Présentation d'Ambre Melifol
Ambre Melifol est une autrice née en 1989 passionnée par les littératures de l’imaginaire. Depuis qu’elle a compris qu’elle ne lirait jamais rien de mieux que la description de la page 442 de La Fraternité de l’Anneau de Tolkien, elle tente d’écrire quelque chose d’aussi beau. Elle a publié plusieurs nouvelles, en particulier À un souffle de l’immortalité et sa suite, À un brasier du bonheur, chez RroyzZ Éditions. En attendant l’Orque est sa sixième parution.
Interview pour la parution de l'anthologie Chevaliers errants
Bonjour Ambre, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je suis l’autrice Ambre Melifol, j’ai la trentaine, je vis en Alsace, j’aime rire et j’adore le fromage, je pense que ça me résume assez bien !
Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelle En attendant l’Orque parue dans l’anthologie Chevaliers errants ?
Pour moi, le modèle du chevalier errant, c’est Don Quichotte. Je suis partie de là : quelqu’un qui croirait que des moulins sont des géants, et un compagnon fidèle, terre-à-terre, qui cherche à le protéger. Cette idée de l’attente de quelque chose qui n’arrive pas aussi, d’une quête inachevée. Ça m’a fait penser à En attendant Godot, de Beckett… D’où le titre de la nouvelle. Quoi de mieux que de calquer un modèle de fantasy sur notre monde pour souligner ce fossé entre imagination et réalité ?
Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
J’aime ce qui sort de la norme, la différence. Je suis toujours en train de rechercher un décalage, l’originalité avec le communément admis. Ce que personne ne voit. J’aime aussi l’esthétique médiévale, les cathédrales en particulier. Je voulais magnifier ce que j’aime par le biais de l’écriture. Je mets un peu de moi, d’une façon ou d’une autre, dans chacun de mes écrits.
Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
« La cathédrale s’éclaira de mille lumières colorées et sembla grandir, s’élançant vers le ciel ».
Ce moment où le réel et la fiction se mêlent, où les mots permettent de percevoir quelque chose en plus. C’est ce que j’aime dans l’écriture.
Quels sont vos projets d’écriture ?
Je continue à soumettre des nouvelles, mais je pense qu’il est temps pour moi de passer au roman. Il y a cinq ans, quand j’ai commencé, je cherchais à être éditée au moins une fois dans ma vie ; c’était déjà une chance ! Aujourd’hui, avec six nouvelles publiées, je m’installe en tant qu’autrice. Je suis en phase de bêta-lecture pour plusieurs projets, j’espère que certains aboutiront !
Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
Dès que j’ai su lire, j’ai eu envie d’écrire. Ma première nouvelle date de mes… 7 ans, je crois ? Mes parents m’avaient acheté Mon atelier d’écriture sur Windows 95 (les vrais savent). J’adorais ce logiciel. Je suis très vite passée au papier, puis aux cahiers, puis à mon ordinateur perso… Je n’ai jamais arrêté.
Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
Je ne crois pas vraiment à l’inspiration. J’aborde chaque texte par la question de l’angle : qu’est-ce que je pourrais écrire que personne n’a écrit avant moi ? Comment rendre un sujet unique ? Après, je fonctionne par thèmes de prédilection : j’aime le Moyen-Âge, le cirque, les clowns et les bouffons, la danse et les étoiles… Tout ce qui révèle la féérie du monde.
Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
Je travaille sur ordinateur mais je garde des notes préparatoires écrites. J’écris chez moi, sur de longues plages horaires, avec mon chat pas loin… J’ai toujours besoin de quelque chose qui tourne à côté : série, playthrough de jeu vidéo, musique, documentaire… Je n’arrive pas à travailler dans le silence, avec une page blanche.
Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
Je ne serais rien sans Tolkien, j’ai fait mes études sur son œuvre tellement je l’apprécie. Mais j’ai aussi une solide formation classique, en littérature française, antique et anglaise, qui m’influence autant. Je continue à lire, des comics récents aux livres d’Histoire. Quand quelque chose me marque, j’en fais un article sur mon blog.
Quelles sont vos autres passions ?
J’aime les arts et la culture sous toutes leurs formes : ça passe par le voyage, les langues, la littérature, la peinture, la musique… J’admire et je pratique, je suis une grande curieuse !
Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
Vous pouvez suivre ma page facebook Ambre Melifol et j’ai un blog, Au fil des étoiles, que j’adore. En ce moment ce n’est pas très régulier, mais je construis à mon rythme, quand j’ai le temps. Mon but est d’un jour prendre du recul sur mon parcours, voir comment j’ai évolué… Je poste aussi des récits inédits sur mon Wattpad sous le pseudonyme Melifol.
Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
Merci de me lire, sincèrement. Je commence petit, mais savoir que mes histoires sont parfois appréciées, en tout cas qu’elles font réagir, c’est mon moteur. J’aimerais recueillir plus de réactions mais je sais que ce n’est pas toujours évident pour le lecteur de faire un retour. Sachez que je répondrai toujours s’il vous prend l’envie de me faire un coucou ! En attendant, je me sens reconnaissante. Je ferai toujours mon maximum pour vous procurer des écrits de qualité.
Vous pouvez retrouver la nouvelle d'Ambre Melifol dans notre anthologie Chevaliers Errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.
