L'actu Litté !

Fabien Lyraud wrote:

J'ai l'impression que les prédictions d'Alfaric
 

Qui est-ce ?

Triste pour les éditions ActuSF, même si je n'étais pas très en phase avec leurs publications. C'est un poids moyen de notre petit secteur qui tombe, avec toutes les conséquences (quid sur le partenariat avec les Indés de l'Imaginaire par ex ? Des poches Helios ?). Une interview plus détaillée sur Actualitté :

actualitte.com/article/112873/economie/l...iaire-j-ai-tout-aime

Alfaric est un blogueur ( La porte du multivers) et un pilier de Babelio.
On a correspondu pendant 6 ans. Donc je connais assez bien le fond de sa pensée.

Les Moutons Electriques sont à leur tour en difficulté :

blog.moutons-electriques.fr/2024/09/03/n...vons-besoin-de-vous/

Je dois dire que ça me surprend beaucoup après les chiffres de ventes avancés pour les différentes publis de Jaworski (et le saucissonnage qui l'a accompagné). Si même une locomotive comme ça ne peut plus soutenir une maison, où va-t-on ?

Oui, on n'aura bientôt plus que de la littérature de gare à se mettre sous la dent.

Ça dépend ce que l'on appelle littérature de gare.
On ne va plus avoir que de la romance et du new adult (en attendant le middle adult).
Comme personne n'a pris au sérieux l'attrition du lectorat masculin dans les jeunes générations, on va passer à une littérature de l'imaginaire avec un lectorat hyper féminisé. Et comme au lie de développer la présence des autrices on préférer travailler sur des tropes féminins, ça en passe de l'autre côté.

Mais comme rien ne marche. Le peu qui a été fait en webnovels ne fonctionne pas beaucoup. Les webzines n'ont pas trouvé leur public. Bref, ce qui a bien marché ailleurs, ne marche pas chez nous.

Perso, quand je parle de littérature de gare, je pense à Pascal Quignard et à Marie Darrieussecq.

Je ne crois pas avoir déjà partagé avec vous cet article intéressant. En résumé, à l'occasion d'un procès anti-trust, les éditeurs américains ont pris la parole abondamment, livrant des informations éclairantes sur leur industrie. Bilan ? Il y a les best-sellers classiques qui leur font gagner de l'argent de façon continue (la Bible, Le Seigneur des anneaux, Carrie), des bouquins de célébrités pour lesquels ils investissent des fortunes (et qui font des bides avec une grande régularité), et le reste, c'est à dire 99% des bouquins, n'est lu par personne et n'atteint généralement pas les 1000 exemplaires vendus (sur une population de 350 millions d'habitants, sans compter les autres pays anglophones). 50% des livres publiés vendent moins de 12 exemplaires.

www.elysian.press/p/no-one-buys-books

Intéressant, merci.
Mes nouvelles bretonnes en vente directe sur les marchés ont donc déjà fait nettement mieux que 50% des bouquins publiés par une ME...
Et le recueil de poèmes de madame se vend deux fois mieux encore.
A nous l'Académie française !

Je me suis fait une réflexion similaire !