Jeb

Bon, allez, je profite de chaque demi-heure de tranquillité, et j'avance sur 2K2. C'est beaucoup plus long qu'au début, pour les différentes raisons professionnelles et médicales sur lesquelles je ne me suis que trop étendu, mais ça progresse : 285 000 caractères. Cela dit, je pense qu'il me manque toujours 60 000 caractères à écrire : l'écurie recule au fur et à mesure que j'en approche.

J'ai l'impression d'après ce que tu sous entends, dans pas mal de tes posts que tu es arrivé tard à la SF dans ton parcours de lecteur. Est ce que je me trompe ?

Je n'en suis pas si sûr. Heinlein et Pool Anderson nous ont habités assez jeunes, parmi d'autres. Je crois crois même que c'est Jeb qui m'a offert la "Patrouille du temps" alors que je ne devais avoir que quatorze ou quinze ans.

C'est vrai, on en a lu très jeunes, mais mélangés à des tas d'autres trucs. Pour ce qui me concerne, c'est toujours le cas : je mélange aujourd'hui Conrad, Bradbury, Maupassant, Wul, Balzac et Stephen King, sans oublier mes chères petites maisons de SFFF méconnues. Je manque donc clairement de connaissances, comparé aux vrais amateurs de SF qui en ont une connaissance encyclopédique, je suis trop dispersé.

Et il est vrai que, pendant un temps, entre 20 et 30 ans, disons, je n'ai plus lu de littérature de genre. Pas du tout par honte ou snobisme, mais j'étais pris d'une frénésie de rattrapage de mes retards de lectures classiques (Dante, Proust, Kipling, Thucydide ou Euripide). J'ai aussi lu beaucoup de livres historiques et de vulgarisation scientifique pendant cette période, et même de la philo et de la théologie. Quand j'ai commencé à travailler dans le jeu vidéo, le goût de la SFFF m'est revenu, et il n'est plus reparti - il inclut même désormais les mangas, les jeux vidéo, les BD et les séries B (voire Z : vive Vampyre Nation !)

Jeb wrote: Donc il paraît que j'ai de l'arthrose, diagnostic qui ne me stupéfie pas. Faudrait que j'arrête d'écrire. Pour quelqu'un qui produit de la traduction le jour et du roman de gare la nuit, ça va être compliqué !

Je passais par là… Désolé d’apprendre ça.

J’ai été confronté au problème — pas à l’arthrose, mais aux premiers signes de troubles musculosquelettiques. Je suis informaticien, je ne sais plus si je l’ai dit, donc je n’en ai pas été trop surpris.

Ce que je voudrais rappeler, c’est l’importance d’un bon matériel et de sa bonne utilisation. Il n’y a pas de « bon clavier » universel, il y a des dizaines de claviers plus ou moins ergonomiques, c’est à chacun de trouver le sien. Pour ma part, j’ai choisi un TypeMatrix avec la disposition de clavier Bépo.



Le clavier en lui-même est extrêmement agréable à utiliser. La disposition bépo est encore peu connue mais très pratique, avec toutes les principales lettres du français en accès direct ou presque. Mais ce n’est que mon avis, et une autre personne préfèrera un type de clavier complètement différent. En tout cas, quand on a des douleurs aux mains / poignets / avant-bras, il est vraiment important de savoir qu’il existe autre chose que les claviers premier prix qui crépitent jusqu’à l’autre bout de l’open space.

L’autre point important est la façon de taper. Depuis que j’ai le TypeMatrix, je ne tape plus, je touche. Un simple contact suffit, et mes tendons m’en remercient. Quand j’entends certains de mes collègues massacrer leur clavier à chaque ligne de code, je me dis qu’ils risquent fort de le regretter.

Il y a aussi des souris ergonomiques, et même là possibilité de brancher sur un PC fixe un touchpad ou une tablette en guise de souris. Plein de choses sont possibles, le tout est de trouver ce qui est le plus doux pour ton cas particulier.

Tant que j’y suis : il est tout aussi important d’adopter une bonne position sur la chaise, avec le dos bien droit, les avant-bras horizontaux, et éviter d’avoir les poignets en extension (ne surtout pas surélever l’arrière du clavier sur les ergots, sauf si on tape avec les poignets en l’air). Sans oublier un éclairage adapté venant du côté ou du plafond et un réglage approprié de l’écran (mat, si possible de gamme professionnelle) : distance environ à bout de bras, taille de police de caractères permettant de lire sans effort, intensité lumineuse aussi faible que possible sans gêner la lisibilité, hauteur permettant de lire avec la nuque droite (il existe des supports avec lesquels on peut régler la position dans tous les sens). Si on utilise plusieurs écrans, il vaut mieux en avoir un principal en face de soi et un secondaire sur le côté, et pivoter la chaise plutôt que tourner la tête.

Je recommande aussi le traitement anti-lumière bleue sur les lunettes (pour les non-bigleux, il existe des lunettes qui ne font que filtre anti-lumière bleue).

Pour ceux qui travaillent en plus ou moins grande entreprise, on peut se faire aider par la médecine du travail.

Voilà, porte-toi bien.

Avel wrote: Voilà, porte-toi bien.

Merci. De même.

Je ne suis pas bonapartiste pour deux euros, ce qui explique que je n'ai pas percuté que c'était le 140e anniversaire de la mort du Prince impérial cette année. Le môme était nettement préoccupé par la question ouvrière et avait hérité de son père un progressisme social certes embryonnaire, mais novateur et rare au sein d'une bourgeoisie du 19e méprisante qui n'est pas sans rappeler des tropismes plus modernes... Il faut relire L'enquête sur la question sociale en Europe de Huret !

gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k24317w.pdf

Comme j'ai un peu steampunké dans deux nouvelles, avec tout un monde d'androïdes (les "eiffels"), j'aurais bien complété la trilogie (d'autant que j'ai récupéré les droits de mes nouvelles) avec une révolte des enfants-androïdes au travail contre Schneider, menés par Loulou. Sous l'anecdote purement rigolote, il y aurait des trucs à dire. Hélas, dans la réalité, cette alliance d'un progressisme de pouvoir et d'une base militante ne relève que de l'utopie...

Justement cette nouvelle pourrait coller avec l'AT Personna non Grata.

C'est vrai que c'est un angle possible !

De mon côté, les mains vont (un peu) mieux : suffit de pas s'en servir, et depuis la fin de 2K2, je suis au régime digital.

Ça me laissera le temps de penser à une future histoire. Parce qu'en ce moment, rien ne me tente, rien ne me vient. Même la Compagnie pourrirait dans un tiroir sans l'énergie d'Anthony. Mais c'est bien : je bouquine et j'attends de voir si quelque chose vient sans me prendre la tête.