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Présentation de Brice Gouguet
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé raconter des histoires. C’est pourquoi j’ai continué de nourrir deux rêves : être écrivain pour créer des récits, et être comédien pour les interpréter. J’ai commencé à écrire vers mes onze ans, en 2002, m’inventant des histoires folles où j’étais le héros. Puis j’ai grandi, j’ai lu davantage, et j’ai continué, sans jamais vraiment croire entièrement à l’idée qu’un jour, mes histoires soient lues par d’autres personnes. C’est donc un peu par hasard et par défi que j’ai décidé de me pencher sur ce fameux appel à textes, traitant de chevaliers noirs et errants.
Si j’ai la chance aujourd’hui d’être interprète à l’école supérieure de théâtre de l’UQAM, au Canada, c’est cependant la première fois que j’ai le plaisir d’être traité comme un auteur et de faire éditer l’un de mes textes. Merci infiniment à Mots & Légendes pour cette opportunité.
Depuis longtemps, j’écris des histoires d’horreur et de fantastique. Toutefois, les personnages de Waff, Hildred et Amaury sont nés d’un challenge que je me suis lancé, dès le moment où j’ai vu cette annonce. Je rêve déjà qu’ils connaissent un jour une épopée plus grande. S’il faut des défis pour faire naître des héros et des monstres, des mondes et histoires, alors je souhaite de m’en lancer plus souvent.
Interview pour la parution de l'anthologie Chevaliers errants
Bonjour, Brice, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis actuellement étudiant à l'École Supérieure de Théâtre de l'UQAM, à Montréal. Pour retracer mon parcours, j'ai étudié en lettres, en arts du spectacle, je suis entré aux Conservatoires de Tours, puis de Clermont-Ferrand et j'ai finalement décidé de voyager et d'aller vivre au Canada. Autrement, j'ai toujours été très enthousiasmé par le cinéma, les jeux vidéo, ou l'animation que je considère comme des médias au moins aussi valables que la littérature.
Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelle Le Roi des vermines parue dans l’anthologie Chevaliers errants ?
En toute sincérité, je suis du genre chaotique. Je suis tombé sur l'appel à textes un peu par hasard et j'ai de suite été intéressé par ce thème, mais l'écriture est passée par beaucoup d'évolutions. Je sais par contre que je voulais raconter une histoire de vengeance. Waff est né en premier, et tous les personnages gravitant autour de lui sont arrivés après. Je me suis surpris, dans un sens, à faire d'Amaury une sorte de héros en quête de rédemption. Plusieurs choses sont venues naturellement et elles ont été peaufinées avec le temps.
Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
Les chevaliers ? Je dirais que c'était presque logique. Les chevaliers sont des sources de contes, de légendes, ils sont supposément guidés par l'honneur, leurs vœux, une quête... J'ai personnellement grandi en adorant ce genre de thème, en m'imaginant que je n'appartenais pas vraiment à ce monde, qu'au fond j'aurais dû être un chevalier et vivre des aventures. L'ironie de la chose, c'est que le thème a été quelque peu modifié par rapport à l'imaginaire qui en découlait pour moi : mes chevaliers sont pervers, tristes, orgueilleux et envieux. Et le seul qui s'en tire avec les honneurs est un monstre.
Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
Absolument. Écrire cette nouvelle a fait naître une quantité d'idées impressionnante. C'est dans ma procédure de création de personnages : je songe énormément à leur passé, à ce qu'ils sont, d'où ils viennent et, en terminant cette nouvelle, je ne cessais de me dire qu'il fallait que le lecteur comprenne comment un roi a pu aimer un monstre. Comment il a pu être amené à en faire un chevalier. Comment ses frères d'armes l'admiraient mais le détestaient. Et même la fin donne la naissance d'une sorte de légende. Je pense sincèrement qu'il faut approfondir.
Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
Pas tant pour ce qu'elle signifie, mais davantage pour le contexte dans lequel elle est prononcée : « Hildred... Hildred, tu es bon avec moi, waff. »
Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
J'ai une tendance ou agréable, ou terriblement envahissante à inonder mon entourage des dernières histoires insolites que j'ai pu découvrir. En temps normal, je ferais probablement un résumé du dernier roman/film/série/jeu vidéo que j'ai découvert, mais je vais simplement m'en tenir à une conviction : il faut raconter des histoires. Il faut rester curieux et ignorer ceux qui disent que c'est un vilain défaut. Si vous êtes créateurs, créez, créez, n'ayez pas honte et parmi tout ce que vous aurez écrit, composé, mis en scène, filmé, peint... Parmi la myriade d’œuvres produites, il y aura forcément des petites merveilles.
Quels sont vos projets d’écriture ?
Si ce n'est la version « complète » du Roi des vermines, j'ai beaucoup de projets en tête dans un domaine plus théâtral. En fait, mon vrai dilemme est de choisir l'une de ces idées et de m'y atteler pour de bon ! J'ai une anthologie concernant l'histoire d'une famille de nobles destitués, dans un royaume fictif, dont les membres essaieront petit à petit ou bien de s'atteler à leur nouveau mode de vie, ou bien de se venger.
Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
Le goût de raconter des histoires, ça devait être très tôt. En fait, je n'ai absolument aucun souvenir de mes parents m'en ayant raconté quelques-unes, mais je me souviens que j'ai su lire très jeune et que j'avais un énorme recueil des Mille et une nuits. L'écriture, par contre, je m'en souviens très clairement : j'avais quelque chose comme 9 ans et on avait des lectures imposées à l'école, sur le thème des sorcières. Je détestais ces lectures imposées, j'avais constamment l'impression de lire des textes adressés pour des enfants, comme si j'étais trop bête. Puis j'ai découvert La Sorcière de midi, de Michel Honaker. Non seulement j'ai adoré ce livre, mais en plus je sentais qu'on me prenait au sérieux. J'ai découvert l'horreur en littérature et j'ai de suite aimé ça. En grandissant, j'ai développé un goût prononcé pour l'horreur et ma chambre est devenue une vraie publicité pour des décorations d'Halloween et j'ai commencé à écrire très peu de temps après cette lecture. Je crois que c'est là que je me suis dit que je voulais vraiment être écrivain.
Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
LA grosse question ! Honnêtement, l'inspiration n'est pas toujours facile avec moi. Des fois, ça me vient tout seul. Il peut s'agir juste d'une phrase entendue par hasard, via des discussions entre deux inconnus. D'autres fois, c'est de la recherche, comme pour Le Roi des vermines. J'ai eu l'opportunité de me lancer dans le Bradbury challenge également, qui est une méthode intéressante pour se pousser à la création : écrire une nouvelle par semaine, au moins cinq minutes de lectures. Parfois, soyons honnêtes, des horreurs en naissent. Mais après cinquante-deux nouvelles, il y a aussi des merveilles !
Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
Je sais que beaucoup d'auteurs aiment qu'il y ait des activités autour d'eux, ou que certains ont besoin d'un appel de la nature... Moi, j'ai toujours eu besoin d'un isolement extrême. Partager le texte par la suite ou avoir des avis me fait évidemment plaisir, mais pendant l'écriture, j'ai besoin d'être seul, qu'on ne me parle pas, qu'il y ait seulement moi, mon ordinateur, un café et une musique qui convienne à mon état.
Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
C'est une terrible question ! Je pense que plutôt que d'avoir des auteurs préférés, je dirais que ce sont surtout des concepts. J'aime l'horreur historique, mêlée de fantastique dans Terreur de Dan Simmons. J'aime la folie de Brady dans Mr. Mercedes de Stephen King. J'aime également les personnages impérieux, les monologues de haine et de délectation de vengeance dans Lucrèce Borgia ou Marie Tudor de Victor Hugo. J'aime l'horreur métaphysique et scientifique de Lovecraft, ou le mystère du Roi en jaune. Mais ce sont des choses trop spécifiques. Et puis-je vraiment dire que ce sont mes auteurs préférés ou si je n'aime que certains concepts ?
Quelles sont vos autres passions ?
Le théâtre, comme en témoigne mon orientation. Mais également des choses peut-être un peu plus insolites quand on me lit sans me connaître. Je suis un geek, pour ainsi dire. J'ai grandi avec les jeux vidéo, les mangas, les films d'animation et j'ai passé plusieurs fois des dizaines d'heures autour de jeux de rôles sur Thoan, D & D ou plus récemment Les Montagnes hallucinées.
Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
Ni blog, ni site, et mon profil facebook reste plutôt personnel, mais c'est effectivement une question qui pourrait m'amener à éventuellement en faire une réalité ! Sans doute qu'on modifiera cette réponse une fois que ce serait fait !
Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
Je pense en avoir déjà beaucoup dit ! Je vais probablement rester un peu générique mais j'espère que la lecture de ma nouvelle plaira à quiconque se penchera sur cette entrevue et que mon univers vous donnera envie d'en savoir plus ce que j'écris ! En attendant, je suis lancé sur beaucoup de projets théâtraux et universitaires, mais des créations littéraires ne sauraient tarder à être proposées !
Vous pouvez retrouver la nouvelle de Brice Gouguet dans notre anthologie Chevaliers Errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.
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Voici ci-dessous le bilan des ventes et téléchargements pour le mois de novembre 2019. Ce bilan prend en compte les ventes de la boutique de Mots & Légendes et celles via les autres moyens de ventes (Immatériel pour le numérique, Amazon pour le papier).
Bilan novembre 2019
Bilan année 2019
Tout d'abord, un bon mois en numérique, avec pas mal de ventes, mais aussi les premiers résultats de la diffusion des ebooks sur Youboox, cela fait un total d'une quinzaine de ventes, ce qui rattrape un peu les résultats très mauvais du mois d'octobre.
Niveau papier, la promo sur les frais de port à partir de 20 euros semble faire effet et apporter une bouffée d'oxygène providentielle. Cela permet pour l'instant de rattraper l'année qui avait été un peu faible pour ces ouvrages et j'espère que le mois de décembre apportera encore quelques ventes en ce sens.
Malgré cela, la dernière anthologie, "Chevaliers errants", semble avoir du mal à trouver son public (ce qui m'aura miné une bonne partie du mois), je vais donc investir un peu en pub Facebook pour la mettre en avant et essayer de toucher davantage de monde.
C'est probable que cela ne rattrapera pas le bilan d'ici la fin du mois, mais j'aurai essayé de faire un peu de place pour M & L parmi les ventes de Noël.
Pour finir ce court bilan, avec les ventes du mois de novembre, en cumulant exemplaire papier + ebook, on arrive à un total de 500 livres payants vendus depuis la naissance de Mots & Légendes en maison d'édition. On est loin des résultats d'une grande maison d'édition, mais c'est un cap symbolique qui fait plaisir !
