La virgule

Comme je me documente beaucoup sur l'utilisation de la virgule, particulièrement devant "et", je me suis dit que cela pourrait être une bonne idée de partager les sites que j'ai trouvés.
Reste que je n'ai pas trouvé la solution à mes interrogations, mais c'est bon de se rafraichir la mémoire

www.btb.termiumplus.gc.ca/redac-chap?lan...=chapsect6&info0=6.1

bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?Th=2&t1=&id=3446

Merci pour les liens, c'est extrêmement piégé en effet !

Je m'en tiens très approximativement aux règles de base : pas de virgule avant "et"; une virgule avant "mais". Mais souplement, en tenant compte, surtout dans les dialogues, de la rythmique de la phrase. Il y a des "et" qui ont presque valeur d'opposition. Et des mais à l'intérieur d'incises qu'on ne peut pas séparer d'une nouvelle virgule. Par exemple "C'était une femme courageuse, qui honorait la compassion mais pas la faiblesse, et elle n'attendit pas l'aube pour repartir au combat". Rajouter une virgule ici avant le "mais" me paraît une erreur stylistique.

Bon, toute la phrase est mauvaise, mais c'est pour illustrer.

Il me semble que le Grevisse tolère un usage souple de la virgule pour coller à la diction de la phrase, mais il faudra que je vérifie.

alalah... les virgules. Il me faudra encore quelques années pour les placer correctement.

Les virgules me rendront chauve !

Je suis aussi plus souple sur les règles d'utilisation des virgules dans les dialogues, j'ai l'impression que ce n'est pas la même chose qu'une narration pure. Dans le même état d'esprit, j'essaye aussi de ne pas toucher aux répétitions dans les dialogues, car pour moi ce serait comme modifier le personnage, lui retirer une partie de sa personnalité et puis aussi parce qu'on ne parle pas toujours comme des livres.
Je sais aussi que je suis assez "agaçant" avec la virgule devant mais ou car

Non, c'est une bonne chose. En écrivant, on peut aussi devenir complaisant : "je fais ça comme ça, mais c'est mon style, je suis un artiste !" Le fait d'avoir un contradicteur oblige à voir à quel moment cet effet de style est sérieux, et à quel moment c'est du laissez-aller, un tic ou de la paresse. Depuis que j'ai des éditeurs sérieux pour les corrections, je suis beaucoup plus vigilant sur tous les points, y compris les virgules. Quand je demande vraiment à les enlever, je sais que c'est à bon escient, parce qu'on m'a obligé à réfléchir. Je m'efforce de relire Téra-République en ce moment; dans le cadre des modifications qui m'ont été suggérées, et j'épure pas mal certaines phrases, à la fois parce que mon style a mûri et parce que travailler avec un éditeur consciencieux apprend un peu plus de rigueur et un peu moins d'autosatisfaction.

En dehors des modifications liées profondément à l'histoire, qu'on ne peut pas improviser et qu'il faut prévoir en amont : changement de fin, incohérences majeures, etc. J'ai toujours vu une grosse partie des corrections comme une sorte de mise en garde ou filet de sécurité. Pour tout ce qui est de la ponctuation, des fautes et des répétitions, je ne crois pas qu'un éditeur puisse exiger de l'auteur de modifier le texte s'il ne le désire pas. Du coup, je vois toutes les remarques, même justifiées, comme des conseils, des moyens d'essayer de rendre le texte meilleur. Mais dans l'absolu, l'auteur reste le maitre de son texte et c'est lui qui choisit de valider ou non une correction.

Et c'est ainsi, je crois, en étant attentif et réceptif des deux côtés, qu'on arrive à faire du bon travail, et ce, de surcroît, dans une ambiance agréable !