errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.
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Présentation d’Olivier Boile
Né en 1981 dans l’Oise, Olivier Boile s’est mis sérieusement à l’écriture à la fin du vingtième siècle et cela fait maintenant une bonne dizaine d’années qu’il publie de manière régulière dans diverses revues et anthologies consacrées aux littératures de l’Imaginaire. Ses textes sont souvent inspirés de mythes, de légendes ou d’événements historiques qu’il revisite à la sauce fantasy, fantastique ou science-fiction. Auteur de nouvelles, il lui arrive aussi parfois d’écrire et de publier des romans. Le dernier en date, Nadejda, est une fantasy située dans le contexte de la Russie médiévale ; une histoire de bogatyrs, les chevaliers errants des poèmes épiques slaves…
Retour à Perpétuel-Automne est sa deuxième parution chez Mots & Légendes, après Les vases de Soissons au sommaire de la précédente anthologie Malédiction.
Interview pour la parution de l’anthologie Chevaliers errants
Bonjour, Olivier, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Individu de sexe masculin, âgé de 38 ans, originaire de Picardie, je publie régulièrement depuis une quinzaine d’années dans tous les genres de l’Imaginaire, avec toutefois une prédilection pour la fantasy, tendance historique/mythologique. Retour à Perpétuel-Automne est ma deuxième parution chez Mots & Légendes, après Les vases de Soissons au sommaire de la précédente anthologie Malédiction.
Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelle Retour à Perpétuel-Automne parue dans l’anthologie Chevaliers errants ?
Au départ, j’avais prévu de participer à l’appel à textes « Chevaliers Errants » avec un texte écrit des années plus tôt, et qui collait parfaitement au thème. Sauf qu’entre-temps celui-ci a été intégré à mon recueil de nouvelles Et tu la nommeras Kiev, paru en 2018 aux éditions Nestiveqnen… Il m’a donc fallu partir sur tout autre chose. En me creusant la tête, j’ai eu l’image d’une aventurière contrainte d’abandonner son enfant pour pouvoir poursuivre sa vie d’errance ; comme à ce moment-là je lisais beaucoup d’ouvrages sur la Chine ancienne, le cadre spatio-temporel s’est imposé naturellement. La rédaction de Retour à Perpétuel-Automne s’est déroulée sans souci, et de manière assez rapide, bien que cette nouvelle fasse partie des plus longues que j’ai écrites.
Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
La Chine ancienne est l’un des contextes qui a le plus stimulé mon imagination ces dernières années, comme ont pu l’être la Russie médiévale ou la Grèce antique ; ce n’est donc pas un hasard si j’y ai placé le cadre de ma nouvelle. Quant à l’intrigue en elle-même, le thème principal est sans doute la filiation, la transmission… Le fait est que j’ai moi-même deux enfants, mais je ne suis pas certain que ce soit un sujet que j’aborde plus souvent dans mes écrits depuis que je suis parent. On retrouve également dans Retour à Perpétuel-Automne une figure qui m’est chère, souvent présente dans mes romans et mes nouvelles : celle du héros vieillissant, sur la pente descendante, car bien que mon héroïne n’ait qu’une trentaine d’années, ses jours de gloire sont clairement derrière elle.
Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
Que ce soit en tant que lecteur ou en tant qu’auteur, je ne suis pas adepte des suites ou des séries, donc non, il n’y aura pas de « Retour à Perpétuel-Automne II, le Retour ». En revanche il est vrai que je compte poursuivre dans cette veine du « wuxia » (le récit de cape et d’épée chinois, avec des arts martiaux et des éléments surnaturels, et dont le nom signifie littéralement… chevalier errant) puisque parmi mes projets d’écriture plus ou moins lointains figure un roman de ce genre. On en reparle dans quelques années !
Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
Il semble que l’anthologiste de Chevaliers errants, Jean Bury, ait été marqué par l’ultime réplique de Retour à Perpétuel-Automne, si bien qu’il a souhaité placer ma nouvelle en dernière position pour conclure l’anthologie sur celle-ci… Mais on ne va rien révéler pour l’instant et laisser les lecteurs découvrir tout cela.
Quels sont vos projets d’écriture ?