Je vous donne rendez-vous début janvier pour le prochain bilan, qui sera le bilan de l'année ! Ce sera l'occasion de faire un gros point sur 2019 et de se projeter sur les projets qui vont se mettre en place.
Je vous souhaite un excellent mois de décembre, de merveilleuses fêtes ! À janvier !
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Présentation de Florence Barrier
Née en 1976 sous le soleil de Méditerranée, dans la Venise provençale, Florence se passionne dès son plus jeune âge pour le mythe arthurien et les aventures chevaleresques qu’elle dévore au milieu des champs de lavande, bercée par le chant des cigales. C’est cette passion (obsession ?) qui la guidera durant ses études, d’une Maîtrise de Lettres Modernes (université d’Aix-Marseille) jusqu’au DEA (Sorbonne). Spécialisée en littérature médiévale, elle publie plusieurs mémoires et travaux de recherches (sous la direction du CUER MA), tâtant aussi bien de la traduction de manuscrits que de la paléographie. Après avoir brièvement flirté avec l’enseignement, elle s’exile dans le Nord pour devenir chef d’entreprise. Elle consacre son temps libre à ses nombreux hobbies, dont l’écriture depuis 2015, dans les genres SFFF. Il se murmure qu’elle publierait des récits moins avouables sous pseudonyme, mais ce ne sont probablement que des rumeurs…
En 2017, elle fonde (avec l’autrice Catherine Robert) Les Ombres d’Elyranthe, maison d’édition spécialisée dans les littératures de l’imaginaire.
Interview pour la parution de l'anthologie Chevaliers errants
Bonjour, Florence, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour ! Tout d’abord, je tenais à remercier Mots & Légendes et son comité de lecture pour avoir sélectionné ma nouvelle dans cette anthologie, il est évident que vous avez un goût très sûr ;)
Comment me présenter en quelques mots ? Je suis originaire de Provence, de Martigues plus exactement, où je suis née en 1976. J’ai vécu à Aix-en-Provence, puis à Paris, aujourd’hui j’habite à Lille. On dit qu’il y a plusieurs vies dans la vie : j’ai enseigné le français, fait de la recherche. Puis j’ai bifurqué vers l’univers de la vente, monté ma société. Désormais, je travaille pour un grand groupe. Ça, c’est pour le côté pro. Il me faudrait bien plus de temps pour parler de mes hobbies, mais je crois que j’ai déjà épuisé le quota de mots qui m’était alloué !
Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelle La Toile et l’épée parue dans l’anthologie Chevaliers errants ?
J’avoue (à ma grande honte et au risque de décevoir quelques lecteurs) que je ne m’en souviens plus ! Au moment de sa rédaction, je tenais un magasin situé à l’entrée d’un centre commercial. Une boutique qui a fermé depuis, donc je peux bien avouer que l’écriture complète de ce texte s’est passée sur mon lieu de travail, au milieu des allées et venues des clients en pleine période de fêtes de fin d’année (écriture entre novembre et fin décembre 2017). J’aime écrire dans des lieux fréquentés, entourée du brouhaha des gens : souvent en magasin ou dans les trains. Le fait d’être régulièrement interrompue (hélas, oui, il faut bien servir les clients parfois !) m’oblige à conserver en continu le fil de mon histoire à l’esprit, à ressasser les phrases pour ne pas les oublier. Et quand je retourne à l’ordi, cinq minutes, vingt minutes, une heure plus tard, voire plus, la suite est prête à être tapée. Comme ça, j’ai l’impression de bien avancer, sans réel temps mort.
Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
Ah ! LA Question. Il se trouve que le thème de la chevalerie me passionne depuis l’âge de 7-8 ans, le jour où je suis tombée sur un exemplaire d’Yvain, le Chevalier au Lion de Chrétien de Troyes. Cette passion ne m’a pas quittée depuis : c’est mue par elle que j’ai fait des études littéraires, avec une spécialisation sur le Moyen Âge. Mes travaux de recherches pour la Maîtrise, puis pour le DEA, étaient axés sur des textes des 9e-13e siècles, essentiellement sur la matière arthurienne. J’ai aussi fait de la paléographie, de la traduction de manuscrits, le tout sous la houlette du CUER MA. Bref, un appel à textes auquel j’étais obligée de participer !
Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
Absolument pas ! Techniquement – et les lecteurs s’en rendront compte en lisant les dernières lignes – cette histoire pourrait être un prélude, il serait facile de la poursuivre. En l’état, elle se suffit à elle-même et je préfère laisser la porte ouverte. Comme pour toute quête, ce qui compte n’est pas la fin, mais le chemin. Je laisse donc mon héros suivre son chemin dans l’esprit des lecteurs, la suite de ses aventures n’appartient qu’à lui – et à eux.
Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
(Petite pause le temps de ressortir le texte pour le parcourir rapidement…)
Difficile d’en choisir une. Peut-être celle-ci : « Certains se contentent de regarder passer les trains toute leur vie, d’autres montent dedans pour voir où ils mènent. »
Je pense qu’elle synthétise l’essence même de la quête, de l’errance, de l’aventure. Et aussi de la lecture : prendre un livre c’est monter dans un train en direction d’une destination inconnue. À titre personnel, elle illustre mon perpétuel tiraillement entre la sécurité du quotidien et mon envie d’ailleurs : je balance continuellement entre la peur du changement et l’envie du changement. Je hais la routine, la routine me rassure. Cruel dilemme. Parfois je bascule du côté aventureux et quand je reviens chez moi je me demande ce qui m’a pris de ne pas y rester, en me promettant de ne pas renouveler l’expérience… jusqu’à ce que je bascule à nouveau !
Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
Une tarte aux pommes maison ! Rien de tel qu’un moment de convivialité où on se raconte nos lectures autour d’une pâtisserie et d’un chocolat chaud. La bonne question serait plutôt : qu’aimeraient partager ces lecteurs avec moi ? Ce serait déjà formidable si des lecteurs avaient envie d’échanger avec moi. Je suis ouverte à toutes les discussions, qu’elles portent sur ce que j’écris ou sur ce qu’écrivent des auteurs bien plus doués que moi ;) Dernièrement, on m’a demandé si j’accepterais des interventions dans les classes (la réponse est oui, évidemment) : quelle meilleure rencontre que celle où tout le monde partage la même curiosité ?
Quels sont vos projets d’écriture ?
Dans l’immédiat, terminer la suite d’une histoire jeunesse pour un éditeur très connu… Mots & Légendes ;) C’est le projet le plus urgent. Ensuite, j’ai deux commandes en cours, dont un roman, mais dans un tout autre genre (j’écris aussi sous pseudo pour ce qui ne relève pas de la SFFF). Et, un jour peut-être, je m’attellerai à la rédaction de mon cycle de Fantasy (entamée il y a cinq ans) et j’irai au-delà du chapitre 7… Un jour, qui sait ?
Comment vous est venu le goût de l’écriture ? À quel âge ?
C’est une question un peu casse-gueule. En fait, je n’aime pas vraiment écrire. En revanche, j’aime être publiée ! Le second ne pouvant se passer du premier, je considère donc l’écriture comme des devoirs. Je m’y colle en renâclant, à reculons. Avec le temps, j’ai tout de même appris à aimer une partie du processus d’écriture : la satisfaction du travail fini, et bien mené.
Enfant, il m’est arrivé d’écrire. En général de longs textes imbuvables ! Puis, adolescente, j’écrivais avec une amie : roman policier (pas terminé puisqu’on n’a jamais trouvé le coupable), pastiches de La Croisière s’amuse ou de Santa Barbara (ah, on a les références qu’on peut !). Bien entendu, comme tout adolescent torturé qui se respecte, j’ai eu aussi ma période poésie dépressive ;) Étudiante, j’ai écrit beaucoup de scénarios de jeux de rôle. Plus tard, j’ai travaillé sur la création d’un univers pour un jeu qui a failli être édité mais n’a jamais vu le jour.
Avec le recul, je me rends compte que l’écriture a toujours été là, de loin en loin, en filigrane. Je pense que le temps passé à rédiger des travaux de recherches a relégué au second plan l’écriture-divertissement. Ce n’est que maintenant que je redécouvre ce côté ludique. Peu à peu, avec l’habitude, j’arrive même à y trouver du plaisir !
Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
La plupart du temps, je n’écris que pour des appels à textes, donc avec sujet imposé. L’inspiration vient en laissant le sujet tourner dans mon esprit, en arrière-plan. Pour moi, c’est surtout le soir, dans mon lit, au moment de me laisser aller au sommeil, que le déclic se produit. Il me suffit de garder l’esprit ouvert et en général une phrase lue ou entendue prend soudain une teinte différente et devient le point de départ d’une idée. Parfois c’est une sensation, un parfum, une musique, un lieu. Il suffit vraiment de peu pour qu’un détail du quotidien devienne le fil rouge d’une histoire.
De temps en temps, quelque chose m’interpelle que j’ai envie de partager, de faire découvrir, donc je fais en sorte d’en parler dans un texte, même si ce n’est pas le sujet principal.
Quant à la création du texte, je vais en décevoir beaucoup : je n’ai en général pas de plan précis. Il m’arrive souvent d’écrire un texte parce qu’une phrase sonne bien dans ma tête et que je trouverais dommage de ne rien en faire. Si je devais attendre d’avoir le déroulement complet d’une histoire, du début à la fin, je n’aurais jamais rien écrit ! En général, je me colle devant l’ordi, j’ouvre une page et j’y dépose la phrase qui ne veut pas sortir de ma tête. Ça peut être la première phrase du texte (quand j’ai de la chance), la dernière (quand j’ai encore plus de chance !) ou simplement une phrase qui sera perdue dans l’histoire. Parfois, c’est une phrase que je supprimerai, ou qui se retrouvera finalement dans un autre texte, parce qu’elle ne collait pas tant que ça à celui-là. Puis, je laisse les mots venir. Les mots et les personnages. Tout se met en place plus ou moins naturellement, sans que je sache où je vais vraiment. Disons que j’ai une vague idée du paragraphe suivant, mais pas plus loin. Et, ainsi, de paragraphe en paragraphe, j’arrive à un moment du texte où, soudain, tout me paraît limpide : la fin s’impose d’elle-même, alors que je ne m’en serais même pas doutée deux lignes plus tôt.
Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
Là aussi, je vais décevoir les lecteurs qui cherchent une formule magique ! L’écriture n’a pour moi rien de magique. Je suis très terre à terre en ce domaine : pas de musique inspiratrice ni de chaussettes fétiches. Je peux écrire au boulot, comme je le disais, au milieu des clients, dans un train, dans une salle d’attente, à l’hôtel si je suis en déplacement, à mon bureau, dans mon lit, chez quelqu’un d’autre quand je suis en vacances. Bref, partout, je suppose. Avec la télé en bruit de fond, le brouhaha des gens, des conversations ou le silence total. Une seule constante : je n’arrive pas à écrire avant 15 h. Je ne suis pas du matin, mon créneau de productivité est plutôt entre 18 h et 21 h.
Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
Évidemment, Chrétien de Troyes ! Sinon, je ne me lasse pas de lire et relire le cycle du Lancelot-Graal, mais c’est anonyme ;)
Je pourrais citer tout le monde et personne en particulier : j’aime autant Werber que Hobb, Herbert, Asimov, Nothomb, Kinsella, Truong ou Gaiman ! Je lis de tout, du polar aux romans historiques, de la comédie romantique au gore. J’aime le théâtre, la BD, les nouvelles comme les cycles de 30 volumes. Alors, oui, je suppose que beaucoup m’ont influencée, m’influencent encore, d’une manière ou d’une autre. De là à savoir lesquels et dans quelle mesure…
Quelles sont vos autres passions ?
Mon gros souci est que j’ai la sale habitude de me lancer dans plein de trucs. Dès que quelque chose me plaît (et ça a été le cas pour l’écriture), j’ai forcément envie de m’y mettre ! Au fil des ans, et ce depuis l’enfance, j’ai donc touché un peu à tout : musique et chant (flûte traversière, basse électrique, chorale, orchestre au Conservatoire…), jeux de rôle/pbem/GN/LARP, jeu vidéo (MMORPG, enquêtes, stratégie…), chasses au trésor, escape games, cuisine (notamment la pâtisserie), fabrication de bijoux, associations de protection animale, tir sportif (et championnats de tir), tai-chi-chuan, carnavals vénitiens (je fais partie des Masqués Vénitiens de France), collections diverses et variées… Depuis un peu plus d’un an, je me suis aussi lancée dans l’édition en créant Les Ombres d’Elyranthe avec l’autrice Catherine Robert.
Sans parler des futures passions auxquelles je n’ai pas encore pensé !
Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
Sur la demande (très insistante – et aujourd’hui je comprends pourquoi) de mon éditeur chez Mots & Légendes, j’ai récemment créé une page auteur sur Facebook : https://www.facebook.com/florencebarrierauteur/
Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
Si je ne devais faire passer qu’un mot à travers cette interview, ce serait pour dire à ceux qui me lisent d’aider la microédition, de la soutenir. Acheter une antho, un roman, une nouvelle à l’unité en numérique, c’est super, et ça n’a pas de prix pour les auteurs comme pour les éditeurs. Mais vous pouvez aussi aider sans dépenser : un partage de temps en temps, et surtout un commentaire posté sur les sites de ventes en ligne pour dire ce que vous avez aimé (ou pas) dans votre lecture, ça ne coûte rien, ne prend que quelques minutes de votre temps, mais c’est un gain inestimable pour les petites maisons d’édition qui se démènent jour après jour pour gagner en visibilité ou simplement pour ne pas sombrer.
Et, pour conclure cette conclusion, encore tous mes remerciements à Ludovic Païni-Kaffin, le fer de lance des éditions Mots & Légendes, pour m’avoir accordé et renouvelé sa confiance. Longue vie à Mots & Légendes !
Vous pouvez retrouver la nouvelle de Florence Barrier dans notre anthologie Chevaliers Errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.
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Présentation de Guillaume Sibold
Né en 1986, Guillaume Sibold est libraire à Strasbourg. S’intéressant assez tard à la lecture grâce à la bibliothèque fournie de ses parents, il se dirige naturellement vers les Littératures de l’Imaginaire. Dans ce genre, le post-apocalyptique a toujours eu une place particulière dans son cœur. Qu’il s’agisse de livres (Route 666, Autoroute Sauvage), de films (Mad Max, Le livre d’Eli) ou de jeux vidéo (Wasteland, Fallout), il a toujours été passionné par l’Après et la reconstruction de la société. Humanités est un hommage à ces différentes influences.
Humanités se déroule dans le même monde que les nouvelles Sale temps pour un Mutant et L’amour au temps des radiations, également publiées chez Mots & Légendes.
Interview pour la parution de l'anthologie Chevaliers errants
Bonjour, Guillaume, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour.
Pour me présenter rapidement, je dirais que je vis sur Strasbourg, que je suis un grand amateur d'Histoire et de littérature de l'Imaginaire. L'avantage, c'est que je travaille en librairie, ce qui me donne accès à un nombre conséquent d'ouvrages sur ces sujets.
Pouvez-vous nous parler du processus d’écriture de votre nouvelle Humanités parue dans l’anthologie Chevaliers errants ?
Humanités est assez particulier pour moi. Adorant le post-apocalyptique, c'était une nouvelle que j'avais en tête depuis un petit moment. C'était aussi un exercice de style, car j'avais envie de faire une histoire où l'on ne connaîtrait les personnages que par des surnoms et où il n'y aurait pas de dialogue sous sa forme la plus classique.
Quand l'appel à textes pour l'anthologie est arrivé, j'avais déjà le squelette pour le début de l'histoire et je me suis lancé pour voir où mes idées me mèneraient.
Pendant un moment, je me suis demandé si elle pouvait vraiment rentrer dans le cahier des charges, mais l'arrivée de « 24 » dans l'histoire m'a permis d'entrer dans les clous du sujet.