Je suis en train de terminer la rédaction du roman qui m’occupe depuis bientôt deux ans : un western, avec tous les ingrédients habituels du genre, sauf qu’il a comme particularité de se dérouler au 17e siècle en Sibérie, sur la frontière entre les empires russe et chinois. Puis je reprendrai sans doute le précédent roman (lui aussi en rapport avec la Chine) que j’avais laissé en plan pour me consacrer à celui-ci. Et ensuite… Ce ne sont pas les idées et les projets qui manquent !
Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
Les premiers « livres » que j’ai créés, des histoires illustrées constituées de feuillets reliés par des morceaux de scotch, sont datés de 1987 : j’avais donc 6 ans et je venais d’entrer en CP. Mes plus anciens souvenirs datent d’ailleurs de cette époque ; c’était comme si dans ma vie, avant la lecture et l’écriture, il n’y avait littéralement rien. Qu’ajouter à cela ?
Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
C’est une question récurrente à laquelle je ne sais jamais vraiment quoi répondre, car la genèse de chaque texte est unique, pour moi il n’y a pas de « recette » ou de processus créatif immuable… Bref, je peux expliquer comment et pourquoi j’ai écrit tel ou tel texte, au cas par cas, mais pas donner de réponse générale.
Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
Je travaille essentiellement sur mon ordinateur, assis à mon bureau, même si les bons vieux papier et stylo peuvent parfois être utiles dans certaines circonstances. Et non, je n’ai pas de rituels liés à l’écriture, étant de toute façon quelqu’un de tristement rationnel.
Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
S’il fallait citer un auteur qui a eu une grande influence sur moi et mon écriture, ce serait Terry Pratchett, que j’ai découvert il y a environ vingt ans et qui m’a alors poussé dans la direction de la fantasy humoristique. Cela a abouti, plus tard, à la publication de mes romans Medieval Superheroes et Les Feux de l’Armure. Depuis, j’ai largement délaissé la fantasy humoristique et je n’ai plus retrouvé d’auteur fétiche. Je vais désormais d’un auteur à l’autre, d’un genre à l’autre, sans jamais développer la monomanie que j’ai pu avoir autrefois pour Pratchett. Ceci dit, il est évident que d’une manière ou d’une autre chacune de mes lectures influence mes écrits, même si ce n’est pas forcément une influence directe. Les écrivains qui prétendent ne pas lire, ou lire très peu, me laissent… perplexe, pour rester poli.
Quelles sont vos autres passions ?
Je ne vais pas dire que je consacre mon existence entière à l’écriture, j’ai bien sûr d’autres activités, d’autres centres d’intérêt… Mais rien qui mérite le qualificatif de « passion ». L’écriture (et la lecture : les deux sont pour moi indissociables) est la seule activité dont je serais tout à fait incapable de me passer.
Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
Étant assez réfractaire à la communication par Internet (certains diront : à la communication tout court), j’ai mis longtemps à m’y mettre, mais j’ai désormais un modeste site d’auteur : olivierboile.wordpress.com, qui me sert surtout à annoncer mes nouvelles parutions et répertorier les anciennes. Par contre il est certain que vous ne me trouverez jamais sur Facebook, Twitter, Instagram et compagnie : j’y serais autant à ma place qu’un poisson dans les branches d’un arbre.
Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
Pour rester dans le thème, et parce qu’il est difficile de se tromper en concluant par de la sagesse asiatique : « Entendre ou lire sans réfléchir est une occupation vaine ; réfléchir sans livre ni maître est dangereux. » (Confucius).
Vous pouvez retrouver la nouvelle d'Olivier Boile dans notre anthologie Chevaliers errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.
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Présentation de Stéphane Lavenère
Stéphane Lavenère est né le 2 avril 1986 à Toulouse.
Depuis son enfance, l’écriture accompagne sa vie de façon permanente.
Plus tard, la musique deviendra une part essentielle de son travail artistique.
Ainsi que le théâtre et la danse ; deux disciplines artistiques majeures qui vont continuer à affiner sa sensibilité.
Enrichie du travail de musicalité, l’écriture sera teintée de l’aspect sensoriel et organique qu’apporte le rapport au corps dans le théâtre et la danse.
Musique, danse, théâtre et écriture deviendront indissociables dans ses travaux.