Pourquoi ce sujet ? Possède-t-il une valeur particulière pour vous ?
L'imagerie du Chevalier, bon ou mauvais, est l'un des archétypes que l'on retrouve le plus dans l'Imaginaire. Bien qu'il soit souvent lié à la fantasy, on retrouve des personnages au code de l'honneur strict en fantastique et en science-fiction aussi. J'aime cette ambiguïté, car un homme qui suit une ligne de vie rigoureuse, qui lui semble juste, peut se retrouver être le bourreau d'une autre personne dont le « crime » n'aura été que d'avoir une autre vision de la vie.
Je trouvais d'autant plus intéressant d'avoir pour cadre un monde post-apocalyptique car, outre le fait que j'adore les bons vieux univers poussiéreux postguerre nucléaire, ces mondes plus simples et plus brutaux ne laissent pas de place à la demi-mesure. Ainsi, l’ambiguïté dont je parlais pouvait être mise en exergue, surtout si le chevalier de l'histoire n'était pas le personnage principal.
C'est du moins, ce que j'ai essayé de retranscrire dans ma nouvelle.
Une suite ou une autre histoire dans cet univers est-elle à prévoir ?
À ce jour, deux autres histoires se situent dans le même univers. Il s'agit de « Sale temps pour un Mutant » et « L'amour au temps des radiations », elles aussi parues chez Mots & Légendes. Elles m'ont permis de développer l'univers et les gens qui le peuplaient et d'aborder, toujours en sous-intrigue, le principe de perception différente du monde. J'ai ainsi une meilleure vision de ce monde, de ce qui s'y est passé et de comment il va évoluer.
C'est d'ailleurs ce que j'aime dans le fait d'écrire plusieurs nouvelles dans un même monde, on peut y retourner dix ou vingt ans après et voir comment les lieux, les organisations et les personnages ont évolué. C'était l'un des points forts de Fallout 2 et Fallout New Vegas, deux jeux vidéo que j'aime particulièrement et dont l'univers me parle énormément.
J'aimerais revenir dans cet univers que j'ai mis en place par le biais de nouvelles ou, peut-être, d'un roman, mais je ne sais pas encore comment aborder le sujet. Ce ne sont pas les idées qui manquent, mais j'aimerais ne pas tomber dans des problématiques abordées par d'autres œuvres de post-apocalyptique si ce que je dirais dessus n'est pas pertinent à mes yeux.
Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre nouvelle, laquelle choisiriez-vous ?
C'est une bonne question... peut-être les premières, pour mettre dans l'ambiance de la nouvelle sans trop en dévoiler :
« Dévastées. Dévastées et battues par les vents. Telles étaient les terres qui se trouvaient face au Vagabond. »
Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs ?
En toute modestie, se retrouver autour d'un texte qui nous plaise. Que ce soit à la lecture de leur côté et à l'écriture du mien. Car c'est ce que j'apprécie particulièrement dans tout ce qui est création, l'art de fédérer les gens autour de thème qui leur parle. Que les gens s'approprient l’œuvre via le prisme de leur propre lecture et pouvoir en discuter ensuite.
Quels sont vos projets d’écriture ?
Pas grand-chose en ce moment. J'attends quelques réponses d'appels à textes et je travaille sur deux autres. Mais la période professionnelle actuelle ne me laisse pas beaucoup de temps pour vraiment me plonger dans un projet.
Comment vous est venu le gout de l’écriture ? À quel âge ?
Cela m'est venu assez jeune, même s’il a fallu des années pour que quelque chose de construit voie le jour. Je pense que le gout de l'écriture est venu à force de lire ce que j'aimais. Je me suis dit un beau jour « Et si j'essayais ? »
Après il m'a fallu pas mal de temps pour trouver ma plume et ce n'est que bien plus tard que j'ai osé proposer une création au regard d'un professionnel.
Comment abordez-vous la création d’un texte ? Comment vient l’inspiration ?
Il y a deux façons de procéder. Quand je travaille sur un appel à textes, il faut évidemment que le sujet me parle. Je ne vais pas me lancer dans une aventure si je n'ai aucune idée de comment procéder, c'est, je trouve, la meilleure manière de faire du hors-sujet ou de se décourager avant la fin. Il arrive bien évidemment que la direction que je prends lors de la création dudit texte ne soit pas la bonne, et je pense avoir assez de recul aujourd'hui pour m'arrêter en chemin si je ne sais pas où je vais, car l'idée que j'ai eue à la base n'est pas assez consistante ou assez mûre dans mon esprit pour faire quelque chose de construit.
Mais une fois que je sais exactement où je vais, j'écris tous les jours dessus.
Pour un texte plus long, comme je n'ai pas de date où je dois rendre ce texte, je me laisse le temps. Je peux le laisser de côté pour y revenir plus tard. Je n'écris pas forcément tous les jours et je me laisse plus facilement aller dans des directions, disons, plus farfelues, même si cela signifie retravailler entièrement certaines parties, voire les effacer complètement. Comme je n'ai pas de date limite, c'est un travail plus tranquille.
Pour l'inspiration, c'est assez divers et pas très original. Ça peut être ce que je lis, regarde, écoute qui me parle et qui me donne envie d'écrire. Une musique peut par exemple me faire imaginer une scène et je vais broder l'histoire autour en intégrant, à un moment donné, cette scène.