Interview pour la parution de l’anthologie Chevaliers errants
Bonjour, Stéphane, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Stéphane Lavenère, j’ai 33 ans et je vis à Toulouse. Je travaille dans les métiers du spectacle (danse, théâtre, clown, musique) et aussi je fais des massages, ainsi que la naturopathie. Entre toutes ces activités, j’arrive quand même à trouver du temps pour écrire !
Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelle SinOjos parue dans l’anthologie Chevaliers errants ?
L’idée principale était de raconter l’histoire du point de vue de l’antagoniste. Le contexte futuriste du décor sert surtout à contextualiser les délires physiologiques (absence de nourriture, évolution des sexes…)
Une autre chose importante est que cette histoire est taillée dans l’esprit manga. J’imaginais les scènes comme des vignettes avec dessins et textes. J’avais même proposé à une dessinatrice de les mettre en forme !
Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
Le sujet « Chevalier » a été le terreau pour créer le personnage. La possibilité de faire une figure « sombre et chaotique » a été l’ouverture pour l’imagination. Bien sûr, il a fallu affiner le profil, pour éviter une copie du Joker ou de Patrick Bateman (grosses influences) aussi grâce à son opposition avec sa sœur. « Chevalier », donc, à son propre service, dans l’unique but de tuer sa jumelle. Parfait pour l’antagonisme.
Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
J’ai eu beaucoup d’encouragements à propos de cette nouvelle, dont le style est assez éloigné de ce que je fais d’habitude. J’ai commencé un roman à partir de cette histoire, et prévois d’en faire une saga !
Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
« Je la hais trop pour lui donner une mort banale. »
Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
J’essaie de privilégier ce qui touche au sensoriel et au rythme. Peu de descriptions. J’aimerais que les personnes qui lisent prennent plaisir à côtoyer ce personnage et son univers à travers leurs sens, dans l’imaginaire.
Quels sont vos projets d’écriture ?
Il y en a plusieurs ! Des projets finis (ou presque) : 2 romans, 1 recueil de nouvelles absurdes et 1 recueil de poèmes qui se remplit et se vide avec mes humeurs !
Je travaille en ce moment sur le roman issu de la nouvelle SinOjos, sur un autre roman en parallèle, et sur des nouvelles pour des appels à textes… C’est un sacré bordel !
Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
Aussi loin que je me souvienne… dès que j’ai pu aligner des lettres !
Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
La création d’un texte s’impose à moi. Par une idée, un élément, une phrase… Une fois que ça commence, l’imagination fait le boulot et je prends des notes partout pour me souvenir des idées ! J’ai souvent l’impression que les histoires existent déjà quelque part et qu’on y a accès par fragments pour les restituer.
Bref, j’écris au stylo avant de rebasculer sur l’ordinateur. Avec des cahiers d’annotations pour les romans (fiches personnages, lieux, éléments particuliers…)
Quant à l’inspiration, quitte à être pompeux, je vais reprendre les lignes d’un de mes poèmes :
« L’inspiration est une maîtresse capricieuse aux doigts d’or, à la bouche de velours et au vagin de satin.
La goûter, c’est perdre sa raison.
C’est jouir d’être l’esclave de sa caresse.
D’exister quand elle me dresse. »
[La Poétique]
Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
Un café de Toulouse qui s’appelle le Concorde. Je leur dois une dédicace pour les litres de café engloutis et les heures passées à squatter le perchoir ! En tout cas, les lieux influencent beaucoup l’écriture ; le mouvement et le bruit sont indispensables.
Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
Bret Easton Ellis, Chuck Palahniuk, René Barjavel, Frédéric Beigbeder, Michael Ende, Howard Buten, la littérature sud et centre américaine, et beaucoup du Diable Vauvert. On peut rajouter aussi le travail cinématographie de Christopher Nolan, Guillermo Del Toro et Albert Dupontel. Ainsi que le jeu vidéo Silent Hill. Mes grosses influences d’écriture !
Quelles sont vos autres passions ?
Danse, théâtre, clown et musique, que je pratique. Et aussi un intérêt quasi obsessionnel pour la physiologie et le corps humain en général.
Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
https://www.facebook.com/stephane.lavenere/
Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
Merci de m’avoir fait apparaître dans cette anthologie, pour le travail et l’échange enrichissants, et d’avoir la chance d’être parmi ces textes savoureux !
Vous pouvez retrouver la nouvelle de Stéphane Lavenère dans notre anthologie Chevaliers errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.
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