Quel est votre endroit favori pour écrire ? Avez-vous des rituels ?
Ça dépend. Quand j'écris sur mon PC, le meilleur endroit reste chez moi. J'ai tout à portée de main, que ce soit ma bibliothèque, si je cherche des informations sur un sujet, ou ma cuisine, si j'ai un petit creux.
Quand j'écris à la main, ce qui est plus rare, je dois l'admettre, c'est souvent quand je suis dans le sud, en vacances chez ma mère en Aquitaine. Là-bas, j'adore me mettre sur la terrasse et écrire ce qui me passe par la tête. C'est d'ailleurs lors d'un de mes séjours que l'idée d'Humanités m'est venue.
Mais dans un cas comme dans l'autre, j'ai besoin de musique. Il m'est très difficile d'écrire sans un fond qui me met dans l'ambiance de ce que je crée. De ce fait, j'ai régulièrement des musiques de films, de jeux vidéo ou d'un groupe quelconque en arrière-fond. Il m'arrive même régulièrement de créer une playlist où les personnages et/ou les lieux ont des musiques spécifiques. Un peu comme le thème d'un personnage dans un jeu vidéo ou un film. Cela me permet de savoir ce que j'ai envie de faire ressortir de mon personnage quand il se trouve dans une scène que je décris.
Quels sont vos auteurs préférés ? Influencent-ils vos écrits ?
J'en ai plusieurs.
Robert E. Howard, dont la poésie et la mélancolie de la plume me touchent à chaque lecture. Ses nouvelles savent me faire rêver et m'emmener dans les univers qu'il décrit. Même ses nouvelles « alimentaires », bien que moins bonnes d'un point de vue intrigue, sont intéressantes à lire, car on peut y remarquer les procédés d'écritures qui marchaient auprès des lecteurs de pulps de l'époque.
David Gemmell, qui est l'auteur qui, je pense, m'a donné envie d'écrire. Sa narration coup-de-poing et ses batailles épiques me parlent à chaque fois que je lis l'un de ses romans.
Dmitri Glukhovski, qui a l'art de raconter. Comme Howard, bien que leurs styles soient très différents, il a une manière d'écrire ses histoires assez mélancoliques. Sans hésiter, son Metro 2033 est pour moi la meilleure œuvre de post-apocalyptique que j'ai lue ses dix dernières années.
Dernièrement aussi, j'ai découvert deux auteurs français dont j'ai dévoré chaque livre. Même ceux dont le sujet de base me parlait moins ont subi le même sort. Ils font partie des auteurs dont j'attends avec impatience la nouvelle production. Il s'agit d'Emmanuel Chastellière et Jean-Laurent Del Socorro.
Évidemment, il serait hypocrite de ma part de dire qu'ils n'influencent pas, même de manière inconsciente, ce que j'écris. Chacun à leur manière m'a apporté quelque chose dans mon parcours de lecteur et par corollaire, dans celui d'écrivain.
Quelles sont vos autres passions ?
Même si je ne suis pas allé au cinéma depuis un moment, je suis un grand cinéphile. Les films de science-fiction et les westerns que me montrait mon père étant jeune sont encore aujourd'hui une grande source d'influence dans ce que je suis et par extension, ce que j'écris.
J'aime aussi beaucoup les jeux vidéo. Surtout les RPG, les jeux de grande stratégie et les jeux indépendants quand je joue seul. Mes jeux de prédilections sont Europa Universalis et Binding of Isaac. Quand nous jouons entre amis, ce qui est plus rare que ce que j'aimerais vu nos emplois du temps respectifs, nous aimons bien nous retrouver sur du Warhammer Vermintide 2 ou du Borderlands 2.
Autrefois, j'étais un grand amateur de jeux Games Workshop et même si je ne joue plus depuis des années, j'adore toujours regarder les nouvelles gammes de figurines qu'ils sortent et je suis grand amateur de l'histoire de leur univers, que ce soit Warhammer ou Warhammer 40 000 qui est à mon avis l'univers de SF le plus complet qui existe.
Pour finir, je pratique beaucoup le Cross Fit et je suis en train de préparer ma première compétition en équipe pour l'année prochaine, ce qui explique aussi pourquoi j'ai moins le temps d'écrire.
Peut-on suivre votre actualité sur un blog, un site ou un réseau social ?
Non. Ma production n'est pas assez fournie pour que je tienne un blog ou quoi que ce soit, et je passe souvent d'un projet à l'autre au gré des envies sans pouvoir tenir quoi que ce soit à jour régulièrement.
Puis je ne saurais tout simplement pas quoi dire dessus.
Mais je parle de temps en temps de mes projets avec mes compagnons auteurs de Mots & Légendes sur le forum.
Pour conclure, qu’avez-vous envie de nous dire ?
Que cette nouvelle est ma quatrième participation en partenariat avec Mots & Légendes et que c'est toujours un plaisir de travailler ensemble et de pouvoir parler de futurs projets. J'espère que les lecteurs apprécieront l'anthologie autant que nous avons eu plaisir à travailler dessus. Qu'ils aimeront les textes choisis et le passage d'un genre à l'autre.
Prenez soin de vous, lisez et surtout allez au bout de vos envies, car personne ne pourra le faire à votre place.
Vous pouvez retrouver la nouvelle de Guillaume Sibold dans notre anthologie Chevaliers Errants, disponible sur notre boutique ou sur Amazon.
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